Savestate #2 : deux ninjas, une longue marche et un casse-tête
Après vous avoir proposé le premier numéro la semaine dernière, il est déjà temps pour un second “Savestate”. En effet, il y a d’autres jeux que j’ai terminés entre-temps et j’avais envie de m’arrêter quelques minutes pour vous en parler. Surtout que dans cette sélection de trois titres, il y a plusieurs d’entre eux qui ont eu une réception des plus appréciables de la part des joueurs. J’étais donc curieux de me faire ma propre opinion sur ces aventures vidéoludiques. En plus de ça, je m’attarde ici sur l’un des jeux qui a fait grand bruit l’année dernière et qu’on m’avait fortement conseillé de tester. Entre jeu d’énigmes, petite balade cauchemardesque et retour dans le passé, il y a clairement de quoi faire. Il faut dire aussi que j’ai eu une surprise inattendue et un retour plus mitigé sur un titre en particulier dont j’ai apprécié la forme, mais pas forcément le fond. Bien sûr, il s’agit avant tout d’un ressenti personnel et ce serait avec joie que de pouvoir échanger avec vous concernant vos propres avis sur ces jeux. Sans perdre une seconde de plus, il est grand temps de nous lancer dans cette petite sélection.
Lorelei and the Laser Eyes
On commence directement avec le gros morceau de cette liste qui n’est autre que Lorelei and the Laser Eyes. Un jeu qui avait beaucoup fait parler de lui l’année dernière et considéré comme l’un des meilleurs jeux de celle-ci. Si je ne suis pas forcément le plus grand joueur de jeux d’énigmes, je trouve ça souvent stimulant d’en faire de temps en temps. J’ai donc finalement franchi le pas pour savoir de quoi il en retournait. Et en fait, je comprends totalement son succès, car le fond est vraiment maîtrisé. On ne nous prend pas par la main et c’est à nous de réfléchir à tout ce que l’on a pu obtenir comme indices. En fait, nous sommes face à un titre qui nous pousse justement à prendre des notes en dehors du jeu pour réfléchir posément à comment résoudre les différents casse-tête que l’on croise dans cet hôtel. De même, il y a un remarquable travail qui est fait autour de la direction artistique et de l’ambiance du jeu. Parfois angoissante et jouant souvent sur un côté rétro, on avance dans ces nombreux couloirs avec une certaine inquiétude de ce que l’on pourrait découvrir. Le studio a ainsi parfaitement su proposer une expérience hors du commun en matière de jeux de réflexion qui pousse le joueur à se retrousser les manches et à remuer ses méninges. Mais, car oui il y a un mais, je n’ai pas forcément autant apprécié cette aventure que la plupart des gens. La raison à ça est assez simple et est vraiment personnelle sur le coup, car j’ai trouvé le jeu beaucoup trop cryptique. Je le redis, je me suis laissé séduire par la manière dont le jeu nous pousse à réfléchir ainsi que le fonctionnement des énigmes qui sont le gros point fort du titre. Malheureusement, j’ai constamment eu l’impression d’avancer dans un épais brouillard avec des infos qui donnaient sens à une histoire assez trouble, mais sans jamais donner ce qu’il faut, pour moi, afin que je m’investisse dans ce qui est raconté. Au contraire, cela a fait un effet très spécial où j’avançais plus pour résoudre la prochaine énigme que pour obtenir une autre info nébuleuse sur ce qu’il se passe. Si j’ai bien cerné l’histoire en elle-même et compris que c’est aussi à la créativité du joueur d’imaginer ce qu’il s’est passé, j’ai trouvé ça dommage que l’on soit assez peu investi dans la narration. C’est donc pour moi un excellent jeu d’énigmes dont la forme est remarquable, mais où le fond est moins satisfaisant.
