Ys X Nordics---L’appel-du-grand-large-2

Ys X Nordics – L’appel du grand large

Cet été, je me suis vraiment replongé dans le jeu vidéo et je dois dire que cela fait beaucoup de bien. Et actuellement, j’ai vraiment envie d’aller au fond des choses sur chaque titre auquel je joue histoire de me challenger un peu tout en m’imprégnant plus en profondeur de ces expériences. Voilà pourquoi je me suis lancé dans certains défis liés à des platines. Et surtout, j’ai ce plaisir de redécouvrir des aventures que j’ai pu zapper ou je n’avais pas le temps de me pencher dessus à leur sortie. Voilà pourquoi j’avais envie de faire quelques articles dédiés aux jeux que j’ai pu finir. Cela permettra de proposer de nouveaux contenus. Et pour ce retour dans ce domaine, je vous propose de nous attarder sur le dernier opus de la saga Ys en date. Il faut le reconnaître que je ne suis pas le plus grand connaisseur de la licence et que c’est surtout depuis le 8eme opus que je me suis attardé sur la série. C’est un peu par curiosité que je me suis donc lancé dans ce dixième épisode qui traînait dans mes étagères depuis l’année dernière. Et là, je ne m’attendais pas du tout à ce que cette aventure puisse autant devenir un coup de cœur. Il est grand temps de vous parler !

Un héros rêvant d’aventure

Pour ceux qui ne savent pas, la licence Ys est très intéressante du fait que chaque épisode met en scène le même protagoniste du nom d’Adol. Ainsi, nous suivons notre héros tout au long de ses nombreuses aventures à partir du moment où il décide de quitter son village natal. On peut donc se dire avec ce dixième épisode qu’il a déjà pas mal d’expériences au compteur alors qu’il est encore tout jeune. Et c’est justement là que je tiens déjà à préciser en quoi ce titre est aussi fantastique à mes yeux. A l’image du premier Grandia qui est, à mes yeux, l’un de meilleurs représentants de la signification d’une vraie aventure, Ys X Nordics transpire cette envie d’explorer. Adol a beau être l’archétype du héros muet dont nous décidons ce qu’il va répondre, il arrive pourtant à partager son amour de l’aventure. Et rares sont les jeux à réussir à retranscrire aussi bien cette passion dévorante. Dès le départ, on est témoin du fait qu’il ne peut tenir en place et qu’une fois qu’il a terminé une partie de son voyage, il se doit déjà de repartir vers de nouveaux horizons. Il est la parfaite représentation de l’aventurier qui cherche constamment à en découvrir plus du monde qui l’entoure. Et son séjour dans le Golfe d’Obelia ne va pas être un long fleuve tranquille. Manette en main, cette première impression a été pour moi cruciale tant en fait je me suis rendu compte que ce jeu me montrait ce que j’aimais tant dans le gaming. On a beau se retrouver au milieu d’une épopée qui dépasse notre entendement, le plaisir est avant tout de vagabonder d’île en île pour découvrir tous les secrets de cette partie du monde. On partage et l’on est contaminé par cette joie qui caractérise le jeune garçon face à l’inconnu.

