Stage S T1 : combattre pour l’élue de son coeur

En ce mois d’Halloween, on a souvent le droit à énormément de titres qui collent avec l’ambiance qui flotte dans l’air. Des nouveautés qui viennent nous donner des frissons ou bien nous offrir notre lot d’action. Et c’est toujours un plaisir que de se plonger dans ces aventures inédites qui correspondent très bien à ce que je peux rechercher en cette période. C’est pour ça qu’aujourd’hui, je vous propose d’aborder une toute nouvelle œuvre qui nous provient de chez Crunchyroll. Il s’agit de leur dernière licence en date, dont le premier volume est sorti le 1er octobre. Je parle bien sûr de Stage S, une série qui trouvera sa conclusion en six volumes. J’avoue que je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce manga que j’ai découvert un peu comme ça. Cependant, toujours guidé par ma curiosité, je me suis dit que c’était le moment idéal pour me lancer dans de nouvelles épopées et cela commence avec celle-ci. Et je dois dire que si le récit peut sembler classique de prime abord, il arrive à proposer plusieurs petites choses prometteuses pour l’ensemble de cette saga. Je vous invite donc à faire la connaissance d’un serpent céleste qui va proposer un marché pour le moins surprenant.

Un tragique destin

Synopsis

Enfant, Meguru Ukiyo a vu ses parents mourir dans un terrible accident de voiture alors qu’il était lui-même à bord. Traumatisé, il a abandonné tout espoir d’une vie heureuse jusqu’à sa rencontre avec le Serpent Blanc, une divinité capable de prédire l’avenir !

Le jeune lycéen connaît enfin des jours meilleurs et, encouragé par le reptile, il déclare sa flamme à Sara, son amie d’enfance. Malheureusement, son bonheur est de courte durée, car le dieu serpent lui annonce qu’il va bientôt périr. Mais alors que la prédiction se réalise, seul l’avenir de Sara préoccupe Meguru : dans cent jours, elle sera assassinée par le Serpent Noir, une divinité maléfifique !

Pour sauver l’élue de son cœur, il va devoir revenir d’entre les morts, quitte à sacrifier son humanité…

Mangaka : Tomoya Harikawa

Ce que je trouve intéressant dans ce synopsis de Stage S vient de la petite particularité qui entoure la quête de notre protagoniste. En effet, si celle-ci est somme tout à fait classique étant donné qu’il s’agit de vaincre une divinité maléfique, la raison qui le pousse à se lancer est beaucoup plus prometteuse. En effet, il est avant tout question ici d’amour et de ce qu’il est prêt à faire pour sauver celle qui fait battre son cœur. Cela donne alors des scènes très touchantes d’entrée de jeu et une détermination très forte pour notre protagoniste qui va rapidement montrer un charisme assez surprenant.

De l’action et du folklore

Au départ, Stage S est assez surprenant, car on a l’impression que l’on est plus dans un slice of life que dans un récit qui va basculer à tout moment dans l’action. Mais dès l’instant où va débarquer notre fameuse divinité aux allures de serpent, on va assister à une vraie chute pour notre protagoniste. Et pourtant, la première surprise de taille va être dans la réaction de ce dernier. Il n’est absolument pas surpris et va même accepter assez facilement le destin que lui décrit son acolyte en devenir. Et c’est là que va arriver la première chose que j’ai beaucoup appréciée du récit. Il s’agit tout bonnement de l’écriture de ce protagoniste qui est très loin d’être à un extrême. En réalité, il se présente comme une personne qui comprend totalement que la vie peut s’arrêter à tout instant. Il a beau être jeune, il montre qu’il est heureux d’avoir pu goûter au bonheur en compagnie de sa petite amie même si ce ne fut qu’un court instant. D’ailleurs, c’est cette relation qui va être au centre de toutes ses priorités et cela donne une certaine maturité surprenante pour cet adolescent. Cela m’a surpris, mais a permis de rendre l’écriture du personnage encore plus intéressante. On a une certaine frustration de voir ce garçon qui semble tout à fait sympathique devoir déjà faire ses adieux à l’élue de son cœur à cause de ce destin qui l’attend. Une manière très réussie de créer un attachement pour lui et ce lien qui va finalement être le déclencheur de son retour.

En effet, le gros rebondissement de cette histoire est justement qu’on lui offre la possibilité de revenir sur Terre après sa mort après qu’il ait découvert le funeste destin qui attend son amoureuse. On bascule alors dans une toute autre dimension pour ce scénario qui va prendre une tournure entièrement surnaturelle. Et surtout, on va découvrir un Meguru gagnant énormément en charisme à travers ses nouvelles facultés pour affronter cette divinité maléfique et ses sbires. Dès son premier combat, on en prend plein les yeux et on se dit qu’il a de quoi nous offrir des scènes d’actions mémorables. Mais encore plus pertinent, c’est que tout ça va découler de l’importance qu’il donne à cette relation qu’il a avec Sara même après avoir connu une mort prématurée. Cela donne une scène que j’ai trouvé particulièrement touchante et qui montre aussi qu’il est totalement prêt à devenir un protecteur de l’ombre même si cela implique de ne plus pouvoir se rapprocher d’elle. Ici, l’amour est un véritable moteur, mais aussi un levier pour toute cette aventure. Et je trouve remarquable d’avoir aussi bien utiliser cette émotion pour nous embarquer ensuite dans une direction beaucoup plus épique et dynamique. Même si le récit utilise des éléments classiques, notamment dans sa dernière partie, cela n’empêche pas cette introduction d’être efficace et surtout de nous donner envie d’en voir plus tout en espérant que tout aille pour le mieux pour nos deux tourtereaux séparés par la mort.

