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Le coffre à trésor des animes : Shin-chan

Après avoir évoqué Medabots la dernière fois à travers “Le coffre à trésor des animes”, je me suis dit que j’allais continuer sur ma lancée. Et quoi de mieux pour ça que de traiter d’autres séries qui m’ont accompagné gamin via la chaîne Fox Kids. C’est via celle-ci et d’autres que j’ai pu me lancer pleinement dans le visionnage d’animes et découvrir tant d’aventures qui m’étaient inconnues. Et aujourd’hui, je vais vous parler d’un monument au Japon et qui, à l’époque arrivait en France de façon plus ou moins discrète pour les spectateurs. Je parle bien sûr du plus intenable des enfants : Shin-chan. Si cette œuvre est une institution au Japon qui fait partie des séries les plus longues encore en cours, à l’époque on était très loin de connaître le raz-de-marée que c’était. Et pour ma part, c’est avant tout par la curiosité qui m’animait gamin que je me suis lancé dans un épisode au hasard sans savoir que j’allais être totalement conquis par les idioties de cet enfant turbulent et pourtant si attachant. En plus de ça, Mangetsu a annoncé qu’il comptait faire revenir le manga chez nous et c’est donc une occasion encore plus parfaite pour évoquer à quel point l’adaptation anime est précieuse pour moi. Installez-vous confortablement, car on part à la rencontre d’une famille qui n’a de cesse de vivre des journées mouvementées.

Une vraie tornade

A la base, Shin-chan est un manga de Usui Yoshito qui s’est arrêté après 50 tomes suite au décès de l’auteur. Si le titre d’origine s’est donc stoppé, une suite à fait son apparition intitulée “Shin crayon Shin-chan”. De plus, les aventures de Shin-chan continuent aussi avec l’anime qui, aujourd’hui encore, est toujours diffusé au Japon et compte plus de 850 épisodes. Une longévité incroyable et qui permet à ce garçon d’être toujours dans l’actualité avec, notamment, un 32e film d’animation autour de la licence cet été. Et si, comme vous pouvez le constater, cette œuvre est devenue un monument au Japon, celle-ci est beaucoup moins forte en dehors notamment en France où il y a eu des tentatives d’éditer le manga, mais qui ont finalement été abandonnées en cours de route. Et parmi cette tentative de faire connaître ce petit énergumène, l’adaptation anime a aussi fait son apparition sur nos écrans. Pour ma part, comme je l’ai indiqué en introduction, c’est via Fox Kids que j’ai pu faire la connaissance de Shin-chan et sa famille. Mais qu’est-ce que cela raconte ? Nous suivons en fait le quotidien de Shinnosuke Nohara, surnommé Shin-chan, qui est un garçon de cinq ans dont l’unique plaisir est de faire des bêtises. Loin d’être un élève modèle, il est plutôt du genre à faire tourner en bourrique les adultes qui l’entourent et notamment ses parents qui sont en première ligne. Un synopsis basique, mais qui va pourtant être largement suffisant pour convaincre bon nombre de spectateurs et lecteurs qui vont tout de suite adhérer aux idioties de ce vilain garnement.

Et il est vrai que ce dernier a de quoi convaincre, car il représente un peu l’enfant dans tout ce qu’il peut délivrer comme émotions, autant dans ses bêtises que dans les instants beaucoup plus touchants. D’ailleurs, le récit ne tourne pas uniquement autour de lui, car au fil des épisodes vont venir se greffer autour de lui de nombreux autres personnages intéressants et drôles. En premier lieu, on peut évoquer ses parents dont le père est régulièrement prêt à suivre les âneries de son fils tandis que la mère est beaucoup plus stricte. On peut aussi citer les camarades de Shinnosuke qui vont venir pimenter ces petites histoires en dehors du cocon familial où se passe souvent l’action. Sans oublier bien sûr le fidèle acolyte de notre jeune héros, son chien Shiro. Et ce qui est bien, c’est que l’on n’est pas uniquement dans des petites saynètes qui vont nous donner le sourire. La série va aussi apporter son lot d’événements importants tout au long de la série comme la naissance de la petite sœur de Shin. Cela amène de nouvelles thématiques traitées et encore plus de matières pour que cet enfant puisse étoffer son lot de farces et autres âneries. Pour le gamin que j’étais, Shin-chan était un anime qui offrait un véritable vent de fraîcheur. Le protagoniste était un garnement qui n’arrêtait pas de faire des siennes et qui pourtant ne dépassait jamais la ligne rouge. Au contraire, il était juste un symbole de cette exagération et de cette insouciance que l’on peut avoir, poussée à l’extrême, à cet âge tout en créant une réelle sympathie pour le personnage.