 Cette expérience fait vraiment du bien au moral, car on a ici tous les ingrédients d’une belle et grande aventure. Surtout que la direction artistique du jeu a parfaitement su coller à l’ambiance de cette zone. Un univers coloré qui regorge de mystères à découvrir. Mais en plus de ça, Adol n’est pas seul dans cette histoire étant donné qu’il fait équipe avec Karja , une princesse guerrière normane. Diamétralement opposé de prime abord, le binôme, par la force des choses, va faire équipe et on voit à quel point Adol va déteindre sur elle tandis qu’elle lève le voile sur son héritage et les siens. J’ai trouvé ce tandem rafraîchissant et absolument génial dans leurs interactions et ce qu’ils vont s’apporter l’un à l’autre. D’ailleurs, si Adol est présenté comme le héros de la licence, il est vraiment captivant de noter qu’il ne tire jamais la couverture à lui. Au contraire, il est bien plus un support pour sa nouvelle partenaire qui va être celle au centre de cette histoire. Il est un nouvel ami qui va lui permettre de s’épanouir et de prendre son destin en main. Finalement, ça colle très bien à la personnalité de ce protagoniste qui est juste un aventurier se retrouvant juste mêlé à des histoires qui ne sont pas les siennes, mais dont il ne peut rester de marbre. Cela peut paraître simple dit comme ça, mais l’exécution et l’écriture de ces deux personnages est vraiment maîtrisée de bout en bout. J’ai eu de la sympathie pour eux tout du long et ce fut avec un pincement au cœur que j’ai dû leur faire mes adieux une fois le jeu fini. Un jeu qui nous rappelle à quel point la destination importe peu et que chaque arrêt peut être source de nouvelles histoires à raconter et à vivre.

Adol - Ys X Nordics

Un périple qui ne tombe jamais à l’eau

Pour ce qui est du jeu en lui-même, je trouve génial de voir comment la série arrive toujours à se renouveler en fonction du lieu où se passe le récit. Étant donné que l’on est ici dans une zone principalement maritime avec de nombreuses îles, il y a tout un système de voyage en navire qui a été pensé. On est au contrôle de notre bateau, on l’optimise, on accoste sur des îles inconnues et l’on participe à des batailles navales intenses. Et même si cela peut sembler peu spectaculaire de prime abord, tout ça vient renforcer tout ce que j’ai cité dans la première partie. On est là pour vivre une grande aventure et le fait de pouvoir voguer aussi bien renforce cette envie de tout explorer. En plus de ça, chaque découverte que l’on fait en dehors de la trame principale est bénéfique, car cela permet de tomber sur des ressources, trésors, ennemis uniques ou bien d’accomplir des quêtes pour renforcer notre lien avec nos camarades. C’est grisant et fait que l’on n’a jamais le sentiment de s’ennuyer ou de tourner en rond. Nous ne sommes pas réellement dans un open world, mais dans un titre qui maîtrise à merveille son rythme sans pour autant en faire des tonnes sur les activités à faire. Tout colle à ce que le studio cherche à raconter à travers ce nouveau chapitre du voyage d’Adol. De même, le gameplay de combat est simple, mais efficace avec de l’action en temps réel où tout va se jouer sur la maîtrise des compétences, mais aussi sur la synergie entre nos deux protagonistes. Je me suis éclaté au bout de quelques heures à faire de mon mieux pour réaliser des parades parfaites et enchaîner les grosses attaques. Et finalement, c’est ça qui caractérise au mieux cet épisode. Une simplicité qui n’a pas besoin de plus pour être fun à jouer.

Maintenant, pour en revenir au scénario, j’ai été agréablement surpris d’être autant plongé dedans. Jouant à fond l’inspiration nordique tout au long de cet opus, on a le droit à une quête qui va réserver pas mal de surprises. En plus de ça, on va faire la connaissance d’autres personnages intéressants tout comme les antagonistes qui arrivent à clairement avoir le moment de gloire. En fait, dans la forme, on est encore une fois sur quelque chose que l’on a pu déjà voir par le passé. Mais c’est tellement amené avec de la bienveillance, de la fraîcheur et de la passion que l’on se laisse séduire sans problème. On recolle progressivement les morceaux afin de voir ce qui est vraiment en jeu. Et chose drôle, j’ai adoré la mise en scène des combats de boss notamment dans la seconde moitié tant ils avaient cette vibe de certains duels d’animes qui m’ont marqué. Sans jamais être dans l’exagération, Ys X Nordics arrive à proposer une histoire solide où l’on va s’impliquer et qui nous réserve des passages vraiment bien pensés. Je repense notamment à un moment dans le jeu où l’on croise une immense baleine blanche et cela amène à une scène de course-poursuite qui fut spectaculaire et fabuleuse à jouer. Le titre regorge de bonnes idées de gameplay, de narration et de mise en scène. Cela fait que l’on est facilement pris dedans et je dois dire que c’est une évolution que j’apprécie énormément dans la licence. Il en ressort un périple qui donne le sourire et donne envie d’aller au bout tant on veut connaître le fin mot de tout ça. Et je dois dire que c’est le genre de jeu qui m’a fait du bien au moral au milieu d’un chaos parfois trop étouffant. Une invitation à l’aventure que je compte bien maintenir pour les futurs prochains épisodes.

