Fate/zero : Un anime magique !
Je l’avoue j’ai mis du temps à me mettre à l’univers des Fate. L’univers qui était dépeint n’était pas très attirant au premier abord. C’est finalement avec la préquelle Fate/zero que le voyage a débuté. C’est une fantastique aventure qui attend chaque spectateur de cet univers magistral. Retour sur un conflit magique ancestral !
La guerre du Saint Graal
Afin de bien comprendre tous les éléments de cet anime il faut tout d’abord poser son contexte. Se passant dix ans avant Fate/stay night, on se retrouve plongé en plein cœur de la Quatrième guerre sainte pour obtenir le Saint Graal. Cet artefact divin et mystique, ayant des pouvoirs incommensurables, est la cible de nombreuses familles de magiciens. Cependant, c’est le Saint Graal qui décide des élus qui pourront prétendre à son obtention en les marquant d’une marque sur la main. Cette dernière n’est pas anodine car elle est nécessaire pour pouvoir contrôler un servant. Ces derniers sont la représentation de figures historiques et mythiques du monde. Chaque participant va donc devoir invoquer un esprit qui correspondra à l’une des 7 grandes classes afin de l’aider pour éliminer ses concurrents.
Ce speech de base est identique à la série originale sauf que l’intérêt vient surtout des différents protagonistes de l’histoire. Même si les 7 mages s’avèrent importants, il y a deux hommes qui marqueront à jamais ce conflit. On suit donc Kiritsugu Emiya qui cherche par tous les moyens à obtenir le Saint Graal et prêt à tout pour anéantir les obstacles sur sa route. Il sera confronté à Kirei Kotomine, jeune homme d’église qui ne s’intéresse nullement à ce conflit ainsi qu’à la récompense. C’est cette dualité entre ces deux hommes qui nous ait contés à travers cette guerre sainte servant de décor à l’ensemble de l’œuvre. Un conflit dont on ne peut s’en sortir qu’en versant le sang des autres.
L’ensemble de la série est porté par une galerie de personnages tous plus extraordinaires les uns que les autres. De par leur nature historique, les servants abordent un aspect très intéressant à étudier.
Des héros légendaires
La base de la série des Fate repose sur la présence de ses êtres historiques et mythologiques dotés de grands pouvoirs. Dites bonjour au grand Alexandre le Grand, Gilgamesh ou le roi Arthur qui sont aux premières lignes de cet affrontement ancestral. Là où des oeuvres telles que Drifters se concentraient sur l’aspect humain de ces hommes, Fate/zero propose de laisser avant tout la légende faire place. En les voyant, on comprend tout de suite que ce sont des créatures surhumaines dont la puissance n’est contenue que par leur maitre magicien. Cependant, on arrive aisément à s’attacher à eux de par leur caractère propre ainsi que la vision qu’ils ont de ce monde qui a évolué depuis leur première existence. De plus, chacun de ses héros, même s’ils sont sous le contrôle de leur mage respectif, possède leurs propres convictions et désirs.
Cette volonté qui leur est propre peut parfois être en contradiction avec leur maitre. La marque sur leur main est donc le seul moyen pour les faire obéir et leur donner des ordres mais cette dernière se limite à trois utilisations. Face à ces figures emblématiques du folklore mondial, nos sept protagonistes magiciens devront redoubler d’efforts pour empocher la victoire. Ces sorciers sont les vrais héros de l’histoire car c’est eux qui sont derrière chaque situation et chaque affrontement. Ils se battent tous pour le Saint Graal mais pour des raisons différentes. Que ce soit la reconnaissance de leurs pairs, étendre la puissance de leur clan ou simplement le pouvoir, chacun à ses propres ambitions. Ils sont tous prêt à faire ce qu’il faut pour atteindre leur but même aux plus vils stratagèmes.
Tous ces hommes sont emportés dans une aventure dont ils ne pourront ressortir entier. Leur situation provoque une multitude de sentiments autant pour les héros que pour nous simple spectateurs.
Un tourbillon d’émotions
Tout au long de l’anime, on est assailli par une multitude d’émotions face aux situations qui nous sont montrées. Cette adaptation du light novel de Gen Urobuchi offre un rythme haletant ne nous laissant que peu de répit. On s’attache vite à l’ensemble des protagonistes qui constitue ce récit. Cet attachement est pourtant à double tranchant car on sait dès le début que la conclusion du récit ne sera pas forcément heureuse. Du fait qu’il ne doit en rester qu’un, on se sent emporté sans pouvoir rien faire pour sauver la vie de nos héros préférés. Le peu d’espoir qui subsiste quant à la fin de ce conflit arrivera à perdurer même au-delà du dernier épisode. On ressent de la joie mais aussi de la tristesse en voyant cette guerre se prolongé et faire toujours plus de victimes.
On ressent une réelle empathie pour nos protagonistes et même pour les servants. Ces derniers sont souvent considérés comme de simples outils entre les mains de leur invoqueur. Ceux-ci n’en restent pas moins des êtres avec des sentiments et des ambitions propres. L’un des meilleurs exemples est celui d’Alexandre qui, même s’il se retrouve réincarné et a tout perdu de son ancienne vie, va rester fidèle à lui-même. Il souhaite plus que tout réalisé son rêve qui ne correspond en rien aux ambitions de son maitre. C’est le même cas pour Arthur qui ne supporte pas les tactiques douteuses de son magicien. Ce genre de stratégie ne correspond nullement à sa vision d’un combat noble et équitable. Voilà ce qui résume parfaitement Fate/zero, une galerie de personnages souhaitant à tout prix vivre selon leur credo.
