Ma collection RPG #28 : Pokemon Conquest
Cela faisait un petit moment que je n’avais pas fait un nouveau numéro de “Ma collection RPG” et il est grand temps d’y remédier. Il faut dire que l’on a déjà fait un beau petit tour de ce qui m’a accompagné durant toutes ces années. Mais il y a encore beaucoup à dire, entre grands classiques et pépites méconnues, au sein de ce large catalogue. Et cette fois, je me suis dit que j’allais me tourner vers un jeu que j’ai pu découvrir un peu par hasard et qui m’a offert un croisement absolument inattendu et formidable; Je parle ici de Pokémon Conquest qui n’a pas eu de version française, mais est sortie dans d’autres pays européens me permettant de le découvrir malgré tout. En fait, ce qui m’a tout de suite accroché est le fait d’être face à un pari audacieux de mélanger l’époque Sengoku des Samurai Warriors à l’univers Pokémon. Une idée qui peut sembler absurde dans un premier temps, mais qui va délivrer l’une de mes plus belles surprises en la matière. Bourrée de surprises et de contenus, voilà un titre qui m’a conquis de bout en bout. Je vous invite donc à découvrir cette cohabitation incroyable.
Un mélange inattendu
Comme vous le savez sûrement, je suis un grand fan des licences de Koei Tecmo notamment Dynasty Warriors et Samurai Warriors. Pour ce qui est de Pokémon, j’ai une tendresse pour la licence même si je ne suis pas forcément le plus gros fan. Mais quand je suis tombé sur ce jeu vidéo où l’on peut voir un Nobunaga sur la jaquette en compagnie de plusieurs de nos créatures adorées, je ne pouvais pas rester de marbre. Sortie sur Nintendo DS, voilà une collaboration inattendue que je voulais absolument essayer, car cela fait partie de ces petits ovnis dont je me dis que la surprise ne peut être que réussie. Et il n’aura pas fallu longtemps pour me convaincre. On est ici à la croisée des chemins entre plusieurs genres. On incarne un seigneur qui va avoir son premier pokémon et va tenter de conquérir le Japon face aux autres Daimyo. Ce qui est génial, c’est que le titre va totalement jouer la carte de la stratégie en amenant dans le jeu des mécaniques de conquêtes, de gestion de villes, de ressources, d’entraînement et bien d’autres surprises. Je me souviens encore très bien de ma réaction en voyant tout ça et surtout le contraste que ça pouvait faire avec d’autres jeux Pokémon. Et j’étais fan tant on pouvait passer des heures à essayer d’optimiser notre territoire, à récupérer un maximum de généraux pour obtenir plus de pokémons pour finalement attaquer un autre camp. D’ailleurs, même les combats en eux-mêmes étaient réussis, car ils prenaient la forme d’un tactical où il fallait jouer avec stratégie sur les faiblesses adverses afin de remporter la victoire. Et s’il y a bien un terme qui caractérise cette aventure est le fait qu’elle est généreuse.
