Savestate #1 : du foot, un rêveur et des homonculus
Comme vous le savez, j’adore parler jeux vidéo et cela me tenait à cœur de pouvoir parler de quelques découvertes dont je n’ai pas forcément l’occasion de faire un gros article dessus. Je vous présente donc “Savestate”, un rendez-vous où je vous présenterais, de façon concise, ce que j’ai pu jouer récemment et mon opinion sur chacun de ces titres. Surtout que ces derniers temps, j’ai fait pas mal de petits jeux qui m’ont bien occupé et c’est aussi l’occasion de les mettre en lumière. Au programme de ce premier numéro, je vous propose trois aventures dont deux qui ne sont vraiment pas longues. D’un côté, je vous invite en Equateur pour parler foot et tranche de vie. Dans un second temps, on va chercher à aller dans l’espace à bord d’un taxi. Et pour finir, on se lancera dans une suite où humains et homonculus cohabitent dans un environnement éprouvant. Trois épopées bien différentes avec un coup de cœur de mon côté. N’hésitez pas d’ailleurs à me dire en commentaires si vous avez pu tester ou non ces jeux vidéo.
Despelote
Pour ceux qui ne savent pas, Despelote est un jeu indépendant réalisé par deux personnes à la base et qui nous plonge à Quito en Equateur en 2001. On va y vivre le quotidien d’un jeune garçon qui observe le monde qui l’entoure tandis que l’équipe de foot du pays se qualifie pour la Coupe du Monde. Alors je l’avoue, je n’aurais peut-être jamais tenté l’expérience il y a peu simplement parce que le titre ne m’attirait pas plus que ça. Surtout que je ne suis pas un grand amateur de foot, donc je pouvais passer à côté de certains messages durant l’aventure. Malgré tout, ayant envie de m’ouvrir à plus de jeux ces derniers temps, j’ai franchi le pas. Et je dois dire que la surprise fut bien réelle. Alors, on est sur un petit jeu qui se termine assez rapidement et où le gameplay va en grande partie consister à se balader et à interagir avec les éléments et personnes qui nous entourent, le plus souvent à travers notre ballon. Mais cette idée est intéressante, car nous sommes dans une expérience vidéoludique qui veut avant tout nous immerger dans cette époque bien précise à travers les souvenirs du créateur. Ainsi, on est plongé dans la vie de cette famille et de ces gens qui se regroupent autour d’un sport où un exploit peut être réalisé et apporter de la joie aux habitants. Car c’est sûrement la plus grande force, selon moi, de ce titre, on retranscrit avec brio et sans artifice tout ce qui pouvait occuper l’esprit des gens en Equateur durant cette année. Une manière de montrer comment le sport peut unir, même dans l’adversité, et voir aussi comment un enfant peut se comporter et être impacté par tout ce qui se passe. Un jeu très enrichissant culturellement. Le seul point noir pour moi était le contrôle du ballon qui pouvait être un peu difficile à prendre en main. Pour ce qui est de la DA, je peux comprendre qu’elle ne fonctionne pas sur tout le monde, mais je trouve qu’elle ajoute une aura remarquable du fait que c’est un récit que l’on suit à travers les yeux d’un gamin qui rêve surtout de s’amuser.
Tiny Terry’s Turbo Trip
Autre petit jeu dont je me suis laissé tenter. J’avoue que je ne savais pas du tout à quoi m’attendre avec cette découverte mise à part que cela semblait être quelque chose de léger. Comme j’avais envie de faire un petit titre sans prise de tête, j’ai finalement donné sa chance à cette aventure. On y suit Terry qui vit sûrement dans la ville la plus étrange et folle et dont le seul rêve est de partir dans l’espace à bord d’une voiture. Rien que ce postulat de départ donne le ton de ce qui nous attend. Finalement, nous sommes face à un petit jeu d’aventure sympathique qui ne met pas longtemps à se finir. Avec pas mal de quêtes dans le même ton que l’ambiance globale du jeu, on sourit en voyant certains échanges totalement barrés entre les protagonistes. En plus de ça, la DA appuie aussi très bien sur cette volonté de faire un récit qui ne se prend pas au sérieux. J’ai beaucoup aimé fouiller un peu dans cette petite map proposée qui regorge de petits secrets et de choses à faire. On en vient même à prendre plaisir de chercher toute la ferraille pour améliorer notre taxi afin de réaliser le rêve de ce gamin. Il n’est pas question ici d’avoir une ambition folle, mais de juste passer un bon moment en compagnie de cette galerie de personnages loufoques. D’ailleurs, j’ai trouvé que la fin du jeu était très intéressante dans ce qu’elle cherche à raconter par rapport au rêve de Terry. Sous le biais de l’humour, on aborde notre rapport à l’enfance et à cette envie de briller aux yeux des autres. Un message plus profond qu’il n’y paraît et qui s’inscrit parfaitement dans toute l’expérience vécue. Nous sommes donc devant un petit jeu sympathique qui est idéal si vous voulez vous amuser pendant quelques heures. D’ailleurs, j’ai aussi trouvé que ce jeu exprimait une certaine nostalgie propre à certains vieux jeux d’aventure que l’on a pu connaître.
Ender Magnolia
On finit ce petit tour d’horizon de certains jeux que j’ai fait récemment pour vous parler de Ender Magnolia. Il s’agit d’un second opus d’une série ayant débuté avec Ender Lilies et j’avais déjà beaucoup aimé ce premier épisode. Et même si j’avais loupé sa sortie, j’ai fini par rattraper mon retard sur cette suite et que dire si ce n’est que ça a été un coup de cœur. J’aime beaucoup le genre du metroidvania, mais en plus de ça, ce jeu a une patte graphique que je trouve vraiment très belle. A la fois sombre et envoûtante, on va suivre notre héroïne qui cherche à se souvenir de son passé tout en faisant la route avec des homonculus, des êtres créés artificiellement et qui sont presque considérés comme de simples outils que l’on peut jeter. En plus d’avoir une histoire assez surprenante, je trouve que le titre arrive à proposer un gameplay efficace, fun et permettant pas mal de possibilités. L’ayant fait à 100% j’ai adoré en fait l’équilibrage du jeu. Contrairement à beaucoup d’œuvres de ce style qui proposent souvent des défis relevés d’entrée de jeu, Ender Magnolia est finalement très accessible. Il y a du challenge, mais à des moments bien précis permettant d’appréhender pleinement le gameplay et ses spécificités. C’est pourquoi je trouve que l’on tient là un metroidvania qui peut être apprécié des néophytes ou des joueurs peu habitués à ce style. De même, concernant les divers objets à récupérer, mis à part quelques chemins corsés, il est assez facile de comprendre la combinaison de techniques pour les atteindre. Cela donne une expérience plaisante, accessible et très belle sans pour autant prendre tant de temps que ça même pour compléter au maximum. Ma belle recommandation de cette sélection et qui vaut vraiment le coup d’œil.