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Valse des nouveautés – Mangetsu

Comme on a pu s’en rendre compte depuis le début de l’année, 2024 est une année particulièrement riche en sorties en tout genre. Mais surtout, c’est l’occasion de découvrir un florilège de nouvelles licences pouvant s’attarder sur tout un tas d’histoires différentes. Comme j’ai l’envie de vous parler d’une grande majorité de ces œuvres, il est grand temps de vous proposer une nouvelle valse des nouveautés. Cette fois, je me tourne du côté des éditions Mangetsu qui ont proposé deux séries inédites en ce mois d’avril. Il s’agit de “Jimbôchô sisters” et “C’est une belle journée pour un labyrinthe”. Deux œuvres atypiques et qui viennent enrichir la très bonne collection Life de la maison d’édition. Curieux de voir ce que pourrait donner ces nouveaux venus, je me suis finalement décidé à me plonger dans ces aventures. J’ai alors pu vivre des expériences littéraires assez uniques et qui vont tous amener des sujets intéressants sur la table. Entre le fait de profiter de ce que la vie peut offrir chaque jour ou bien la difficulté de reprendre un commerce qui, en apparence, peut sembler être un véritable bonheur, il y a de quoi faire entre ces pages. Préparez-vous donc à mon petit avis en vrac de ces deux ouvrages et de ce qu’ils cachent.

Jimbôchô sisters

Jimbôchô Sisters Vol.1 - MangetsuJimbôchô sisters de Kei Toume est un manga qui nous emmène faire la connaissance des sœurs Karakida. Elles ont dû récemment déménagé à Jimbôchô connu pour être le paradis des bouquinistes. La raison à ça est qu’elles ont repris la librairie de leur grand-mère qui a malheureusement quitté ce monde. Si au départ, une bonne partie de la famille est loin d’être enthousiaste à l’idée d’une telle opération, c’est Tsugumi qui va se montrer particulièrement enjouée. Grande passionnée de littérature et plus particulièrement d’albums illustrés, elle se dit que c’est l’occasion parfaite de vivre de cet amour des livres. En plus de ça, cette librairie est considérée comme une véritable mine d’or pour les collectionneurs et abriterait des chefs-d’œuvre très prisés. D’ailleurs, certaines personnes seraient prêtes à tout pour mettre la main sur ces trésors littéraires. Mais en se lançant dans cette entreprise, Tsugumi se rend compte que sa passion ne suffit pas à faire tourner la boutique. Entre la gestion des commandes, la recherche de nouveaux ouvrages, l’inventaire des livres et attirer de nouvelles commandes, elle n’a pas le temps de se reposer. Et à cela s’ajoutent aussi les déboires et autres mésaventures de ses deux sœurs. D’un côté, il y a les soirées un peu trop arrosées d’ichika qui semblent noyer ses peines de cœur dans l’alcool. De l’autre, Minoru et son quotidien en tant que lycéenne qui est loin d’être aussi réjouissante que ses sœurs pourraient le croire. A eux trois, elles vont tout faire pour tenir et avancer dans ce quartier totalement inédit et qui va les amener à faire de multiples expériences. Surtout que la reprise de la librairie attire aussi le regard d’individus étranges qui semblent très intéressés par ce qui se peut se cacher au plus profond de ce stock.

Intiialement, en découvrant Jimbôchô sisters, je m’attendais à ce que ce titre s’axe uniquement sur l’aspect gestion de la librairie. Cependant, c’est très loin d’être l’unique point d’intérêt de cette histoire. En effet, on va avoir le droit à énormément de situations mettant en scène l’apprentissage et les tentatives de Tsugumi pour garder cette boutique hors de l’eau. Ainsi, on va vraiment être plongé dans son quotidien loin d’être aussi fantastique qu’elle l’espérait et surtout le fait de se retrouver face à un travail où elle a tout à découvrir. Si l’on va avoir le droit à de nombreuses références littéraires par rapport à plusieurs ouvrages en rayon, il est aussi et surtout question de se donner à fond pour transformer un rêve en réalité. Mais en plus de ça, cette lecture fut aussi une excellente surprise pour sa partie tranche de vie. Il y a de nombreux moments dans ce premier volume où l’on va quitter la sphère purement librairie pour s’attarder sur l’histoire de ces trois sœurs et le lien qui les unit. Ainsi, on va découvrir progressivement les tourments de chacun et l’importance pour elles de pouvoir compter les unes sur les autres. Je trouve justement que l’artiste a parfaitement su mettre à l’honneur cette fraternité qui permet à ces demoiselles d’aller de l’avant malgré les difficultés. On sent qu’il y a une relation très forte qui les unit et cela rend cette famille encore plus attachante à suivre. Et au-delà de ça, il y a aussi une part de mystère qui se dégage de cette œuvre et notamment de ce lieu que nos héroïnes ont hérité de leur grand-père. Des éléments qui nous donnent le sentiment que cette histoire flirte avec plusieurs genres et peut encore nous surprendre par la suite. J’ai eu un beau coup de cœur pour cette introduction qui va multiplier les sujets et thématiques abordés avec toujours beaucoup de sincérité. Le type de manga qui parvient à réunir diverses facettes captivantes et qui s’emboîtent parfaitement pour donner un ensemble dont on ne peut détacher le regard.


