Univers & Secrets : les Facia

On continue d’explorer l’univers du premier Xenoblade Chronicles en abordant cette fois un autre sujet qui a son importance. Il s’agit des Facia, ces antagonistes qui vont constamment se mettre en travers de la route de nos protagonistes. Évidemment, il va être question de spoil ici afin d’aborder chacun d’entre eux et surtout ce qui font leur spécificités. N’hésitez donc pas à jouer au jeu avant de lire cette chronique, car il y a beaucoup à dire. Pour commencer, ces monstres que l’on pense initialement liés aux mékons sont bien plus que ça. Après avoir croisé maintes fois leur route, on va finalement déceler quelques petits indices intéressants sur leurs origines avant la grande révélation. En effet, derrière ces créatures mécaniques se cachent en réalité des homz ayant été emportés par les Mékons pour leur maître qui va se servir de ces prisonniers, souvent entre la vie et la mort, comme des hôtes et pilotes pour ses nouvelles machines de guerre. Ainsi, ils se transforment en une arme redoutable contre Monado qui ne peut pas s’en prendre aux êtres humains. Voilà pourquoi Shulk a autant de mal à simplement les blesser au départ. Mais le pire, c’est le fait qu’ils s’agissent donc d’anciens alliés qui sont convertis à la cause de l’ennemi et n’hésitent pas à commettre l’irréparable au nom de Mékonis. L’heure est donc venue de se pencher sur les cinq Facia que l’on rencontre au cours de notre épopée.

Facia Noir – le robot à la rancune tenace

Il est sûrement le Facia le plus emblématique étant donné qu’il est le premier que l’on rencontre et celui qui semble prendre le plus de plaisir à s’en prendre aux héros. Armé de ses énormes griffes, il va causer bien des dégâts comme l’attaque de la colonie 9 qui fera énormément de victimes comme cette chère Fiora. Se présentant comme particulièrement sadique et moqueur, il prend énormément de plaisir à s’attaquer aux homz et semble avoir surtout une dent contre Dunban. La raison à ça est toute simple étant donné que l’individu pilotant cette armature n’est autre que Mumkhar, l’ancien frère d’armes de celui-ci et de Dickson. Dans l’introduction du jeu, on le voit fuir pour finalement être assailli de points rouges avant de lâcher un cri nous laissant supposer d’un funeste sort. Cependant, il a été récupéré par Eghil et les Mékons afin d’en faire le pilote que l’on connaît sous cette forme. Désireux de détruire tout ce qui est précieux aux yeux de l’ancien porteur de Monado, il ne semble faire preuve d’aucune pitié. D’ailleurs, un élément très intéressant qui laissait supposer de son identité dès le départ vient des caractéristiques propres de son Facia. En fait, tous ces robots portent des témoignages de la précédente vie de leur réceptacle. Ici, cela est représenté par ces griffes qui étaient aussi l’arme de prédilection de Mumkhar alors qu’il était encore un humain ordinaire. Faisant partie des premiers homz à servir au projet Facia, il a pu conserver une bonne partie de son libre-arbitre et de ses souvenirs de sa vie d’antan. C’est d’ailleurs lui qui va révéler la vérité concernant les personnes enfermées dans ces carcasses d’acier après que celle-ci fut ébréchée par Némésis. Totalement dévoué à sa nouvelle cause non pas par devoir, mais par désir de vengeance, il va malheureusement connaître une fin tragique que même Shulk ne pourra empêcher.

Xord – le dévoreur autrefois au grand coeur

Alors voilà sûrement l’un des Facia les plus énigmatiques et pourtant le tout premier que les protagonistes vont réussir à vaincre. Ayant installé sa base dans les mines se trouvant sous la colonie 6 après l’avoir détruite, ce Facia se délecte de ses victimes qu’il conserve dans son garde-manger et qu’il dévore dès qu’il a un petit creux. Armé de son énorme marteau, il peut se montrer très moqueur à l’égard de ses proies notamment de Shulk et ses amis qui n’arrivent toujours pas à ce stade à comprendre comment les vaincre. Mais qu’en est-il de la personne qui se trouve à l’intérieur étant donné que l’on sait maintenant leur secret ? C’est l’une des grandes énigmes étant donné que l’on ne voit jamais celui qui pourrait se trouver derrière. En plus de ça, le modèle de Facia de Xord va servir ensuite pour créer d’autres Facia de la même apparence afin d’en faire une armée. Un être que l’on pensait unique et qui finalement devient le modèle de base pour l’ensemble des individus ayant fini entre les mains des Mékons. Pourtant, on a un indice très intéressant qui vient donner une importante piste sur l’identité de ce dernier. C’est à la colonie 9 que se trouve la réponse à notre question en accomplissant l’une des quêtes secondaires. En effet, en venant en aide à Désirée, elle nous parle de son père qui a disparu lors de la bataille d’il y a un an. Ce dernier semblait être un forgeron remarquable qui brandissait fièrement son marteau avant de façonner avec ses futures créations. De plus, sa forge avait pour nom la forge de Xord. Cela donne suffisamment d’indices sur le destin qu’a pu connaître le malheureux et pourquoi ce Facia brandit cet immense marteau. La représentation tragique de ce que Eghil a pu faire à des homz tout à fait normaux.

