Ken’en tome 1 : le lien unissant un singe et un chien
S’il y a bien une chose que l’on adore lorsque l’on s’attaque à une nouvelle lecture, c’est d’être surpris. De s’attaquer à une œuvre qui semble anodine et qui, au final, nous fait passer un merveilleux moment. C’est le cas du manga dont on va parler aujourd’hui qui est « Ken’en – Comme chien et singe ». Ce seinen est édité chez Doki-Doki dont le premier tome est sorti il y a peu. En lisant le synopsis, on ne s’attendait pas forcément à quelque chose de grandiose. Pourtant, la curiosité a fait que l’on s’est penché sur ce titre et on a eu grandement raison de le faire. L’histoire qui nous est contée affiche une beauté autant dans ses visuels que dans son écriture. Derrière son aspect mystique se cache un récit qui retient l’attention du lecteur de par tout ce qui gravite autour de nos deux protagonistes. L’heure est donc venue de s’attarder sur les innombrables forces de cette œuvre. Préparez-vous à une cohabitation des plus étrange !
Les légendes prennent vie
Ken’en, imaginé par Fuetsudo et dessinée par Ichimura Hitoshi, nous plonge au cœur des légendes et mythes japonais. Tout commence dans un paisible village où un homme travaille la terre. Il ne le sait pas, mais un individu l’observe dans l’ombre. Celui-ci tire une flèche portant un message tout près de l’homme. Cette missive s’adresse aux habitants de cette bourgade et leur demande de sacrifier une jeune fille à la divinité du temple local. Peu de temps après, un moine shintoïste prénommé Benzon arrive dans ce hameau. Il apprend alors ce qu’il s’est passé et décide d’aider ces gens en allant chercher le célèbre exorciste Hayate. À sa grande surprise, il ne s’agit pas d’un être humain mais d’un chien. Il décide donc de ramener l’animal au village afin qu’il prenne la place de la demoiselle ciblée. Tout semble être au point pour mettre un terme aux agissements de ce qui semble être un mononoke.
Caché par l’obscurité, Benzon observe le temple, prêt à agir pour arrêter celui derrière tout cela. La nuit tombe et, finalement, un homme encapuchonné fait son apparition. Il s’agit d’un Kakuen, un être mi-homme, mi-singe. Alors que le moine s’attend à voir le chien bondir sur sa proie, ce dernier s’est assoupi. En voyant cela, le ravisseur a une réaction très étrange. Il tombe sous le charme du canidé et décide de l’adopter. Oubliant ce pourquoi il était venu, notre mononoke ramène Hayate chez lui. On découvre alors que ce jeune homme se prénomme Mashira et qu’il vit avec quatre autres membres de son espèce. C’est alors que débute une nouvelle vie pour notre chien blanc qui s’avère être bien plus qu’un simple animal. Hayate décidera-t-il d’accomplir sa mission ou s’accommodera-t-il de ce nouveau foyer ? Le quotidien de ces deux êtres surnaturels risque bien d’être tumultueux.
Derrière sa forme mystique, Ken’en est avant tout un récit très humain. Les deux protagonistes ont beau n’avoir rien en commun, on éprouve de l’affection pour ce duo que le destin a réunit.
Un duo qui fonctionne
Créer une histoire autour d’un tandem semble être devenu quelque chose de récurrent. Il n’y a qu’à voir nos dernières chroniques pour se rendre compte de cela. Ce qui fait la force et l’intérêt d’un couple de héros sont les interactions entre ces deux personnages. C’est notamment le cas ici avec Mashira et Hayate. Il y a sans cesse un bouleversement dans leur relation qui fait que l’on concentre notre attention sur eux et ce qui les entoure. Ce qui affecte l’un touche aussi l’autre dans une certaine mesure. Outre le fait de vouloir en savoir plus sur chacun d’eux, on souhaite voir la tournure que va prendre leur cohabitation. On a dans Ken’en, deux protagonistes que tout oppose ce qui provoque, dans un premier temps, des situations hilarantes. Alors que Mashira pensait ramener un simple chien, il s’avère qu’il s’agit d’un être chargé de le tuer. Malgré tout, le fait que le Kakuen se soit occupé de lui l’incite à lui laisser la vie sauve encore quelque temps. On se demande alors qui est vraiment le maître.
Ce décalage fait sourire et rend ce duo à la fois amical et drôle. D’ailleurs, notre canidé est toujours prêt à faire tourner en bourrique son nouveau camarade. Cette première étape permet de s’attacher aux personnages. C’est alors que l’on commence à découvrir le caractère de ces deux êtres qui démontre que derrière leur aspect comique se cache des personnalités bien plus complexes. L’envie d’en apprendre plus sur eux se fait alors ressentir tandis que l’histoire continue d’avancer. Par exemple, Mashira semble avoir vécu des épreuves difficiles dans le passé qui ont entraîné sa haine des humains. La curiosité s’empare de nous tandis que l’on éprouve de l’affection et de l’empathie envers ces deux créatures surnaturelles. Les esprits que l’on nous dépeignait comme des monstres vivent en réalité paisiblement. C’est pour survivre qu’ils sont obligés de s’en prendre à l’homme. Une œuvre qui nous fait comprendre qu’il ne faut jamais se fier aux apparences.