The Midnight Walk
Là, on s’attaque sûrement à ma belle surprise de cette sélection avec The Midnight Walk. Dès son annonce, le jeu avait retenu mon attention par sa direction artistique rappelant clairement L’étrange Noël de Monsieur Jack avec toutes ces créatures et décors façonnés dans l’argile. Relativement courte, cette aventure me faisait penser, au départ, à un Little Nightmares surtout quand on voyait les premiers trailers avec cette ambiance glauque et sombre. Et pourtant, c’est très différent et finalement l’horreur n’est pas si présente si ce n’est à quelques moments du récit. En fait, on est beaucoup plus proche d’un conte que d’un jeu d’horreur où l’on apprend, au fil de nos péripéties, à mieux cerner ce monde dans lequel on évolue. On va découvrir que certaines créatures ont souffert et nourrissent une rancune envers les autres, d’autres sont rongées par le deuil tandis que certaines cherchaient juste un peu d’espoir au milieu de cette obscurité. Cela donne lieu à des scènes finalement très touchantes et qui visent juste. Et que dire sur notre petit compagnon en forme de lanterne qui nous accompagne. Un personnage vraiment attachant qui va nous faire rire, mais aussi nous faire verser des larmes surtout dans le dernier chapitre. Je le redis, mais le jeu est loin d’être difficile et peut se boucler en moins d’une dizaine d’heures, mais j’ai vraiment adoré tout ce qui fait son identité. D’ailleurs, je trouve les ost et le sound design de manière générale absolument fantastiques. Sans jamais jouer sur l’effroi, on est beaucoup plus sur une notion de voyage teintée d’une forme de mélancolie tandis que l’on se dirige vers un choix particulièrement difficile. Le jeu est aussi compatible avec les casques VR, mais ils ne sont pas nécessaires pour profiter de ce récit. Franchement, un grand bravo au studio derrière cette petite pépite qui est beaucoup plus envoûtante qu’horrifique.
Ninja Gaiden Ragebound
Il est temps de finir ce second numéro de Savestate en abordant le troisième jeu de la liste. Sincèrement, 2025 est l’année pour Ninja Gaiden qui fait un retour en force. Tout d’abord, on a eu le droit à une nouvelle version du second opus et aussi l’annonce d’un quatrième épisode pour cette fin d’année. Mais en plus de ça, on a pu apprécier l’annonce de ce Ninja Gaiden Ragebound qui a débarqué un peu par surprise et qui nous a clairement fait voyager dans le temps. On retrouve ici un style jeu de plate-forme hack’n’slash comme on pouvait en voir il y a longtemps avec, par exemple, la licence Shinobi. J’étais très curieux de ce changement de gameplay surtout que j’appréciais énormément ce côté rétro tout en étant au goût du jour. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu par cette aventure. Assez courte, elle n’en reste pas moins intense et met le joueur à rude épreuve pour venir à bout des différents niveaux. Mais même si vous souhaitez faire le jeu, les développeurs ont pensé à tout avec la possibilité de régler pas mal de paramètres pour simplifier l’aventure en fonction de chacun. Nerveux, bien rythmé et avec une ost épique, je me suis totalement plongé dans cette histoire qui brille surtout ici par son gameplay qui donne envie de foncer et d’enchaîner au mieux les attaques pour être rapide et efficace. De plus, j’ai beaucoup aimé certaines variantes dans le gameplay avec des niveaux en jet-ski ou bien en moto. Pareil pour les combats de boss qui sont plus que réussis. On est vraiment dans un style arcade où l’amusement est immédiat et où même la difficulté ne rebute pas. Elle donne envie de se surpasser afin de réussir chaque niveau à la perfection. Le seul petit bémol, à mon sens, est que l’on est finalement assez restreint dans certaines attaques notamment dans les grosses techniques où on peut rapidement faire le tour. C’est en tout cas une belle petite expérience que l’on nous propose ici et qui fera clairement plaisir aux nostalgiques et ceux qui veulent se défouler.
