Rascal Does Not Dream of a Dreaming Girl : un tourbillon d’émotions
Parmi toutes les œuvres que l’on peut découvrir, il y en a certaines dont on n’a jamais eu l’occasion de parler. Il s’agit des films d’animation qui peuvent, par exemple, servir de suite à une saison. Cela faisait longtemps que l’on souhaitait aborder l’un de ces titres et l’on a finalement trouvé le parfait sujet pour la chronique du jour. C’est ce mardi qu’a eu lieu la projection au Grand Rex de Rascal Does not Dream of a Dreaming Girl organisé par Wakanim. Il ne s’agit nul autre que de la continuité de l’anime Rascal Does not Dream of Bunny Girl Senpai. Afin de bien nous remettre la série de base, on s’est donc replongé dans cette bouleversante histoire. C’est donc paré que l’on a pu assister à cette première et on ne s’attendait pas à prendre une telle claque. On ne parle pas ici du côté spectaculaire qu’il peut y avoir dans certaines sagas. C’est avant tout au niveau de l’émotion transmise que ce long-métrage nous a bluffé. Il est donc grand temps de vous partager le ressenti que l’on a eu tout au long de cette séance assez magique.
Sakuta et son quotidien mouvementé
Pour commencer, on tient à informer que l’on va éviter le plus possible de dévoiler des informations propres à l’histoire. On souhaite avant tout laisser le temps aux gens d’avoir l’occasion de le voir. C’est donc pour cela que l’on va avant tout s’attarder sur ce qui a fait que l’on a autant été marqué. A présent, il est temps de vous partager le synopsis du film. Rascal Does Not Dream of a Dreaming Girl est réalisé par le studio CloverWorks. On retrouve nos héros peu de temps après les événements survenus dans la série animée. Mai Sakurajima et Azusagawa Sakuta s’apprêtent à profiter d’un bon repas en compagnie de Kaede lorsque quelqu’un se met à sonner à la porte. Regardant qui cela peut bien être, Mai aperçoit Shôko qui s’incruste dans l’appartement et commence à profiter du moment qu’elle passe avec Sakuta. Si celui-ci agit comme à son habitude en affichant un certain sourire pervers, il change très vite de visage en voyant la colère monter chez sa petite amie. Il essaye donc d’apaiser la situation, mais rien n’y fait. Celle-ci va même s’empirer lorsque Shôko décide d’emménager quelque temps ici.
Cependant, l’arrivée de cette intruse signifie aussi quelque chose d’important pour notre couple. Ils savent pertinemment qu’elle est le futur d’une jeune fille dont ils ont fait la connaissance à l’hôpital. Sakuta a beau avoir vu l’adolescente Shôko en adolescente il y a quelques années, il sait que tout ceci est dû au syndrome de la puberté. Après avoir vu à quel point ce phénomène pouvait toucher beaucoup de monde, il n’est pas surpris de voir cela arriver de nouveau. Il va donc essayer de comprendre la raison de sa venue et arranger cela pour que tout rentre dans l’ordre. Malheureusement, il est fort possible que dans sa quête il finisse par trouver une vérité qui risque fort de chambouler son existence à tout jamais. Le début d’un nouveau défi pour cet adolescent qui va avoir fort à faire pour espérer arranger les choses. Cependant, ce nouvel acte va aussi lui ouvrir les yeux sur de nombreuses choses concernant l’amitié, l’amour, mais aussi la vie elle-même.
S’il y a bien une chose qui nous a marqué en regardant Rascal Does Not Dream of a Dreaming Girl, c’est à quel point cette oeuvre parvenait à nous faire vivre un ascenseur émotionnel. On est constamment emporté dans le quotidien de ces personnages qui rigolent, pleurent et doutent ensemble. Le côté science-fiction ne sert que d’emballage pour proposer avant tout une aventure humaine qui nous prend aux tripes de la première à la dernière minute.
