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Pépites d’un studio [02] : Spike Chunsoft

Je continue mon petit rendez-vous que j’ai lancé précédemment en vous parlant des jeux qui sont, à mes yeux, de petites pépites et cela par studio. Après avoir abordé le cas de Level-5, je me suis dit que j’allais rester au Japon pour parler d’un studio qui fut auparavant deux entités. Ce n’est pas une chose si rare que d’assister à des fusions de studio comme ce fut le cas par exemple pour Squaresoft et Enix. Mais ici, je vais vous parler de Spike Chunsoft qui était à l’origine deux groupes intitulés respectivement Spike et Chunsoft. Spécialisé avant tout dans le visual novel et aussi d’autres styles de jeu. Je me suis dit que ce serait justement l’occasion rêvée de parler de ce type d’expérience qui n’est pas forcément très présent dans nos habitudes de joueurs occidentaux. Pourtant, on peut faire face à d’excellentes aventures par ce biais comme ce fut le cas pour moi à travers les titres dont je vais vous parler. Il faut aussi comprendre qu’ici, je vais parler parfois de licences qui ont débuté sous une entité avant de continuer finalement après la fusion sous la tutelle de ce nouveau studio. Soyez donc prêts pour vous lancer à la découverte de ces productions qui ont beaucoup à raconter.

Danganronpa

Danganronpa - Spike Chunsoft

On commence avec ce qui est sûrement la licence la plus connue du studio. Il s’agit de Danganronpa dont le premier épisode a été fait sous la tutelle de Spike avant la fusion des deux noms. Aujourd’hui, cette licence a énormément grandi avec une communauté de fans toujours plus grosse. Trois principaux jeux ont vu le jour, un spin-off et des animes adaptant certaines parties de l’histoire. Un sacré phénomène qui est sans nul doute la meilleure porte d’entrée, selon moi, du style si spécifique des jeux Spike Chunsoft. On se retrouve, dans chaque épisode de la série, bloqué avec d’autres personnages qui sont tous présentés comme les élèves les plus doués dans leur domaine respectif. Le détective ultime, le sportif ultime, l’artiste ultime et bien d’autres sont autant de titres donnés à ces individus au talent exceptionnel. Mais tout ce beau monde se retrouve entre les griffes du redoutable Monokuma qui leur fait participer à un petit jeu de sa concoction où ils doivent s’étriper jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un ou bien être enfermé pour toujours. Et ce qui est bien avec cette saga, c’est que si l’on est sur un visual novel obligeant à lire énormément de textes, le scénario est absolument captivant et on se laisse facilement prendre au jeu. De même, le studio a su entrecouper les multiples phases de dialogues avec des enquêtes poussant le joueur à chercher la vérité derrière chaque affaire dont il va avoir la charge. Cela amène des procès captivants où l’on doit dénouer le vrai du faux et désigner le coupable. Un jeu d’enquête qui fonctionne parfaitement et qui a en plus cette identité si unique aux productions du studio. Un style comme aucun autre où l’humour noir, un univers coloré et des personnages loufoques cachent en réalité un scénario à la fois saisissant et terrifiant. Un petit bijou que je vous recommande chaudement.