Ys X Nordics réussi son abordage

En fait, Ys X Nordics a vraiment été une bouffée d’air frais pour moi en le lançant. Alors oui, il n’est pas forcément dans la veine de ce que certains peuvent rechercher en voulant une aventure réaliste et sombre. Mais c’est justement le fait qu’il réussit à renouer avec ce que symbolise le jeu vidéo pour moi qui m’a fait tant adoré cette expérience. Une ode à l’aventure dans son sens le plus simple et qui le montre si bien tout au long des heures passées dessus. D’ailleurs, il m’a vraiment donné envie d’aller à fond et de faire tout ce qu’il est possible de faire dessus. C’est pour ça que je l’ai fini deux fois dans le but d’avoir le platine et la magie était toujours aussi présente. J’ai retrouvé un sentiment que je n’avais pas eu depuis longtemps à travers un jeu vidéo, à savoir l’impression de vivre tout simplement une épopée où l’exploration, la découverte et l’amusement sont au centre de tout. Comme dit plus haut, j’ai ressenti la même atmosphère que quand j’étais sur le premier Grandia et c’est, à mon sens, important d’avoir des jeux vidéo qui nous emmènent dans cette direction. On a eu, pendant très longtemps, des tonnes de titres excellents, mais souvent sombres ou traitant de sujets graves. Ou même des jeux qui veulent être dans une dimension très horrifique ou bien terne comme pour coller à un climat actuel. Mais c’est justement quand on a l’impression que tout est gris autour de nous que c’est essentiel d’avoir des récits qui arrivent à nous donner du baume au cœur et d’apporter de la lumière au milieu de l’obscurité.

C’est vraiment une chronique que je tenais à faire et qui peut sembler décousue, mais écrite avec le cœur. Et pour ceux qui se demandent s’ils devraient faire les épisodes d’avant pour apprécier celui-ci, sachez qu’il n’y a absolument aucune obligation. Cette épopée peut totalement s’apprécier sans avoir fait les précédents et c’est aussi une force de la saga. Évidemment, c’est un plaisir pour les fans de retrouver Adol au fil de ses rencontres et péripéties. Mais c’est aussi le reflet de ce que cherche à raconter cette série. Chaque épisode est une histoire à part entière formant un chapitre précis de l’immense périple de ce jeune garçon guidé par son envie de voir le monde. Son univers coloré, sa mise en scène dynamique, ses personnages attachants et son histoire agréable font de ce jeu un énorme coup de cœur à mes yeux. Cela faisait aussi longtemps que je n’avais pas autant apprécié la dynamique et la synergie au sein d’un duo. On tient là sûrement un de mes nouveaux binômes préférés. Bien sûr que Ys X Nordics n’est pas dénué de défauts, mais on passe tellement facilement à côté à partir du moment où l’on est emporté par la même excitation que Adol pour parcourir ce golfe. Un rappel essentiel de ce qui fait la beauté d’un voyage et aussi de ce que le jeu vidéo peut proposer comme histoire où l’évasion est totale. Le genre d’expérience que je recommande chaudement surtout si vous voulez sourire un bon coup. Il a beau ne pas tenir en place, ce jeune homme à la chevelure de feu laisse une empreinte inoubliable chez ceux qui croisent sa route à commencer par le joueur.

Ys X Nordics - fin

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