Maintenant que j’ai posé le décor concernant l’histoire de Shin-chan ainsi que sa personnalité, il est temps d’entrer dans le vif du sujet. Après tout, comment une série se focalisant avant tout sur l’humour et la tranche de vie a pu séduire autant de spectateurs ? La réponse est finalement assez simple et montre à quel point il n’est pas nécessaire d’être complexe pour accrocher le regard. A travers cet anime, j’ai pu découvrir une histoire simple sur le papier et qui pourtant ne m’a pas lâché une seule seconde tant le divertissement était réussi, efficace et teinté d’une profonde sincérité.

Shin-chan - 1

Un humour simple et efficace

Qu’est-ce qui fait que Shin-chan marque autant les esprits ? Voilà une question qui peut être difficile à répondre étant donné que c’est un personnage qui est finalement très ancré dans le quotidien des japonais et assez effacé chez nous. Pourtant, il a su créer un souvenir impérissable chez moi à travers les quelques épisodes que l’on a eu en France. Et je vais donc vous raconter ce qui a provoqué mon intérêt et mon attachement à cette série. Au moment où je découvre Shin-chan à la télé, je suis encore qu’un enfant qui approche de ses dix ans et je vois devant mon écran ce gamin qui va enchaîner les bêtises. Et la première chose qui me frappe justement est l’humour omniprésent dans la série. Mais là où d’autres dessins animés avaient l’habitude de créer des enfants turbulents comme protagonistes, ici on est face à un héros qui semble impossible à arrêter. Il sait mener sa barque pour toujours embêter son monde et il est un vrai électron libre dans un environnement où on veut lui imposer des règles. Sans jamais être dans la vulgarité ou l’abus par rapport à ses farces, on nous dépeint juste un enfant qui voit le monde comme un terrain de jeu et qui veut surtout s’amuser plutôt que d’aller en cours. Et je pense que cette approche de l’humour à travers une telle figure fonctionne à merveille, car on peut s’identifier à Shin-chan dans ce qu’il raconte du fait que l’on a tous connu un âge où l’on rêvait de liberté et d’insouciance. C’est exactement ça et l’humour qui nous est présenté est loin d’être subtile ou complexe.

Il s’adapte à son personnage principal et donc nous propose des situations comiques ou des blagues qui font directement mouche. Une simplicité qui est la meilleure arme entre les mains de ce protagoniste pour provoquer l’hilarité. C’est parce qu’il n’a pas ce filtre ou cette volonté de perdre du temps que tout s’enchaîne rapidement et avec efficacité. On rit et on s’amuse en le voyant agir. Mais si j’évoque cet aspect du récit comme étant l’un de ses plus gros atouts, il ne faut pas limiter Shin-chan à ça. En fait, nous sommes face à une tranche de vie à laquelle tout le monde peut s’identifier par le prisme de cette famille. Si cela s’inscrit évidemment dans un cadre très japonais, la personnalité de chacun et l’attachement que l’on va avoir pour eux vont nous faire sympathiser immédiatement avec ces personnages. Les confrontations entre Shin et sa mère nous font sourire et en même temps elles vont être entrecoupées de scènes touchantes qui nous montrent que derrière les cris et les querelles se trouvent une mère aimante et un fils qui ne peut se passer d’elle. Et c’est aussi toute la beauté de cette série que de réussir à nous faire oublier quelques instants les gags et l’absurde de cette histoire pour nous dépeindre le quotidien d’une famille avec ses hauts, ses bas et surtout cette complicité entre ses membres. Shin-chan est une œuvre pensée pour faire rire, mais qui peut aussi être un magnifique reflet de ce que c’est que la famille et ce qu’elle peut apporter à chacun de ses membres.

