Ma collection RPG #11 : Bravely Default
Il est temps d’enchaîner avec un autre numéro de “Ma collection RPG” et cette fois je me suis dit que j’allais me pencher sur un titre d’une console portable. Car oui, je n’ai évoqué qu’une seule fois l’un de ces jeux avec Golden Sun. Pourtant, il en existe beaucoup d’autres qui m’ont marqué et qui sont arrivés entre mes mains. Il faut dire, notamment du côté de Nintendo, que ce secteur fut très prolifique et a enchanté de nombreux joueurs au fil des années. Et pour mon sujet du jour, je me tourne du côté de la DS avec le premier épisode d’une saga qui a su enchanter tous les fans de JRPG et qui a sonné autant comme un renouveau qu’un hommage par rapport aux anciennes séries du studio. Je parle bien sûr de Bravely Default chez Square Enix. Un titre qui, quand il fut présenté, me tentait pas mal même si je n’avais pas forcément l’impression qu’il allait changer drastiquement de ce que je pouvais connaître. Mais j’ai bien fait de tenter l’expérience, car ce fut une découverte incroyable sur tellement d’aspects. Soyez donc prêts pour que je vous parle de cette épopée fabuleuse qu’est Bravely Default.
Retour dans le temps
Avant d’attaquer le cœur du sujet, je tiens à faire une petite parenthèse sur la DS et de façon plus globale les consoles portables. Il est vrai qu’aujourd’hui, on parle très souvent de nos consoles de salon, il est important de ne pas oublier tout ce qui a pu être proposé via la Gameboy, la DS, la PSP et toutes celles qui ont pu voir le jour. Une autre forme de jeu qui a permis à bon nombre de joueurs de s’évader peu importe où ils sont. Et concernant Bravely Default, c’est un titre que je voulais découvrir sans même réellement savoir ce qui m’attendait. J’avais juste envie de me plonger dans toujours plus de JRPG surtout que l’on commençait à être à une période où ce genre évoluait. Et quand j’ai vu ce jeu, j’avais l’impression de faire un petit voyage dans le temps pour revenir à ces débuts où je découvrais ce style d’œuvre. Et une fois en main, j’ai autant retrouvé cette sensation que fait face à une épopée n’ayant rien à envier aux autres titres de l’époque. Car oui, de prime abord Bravely Default se présente comme un JRPG classique dans sa forme et qui reprend justement beaucoup d’éléments des premiers Final Fantasy. Que ce soit dans l’univers, le système de job ou bien le gameplay en lui-même, tout respire une profonde nostalgie. Mais c’est justement voulu, car c’est aussi tout un savoir-faire du studio qui s’exprime au sein de cet épisode.
En fait, on peut avoir l’impression qu’ils se sont lancés dans cette nouvelle franchise avec une envie de retour aux sources sans pour autant ne pas toucher à cette formule. Car oui, il y a pas mal d’éléments qui ont su apporter un vent de fraîcheur tout au long de ce voyage et c’est notamment autour du gameplay que cela se ressent. En proposant du tour par tour, on peut évidemment être content si l’on est un fan comme moi ou bien être inquiet du fait que l’on ne soit pas dans quelque chose de dynamique. Et c’est là que viennent les nouvelles mécaniques. C’est notamment à travers ce premier opus de la franchise que l’on a pu observer le fait de pouvoir enregistrer des commandes d’attaques, de soutien ou de magie pour que cela joue automatiquement durant les combats. Du fait du système de combat, il est possible d’enchaîner plusieurs attaques en fonction du nombre de points d’action. Et ceci n’est pas anodin, car l’un des points qui est souvent le moins apprécié dans le JRPG est l’obligation de farmer parfois pendant un long moment. C’est un combat de chaque instant pour les studios afin de rendre celui-ci plus fluide, plaisant ou quasiment invisible aux yeux du joueur. Ici, ce fut une très bonne proposition en combinant ça avec la possibilité d’accélérer les affrontements. Ainsi, il était possible d’enchaîner les combats en très peu de temps.
Mais si le gameplay en lui-même était déjà excellent, le système de job est aussi entièrement revisité pour que derrière chacun d’entre eux se trouve une histoire. En effet, pour en obtenir un, il était souvent nécessaire de battre le détenteur originel de ce rôle au cours de quêtes incroyablement bien écrites. Cela me permet de rebondir sur l’autre grande qualité du jeu pour moi : son scénario. Encore une fois, le jeu joue avec le sentiment d’être en terrain connu pour finalement nous surprendre constamment. On va assister à de vrais drames, des moments déchirants et des personnages ayant une incroyable écriture. C’est autant le cas pour notre groupe que tous les antagonistes que l’on rencontre. A tel point que j’ai fini par avoir même une certaine sympathie pour certains que l’on apprend à connaître réellement suite à un passage précis du jeu. Ingénieux et toujours d’une pertinence remarquable dans ses thèmes et son histoire, Bravely Default a su offrir sa vision du mythe des cristaux et à donner vie à une épopée tout bonnement inoubliable.
La légende Bravely Default
Tout au long de mon aventure sur Bravely Default, j’ai eu un sentiment formidable qui m’a envahi. Celui d’être plongé dans une aventure épique, émouvante et à l’écriture remarquable. J’y retrouve tout ce qui a fait que j’apprécie tant ce genre et les grands titres qui ont donné ses lettres de noblesse à celui-ci. Même dans sa “première intrigue”, le titre réussit à proposer une trame classique et pourtant diablement efficace. Et quand on passe au dernier acte, on va alors de surprise en surprise pour un challenge de taille et qui chamboule totalement notre vision de cette histoire. Et si tout cela a permis au joueur que j’étais d’être émerveillé tout du long, Bravely Default est aussi représentatif de quelque chose d’important pour moi. Avec cette nouvelle licence, Square Enix a su montrer que même un JRPG à l’ancienne avait de quoi séduire en le faisant simplement évoluer sur tous ses aspects sans pour autant le changer radicalement. Ce jeu, et même toute la saga qui en découle, est à mes yeux un hommage à toute cette section du jeu vidéo et au passé du studio. Une lettre d’amour pour un genre qui a permis aux deux entités ayant fusionné ensuite d’écrire leur nom dans le paysage vidéoludique. Et c’est quelque chose qui a rendu cette expérience encore plus redoutable sur moi. J’ai revu, à travers ces héros et leur voyage, toutes ces aventures passées qui ont fait de moi le passionné que je suis aujourd’hui.
Sans jamais être dans la copie pure et dure, Bravely Default est tout bonnement le début d’une licence qui a hérité des nombreuses qualités de ses aînés tout en traçant sa propre route. Et je trouve ça fantastique d’avoir su exprimer tout ça par le biais de cette IP qui avait un lourd défi à relever et qui y est parvenue avec brio. Rien que d’en parler et j’ai déjà envie de me refaire toute la franchise. Et si ses suites sont tout aussi qualitatives, Bravely Default est celui qui a vraiment su capter au mieux cette essence pour la faire sienne et donner ainsi sa vision du JRPG. J’espère en tout cas que cette nouvelle petite chronique vous aura plu et qu’elle aura ravivé quelques souvenirs. N’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous avez pu ressentir en découvrant cette licence ou bien si vous n’avez jamais eu l’occasion de la découvrir. Et de mon côté, je vous donne rapidement rendez-vous pour encore plus de chroniques autour de toutes ces aventures qui nous entourent. Et bien sûr, un autre numéro arrive très bientôt.