Monthly girls’ Nozaki-kun T1 à 3
Il y a des titres qui ont su se faire une grande réputation à travers leur adaptation anime. Avant même que l’on puisse découvrir le matériau d’origine, il suffit d’une série pour réussir à susciter l’intérêt et ce qui fait que l’on ne peut qu’être enthousiaste quand le titre de base fait son apparition en librairies. C’est exactement le cas avec le manga dont je vais vous parler aujourd’hui et qui nous provient de chez Noeve Grafx. Je parle bien sûr de Monthly girls’ Nozaki-kun dont les trois premiers volumes sont sortis il y a peu. Son annonce a fait pas mal de bruits auprès des fans et il faut dire qu’il y a bien des raisons. On est ici sur un vrai classique dans le domaine du manga humoristique. Pour ma part, j’avais vraiment hâte de voir ce que pouvait proposer ce récit surtout au vu de son format yonkoma. Surtout que ce style est souvent compliqué tant l’humour doit fonctionner constamment sans jamais être redondant ou bien de perdre de son efficacité. Et avec trois tomes pour rentrer dans l’histoire, il y avait largement de quoi faire pour s’en imprégner. Force est de constater que l’on est sur du très haut niveau en matière de gags, car les rires ont été nombreux tout au long de ma lecture. Je vais maintenant vous expliquer pourquoi je trouve cette découverte absolument fantastique.
Le vrai visage de l’être aimé

Synopsis
Umetarô Nozaki, un lycéen des plus stoïques s’avère être un mangaka shôjo !
Chiyo Sakura prend son courage à deux mains pour se confesser à Umetarô Nozaki, mais devient malgré elle son assistante-mangaka !
Une folle comédie nous plongeant dans la vie quotidienne d’un dessinateur de manga pour filles !
Mangaka : Izumi Tsubaki
En s’attardant sur le synopsis de Monthly girls’ Nozaki-kun, on peut avoir l’impression d’une tranche de vie scolaire assez simple. Mais c’est justement parce qu’elle l’est que le récit va totalement nous absorber dans ce qui se passe et surtout cette escalade de l’humour. Chaque case que l’on va lire va amener cette situation de départ surprenante pour finalement créer un quotidien tellement absurde. Une œuvre qui va baser autant son humour et ses gags sur le comique de situation que la personnalité des personnages qui vont tellement s’attirer notre sympathie au fil des pages.
Une comédie à mourir de rire
Comme j’ai pu l’évoquer un peu plus haut, Monthly girls’ Nozaki-kun est un yonkoma. C’est-à-dire que l’on est face à un titre où chaque page est composée de 4 cases donnant souvent lieu à un gag. Un format assez singulier et très rare en France à tel point que ça peut désorienter au premier abord. Cependant, je trouve que le manga réussit parfaitement à rendre cela fluide et pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la simplicité dont fait preuve l’artiste. Ce n’est pas du tout quelque chose de péjoratif, bien au contraire. Ici, on va directement rentrer dans le sujet et faire la connaissance de personnages qui vont constamment briser les codes et montrer une personnalité loufoque à laquelle on ne s’attend pas du tout en les voyant. Justement, il y a une volonté de briser les archétypes pour mieux les parodier. Et si ce n’est pas la première fois qu’on peut voir ça, il y a dans ce titre une telle facilité pour réussir à faire ça que l’on craque aisément devant ces protagonistes barrés et pourtant si attachants. Mais en plus de ça, le titre va constamment à jouer à merveille de son format pour proposer un rythme soutenu où les blagues s’enchaînent sans que l’on n’ait forcément le temps de récupérer. Il y a une vraie maîtrise de cette narration qui rend l’ensemble tellement agréable à suivre là où certains yonkoma peuvent rapidement perdre de leur attrait par ce changement à chaque page ou une difficulté à se renouveler.
Je dois dire que dès le départ, il y a une atmosphère légère et géniale qui se dégage de ce récit. On se laisse porter par les délires de ces étudiants qui arrivent toujours à nous surprendre dans leur bêtise. Et le fait qu’ils soient souvent idiots, maladroits ou simplement déjantés n’empêchent pas d’avoir de la sympathie. D’ailleurs, c’est l’effet inverse qui va se passer, car nous sommes devant des adolescents qui semblent accessibles justement parce qu’ils réussissent à faire tomber les barrières de notre propre appréhension. Nozuki, par exemple, peut paraître intimidant et froid au premier abord alors qu’en réalité, c’est un jeune artiste faisant beaucoup trop de zèle et qui a une admiration trop forte pour son éditeur. On pourrait faire ça pour tous les personnages tant ils brillent par leur absurdité et c’est fantastique à suivre. On apprécie autant de voir leurs réactions face à une situation donnée ou bien un événement propre à leur quotidien que leurs échanges. Car oui, ce manga met à merveille la lumière sur les personnages qui sont l’essence de cette série. L’alchimie entre eux fonctionne si bien que l’on n’a jamais l’impression que tout ça est forcé. Chacun trouve parfaitement sa place, et même quand ils sont face, pour la première fois, à de nouvelles personnes. Cela ne fait qu’apporter encore plus de délires et accentuer cet aspect loufoque qui permet de rire de bon cœur. Voilà un manga qui a parfaitement compris comment créer une histoire feel-good par le biais de l’humour.
