Ma collection RPG #01 – Suikoden II
Vous le savez depuis tout ce temps, mais s’il y a un type d’aventure qui a toujours fait battre mon cœur depuis que je suis tout petit, ce sont les RPG. Bercé par les productions japonaises depuis ma plus tendre enfance, j’ai fini par avoir une passion pour ce genre et tout ce qui l’englobe. Et je me suis dit que j’avais envie de vous parler de cet attrait que j’ai pour ces œuvres. Mais comment le retranscrire à l’écrit et par quel prisme ? Je me suis donc dit que j’allais vous proposer cet été un nouveau petit rendez-vous qui ne sera pas forcément long ou particulièrement riche en analyse de toutes sortes de ce qui compose tel titre. “Ma collection RPG” c’est une petite bulle que je vous partage afin de vous parler à coeur ouvert de toutes ces œuvres qui ont pu me marquer avec mon ressenti de l’époque et comment je le perçois aujourd’hui. Une manière de vous inviter un peu dans mon monde et dans ces incroyables histoires que j’ai pu vivre durant ces nombreuses années derrière une manette. Et quoi de mieux pour commencer cette nouvelle chronique que de s’attarder sur l’une des trois œuvres qui a composé ma trinité du JRPG et qui a grandement construit mon amour pour ce type d’expérience. Je parle bien sûr de Suikoden II, second opus de la célèbre licence de Konami qui aujourd’hui a complètement disparu des radars. Préparez-vous à un petit bond dans le temps et à écouter les souvenirs d’un gamer passionné.
Synopsis :
Dans Suikoden II, nous incarnons un jeune homme faisant partie de la brigade Licorne de Highland qui regroupe les jeunes recrues de la nation. Accompagnés de son meilleur ami Jowy, ils s’apprêtent à rentrer chez eux après que Highland et la Ville-Etat de Jowston aient signé un traité de paix. Malheureusement, l’ensemble de leurs rangs vont être décimés pendant une attaque nocturne. Pensant au départ à une trahison de la part de leur ennemi de toujours, les protagonistes vont rapidement se rendre compte que tout cela est une machination du prince héritier Luca Blight d’Highland. Il décide de sacrifier la jeune génération de son royaume pour attiser la haine des gens en faisant passer ça pour une attaque de Jownston. Au fil de leurs péripéties, nos deux amis vont rejoindre les troupes de leur ancien adversaire afin de mettre un terme aux ambitions de ce prince sanguinaire. Mais cette histoire est aussi celle du Rune Bouclier Lumineux et Epée Noire qui font directement référence aux deux puissantes Runes ayant donné vie aux 27 vraies Runes.
108 étoiles dans le ciel
A la base, c’était chez l’un de mes cousins que j’ai pu jouer pour la première fois à Suikoden II. Et que dire si ce n’est que ce fut une claque monumentale de la première à la dernière minute. J’avais devant moi une épopée d’heroic-fantasy comme je n’en avais jamais vu ailleurs. Il n’était pas uniquement question de sauver le monde ou de suivre une destinée grandiose pouvant changer à jamais l’avenir de cet univers. J’étais plongé ici dans un terrible conflit géopolitique qui va traiter avec brio de la guerre, des horreurs qui y sont liés, de la haine, mais aussi de l’espoir d’un lendemain meilleur. Avec son inspiration de l’un des quatre grands romans chinois : Au bord de l’eau, cette aventure ne se voulait pas être uniquement là pour nous plonger dans un environnement où la fantasy est partout. Ici, il est avant tout question de survie pour tout un rassemblement de nation devant faire face à l’invasion Highland. Et toi, en tant que joueur, tu te retrouves à la place de héros qui se fait emporter par tous ces événements et qui va finalement devenir le symbole d’espoir pour de nombreux peuples. Je me souviens encore à quel point je trouvais le scénario excellent et comment celui-ci parvenait à retranscrire la brutalité de ces batailles tout en nous ouvrant les yeux sur l’enfer qui était en train de se dérouler. Suikoden II, c’est le jeu qui m’a fait comprendre que le jeu vidéo pouvait être bien plus qu’un simple amusement où on va d’un point A à un point B en faisant face à tout ce qui se dresse devant nous.
Ici, j’avais tout bonnement envie d’explorer chaque région, de discuter avec chaque personnage afin de connaître l’histoire de ces terres et surtout de découvrir les 108 guerriers pouvant rejoindre les troupes du protagoniste. Une recherche qui ne va jamais faiblir et où chaque personnage parvient à sortir du lot de par son charisme, sa personnalité ou son histoire personnelle. On se rend alors compte que ce récit, en plus d’être une fresque spectaculaire tout au long de cette confrontation entre nations, est aussi celle de femmes et d’hommes qui décident de lutter pour sauver ce qui est précieux à leurs yeux. Et au milieu de tout ça, le destin de notre héros, de sa grande sœur Nanami et de son meilleur ami Jowy qui vont nous faire passer par tant d’émotions. Encore aujourd’hui, j’ai des frissons rien qu’en repensant à toutes ces scènes grandioses où la fiction prend le pas sur ma réalité. Manette en main, j’étais aux côtés de ces figures remarquables qui luttent vaillamment pour apporter la paix. Une histoire qui ne va pas nous faire de cadeaux et va nous rendre témoin de ce que cela implique que de se battre. Un jeu vidéo dont le scénario ne faiblit à aucun moment et nous marque à tout jamais même encore aujourd’hui.
26 ans et pas une ride
Oui, cela fait déjà 26 ans que Suikoden II est sorti et franchement le titre fait partie de cette catégorie de jeux qui traverse les années sans le moindre problème. Avec son design 2D redoutable et surtout l’incroyable travail au niveau des animations du jeu, je suis encore stupéfait actuellement par tout ce que les développeurs ont pu abattre comme boulot afin d’apporter un soin incroyable à chaque détail. Il ne s’agit pas uniquement d’une direction 2D comme on pouvait en voir souvent à l’époque. Que ce soit en plein combat ou durant notre exploration, il y a toujours des petits éléments qui viennent pour nous faire dire “ils ont aussi pensé à animer ça”. Tout ce dont j’ai parlé aujourd’hui fait que pour moi, Suikoden II est un incontournable du JRPG, mais surtout une œuvre intemporelle qui peut totalement se jouer encore aujourd’hui tout en ayant conservé la magie qui lui est propre.
Il fait partie de ces titres que je refais avec toujours le même plaisir et autant d’étoiles dans les yeux. S’il y a 108 étoiles à recruter tout au long de cette grande aventure, Suikoden II en a mis bien plus dans mon regard et mon cœur tant je suis entré dans une licence qui m’a fait vivre des moments inoubliables. En plus de ça, je suis très content d’avoir pu le faire découvrir à bon nombre de personnes en live tant c’est un jeu qui me tient à cœur. Les récits et les expériences vidéoludiques ne cessent de se multiplier, mais Suikoden II reste, à mes yeux, l’une des plus remarquables histoires qui m’ait été transmise à travers cette forme d’art.
J’espère que ce nouveau “court format” vous a plu et n’hésitez pas à me dire si vous souhaitez que je vous propose un second numéro. Profitez bien de vos aventures vidéoludiques, car elles peuvent vous marquer et vous offrir des souvenirs inoubliables.
Si vous souhaitez en apprendre plus sur la licence Suikoden, j’ai fait une chronique complète sur la chronologie des événements liés à chaque épisode numérotée : Univers & Secrets : la chronologie Suikoden