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Ma collection RPG #22 : Persona 4

C’est durant cette semaine de Japan Expo que je me suis dit que j’allais vous concocter un nouveau numéro de “Ma collection RPG”. Et cette fois, je m’attaque à une sacrée saga étant donné qu’il s’agit de Persona. Mais je ne vais pas parler de la licence dans sa globalité, mais bel et bien d’un épisode en particulier. Il s’agit du quatrième opus qui fut, pour moi, mon tout premier contact avec la franchise. Découvert absolument par hasard, j’ai lancé ce jeu et je me suis retrouvé totalement emporté par ce qui se présentait devant moi. Une toute nouvelle façon de jouer pour un JRPG que je trouvais fascinante, même si compliquée au départ. Je ne pouvais donc ne pas parler de ce titre qui fut, à mes yeux, un moment inoubliable me permettant de faire mon entrée dans une licence qui, aujourd’hui encore, m’enchante tellement. Et je vais autant vous expliquer mon premier contact avec cet épisode que la raison pour laquelle il a une place toute particulière pour moi. Une épopée forte, surprenante et qui va nous en mettre plein les yeux durant les nombreuses heures que l’on va passer en compagnie de ces protagonistes. Je vous invite donc à vous rendre dans une petite ville en proie à de terribles drames.

La télé peut nuire à la santé

Je me souviens encore très bien quand je suis tombé sur ce jeu sans savoir réellement ce qui m’attendait. J’avais déjà entendu parler de la série des Persona, mais cela me semblait parfois confus avec tout ce qui touchait aussi à la franchise des Shin Megami Tensei et ses nombreux spin-offs. Pourtant, je me suis dit un beau jour que j’allais tenter l’expérience pour enfin savoir de quoi il en retournait. Et ce fut une claque monumentale que j’ai vécue ce jour-là. Car oui, ce quatrième opus a été ma porte d’entrée vers la saga. Et je dois dire que je n’aurais pas pu rêver mieux. En fait, je me souviens à quel point ce titre a autant su me happer que me troubler par toute cette mécanique de vie étudiante. Il faut le savoir, je ne suis pas le plus grand fan de tout ce qui est timer, chrono ou quête à durée limitée dans les jeux vidéo. J’aime prendre mon temps pour pouvoir tout faire et Persona prend finalement tout le chemin contraire. Avec ses nombreuses deadlines, que ce soit pour l’histoire, les événements ou les liens sociaux, il est vital d’avoir une organisation de fou. Ainsi, il faut constamment réfléchir à la meilleure manière d’optimiser son temps afin d’accomplir le maximum de choses. Ce qui fait qu’avant même de rentrer dans l’aspect purement JRPG, donjons et explorations, on se met déjà à réfléchir si telle semaine on se concentre sur nos activités du monde réel ou bien si l’on va faire une expédition dans l’autre monde.

Je pense que l’on est beaucoup à avoir été décontenancé par cette approche surtout quand on n’est pas habitué. On pourrait croire que cela découragerait le joueur, mais au contraire. En réalité, tout est si bien amené que l’on va autant prendre du plaisir à parcourir le jeu en tant que simple étudiant que de partir s’entraîner de l’autre côté de la télé. L’équilibre est si bien trouvé que l’on prend même du plaisir à s’organiser son petit emploi du temps pour réussir à être présent sur tous les fronts. D’ailleurs, je trouvais aussi que contrairement à beaucoup de JRPG que j’avais l’habitude de faire, ici on était face à un titre qui ne voulait absolument pas se dissocier de notre réalité. Au contraire, c’est en parvenant à combiner celle-ci à du surnaturel que cette aventure va autant nous prendre aux tripes. Ainsi, en plus d’être happé par le côté fantastique de l’œuvre, on était aussi face à un récit cherchant à mettre en lumière des thèmes bien concrets pouvant facilement résonner en nous. Le harcèlement scolaire, la peur du regard des autres, son orientation sexuelle et bien d’autres thématiques sont abordées tout au long de cette épopée. C’est aussi ce qui rend notre petit groupe de protagonistes aussi attachant et où l’on peut s’identifier aisément à eux. On fait face à des adolescents qui se retrouvent embarqués dans quelque chose qui les dépasse et qui vont faire leur maximum pour empêcher d’autres drames de se produire tout en faisant face à leurs propres traumas. Une histoire qui m’aura pris aux tripes et qui surtout m’a totalement bluffé dans son écriture notamment ses multiples rebondissements.

Persona 4 - personnages

Persona 4 offre une aventure inoubliable

Si aujourd’hui, Persona est devenue une licence qui s’est démocratisée aux yeux du grand public, je me souviens très bien à l’époque à quel point cela pouvait paraître obscur même parmi certains joueurs aguerris. Et je suis tellement content d’avoir plongé la tête la première dans cet univers grâce à ce quatrième opus. D’ailleurs, je n’en ai pas parlé, mais le système des personaes est excellent. On peut découvrir une myriade de ces créatures qui font référence à bon nombre de mythes, contes et écrits religieux. En tant que grand amoureux de tout ce qui touche à ces éléments ayant contribué au folklore de nombreuses cultures et aussi une grande partie de l’imaginaire collectif, je pouvais passer des heures à essayer d’obtenir chaque monstre. J’avais alors toujours ce petit rituel de lire la description, même de ceux que je connaissais déjà, pour simplement être de nouveau en contact avec ces personnages ou êtres surnaturels qui ont transcendé les siècles pour continuer d’exister encore aujourd’hui dans notre esprit. En fait, j’ai encore des étoiles plein les yeux quand j’évoque cet opus, mais aussi l’ensemble de cette saga que j’ai découvert ensuite. Et maintenant que le remake a été annoncé, ce sera encore une joie que de replonger dans cette histoire où le brouillard est synonyme de mort et où il vaut mieux ne pas regarder la télé tard le soir.

C’est fou à quel point les souvenirs sont encore bien vivaces tandis que j’écris ces quelques lignes. Je revois encore ce fameux moment où je ne connaissais pas encore les persona et que je découvrais, stupéfait, cette cinématique où notre protagoniste appelait pour la première fois Izanagi. Une claque monumentale qui avait totalement su me convaincre de continuer cette épopée. Et d’ailleurs, je trouve que le twist de fin est incroyablement bien réussi tant on ne s’y attend pas une seule seconde. Encore plus fort, il pouvait même y avoir un autre boss à découvrir qui était, lui aussi, intégré au récit et qui remettait en cause tout ce que l’on pouvait connaître du jeu. Même si le titre était entièrement en anglais, cela ne m’a pas empêché de continuer tant j’étais impliqué dans ce scénario et les personnages que je découvrais. Si vous découvrez la licence récemment et que vous êtes curieux de découvrir cet épisode avant même sa sortie en remake, sachez que les anciennes versions (notamment Persona 4 Golden) sont toujours aussi bonnes et peuvent largement vous plonger dans ce périple intense. Une œuvre qui a aussi su traiter avec brio de la différence qu’il peut y avoir entre la vie en ville et celle de la campagne. Un thème central qui trouve tout son sens dans ce cadre qui n’a rien à voir avec les autres Persona. N’hésitez pas, en tout cas, à me dire dans les commentaires ce que vous avez pu penser de cet épisode. Il est fort possible que je traite aussi de Persona 3 et 5 dans ce rendez-vous. Mais je tenais avant tout à parler du 4, car il symbolise quelque chose de très fort pour moi avec ce premier contact au sein de cette saga qui fait partie maintenant des grands noms du JRPG.

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