Oui, Monthly girls’ Nozaki-kun est le genre de manga où certains peuvent se demander l’intérêt étant donné qu’il n’y a pas réellement d’enjeux ou même de gros fil rouge à suivre. Mais pour moi, je vois surtout ici une œuvre qui n’a pas besoin de tout ça pour nous divertir. L’artiste s’éclate avec ses personnages et ça se ressent dans chaque tome. On rit de bon cœur devant les idioties, souvent non voulues, de ces derniers. Et on ressort de cette lecture avec le sentiment d’avoir passé un moment tout bonnement fun. Pas besoin de plus pour que cette série réussisse à graver son nom dans notre esprit et notre coeur.
Monthly girls’ Nozaki-kun dessine bien des sourires
Pour ma part, Monthly girls’ Nozaki-kun a vraiment été un petit bonheur de bout en bout. Une œuvre qui joue admirablement bien sur l’enchaînement de gags, mais surtout sur la mise en place de personnages qui vont faire rayonner cette lecture. Il y a un vrai petit bonheur à retrouver ce groupe et leurs bêtises au quotidien. C’est comme si, à chaque tome, on retrouvait de vieux amis avec qui on fait les 400 coups, mais sans qu’ils le fassent exprès. Des maladresses et des idioties qui ne font que rapprocher ces figures vers une humanité presque touchante. Cela fait du bien, surtout aujourd’hui, d’avoir un titre qui ne cherche rien d’autre qu’à nous amuser. Le mangaka a un talent fou en la matière et comme je l’ai dit précédemment, je suis admiratif de cette faculté à créer une histoire simple et pourtant si addictive. J’ai enchaîné chaque page avec une joie non dissimulée tant j’avais envie de connaître le prochain délire de nos protagonistes. Et de même, je trouve que le manga traite de façon brillante et avec beaucoup d’auto-dérision le monde de l’édition. Que ce soit à travers ce jeune artiste et ses recherches singulières, son ancien éditeur imbu de lui-même ou ses assistants qui transforment chaque case en une aventure hilarante, on ne se lasse jamais de voir tout ce beau monde s’activer autour de ce travail. Une bouffée d’air frais qui a parfaitement su sublimer son format pour rendre chaque vanne percutante et nous faire enchaîner, dans la joie et la bonne humeur, ces pages à une vitesse folle.
C’est donc, vous l’aurez compris à travers mon enthousiasme à parler de cette série, un énorme coup de cœur. Monthly girls’ Nozaki-kun n’est pas du tout un manga qui est pensé pour délivrer une intrigue qui vous tiendra en haleine. Nous sommes avant tout face à une série qui ne cherche rien d’autre qu’à donner le sourire au lecteur et je peux vous garantir qu’elle y arrive avec une maestria rare. En trois volumes, on peut facilement se faire une idée de la capacité de l’artiste à se renouveler sans cesse dans l’humour et surtout que l’on adhère facilement au comique proposé par le récit. La raison à ça est que l’on n’est pas forcément dans des situations qui vont amener des gags très liés à la culture japonaise. On est avant tout sur des personnages qui nous font mourir de rire parce qu’ils brisent leur image initiale pour ensuite nous laisser sans voix face à leurs agissements et réactions désopilantes. On se dit alors que l’on ne peut pas craquer encore plus jusqu’à ce que l’on tourne la page pour rire de nouveau à gorge déployée devant les blagues qu’ils mettent en scène. Je ne peux que vous recommander cette nouveauté qui fait du bien au moral. Un parfait exemple d’un titre qui sait comment nous séduire par l’humour sans avoir besoin de plus pour nous faire passer un bon moment. Et cette fois, je n’ai même pas de questions pour la suite de l’aventure, mais tout bonnement une attente incroyable de retrouver ces étudiants qui nous réchauffent le cœur à travers leurs idioties.
N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre avis ainsi que votre ressenti concernant Monthly girls’ Nozaki-kun. Etes-vous heureux de voir le manga faire enfin ses débuts en France ? Trouvez-vous que le format yonkoma convient parfaitement à ce récit ? Avez-vous eu des fous rires au contact de ces personnages déjantés ? Est-ce que vous trouvez que le titre réussit à renouveler constamment son humour ? Avez-vous hâte de retrouver ce casting barré et de voir les prochains qui pourraient le rejoindre ? Qu’attendez-vous pour la suite de la licence ? Je reste à votre disposition pour échanger, discuter et débattre autour de ce sujet.