Stage S ne réinvente rien et ce n’est pas ce qu’il désire. En fait, nous sommes avant tout dans une œuvre qui veut que l’on s’attache à son héros, son combat et les raisons qui vont le pousser à défier sa propre mort pour sauver celle de sa petite amie. A travers ce premier volume, on ressent totalement ça tout en ayant le droit à un excellent travail au niveau de l’action. Le titre parvient à nous offrir sans modération bon nombre de scènes spectaculaires soulignant les nouveaux pouvoirs de nos protagonistes ainsi que le danger que représentent ces souillures. Une œuvre qui peut donner une courte aventure fort sympathique.

Stage S sort les crocs

Oui, comme je l’ai évoqué, Stage S ne réinvente rien et n’en a pas besoin. Au contraire, le titre maîtrise très bien ses bases que cela suffit largement pour que l’on passe un bon moment tout au long de la lecture. De même, j’ai trouvé le traitement de l’amour vraiment captivant dans ce qu’il apporte autant sur le plan scénaristique que dans l’écriture de notre protagoniste. On a envie de soutenir ce dernier dans cette entreprise périlleuse qui va le confronter à une entité qui semble dépasser l’entendement. Le manga arrive, à travers ce simple volume, à passer d’une belle petite tranche de vie à un drame inévitable pour finir par partir sur une chasse aux souillures prometteuse avec des combats endiablés. L’auteur réussit toujours à trouver un juste équilibre permettant de ne jamais partir dans une trop grande exagération et de conserver ce qui fait l’âme de cette histoire. Et au vu de ce que nous propose le dernier pan du tome, on peut se douter que tout ça n’était qu’un échauffement avant l’assaut contre des adversaires bien plus redoutables. Surtout qu’il y a encore énormément de mystères à résoudre autour de ces monstres ainsi que de l’objectif de leur chef. D’ailleurs, l’aspect folklorique du titre est encore une fois réussi, car sans tomber dans quelque chose qui soit parfois trop ancré dans la culture japonaise, ici tout est simplifié pour offrir une trame à laquelle on adhère facilement. Une bien belle réussite qui se veut très encourageante pour la suite.

Vous l’aurez donc compris, j’ai passé un très bon moment à la lecture de cette histoire. En fait, celle-ci a su m’apporter parfaitement ce que je pouvais attendre de celle-ci, à savoir une épopée aussi intense que maîtrisée qui veut tout simplement nous offrir une histoire à laquelle on s’accroche facilement. Une œuvre qui se veut divertissante et qui n’a pas besoin de plus pour nous délivrer de bons moments. De plus, j’ai trouvé que le style graphique, singulier au départ, a parfaitement su trouver son identité par la suite notamment lorsque le fantastique s’invite dans le monde réel. J’ai maintenant juste envie de voir ce que va donner le futur de cette quête, car il y a énormément de potentiel. Surtout qu’en six volumes, le titre peut donner une belle petite aventure pouvant nous faire passer par bon nombre d’émotions. Si vous cherchez un récit prenant et qui est parfait pour ceux désirant une bonne dose d’action alors vous devriez trouver votre bonheur ici. J’ai maintenant quelques questions qui me trottent dans la tête pour les prochains chapitres. Est-ce que notre protagoniste va-t-il pouvoir revenir auprès de sa moitié ? Peut-il protéger cette dernière face à une telle entité ? Que laissent présager les dernières pages du manga pour l’avenir de notre héros ? Va-t-on assister à l’arrivée d’adversaires pouvant mettre à mal la puissance de Meguru ? Il me tarde maintenant de voir ce qui nous attend pour le prochain combat qui attend cet adolescent prêt à tout pour protéger son amour.

N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre avis ainsi que votre ressenti concernant ce premier volume de Stage S. Trouvez-vous que le titre arrive à offrir un divertissement suffisamment plaisant pour que l’on ai envie de continuer ? Est-ce que vous auriez préféré que l’histoire parte sur quelque chose de plus original ? Appréciez-vous le fait que notre protagoniste soit avant tout mu par l’amour ? Est-ce que cela peut amener, selon vous, pas mal de surprises pour la suite du récit ? Etes-vous curieux de voir ce que va donner la suite de son combat ? Qu’attendez-vous pour la suite de la licence ? Je reste à votre disposition pour échanger, discuter et débattre autour de ce sujet.