Pourquoi-j’aime-#50---Unsung Cinderella-2

Pourquoi j’aime #50 : Unsung Cinderella

Nous voilà déjà à une semaine des fêtes et on sent que tout se relâche un peu. On peut souffler un maximum durant cette trêve hivernale et ça fait du bien. Pour ma part, je me suis dit que j’allais vous proposer un dernier numéro, pour cette année, de “Pourquoi j’aime” qui signera la 50e chronique de ce rendez-vous. Cela fait plaisir de voir que celui-ci vous plaît et que cela me permet de vous parler de séries qui ne sont pas forcément les plus connues, mais qui méritent pourtant plus d’attention. Cette fois, on se dirige du côté de chez Meian pour une de leur pépite dont le nouveau tome va sortir. Je parle bien sûr de Unsung Cinderella, une œuvre qui n’est pas très connue malheureusement alors qu’elle possède énormément de qualités. Il est donc grand temps de rectifier le tir afin de vous parler de cette licence qui nous plonge en milieu hospitalier dans le métier peu mis en avant de pharmacien au sein d’un de ces établissements. Cela peut paraître peu attrayant dit comme ça, mais on est sûr un titre qui vaut largement le coup d’œil et je vais vous dire pourquoi à travers ces cinq qualités.

Un métier jamais traité

Avant toute chose, il est impossible de parler de Unsung Cinderella sans évoquer bien sûr le métier qui va être au centre de l’histoire. Il est très rare d’avoir des œuvres en milieu hospitalier et encore plus quand on parle de pharmacien. Et c’est justement ce qui est captivant ici, car on aborde un travail qui est souvent invisibilisé et qui pourtant est particulièrement important. Ainsi, chaque tome va être l’occasion d’en apprendre plus sur les hommes et les femmes qui font de leur mieux pour nous proposer les médicaments correspondants le mieux aux symptômes ou bien suivre les prescriptions et nous permettre d’aller mieux. Ce qui est génial, c’est que l’on voit à quel point cette partie d’un hôpital est quasiment un organisme à lui seul avec sa propre hiérarchie, ses défis à relever, ses problèmes à régler et ses règles bien précises. On apprend constamment au contact de cette série et c’est important d’avoir un manga qui réussit à traiter aussi habilement d’un boulot qui n’attire pas forcément les regards. C’est ça aussi que je trouve important à souligner. A travers le dessin et le divertissement, l’artiste veut aussi nous faire prendre conscience de l’importance de ces gens qui se démènent pour que l’on aille mieux. Surtout que leur job ne se limite pas uniquement à nous donner les médicaments que l’on peut nous avoir prescrits. Il est aussi question de connaître parfaitement chaque effet de ces soins, ce qui est le plus approprié à tel cas, mais aussi de guider au mieux ceux qui viennent et ont peur. Un travail qui est clairement éreintant et éprouvant psychologiquement, mais qui nous montre ici son rôle crucial dans cette impressionnante chaîne qui se tient dans chaque hôpital.


Une héroïne rayonnante

Impossible de ne pas évoquer Unsung Cinderella sans parler aussi de son héroïne. Midori est une protagoniste absolument rayonnante et qui, surtout, va être notre principale porte d’entrée dans le monde qui est le sien. En fait, dès le départ, on voit à quel point elle ne se contente pas uniquement de suivre les directives. Elle a une volonté de dépasser le cadre de son travail pour faire de son mieux afin d’aiguiller et aider ceux qui sont en pleine détresse. Même si elle a souvent des remontrances de ses supérieurs, elle a toujours à coeur de soulager, même si c’est peu, les patients. Et c’est justement le fait d’avoir une personne qui, à la fois, va nous servir de guide dans son métier tout en amenant une dose d’humanité tellement importante. Une œuvre qui met à l’honneur l’entraide à travers cette figure qui va constamment nous donner le sourire même quand le ton se veut plus grave. Surtout qu’elle est loin d’être une personne expérimentée même si pleinement dédiée à son travail. Il y a donc aussi une grande part d’apprentissage qui se fait de son côté et permet ainsi d’apprécier son développement tout au long du manga. Car ce qui est captivant, c’est aussi qu’elle ne va pas se limiter à sa petite pharmacie, mais aussi aux autres branches de cet hôpital. De même, je trouve que Midori est une jeune femme qui réussit à amener de l’espoir et du bonheur dans un cadre qui est, souvent, synonyme d’inquiétudes et de maladie. Cela fait du bien d’avoir une telle figure pour canaliser tout ça et surtout nous montrer que même dans un lieu qui peut souvent être source de souffrances, il y a des gens qui sont là pour nous aider et nous redonner le sourire. Et cela permet aussi de rendre le récit bien plus agréable et plaisant à suivre sans pour autant réduire le ton parfois grave de certains chapitres.