Oui, aujourd’hui voir Shin-chan peut donner à sourire au vu du design des personnages, mais il faut justement voir au-delà. Il suffit juste d’un épisode pour facilement accrocher au quotidien de cette famille barrée et pourtant si attachante. Si notre gamin turbulent est au coeur du récit, nous sommes avant tout devant un récit qui met à l’honneur l’ensemble des membres de cette famille. Une tranche de vie qui nous procure un sentiment de bonheur simple et qui s’avère justement être le plus efficace. On rit et on s’amuse au contact de ces personnages loufoques qui nous font oublier tous nos tracas.

Shin-chan et son quotidien rafraîchissant

Shin-chan-mauvais-garçonQuand j’y repense, Shin-chan est une œuvre qui ne m’a finalement accompagné qu’une petite partie de mon existence, car l’anime n’a jamais continué et restait souvent sur les mêmes épisodes. Pareil pour le manga que je n’avais pas eu l’occasion de découvrir. Et pourtant, aujourd’hui encore, je me rappelle très bien de ces moments que j’ai passé à attendre devant ma télé afin de suivre les aventures de Shinnosuke. C’est vrai que quand on prend du recul, le titre pouvait se montrer irrévérencieux et mettre en avant certaines problématiques notamment liées au monde des adultes par le biais du regard de cet enfant. Mais ce dont je me remémore surtout, c’est une histoire qui me faisait rire et oublier tous mes soucis à l’époque. Quelques minutes qui me permettaient de souffler et de me changer les idées en compagnie de ces adorables et hilarants personnages. Et c’est toujours un petit plaisir que de me remémorer ces souvenirs qui me sont si précieux tout en voyant que l’intenable Shin-chan continue toujours de faire des siennes après autant d’années. Une œuvre qui, pour beaucoup de Japonais, les accompagnent toute leur vie et qui, pour moi, fut un moment inoubliable de mon enfance. Ce fut aussi parmi ces séries qui m’ont totalement plongé dans l’univers de l’anime, du manga et de la culture japonaise de façon globale. Et si les pitreries de ce gamin pouvaient être un vrai calvaire pour ses parents, ils étaient aussi une bouffée d’oxygène pour ceux qui riaient de bon coeur devant leur écran.

Au même titre que Medabots et autres animes dont je parlerais prochainement, Shin-chan a vraiment une place à part dans mon coeur. Cela représente toute une partie de ma vie qui n’était pas vraiment joyeuse, mais où l’imaginaire, la fiction et la culture ont su m’offrir des instants de bonheur qui étaient plus que bienvenus. A travers ces œuvres imaginaires, je me mettais aussi à rêver et à me laisser porter par cette créativité que l’on a tous, mais que l’on oublie trop souvent. Et c’est pour ça que même après plus de vingt ans, je revois avec joie ce gamin que j’étais qui attendait avec impatience le prochain épisode de sa série. Et surtout, Shin-chan est une licence qui n’a pas besoin de grand-chose pour nous envoûter. On est devant l’exemple parfait que la simplicité peut suffire à capter l’attention du spectateur quand celle-ci parvient à nous toucher directement. C’est le cas ici tant on peut se transposer et sentir cette sincérité dans l’écriture des personnages. Une famille qui a ses problèmes, ses failles et de nombreuses péripéties à vivre, mais qui n’en reste pas moins inoubliable. Je serais très curieux de savoir si vous aussi ce petit bonhomme vous a accompagné pendant une partie de votre vie. En tout cas, je suis très heureux d’avoir pu vous partager cette chronique qui me tenait énormément à cœur. J’espère en tout cas que celle-ci vous aura plu et que vous serez au rendez-vous pour les prochains numéros qui arriveront prochainement.

N’hésitez pas à partager dans les commentaires si vous avez pu découvrir vous aussi Shin-chan en France via cette adaptation en anime. Avez-vous été conquis par les farces et les péripéties de notre petit héros ? Trouvez-vous qu’il est justement important d’avoir des œuvres qui cherchent juste à nous offrir une petite parenthèse d’amusement et de bonheur ? Si vous ne l’avez pas vu, êtes-vous curieux de découvrir ce monument de la culture japonaise ? Avez-vous hâte de vous plonger dans le manga ? Est-ce que Shin-chan est un personnage qui a su marquer votre esprit ? Je reste à votre disposition pour échanger, discuter et débattre autour de ce sujet.

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