Ma collection RPG #35 : Yakuza : Like a Dragon
On est en décembre et pour ce mois-ci, j’avais envie de proposer des numéros de “Ma collection RPG” qui me tiennent particulièrement à cœur. Évidemment, j’ai énormément d’affect pour la majorité des jeux que j’évoque durant ce rendez-vous. Cependant, il arrive aussi que je tombe sur des titres qui vont avoir une forte symbolique pour moi comme j’ai déjà pu le traiter auparavant. C’est exactement ce que l’on va aborder aujourd’hui avec un jeu qui n’est pas uniquement un coup de cœur pour moi, mais aussi un énorme tournant pour sa licence. Je parle bien sûr de Yakuza : Like a Dragon, septième opus de la franchise (en numérotation), et qui a amené sa saga à un tout autre niveau sur la scène mondiale. Si j’ai toujours adoré la franchise des Yakuza, force est de constater qu’elle était très loin d’être la plus connue surtout du fait que bon nombre de ses opus étaient en anglais et assez difficile d’accès. Mais ce projet a mis un coup de projecteur sur celle-ci et il faut dire qu’il y avait de quoi au vu de ce que le studio a su nous offrir. Je vous invite donc à retrouver Ichiban dans ce qui fut le premier chapitre de sa légende.
Un virage effectué avec maestria
Si vous ne le savez pas, la saga Yakuza nous plonge dans le milieu de la mafia japonaise au travers du personnage de Kiryu Kazuma au sein du mythique quartier de Kamurocho. Digne héritier spirituel de Shenmue, cette licence est une leçon d’écriture, de profondeur des personnages, mais aussi de générosité de la part des développeurs qui offrent tellement de choses à faire dans chaque opus. Mais même si Kazuma et tout ses camarades sont devenus des légendes au fil des nombreux jeux les mettant en scène, Like a Dragon a pris le parti de bousculer ça en changeant drastiquement la formule et en proposant un nouveau protagoniste. Et que dire si ce n’est que ce fut un succès tonitruant qui a permis de montrer tout le talent d’écriture du studio même en partant vers de nouveaux horizons. Évidemment, on retrouve énormément d’éléments et de visages familiers à travers cet épisode ce qui permet de réjouir les fans de la première heure sans pour autant jouer uniquement là-dessus. Au contraire, cette aventure est là pour créer une toute nouvelle mythologie autour d’un protagoniste inédit, attachant et totalement différent de son prédécesseur. Pour ma part, j’ai été directement conquis par cette proposition et surtout le contenu absolument gargantuesque qui était proposé et qui se débloquait tout au long de mon avancée. Mais ce qui m’a le plus surpris et séduit, c’est le fait que cet opus abandonnait l’action pour se tourner vers du JRPG pur et dur.
Fini les enchaînements d’attaques pour faire un max de dégâts et les réflexes à avoir. Ici, on revient à du tour par tour absolument génial où l’on voit à quel point les créateurs ont parfaitement compris les codes du genre pour y insuffler leur touche personnelle. Entre un système de job absolument loufoque, de nombreux équipements possibles, des techniques barrées et un vrai hommage à toute cette partie de l’industrie vidéoludique, Yakuza : Like a Dragon est une vraie réussite dans ce domaine. Une sorte de reconversion que l’on ne pensait pas aussi réussie. Je me souviens très bien même que quand l’annonce a été faite de ce changement, on était beaucoup à se demander comment cela allait rendre. Mais finalement, cela a été pour le meilleur et montre aussi que les développeurs, en plus d’être talentueux, ont un véritable amour du JRPG. Car même si j’ai parlé d’hommage sur plein de points, le titre parvient aussi à créer son propre style collant parfaitement à l’identité de la série. J’étais plié de rire à chaque fois que je faisais appel à une invocation par exemple. Cet opus montre qu’il est tout à fait possible de concilier un système à l’ancienne sans pour autant mettre de côté le dynamisme des nouvelles productions. Pour moi qui suis un passionné du JRPG, mais aussi de la licence Yakuza, j’avais l’impression de redécouvrir totalement cette dernière à travers un prisme que j’affectionne. Un pari réussi avec brio et où je ne me suis pas ennuyé un seul instant autant dans le gameplay que dans tout ce qui entoure cette épopée.

Yakuza : Like a Dragon installe une nouvelle légende
C’est vrai que d’habitude, je traite ici de RPG qui date d’assez loin maintenant. Pourtant, cela ne signifie pas du tout que le genre n’arrive plus à m’enchanter ou qu’il ne se réinvente pas. Yakuza : Like a Dragon en est un très bon exemple pour moi. On fait face à un épisode qui a osé tout bousculer en prenant le risque de perdre une partie des fans de la licence pour partir dans une toute nouvelle direction. Et finalement, c’est un grand oui autant pour moi qu’auprès du public qui a été au rendez-vous. Mais la raison est très simple quand on y pense. Quand on joue à cet opus, et même à l’épisode d’après Infinite Wealth, on va constamment s’extasier sur ce qui se passe à l’écran. Chaque moment que l’on passe dans ces jeux nous montre clairement à quel point le studio aime ce qu’il fait et le jeu vidéo de façon générale. Proposant toujours des récits poignants mélangés à univers maîtrisé où se rencontrent des personnages charismatiques et des quêtes annexes souvent barrées, il n’y a jamais le sentiment d’ennui qui s’installe pour celui qui est devant son écran. Et franchement, Like a Dragon est un énorme coup de coeur pour moi, mais pas uniquement sur le plan personnel. En réalité, je suis aussi profondément touché par le fait que l’on est sur une aventure qui a su séduire bon nombre de joueurs qui ne connaissaient même pas la série. Un changement radical qui sonne presque comme un nouveau départ et cela a parfaitement fonctionné.
Je ne peux que me réjouir de ce que ce titre a offert et ce qu’il a amené à toute sa franchise. Et cela peut faire bizarre de dire ça maintenant pour ceux qui connaissent la série depuis ses débuts, mais Like a Dragon est devenue une des meilleures sagas dans le domaine du JRPG. C’est ça aussi qui est génial quand tu es passionné d’un style en particulier. Tu peux admirer l’évolution de celui-ci au fil des licences, épisodes et expériences de la part des divers studios. Ryu Ga Gotoku en est un très bon exemple et montre surtout que le changement peut avoir du très bon et qu’il faut parfois tenter pour faire ressortir une expérience inoubliable qui marquera à jamais le joueur. Surtout que l’équipe derrière la saga ne se contente pas de se tourner exclusivement vers ce nouveau choix de gameplay. Pour satisfaire tout le monde, elle n’hésite pas à alterner, en fonction des opus et de leur lien avec la première partie de Yakuza ou cette nouvelle vague qui déferle. Je pourrais facilement parler pendant des heures de tout ce qui fait le charme de cette saga qui mérite tellement le coup d’œil. Je ne peux que vous recommander de vous lancer dans cette grande aventure qui ne vous laissera pas de marbre et qui surtout vous offrira des centaines d’heures de jeu où vous n’avez jamais le sentiment de stagner. J’avais hâte de vous parler de cette partie de ma collection et n’hésitez pas à me dire dans les commentaires si vous avez aussi été conquis par ce titre. On se retrouve très vite pour encore plus d’anecdotes et de souvenirs autour de nos œuvres préférées.