Du rire aux larmes
On tient d’abord à le dire, nous ne sommes pas habitués à regarder ce genre de licences. En effet, c’est un style assez rare que l’on n’a malheureusement pas trop eu l’occasion d’observer. Malgré tout, on a eu envie de découvrir la série originale et on a été conquis par tout ce qu’elle proposait. On était donc curieux de voir ce qu’allait pouvoir apporter ce film en terme d’histoire, mais surtout d’émotions. Sur ce dernier point, on peut clairement dire que l’on n’a pas été déçu. D’ailleurs, le long-métrage sait parfaitement jouer dessus en nous attirant d’abord à travers les facéties de notre héros. On rigole et on prend plaisir à revoir Sakuta dans toute sa splendeur. Ces allusions et ses petites piques sont toujours aussi efficaces tout autant que les réactions et le comportement de Mai. En quelques secondes, on retrouve ce qui nous a tant séduit dans ce couple. Une très bonne manière de se plonger dans l’œuvre en nous faisant apprécier ses personnages à travers l’humour et les petits échanges qu’il peut y avoir entre eux. Cependant, plus les minutes passent et plus on ressent autre chose en nous.
Le spectateur bascule rapidement dans une tourmente qui nous prend aux tripes. On voit nos amis tenter de se débattre face à une vérité difficile à accepter. On est alors impuissant en voyant ce qui se passe et on se met alors à ressentir une multitude de frissons nous parcourir. A chaque nouvelle scène, on craignait de voir ce qui allait arriver au vu du chemin complexe qu’entamait notre duo. On a beau avoir comme contexte quelque chose qui semble surréaliste, tout est mis en place afin que la souffrance et la tristesse qui animent les personnages se transmettent au spectateur. Il est ainsi difficile de ne pas verser une petite larme à certains moments du récit où l’on est totalement renversé. C’est la aussi que Rascal Does Not Dream of a Dreaming Girl se démarque tant. Il n’y a quasiment aucun moment où l’on est resté passif. A chaque fois, on était pleinement impliqué dans ce qui se passait et malgré le fait que l’on ne puisse rien faire, on souhaitait ardemment pouvoir changer les choses. Les décisions prises par les protagonistes et toute la sincérité que l’on peut ressentir dans chacun de leurs gestes et dialogues nous frappent avec une violence incroyable. Le spectateur ne peut alors détourner les yeux de ce qui se passe et subit un raz-de-marée émotionnel d’une puissance inouïe. Aux rires viennent se mêler la joie et la peine et sans s’en rendre compte, ce conte s’inscrit profondément dans notre esprit.
En dehors de tout ce qui touche au futur et au passé, Rascal Does Not Dream of a Dreaming Girl nous a surtout fasciné de par sa manière de traiter l’importance des souvenirs. Ces petites réminiscences ont beau n’avoir l’air de rien, ils sont au coeur même de cette oeuvre qui montre à quel point ces images du passé peuvent sauver des vies. De manière subtile et captivante, le film réussit alors à nous transmettre un sublime message qui peut changer notre vision sur bien des choses.
L’existence par le souvenir
Il y a quelque chose qu’il faut souligner. Rascal Does Not Dream of a Dreaming Girl peut être assez compliqué à comprendre au départ de par la complexité du processus mis en place et il faut un petit laps de temps pour tout remettre dans le bon ordre. Cependant, une fois cette étape passée, on profite alors pleinement de ce que le film peut offrir et notamment cet élément qui nous a beaucoup touché. L’importance d’un souvenir est un sujet fascinant à étudier et à observer au sein d’une histoire. Ici, tout est pensé de manière sublimer cet élément qui constitue une grande partie de notre inconscient. La nouvelle épreuve que doivent surmonter Sakuta et Mai ainsi que leur entourage va les mettre devant ce fait. Même si on s’éloigne de quelqu’un ou que cette personne finit par disparaître, elle continuera toujours de vivre tant qu’il y aura des gens pour se remémorer tous les moments passés en sa compagnie. Cela a beau être déchirant, il faut savoir conserver ces souvenirs et à garder l’image de cette personne comme on se l’est toujours rappelé. Une très belle leçon qui s’empare rapidement de nous et qui prend tout son sens au fur et à mesure que l’on avance dans le scénario.