A chacun son histoire

Si j’ai pu évoquer l’importance que revêt Midori autant en matière d’héroïne que dans son rôle en tant que pharmacienne, il ne faut pas mettre de côté le reste du casting. En effet, que ce soit parmi les collègues direct de la demoiselle que le reste du personnel médical, on a le droit à de sacrées personnalités. Entre l’aîné un peu froid qui va s’avérer être d’une aide précieuse ou bien la cheffe du service stricte et faisant de son mieux pour que la pharmacie ne manque de rien, il y a énormément d’histoires à découvrir. Car le manga ne va pas uniquement se focaliser sur un seul personnage. Il est question ici de parler de l’ensemble de ces soignants qui, chacun à leur manière, font de leur mieux pour que ceux qui franchissent ces portes puissent guérir le plus efficacement possible. Mais c’est aussi dans la confrontation de toutes ces personnalités différentes que le titre se démarque. On nous montre ainsi que même s’ils peuvent être guidés par le même devoir, chacun a aussi sa propre vision de ce métier et de leurs interactions avec les patients. Pareil, on peut aussi voir que ce petit groupe au sein de l’hôpital doit parfois se confronter aux autres branches par rapport à un diagnostic. On ressent l’effervescence propre à ce lieu et les conflits qui peuvent exister dans l’optique de veiller à la bonne santé des gens malades. Tout ça est rendu possible grâce à cette richesse dans les personnages permettant de diversifier les situations proposées ainsi que les défis inhérents à chacun. Cela permet d’aborder autant le danger de certains médicaments, l’importance des stocks, la contestation d’une prescription et tant d’autres éléments qui rendent le manga d’autant plus excellent à lire. Une multitude de visages différents qui sont pourtant unis dans leur volonté d’aider les autres.


Des prescriptions importantes

Parmi la longue liste de qualités que possède Unsung Cinderella, il y a aussi un sujet que je trouve particulièrement important. J’ai pu aborder un peu plus haut le rôle des pharmaciens à l’égard des patients, mais aussi dans leur volonté d’être écoutés par leurs collègues des autres secteurs. Mais il est aussi vital de s’attarder sur la complexité que ça peut être d’aller au contact des gens malades. Tout au long des chapitres, on nous confronte à bien des cas différents avec parfois des situations alarmantes et d’autrefois des tensions entre des patients qui pensent mieux savoir que le corps médical. De ce fait, il y a aussi une volonté de nous recentrer sur l’écoute que l’on doit avoir pour ces professionnels qui luttent chaque jour pour aider les autres et soulager leurs souffrances. Il y a vraiment cette plongée auprès des malades, que ce soit grave ou mineur, qui est pertinente, car on voit tout un tas de profils se présenter face à cette pharmacie. Cela amène énormément de thèmes intéressants autour de l’auto-médication, la peur qui peut amener à faire des choix déraisonnables ou tout simplement l’incapacité à comprendre ce qui fait ou non un bon médicament. Tout ça est amené sans que l’on soit sur quelque chose de trop lourd pour le lecteur. On va autant écouter attentivement les conseils de ces pharmaciens qu’être pris dans chaque petit arc qui va se dessiner devant nous. Et tout ça est entrecoupé de passages centrés sur la vie de Midori au-delà de ce carré que représente son lieu de travail. Le manga, s’il est là pour mettre en lumière cette profession, n’en oublie pas pour autant le côté humain qui est important dans celui-ci. Et cela amène forcément des moments difficiles où l’on va être profondément impacté par ce qui se passe, les erreurs commises et les vies qui sont souvent en jeu. De la sincérité et de la bienveillance face à des états de santé qui nous terrifient, car nous rappellent que ça peut toucher n’importe qui.


Un côté instructif recherché

Nous voilà déjà au dernier point de cette chronique et je tenais à parler de quelque chose qui, je trouve, est redoutable tout au long de Unsung Cinderella. On le sait très bien, les mangas se déroulant en milieu hospitalier sont très loin d’être attirants. La raison à ça est évidemment que l’on est sur des thèmes qui représentent pour beaucoup de la souffrance et qui peuvent facilement faire écho avec ce que l’on a pu connaître. Mais l’artiste veut justement se servir de son art pour mettre en scène cet univers qui nous angoisse le plus souvent pour nous rappeler que c’est aussi un lieu où l’on veut sauver des vies. Un environnement où s’affrontent la maladie et la vie tout en cherchant à nous amener une dose d’espoir dont on a tous besoin. Et pour ça, il est tout aussi important de nous mettre en contact avec des personnages comme Midori que de nous en apprendre plus sur tout ce qui l’entoure. On se rend rapidement compte que l’auteur a fait énormément de recherches pour coller au mieux à la réalité. Qu’il s’agisse de nombre de médicaments, leurs effets, mais aussi les symptômes qui peuvent en découler ainsi que la manière la plus pertinente d’enrayer certaines maladies, il y a énormément à découvrir tout au long de ces pages. Sans jamais nous noyer sous une tonne d’informations ou nous prendre par la main, le manga va réussir à installer tous ces moments d’enseignements au cours de son récit de façon logique, fluide et pertinente. Que ce soit les patients qui viennent retirer leurs médicaments ou bien le lecteur, chacune de nos venues va être l’occasion d’enrichir nos connaissances sur le sujet. Cela permet de bien mieux cerner tout ce qui entoure ce métier et ce qui le compose. On est face à une série qui sait très bien la difficulté que c’est d’attirer le regard et qui ne cherche pas à exagérer pour séduire. Au contraire, on veut coller ici à la réalité sans pour autant avoir une atmosphère pesante que l’on retrouve souvent dans ce style d’histoire. Ici, c’est avant tout une porte ouverte qui se dessine devant nous afin que l’on puisse apprendre et comprendre ceux qui font de leur mieux quand ça va mal pour nous.

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