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Ma collection RPG #04 : Dragon Quest VIII

Nous voilà au quatrième épisode de ce rendez-vous où je vous parle succinctement de ces RPG qui ont marqué, à un moment ou à un autre, ma vie. Après avoir évoqué ma petite trinité sur PS1, je me suis dit que l’on allait faire un petit bon dans le temps pour s’attarder sur un jeu PS2. Je parle ici de Dragon Quest VIII, un épisode bien connu de cette licence culte et qui proposa une aventure inoubliable pour beaucoup d’entre nous. Je me souviens encore très bien du moment où j’ai pu me lancer dans cette épopée qui, je l’avoue, n’était pas forcément la première vers laquelle j’allais me tourner. Mais surtout, Dragon Quest est une licence très intéressante dans ce qu’elle propose comme expérience et qui va un peu à contretemps de ce que l’on peut connaître aujourd’hui. Je me suis donc dit que cela serait pertinent de se focaliser sur cet opus cher à mon cœur et sur la philosophie de jeu qui accompagne chaque épisode de cette franchise. On va faire remonter quelques souvenirs pour notre plus grand plaisir. Préparez-vous donc à retrouver notre héros dans sa quête pour stopper le terrifiant Dhoulmagus.

Une épopée envoûtante et fantastique

Pour bien commencer, j’ai découvert Dragon Quest VIII au moment où j’étais au collège. Le jeu venait juste de sortir et j’avais déjà entendu parler de l’aura qu’avait cette série au Japon. J’étais donc assez curieux de me lancer dans cette nouvelle aventure surtout que comme j’étais en plein milieu de Dragon Ball à cette époque, je voulais aussi voir le rendu que donnerait le trait d’Akira Toriyama sur un jeu vidéo. J’ai donc craqué et je me suis lancé dans cette épopée qui, au départ, me questionnait beaucoup sur le fait si oui ou non j’allais l’apprécier. Après tout, ma culture JRPG à ce moment était finalement assez éloignée de cet aspect heroic-fantasy avec des titres comme Grandia ou bien Final Fantasy VII même si d’autres avaient su me séduire comme le neuvième opus de FF. C’est donc avec pas mal d’appréhension que je me suis lancé dans cette histoire et que dire si ce n’est que j’ai été conquis du début jusqu’à la fin. L’enchantement propre à cette saga, mais aussi son côté coloré contraste avec la teneur parfois dramatique de son scénario. Jouant à fond la carte du récit fantastique “classique”, le titre a pourtant su totalement m’emporter dans son univers. Cette impression de liberté en parcourant la première ville les terres alentours couplée à cet appel à l’exploration m’ont fait passer des heures rien que pour fouiller chaque recoin de cette zone. Mais en plus de réussir à combiner un univers onirique et un scénario prenant, je me souviens aussi très bien à quel point ce jeu m’a aussi fait rire.

C’est notamment grâce à l’alchimie qui peut exister entre les divers personnages qui vont constituer le groupe. Rien que le souvenir de Yangus, le bandit au grand cœur, faisant son running gag de la surprise face au roi transformé me donne le sourire. Pareil pour les autres membres de l’équipe qui vont caractériser cette bande aux personnalités bien distinctes et parfois même explosives qui vont se chamailler régulièrement, mais toujours s’entraider. Et on sent dès le début que l’on part pour un voyage qui s’annonce long, fantastique et semé d’embûches. D’ailleurs, je me rappelle encore quand je pensais avoir terminé le jeu et qu’en réalité, c’était à peine la moitié du périple. Un titre qui sait comment nous surprendre et qui surtout a parfaitement compris le sens du mot aventure. On a beau avoir un objectif en tête, nous allons être irrémédiablement attirés par tout ce que ce monde peut offrir. Entre les quêtes annexes, les nombreux trésors à trouver, les secrets à dénicher et les pnj à rencontrer, on a le sentiment constant qu’il y a quelque chose à faire. Et c’est aussi quelque chose d’important dans l’expérience vécue, car il faut aussi que j’évoque le fait que cette licence est à contrario de beaucoup de choses que l’on peut voir dans l’industrie actuelle en ce qui concerne les RPG. Un sentiment qui est toujours propre à chaque épisode de cette franchise et qui va en faire toute son âme. Si Dragon Quest est souvent synonyme de féérie, de magie et d’un périple grandiose, il est aussi important de dire que cette saga veut prendre son temps. Une lenteur qui va être au cœur de sa philosophie et qui, aujourd’hui encore, rythme les nouveaux opus pour nous délivrer la véritable aventure à la Dragon Quest.

La vision de jeu Dragon Quest

Ce que je trouve fascinant dans Dragon Quest et qui m’a sauté aux yeux dès ce huitième volume, c’est à quel point la série ne cherche pas à offrir une expérience particulièrement rythmée. Cet opus fut mon premier pas dans cette franchise et j’ai pu me rendre compte, déjà à cette époque, à quel point l’aventure en elle-même se voulait lente dans plusieurs de ces facettes. En fait, cette saga conserve l’image de base que l’on a des JRPG et souhaite justement maintenir ce qui fait le charme de ce genre. Là où on ne cesse de vouloir que tout aille vite, Dragon Quest VIII fut un titre qui m’a poussé à prendre mon temps. Ses combats au tour par tour, l’exploration qui se veut vaste et même le temps nécessaire pour monter d’un niveau, tout est réfléchi pour que l’on ne soit pas dans la course. Et si cela peut en déstabiliser beaucoup aujourd’hui, je trouve justement remarquable de maintenir ce cap tout en apportant diverses améliorations au fil des épisodes. Ce que l’on veut surtout nous raconter à travers ces expériences, c’est d’apprécier ce qui nous est conté et le monde qui nous entoure. On veut justement faire ralentir le joueur pour qu’il puisse savourer chaque élément de cette histoire et ainsi s’imprégner totalement de cet univers. Et c’est assez rare de voir une série de jeux vidéo réussir à conserver une telle identité alors que beaucoup cherchent aujourd’hui à ce que tout aille vite.

Dragon Quest VIII a donc autant été pour moi une excellente épopée qu’une expérience vidéoludique qui m’a enseigné l’importance de ne pas se précipiter pour pleinement s’émerveiller de ce qui se trouve devant moi. Si j’avais envie de parler de ce titre de ma collection c’est autant parce qu’il compte beaucoup à mes yeux que pour ce qu’il cherche à transmettre. On a constamment la sensation d’être dans une course contre la montre alors qu’en réalité, il est vital de savoir se poser pour apprécier l’instant présent. C’est exactement ce que nous raconte Dragon Quest VIII et même la franchise dans sa globalité où le plaisir ne vient pas dans l’enchaînement de combats où tout part dans tous les sens. Ici, l’important vient autant de ce que l’on va découvrir sur notre route que les mystères que l’on va résoudre et l’intrigue que l’on va suivre. Une histoire qui se construit progressivement sans jamais avoir le besoin de précipiter les choses. Et vous, avez-vous joué à ce huitième épisode ? A-t-il été votre porte d’entrée dans la franchise ? Appréciez-vous le fait que l’on soit sur une aventure lente dans son rythme ? J’espère en tout cas que cela vous aura plu et on se retrouve très vite pour un autre jeu de ma collection RPG.

Dragon Quest VIII

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