Malgré tout, que serait un Fate sans ses combats dantesques. Qu’il s’agisse des servants ou des magiciens, tous doivent lutter pour obtenir le Graal. La liberté ne sera obtenue qu’à travers les coups et le sang.
Des affrontements magistraux
La série se divise principalement en deux parties. La première se concentre sur les relations entre les maîtres et leurs guerriers ainsi que les raisons de leurs implications dans ce combat. La seconde partie repose sur les confrontations tant attendues entre nos figures emblématiques préférées. Ces joutes ajoutent la parfaite dose d’actions nécessaire au rythme du récit. On voit pleuvoir les coups et bottes secrètes de chaque guerrier sans le moindre temps mort. Merveilleusement orchestrés, ces duels font partie des mieux animés que l’on peut apercevoir dans la japanimation. A cela s’ajoute le concept de “noble phantasm” que l’on peut qualifier d’attaque ultime de chaque servant. Très ingénieuses, ces techniques s’inspirent de compétences ou de traits propres à ces êtres mythiques.
Même s’il reste le plus souvent en retrait, les magiciens jouent un grand rôle dans chaque bataille. Observant le combat en silence, ces derniers attendent parfois la bonne occasion de frapper leurs compères. Il arrive qu’en plus de leurs servants, les deux sorciers s’affrontent à leur tour. C’est alors une déferlante de sorts qui se mêlent aux fracas des armes. Si les servants sont en première ligne, ils n’en restent pas moins que c’est le sorcier derrière qui doit être éliminé. On assiste donc à tous les moyens possibles pour venir à bout de son ennemi. Le champion en titre reste Kiritsugu Emiya qui va jusqu’à faire cavalier seul pour affronter sa cible. Tous les coups sont permis dans cette guerre et chaque rencontre laisse place à une noirceur et une tristesse qui marque le spectateur.
L’histoire qui se déroule devant nos yeux n’est en rien comme les autres. On est happés dans un univers qui nous fait ressentir une foule d’émotions et qui arrive aisément à tenir en haleine. Ici, il n’y a pas de vrai héros mais juste des hommes dont la vie peut s’arrêter à tout instant et qui lutte pour leurs convictions.
Une oeuvre noire emplie de tristesse
La où fait très fort Fate/zero c’est dans son écriture. On sent vraiment toute la tension qui plane sur nos différents héros tout au long de leur parcours. On sait que peu importe la fin elle sera jonchée de cadavres. Le Saint Graal a beau être un objet divin, il est nécessaire de passer par l’enfer du champ de bataille dans l’espoir de le toucher du bout des doigts. La mort fait partie intégrante du récit qui nous est raconté. Elle plane au-dessus des participants, attendant de pouvoir faucher sa nouvelle victime. On voit ce que chacun laisse derrière eux que ce soit une femme, des enfants ou d’autres proches. On sait pertinemment qu’il est peu probable que chacun puisse retrouver les siens et pourtant on s’accroche. Malgré la noirceur de cette histoire on continue de croire que cela finira par un happy end.
Même s’il y a un antagoniste dépeint dans l’œuvre, on ne peut pas vraiment le considérer comme tel. Il n’existe pas de réel méchant dans Fate/zero car tous les magiciens ne sont ni blancs ni noirs. Ils savent que leurs mains vont être maculées de sang et pourtant ils continuent d’avancer car ils souhaitent plus que tout atteindre leur but. Le meilleur exemple est dans la dualité des deux principaux protagonistes. Kotomine Kirei, qui ne s’intéressait pas au Saint Graal, va au fur et à mesure découvrir le but de son existence au contact de Kiritsugu Emiya. Ce dernier a beau vouloir l’objet de toutes les convoitises pour une bonne cause, ses méthodes ne sont pas du tout nobles. Mensonges, trahisons et meurtres de sang-froid sont le quotidien de ces sorciers et l’on est captivé par ce destin cruel qui les entoure.
Se destinant à la base comme les fondements de Fate/stay night, cette oeuvre a réussi à passer au-delà d’un simple spin off. S’adressant à un public mature et prêt à suivre une histoire tragique, Fate/zero est d’une profondeur et d’un travail d’écriture qui vaut le détour.
Fate/zero pose les bases
Si vous n’avez pas encore fait vos premiers pas dans cet univers sombre et pourtant si attirant, Esprit Otaku ne peut que vous conseiller cet anime. Fate/zero, bien plus que d’être une simple préquelle, est une pépite de la japanimation. Ses combats intenses, ses personnages attachants et la profondeur du récit offrent une oeuvre à ne surtout pas louper. Le combat désespéré de ces magiciens pour espérer pouvoir sortir vainqueur est absolument touchant et on ne peut que rester ébahis devant le travail réalisé.
Si vous aimez les récits profonds qui sauront vous émouvoir alors Fate/zero est fait pour vous. De plus, les autres titres de la saga Fate sont pour la plupart aussi impressionnants que celui-ci. Malgré tout, cet anime apporte une saveur particulière à la licence qui saura toucher un très grand nombre. De plus, la rivalité opposant les deux principaux protagonistes de l’histoire offre des moments d’anthologies. Une oeuvre émouvante à ne pas mettre entre toutes les mains
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