C’est une belle journée pour un labyrinthe

C'est une belle journée pour un labyrinthe Vol.1“C’est une belle journée pour un labyrinthe”, imaginée par Akihito Yoshitomi, nous plonge dans le quotidien de quatre jeunes filles qui vivent, avec d’autres personnes, dans un monde souterrain. Ne pouvant observer à aucun moment la lumière du soleil, ces gens parviennent pourtant à mener une vie finalement ordinaire à leurs yeux. Il faut dire qu’avec ses nombreux couloirs inexplorés, ses zones aux nombreux dangers ou bien les secrets dissimulés rendent cet endroit particulièrement enchanteur pour ces adolescents en quête d’aventures. Un véritable terrain de jeu pour ces quatre demoiselles qui ne passent pas un jour sans qu’il n’y ait pas une petite péripétie venant chambouler leur quotidien. Il faut dire que malgré les avertissements, ce quatuor apprécie toujours autant de s’aventurer dans la zone interdite et découvrir toujours plus de choses à son sujet. Souvent insouciantes, elles profitent tout bonnement de cette vie qu’elles connaissent depuis toujours. Loin d’être de tout repos, ce mode de vie est pourtant source de nombreuses joies et rires. Et puis, elles ont beau avoir des caractères bien différents, ces colocataires n’imaginent pas une seule seconde se lancer dans de nouvelles épopées sans les autres. Et tandis qu’elles se laissent porter par leurs envies d’exploration, d’autres camarades viennent aussi sonder ce qu’il peut y avoir au bout du chemin. Est-ce qu’il existerait réellement un moyen pour atteindre le monde extérieur ? Est-il seulement possible de faire une carte détaillée et complète de ce labyrinthe qui semble toujours en perpétuelle construction ? Ce qui est sûr, c’est que Hinata et ses amies ne sont pas au bout de leurs surprises. Il se passe toujours quelque chose d’incroyable quand on décide de se lancer à la conquête de ces très longs couloirs.

Nous sommes face à un one shot et je me suis demandé au départ où “C’est une belle journée pour un labyrinthe” souhaitait nous emmener. Après tout, nous n’avons absolument aucune information concernant ce monde souterrain ni les raisons qui font que des personnes se trouvent ici. Pourtant, il y a quelque chose qui va progressivement prendre le pas sur tout le reste et rendre cette histoire touchante. Il s’agit de nos protagonistes et plus particulièrement de nos quatre héroïnes. En fait, nous sommes devant une oeuvre qui se présente comme un enchaînement de petites scènes du quotidien de ces dernières. Mais c’est justement là que va résider toute la force de cette histoire qui est de nous imprégner de l’existence de ces demoiselles. Un quatuor qui va rapidement s’attirer notre sympathie au vu de la personnalité rayonnante de chacune de ces filles. Il ne faut pas longtemps pour que l’on se mette à rire devant les idioties de ces dernières et finalement, on a presque la sensation d’être le cinquième membre du groupe. A chaque nouveau chapitre, on se demande ce qu’elles vont bien pouvoir inventer pour faire passer le temps. De plus, on prend un certain plaisir à partir à l’exploration de ce labyrinthe d’acier et de briques où il ne se passe jamais deux fois la même chose. Et si ce one shot pouvait se présenter comme une lecture agréable pendant une bonne partie de son récit, il va réussir à franchir un cap dans ce qu’il nous raconte sur la fin. Présentant une symbolique très forte entre ce monde souterrain et ce “paradis” qui représente l’extérieur, on veut nous montrer l’importance d’apprécier le moment présent. Une leçon magnifiquement représentée par ces héroïnes qui nous partagent leurs petites aventures du quotidien. Une oeuvre bien plus surprenante qu’il n’y paraît.

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