999: Nine Hours, Nine Persons, Nine Doors

999 Nine Hours, Nine Persons, Nine Doors

On reste dans un style assez similaire à ce que j’ai traité précédemment, mais avec plusieurs différences notables. Je vous parle ici de 999: Nine Hours, Nine Persons, Nine Doors. Derrière ce nom particulièrement long se cache un visual novel qui fut une claque scénaristique lors de ma première découverte. On joue Junpei, un jeune homme qui se réveille du jour au lendemain dans un paquebot avec huit autres personnes. Ils ont tous été enlevés par le mystérieux Zero qui leur indique qu’ils ont neuf heures pour quitter ce lieu en trouvant une porte arborant un 9 sous peine de sombrer avec le bateau. La tension est donc rapidement de mise au sein de ce titre qui peut se targuer d’avoir énormément de choix possibles menant à bien des fins différentes. Et c’est, je trouve, l’une des grandes forces de ce jeu. On peut totalement changer la donne d’une partie à l’autre et cela permet une grande rejouabilité pour le joueur. Mais surtout, on fait face à un scénario captivant de bout en bout et où les rebondissements sont nombreux. Et d’ailleurs, on ne pourra réellement comprendre les tenants et aboutissants de toute cette affaire qu’en essayant d’obtenir les divers cheminements possibles dans l’intrigue. Et pour briser la routine de la simple lecture de texte, on va aussi avoir le droit à diverses énigmes qui vont rajouter du piment à l’expérience proposée. Une proposition qui se rapproche des point & click que l’on peut retrouver ailleurs. Ce que j’aime avant tout avec ce titre, c’est qu’il montre à quel point le studio a un vrai talent pour tout ce qui touche à l’écriture. On est tenu en haleine de bout en bout jusqu’à finalement être stupéfait par là où cette histoire nous emmène. Un petit bijou au niveau de son scénario qu’il faut essayer pour comprendre la prouesse scénaristique.


Master Detective Archives: Rain Code

Master Detective

Je concluerais cette petite chronique en vous parlant de leur dernier jeu en date : Master Detective Archives: Rain Code. J’avais déjà pu évoquer sur les réseaux à quel point j’avais apprécié cette aventure à la fois sombre et captivante. Développé par Spike Chunsoft et Too Kyo Games (des anciens membres de Spike Chunsoft), ce récit nous emmène dans une ville où il semble pleuvoir constamment et qui est soumis à un régime totalitaire particulièrement strict. On joue un “détective” qui vient prendre ses fonctions dans cette ville et qui va devoir résoudre les mystères derrière tout ça tout en faisant attention à ne pas être dans le collimateur des agents de ce gouvernement. Avec sa dose de fantastique, mais aussi de macabre, ce jeu a été très intéressant à plus d’un titre. En effet, on a plus vraiment la sensation d’être sur un visual novel étant donné que l’on peut se déplacer au sein de cette ville. On se rapproche bien plus d’un jeu d’enquête qui n’est pas pour autant avare en dialogues. Et il suffit de quelques minutes de jeu pour retrouver cette identité si unique aux productions du studio et des créateurs derrière les précédentes licences. On va autant être dans un humour souvent sombre, parfois déjanté, mais qui s’inscrit parfaitement dans ce monde qui nous est présenté. De même, les affaires que l’on doit résoudre vont pousser notre sens de la réflexion tout en amenant des mécaniques de jeu pouvant ressembler à des mini-jeux plutôt bien pensés et qui s’inscrit dans l’esprit de cette aventure. Une très belle surprise qui a su me tenir en haleine notamment par rapport à certains rebondissements et qui amène les travaux des développeurs vers un tout autre domaine. Une histoire parfaite si vous avez un peu de mal avec la partie visual novel des deux précédents jeux que j’ai présenté.

2 Comments

  • DocteurChips dit :

    Spike Chunsoft est un studio qui au fil de ses dernières années à réussir à agrandir sa niche pour se faire un bon nom dans le milieu. Une patte graphique qu’on reconnaît facilement et des jeux qui nous réserve toujours de bonnes surprises.

    Après je dis ça mais j’ai touché qu’à Danganronpa dans le lot, 999 je n’y ai jamais joué et Master Detective Archives: Rain Code j’ai le jeu mais jamais lancé pour le moment x)

    • EspritOtaku dit :

      Oui, il se défait peu à peu de son aura de niche même si c’est encore à petite échelle.
      Mais je trouve justement que le studio a cette approche bien à lui du jeu vidéo qui fait plaisir !

      Ah je te recommande énormément Master Detective qui est excellent !

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