Facia Némésis – l’être réveillant de vieilles blessures

Ce Facia est particulièrement différent de ses semblables étant donné qu’il n’affiche pas réellement un visage comme c’est le cas pour Xord ou le Facia Noir. Il semble plus se cacher derrière un casque comme pour appuyer un peu plus le secret de l’identité de son pilote. Mais surtout, cet “ennemi” ne va pas agir comme ses compères en désirant absolument se débarrasser de Monado et de son porteur. Au contraire, elle va intervenir à plusieurs reprises pour stopper le combat comme dans l’espoir d’éviter plus de pertes. Mais tout ça repose en grande partie par rapport à celle qui se dissimule au cœur de cette armature. Il ne s’agit ni plus ni moins que de Fiora, l’amie d’enfance de Shulk et la petite sœur de Dunban. Un choc quand on se souvient de la scène nous laissant fortement présager de sa mort et de sa disparition à tout jamais sous les coups des Mékons. Cette révélation est bien sûr un grand coup donné aux protagonistes ainsi qu’au joueur qui se retrouve désarmé face à cette surprise de taille. Un indice qui pouvait mettre la puce à l’oreille repose encore une fois dans les armes de ce monstre mécanique. Ils possèdent deux dagues qui étaient les armes de prédilection de Fiora quand elle était encore humaine. C’est réellement face à ce Facia que l’histoire va prendre une autre tournure et surtout changer radicalement notre regard sur la menace mékon. On ne voit plus uniquement des ennemis, mais aussi des victimes qui se retrouvent prisonniers d’une geôle d’acier et qui sont obligés de lutter contre leurs semblables. Concernant Fiora, elle fut réellement la première à devoir lutter contre l’endoctrinement d’Eghil tout en devant faire face à ce qui s’était insinué en elle. Un membre qui viendra rejoindre le groupe après s’être détachée de cette emprise que l’on pouvait avoir sur elle.

Facia de Jade – Le prisonnier tant recherché

Voilà réellement le dernier Facia “homz” que le joueur affronte et qui change radicalement par rapport aux précédents. En effet, jusqu’ici les Facia avaient tous une apparence humanoïde et étaient des combattants venant rapidement au corps-à-corps. Mais ici, nous faisons face à un robot qui a presque une carrure d’homme-lézard et dont la spécialité est le combat à distance. Un tireur hors pair capable de toucher sa cible de très loin et qui sera le dernier envoyé d’Eghil pour stopper l’avancée de Shulk. Malheureusement, comme ses semblables, il s’agit encore d’une tragique histoire d’un être humain ayant tout perdu. La personne pilotant cet engin n’est autre que Gadolt, le fiancé de Sharla qu’elle pensait avoir perdue depuis l’assaut sur la colonie 6. Tentant de faire son deuil pendant une bonne partie de l’aventure sans pour autant croire totalement à sa mort, cette révélation va être un coup de massue pour elle. Tiraillée entre la tristesse de voir son état actuel et heureuse de le savoir en vie, l’infirmière du groupe va être prise de court par cet ennemi. Car là où les autres Facia avaient toujours fait étalage de leurs souvenirs ou semblaient sensible aux éléments rappelant leur passé, Gadolt a subi un violent lavage de cerveau. Ce n’est qu’après deux combats qu’il finira par se rappeler de qui il est réellement. A partir de ce moment, il abandonne l’idée de se défaire de nos héros et semble prêt à tirer un trait sur tout ça sans pour autant imaginer une seconde de retrouver une vie normale au contraire de Sharla. Il finira par se sacrifier pour protéger le groupe ne deviendra donc plus qu’un souvenir pour cette femme qu’il a aimé. Une fois de plus, l’arme de prédilection du Facia témoigne de l’identité de son hôte étant donné que Gadolt était un tireur remarquable et que ses compétences furent mises à contribution par le biais de l’équipement du robot. Un homme ayant longtemps combattu pour les siens et qui a fini par trouver le repos en protégeant celle qu’il aime.

Yaldabaoth – la tête pensante

Pour clore ce tour d’horizon des Facia, de leurs spécificités et de leur histoire, il est important de parler de Yaldabaoth. Contrairement aux autres Facia, celui-ci n’est pas piloté par un homz, mais bel et bien par Eghil qui n’est autre que le machina derrière toutes les attaques de Mékons. Etant le chef autoproclamé de Mékonis et brûlant ardemment de se venger de Bionis et de ses peuples, il est celui qui a envoyé des vagues de ces monstres mécaniques pour éliminer ces innocents. Du fait de son pilote et de son rôle très particulier, Yaldabaoth est bien plus présenté comme une armure qu’un prolongement de celui qui le commande. La première chose qui le différencie est sa taille démesurément grande et qui donne presque le sentiment que les autres Facia ne sont que des mouches. Un géant dont la grandeur est le symbole de son statut parmi les siens et qui est aussi pensé pour s’adapter à la conscience de Mékonis pour piloter le titan. En plus de ses couleurs criardes, Yaldabaoth va aussi se démarquer par une technique venant fragiliser Monado et l’empêchant ainsi de lui infliger le moindre dégât. Un atout qui mettra à mal Shulk qui devra faire un long travail d’introspection pour enfin aller au-delà de cette restriction imposée. Dans un sens, Yaldabaoth est présenté comme le plus puissant des Facia, mais est pourtant beaucoup moins travaillé dans son écriture ou sa symbolique que les autres. Il est avant tout un outil entre les mains d’Eghil pour atteindre son objectif et non une seconde enveloppe charnelle pour ceux qui ont tout perdu des mains de ce même individu.