Cela va même plus loin encore, car cette notion joue aussi un rôle crucial dans le contexte scientifique dans lequel on évolue. Ainsi, notre mémoire est autant un moyen de garder une trace des événements et des individus qu’une possible influence si celle-ci peut être transmise. Ce que souhaite raconter ce long-métrage, au-delà de tout ce qui touche à l’intrigue, c’est à quel point un instant éphémère peut finalement continuer à vivre tant qu’il y aura des personnes pour en parler et se rappeler de ces scènes qui peuvent ne constituer qu’une infime partie de la vie. Alors que Sakuta et Mai continuent d’avancer en gardant cette leçon en tête, le spectateur aussi retient cette information. De ce fait, on se remémore instinctivement tout ce qu’il s’est passé au cours de cette séance. Ainsi, même après que tout se soit rallumé, on conserve une trace de tous ces personnages qui ont pris devant nous et qui nous ont offert une histoire à la fois déchirante, belle et profonde. Une manière aussi de faire perdurer une oeuvre à travers ceux qui ont pu la voir et la partager. Rascal Does Not Dream of a Dreaming Girl devient alors à la fois un fabuleux divertissement ainsi qu’une incroyable ouverture d’esprit sur quelque chose que l’on peut oublier si facilement.
En conclusion, notre séance fut une véritable surprise de par tout ce que titre est parvenu à proposer. En arrivant dans la salle, on ne savait vraiment pas ce qu’allait pouvoir nous raconter ce film. Même si on se doutait un peu qu’il allait reprendre les qualités de la série, on ne pensait pas que cela nous affecterait autant. Pendant une heure et demi, on était pleinement happé par cette nouvelle épreuve qui est venu se dresser devant le chemin de nos amis.
Rascal Does Not Dream of a Dreaming Girl et son humanité
Au final, Rascal Does Not Dream of a Dreaming Girl fut une véritable claque. Si tout semble commencer doucement, on est rapidement emporté par le déroulement des évènements qui ne laissent plus aucun instant de répit au spectateur ainsi qu’à nos héros. Les jours défilent à l’écran alors que l’on sait que l’on se rapproche du moment fatidique. Jusqu’au bout, on doute et on a peur pour nos protagonistes. Toutes les émotions qu’ils ressentent se propagent jusqu’à nous et fait que l’on éprouve une forte empathie pour eux. A aucun moment on ne décroche de l’histoire. Même si l’aspect science-fiction est assez difficile a appréhender au départ, on finit par vite assimiler toutes ces informations et à se concentrer sur ce qui rend cette expérience aussi unique. Voilà une licence qui montre toute sa splendeur, sa beauté et sa force dans cet aspect humain que l’on peut observer chez les protagonistes. C’est avant tout des gens qui font face à certaines vérités inaltérables propres à la vie et qui ont autant leurs moments de joie que de peine.
Ce film a donc été un immense coup de coeur pour nous et l’on espère qu’il sera disponible sur Wakanim afin que tout le monde puisse découvrir cette petite pépite. Un fabuleux moment où l’on pleuré et rit en compagnie de ces gens qui pourraient très bien être n’importe qui. Il est très facile de se transposer à la place de Sakuta et Mai car ils reflètent parfaitement ce que c’est que de vivre un quotidien lambda avec ses hauts et ses bas en dehors de tout l’aspect fantastique. D’ailleurs, on tient aussi à préciser qu’il n’est pas obligé d’avoir vu la série de base pour apprécier ce long-métrage même s’il est préférable de la visionner pour au moins connaître l’univers ainsi que les acteurs. On espère que cette chronique inédite vous aura plu et que cela vous aura donné envie de vous pencher sur cette saga qui vaut vraiment le coup d’œil.
N’hésitez pas à partager dans les commentaires vos attentes concernant ce film si vous ne l’avez pas vu et ce que vous avez ressenti pour ceux ayant assisté à la projection de Rascal Does Not Dream of a Dreaming Girl. Trouvez-vous qu’il s’agit d’une bonne suite ? Qu’espérez-vous pour Sakuta et Mai ? Pensez-vous que l’on aura le droit à d’autres récits du même genre ? Quel est votre personnage préféré ? On est toute ouïe et on a hâte de connaître vos réponses et d’échanger avec vous autour de cette franchise. 🙂
© Kamoshida Hajime & Mizoguchi Keiji / CloverWorks / Wakanim / Rascal Does not Dream of Bunny Girl Senpai