C’est simple, on a constamment l’impression de découvrir de nouvelles choses tandis que l’on progresse et que nos créatures s’améliorent. Car il ne faut pas croire, mais ces dernières ne sont pas l’unique atout pour s’en sortir. Les officiers aussi ont leur rôle à jouer, car ils ont tous des particularités et surtout des affinités avec des pokémons bien précis. Un monstre de base que possède un guerrier ne sera peut-être pas le plus à même de tirer tout son potentiel. Il faut donc aussi partir à la recherche du meilleur partenaire pour nos combattants afin qu’il puisse aller au plus haut niveau et ainsi évoluer. En plus de ça, le challenge peut être difficile par moments surtout dans la dernière partie où il faut avoir une équipe des plus équilibrées et haut level pour faire face à nos ennemis. En fait, je me suis surpris à me dire que ces deux univers que l’on n’imaginait pas une seule seconde fusionner offrent un résultat plus que convaincant. Après tout, nos petits monstres adorés ont toujours été présentés comme faisant partie intégrante du quotidien des habitants dans leur jeu d’origine. Il n’y a donc pas de raison pour qu’il ne puisse pas aussi trouver leur place au milieu de ces personnages historiques. Mais là où je crois que j’ai été le plus bluffé, c’est une fois la campagne finie. Celle-ci pouvait déjà durer un nombre conséquent d’heures et je me disais que ce serait donc la fin de cette épopée. C’est tout le contraire qui s’est passé, car en réalité, celle-ci n’est en fait qu’un immense tutoriel pour cerner le jeu. Une fois finie, on débloque plus d’une vingtaine de campagnes différentes où l’on va jouer divers généraux avec leurs objectifs propres et leurs affinités spécifiques avec certains pokémons. C’est là que l’on découvre de nouvelles mécaniques et rend le jeu absolument fantastique et tellement généreux. Un voyage que je n’oublierai pas de sitôt !
Pokemon Conquest nous gâte
Oui, Pokemon Conquest est clairement le genre de jeu dont on n’arrive jamais à savoir comment il a vu le jour. Le type d’association que personne n’attendait et qui finit par devenir une excellente surprise. Ce que j’aime surtout, c’est que l’on n’est pas uniquement dans une utilisation de l’univers Pokémon pour faire vendre. Au contraire, tout est ici au service de l’expérience de jeu et surtout on est face à une aventure d’une générosité sans pareille. Rien que le fait de vouloir associer chaque guerrier à son meilleur partenaire peut prendre énormément de temps. Surtout que les grands généraux peuvent aussi évoluer à l’image de leur compagnon quand celui-ci est le bon. On a alors envie de voir tout ça et d’aller au bout des choses. Même si on reste sur un tactical qui peut sembler classique, il y a tout un tas d’idées qui rendent ce voyage encore plus magique. C’est le genre de titre où je reviens dessus sans le moindre problème. D’ailleurs, j’aime aussi le fait que l’équipe derrière a parfaitement su jouer la carte de cette association en transformant quasiment certains de nos grands rivaux comme s’ils étaient un peu des champions d’arène avec leur style de prédilection. Pareil pour les champs de bataille qui regorgent de petits pièges ou surprises permettant de coincer son adversaire ou changer la donne d’un combat mal engagé. Et je trouve ça tellement dommage que ce jeu n’ait jamais arrivé jusqu’à chez nous, car il aurait très bien pu convaincre de nombreux joueurs sans qu’ils soient forcément fans d’une licence ou de l’autre. Et surtout, j’aurais adoré qu’un second épisode voit le jour tant il y avait un excellent terreau pour développer cette proposition sur d’autres opus.
C’est aussi ça que je souhaite partager avec “Ma collection RPG”. Des surprises et des découvertes qui m’ont profondément marqué sans que je m’y attende un seul instant. Et franchement, la Nintendo DS a un catalogue rempli de ce genre d’épopées qui m’ont bluffé. J’ai passé tellement d’heures sur cette console portable et Pokémon Conquest fait partie de ces titres, à l’image d’un Project x Zone, qui sont étranges de prime abord, mais une véritable leçon en matière de jeu, de fun et de contenus. Si jamais vous avez l’occasion de tester ce jeu, n’hésitez pas, car il vaut largement le coup. Même aujourd’hui, j’aime encore relancer une petite partie pour retrouver cette entraide tellement chaleureuse entre ces petites créatures et leurs dresseurs. Ici, pas de pokéball, mais juste une confiance mutuelle entre les deux pour aller de l’avant et changer l’avenir de ce pays. J’espère en tout cas vous avoir donné envie de vous pencher sur ce jeu vidéo et on se retrouve très vite pour encore plus de découvertes vidéoludiques au sein de la sphère RPG. Car tant que des gens laisseront leur imagination s’exprimer, on aura toujours une infinité d’expériences à vivre.