Derrière la couverture : Birdcage Castle tome 1
On se retrouve aujourd’hui pour un nouveau numéro de Derrière la couverture. Cette fois, on va s’attarder sur le premier volume d’une série que l’on a grandement apprécié l’année dernière. Il s’agit de Birdcage Castle, édité chez Doki-Doki, qui nous plongeait dans un survival-game assez atypique. On a déjà pu en parler en long, en large et en travers, mais ce manga avait comme différence de mettre en avant l’aspect entraide des participants. Ceci était fait de manière si intelligente que cet esprit d’équipe, qu’il était nécessaire d’avoir pour survivre, devenait la source de la pire des trahisons. Cependant, avant même que l’on se lance dans le premier acte de cette série, il est intéressant de voir ce que ce visuel peut nous dire sur cette aventure dont on est censé tout ignorer. On tient aussi à signaler ici qu’il ne s’agit que de spéculations et qu’il est tout à fait possible que l’on puisse surinterpréter les détails de cette image. Peut-on observer les prémices de la terrible aventure que l’on va vivre dans ces pages ? On va essayer de répondre à cette question dès maintenant !
Un vol vers les abysses
Comme il s’agit du premier tome de Birdcage Castle, on n’a pas vraiment de contexte à poser mise à part ce que peut nous apprendre le synopsis. En effet, cette couverture est la porte d’entrée à cet univers et il est intéressant de voir ce qu’elle peut nous dire. Tout d’abord, concernant le personnage que l’on peut voir sur la droite, il y a deux choses qui interpellent notre esprit. Il y a le fait que l’on ne voit aucunement son visage qui reste caché dans l’ombre. Peut-être cela est-il fait pour nous faire douter quant à l’identité de ce dernier. S’agit-il du héros ou bien de l’instigateur du piège que l’on va observer ? Ensuite, il y a sa position. Ce garçon est mis en arrière-plan de ce visuel ce qui va forcer notre regard à se concentrer sur l’élément central de cette image qui n’est autre que la cage à oiseaux. Cette partie du dessin revêt une importance capitale de par plusieurs détails. Il faut déjà souligner que cet objet représente parfaitement le titre même de l’œuvre. Cela nous laisse à penser qu’il va être question d’enfermement pour les personnages et le décor de fond nous rassure dans cette idée.
On peut remarquer en fond que l’on est dans une sorte d’espace cloisonnée et particulièrement froid de par l’acier qui constitue ses murs et la présence de tuyaux et de chaînes. Tous ces éléments nous renforcent dans notre idée d’un survival-game qui, comme le nom du manga l’indique, pourrait se passer dans un château. Un lieu propice et correspondant parfaitement à cette image que représente la cage à oiseaux. Pourtant, le plus gros élément est sans contexte la présence d’une couleur qui vient couper l’aspect austère des autres parties constituant ce décor. Le rouge est ce qui nous saute aux yeux et souligne parfaitement le nom de cette saga ainsi que l’oiseau. Si l’on s’attarde sur la signification de cette teinte, on remarque qu’elle symbolise autant des sentiments positifs que négatifs. La passion, l’amour, la colère et le danger ne sont qu’une infime partie des représentations que peut avoir le rouge. De plus, à travers les autres volumes, on se rend compte à quel point la couleur peut être pertinente à prendre en compte. On peut donc laisser supposer que l’histoire que l’on va découvrir va jouer énormément sur ces sentiments contradictoires. Une lecture qui pourrait bien se dérouler dans une prison de fer où l’on assistera à une explosion d’émotions.
Birdcage Castle s’apprête à refermer la cage
Il est parfois difficile de se projeter dans l’œuvre que l’on va lire en s’attardant simplement sur le premier visuel. Cependant, le mangaka derrière Birdcage Castle parvient à nous donner une idée globale et captivante de ce qui risque d’arriver au sein de son récit. Cette couverture réussit à nous faire réfléchir autant sur le lieu dans lequel va se dérouler l’action ainsi qu’une partie du contexte à travers le très bon travail fait au niveau de la couleur. Si l’on sait qu’il va s’agir d’un survival-game, on se met tout de même à imaginer pour quelle raison les protagonistes que l’on va suivre se retrouve dans cet espace clos. Ce travail de recherche ne s’arrête pas là, car l’ensemble des tomes constituant cette licence sont calqués sur le même schéma. Ainsi, il y a toujours un petit indice ou une signification à la plupart des choses que l’on peut observer. Un petit jeu qui peut s’avérer très amusant à faire, car rien n’est plus important que d’éveiller notre esprit et notre imagination au contact de ces visuels qui peuvent constituer une histoire au sein même de ce scénario. Voilà un excellent cas de couverture qui sert autant l’oeuvre que l’intérêt que l’on peut avoir à la lire.
En vrai, le travail fait sur ce dessin prouve à quel point cela peut être important de proposer ce style de couverture. Des visuels regorgeant de nombreux éléments et détails qui font travailler notre imagination et par cela nourrit notre envie de connaître la réponse à toutes nos interrogations. Il est fort possible que nos spéculations ne soient que de la poudre aux yeux. L’histoire peut ainsi détruire toutes nos théories, mais cela n’est aucunement important car cela nous pousse à vouloir connaître le fin mot de tout ce scénario. Birdcage Castle réussit parfaitement son pari à travers cette image qui est de nous faire comprendre une partie de ce que l’on risque de vivre tout en conservant la majorité de ses mystères. Un voyage angoissant et fascinant qui débute déjà à travers ce simple dessin qui représente parfaitement toute la symbolique du combat que vont mener les participants de ce jeu morbide. Et vous, que voyez-vous en regardant cette couverture ? Trouvez-vous d’autres éléments qui seraient pertinents de remarquer et d’étudier ?
On espère que ce troisième numéro de “Derrière la couverture” vous aura plus. N’hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé et si vous souhaitez que l’on traite des visuels bien précis. De plus, n’hésitez pas à nous partager votre propre analyse de cette image.
© Kaiu Shirai & Demizu Posuka / Shueisha