L’autre point fort qui a retenu notre attention est l’ambiance et l’univers qui se dégage à chaque chapitre. On se laisse envoûter par la magie et le côté légendaire de ce monde qui nous immerge dans la vie de ces créatures propre au folklore japonais.
Une ambiance magique et captivante
Même si le lien qui se tisse entre nos deux héros est au centre de l’histoire, cette aventure ne serait pas aussi envoûtante sans la puissance de son univers. C’est une véritable plongée au cœur des légendes japonaises qui s’effectue tout au long de la lecture. Peu importe où se porte notre regard, il y a toujours cet aspect surnaturel qui fascine notre regard. On apprend ainsi de nombreux éléments sur les êtres mystiques que l’on rencontre lors de ce voyage. Tout cela attire notre attention et fait que l’on prend un grand plaisir à découvrir ce monde. Il faut aussi reconnaître que les dessins nous confortent dans cette immersion de par la beauté et l’élégance qui s’en dégage. Que ce soient les vêtements, les lieux ou les divers objets, tout est là pour nous évoquer cette mythologie japonaise. L’épopée que l’on vit marque notre rétine ainsi que notre esprit
On sent vraiment le travail des mangakas pour donner une identité propre à leur récit tout en souhaitant rester fidèle à cette culture. Le dépaysement est là et plus l’on avance dans ce tome et plus on se sent emporté par ce qu’il nous raconte. Il est très difficile de ne pas succomber à cette magie qui opère devant nos yeux. De plus, cette ambiance sert pleinement le récit, car elle permet d’appréhender et de comprendre l’univers dans lequel évolue nos protagonistes. C’est un parfait équilibre qui se joue entre l’écriture des personnages et la splendeur des environnements que l’on explore. Pourtant, cette facette religieuse et fantastique arrive à être presque réel tant la frontière entre l’humain et l’imaginaire semble fine. En tant que lecteur, on a envie de croire en ces mythes qui peuvent offrir des histoires aussi merveilleuses. Une magnifique fresque qui rend hommage et fait honneur à ces légendes.
Une fois que l’on termine ce premier tome, on ne peut s’empêcher d’être stupéfait par la qualité du manga. Ken’en cache bien son jeu et parvient à procurer un moment de lecture plaisant et très agréable.
Ken’en surpasse nos attentes
Au final, ce premier volume a su parfaitement accomplir son objectif à notre égard. Celui-ci consistait à nous faire accrocher à son histoire tout en nous donnant envie d’attendre la suite. Le mysticisme qui englobe cette œuvre sert de décor parfait à cette aventure bienveillante. On suit avec joie la relation qui se tisse entre Hayate et Mashira qui s’avère bien plus complexe qu’il n’y paraît. De plus, l’auteur parvient à rendre ces démons sympathiques aux yeux du lecteur. Au-delà de son fil conducteur, Ken’en est un manga sur la camaraderie, la détresse mais aussi sur la différence. Toutes ces thématiques rendent ce moment de lecture plaisant et enrichissant. On ne s’ennuie jamais tout au long des chapitres et on a qu’une envie, c’est de voir l’évolution du lien entre nos deux créatures. Un tome dont on ne savait quoi penser au départ et qui, une fois la lecture finit, nous a littéralement conquis.
Esprit Otaku vous conseille vivement de vous lancer dans cette excursion littéraire palpitante. Nous ne sommes pas dans un récit bourré d’action, mais sur une histoire nous contant le destin de deux êtres qui doivent apprendre à vivre ensemble. Si vous cherchez une série qui vous offrira un moment d’évasion tout en étant drôle et touchant à la fois, alors cette épopée est faite pour vous. Une excellente surprise qui peut s’adresser à un large lectorat. Hayate finira-t-il par accomplir son devoir ou se prendra-t-il d’amitié pour son nouveau maître ? Quelles épreuves a bien pu passer Mashira par le passé ? Alors que l’on souhaite des réponses à ces questions, la dernière page se tourne afin de mettre un frein à notre recherche. Il faudra donc attendre patiemment pour assister aux prochaines mésaventures de ce duo folklorique.
N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre avis concernant Ken’en. La relation entre Hayate et Mashira vous a-t-elle convaincu ? 🙂
© Fuetsudo & Ichimura Hitoshi / Mag Garden
Ah que coucou ^^
Le titre était déjà dans ma WL (qui doit faire trois kilomètres minimum maintenant) depuis que j’ai vu sa jaquette 🙂
Encore une fois, très bel avis qui donne très envie de découvrir ce titre qui m’a l’air réellement beau lui aussi ♥
Une douce et agréable journée !
Coucou ^^
On connaît nous aussi les WL qui ne cessent de s’allonger XD
Nous sommes vraiment heureux que notre avis te donne envie de découvrir le titre et nous te confirmons qu’il est très beau et prenant 😉
Très bonne journée !
[…] d’octobre. Ayant déjà une bonne expérience dans le domaine notamment avec des séries comme Ken-en, j’étais vraiment intrigué par cette nouvelle licence qui avait déjà su retenir mon attention […]