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Ma collection RPG #31 : Parasite Eve

Salut à tous, amateurs de frissons, fans de JRPG et collectionneurs de perles rétro ! Aujourd’hui, on se retrouve pour un tout nouveau numéro de “Ma collection RPG”. Et comme octobre approche à grands pas et avec lui Halloween, je me suis dit qu’il serait intéressant de vous parler d’un titre à la frontière entre l’horreur et le RPG. Car oui, cela existe même si c’est assez rare. Je vous replonge dans une expérience unique qui m’a marqué au fer rouge : Parasite Eve, sorti en 1998 sur PlayStation. Ce titre signé Squaresoft, qui mêle horreur biologique, RPG et ambiance cinématographique, est un ovni qui continue de briller dans le cœur de tous ceux qui ont déjà eu ce titre entre les mains. C’est vrai que le titre avait de quoi surprendre notamment par rapport à cette fameuse combinaison qui était vraiment très inédite pour l’époque. Je me rappelle très bien que c’est avant tout par curiosité que je me suis lancé dans cette aventure. Je connaissais déjà Squaresoft à l’époque pour leurs autres grosses licences et je me suis dit qu’il serait intéressant de se pencher sur cette licence. Et je dois dire que j’ai été grandement bluffé par ce que j’ai vu pour l’époque à travers cet écran. Préparez-vous donc à frissonner au contact de cette épopée aussi terrifiante que haletante.

Une ambiance horrifique et immersive

Imaginez New York, décembre 1997, lors d’une soirée à l’opéra. Aya Brea, jeune flic du NYPD, assiste à une performance quand soudain, les spectateurs s’enflamment spontanément, consumés par une force mystérieuse. Bienvenue dans Parasite Eve, où les mitochondries – ces petites usines énergétiques dans nos cellules – se rebellent pour prendre le contrôle des humains. Inspiré du roman éponyme de Hideaki Sena, le jeu tisse une intrigue bio-horrifique fascinante, digne d’un film de Cronenberg mâtiné de Resident Evil. L’histoire suit Aya dans sa quête pour arrêter Eve, une entité mitochondriale qui veut réécrire l’évolution humaine. C’est sombre, mature et étrangement plausible, avec des thèmes sur la science, la survie et l’identité qui m’ont fait cogiter bien après le générique de fin. Et c’est quelque chose de finalement assez rare quand on y pense dans le genre horrifique d’avoir un scénario qui puisse se montrer aussi convaincant sur le plan biologique. Car la majorité du temps, nous sommes plus sur des intrigues qui vont surtout servir à créer de l’effroi ou bien à partir dans de l’action avec toujours plus d’exagération. Ou bien, nous partions dans l’opposé avec des œuvres se concentrant bien plus sur l’aspect psychologique des personnages, leurs traumatismes et blessures. Parasite Eve veut se tourner vers ce côté organique tout en voulant créer une histoire qui tienne la route en tenant en haleine le joueur.

Visuellement, Parasite Eve est un bijou de l’ère PS1. Les décors en 2D pré-rendus, des rues crasseuses de Manhattan aux laboratoires glauques, capturent une ambiance oppressante. Les cinématiques, typiques de l’époque, impressionnent encore par leur mise en scène dramatique – la scène d’ouverture à l’opéra m’avait donné des frissons à l’époque et rien que d’y penser provoque une chair de poule ! Les ennemis, des rats mutants aux abominations biomorphiques, sont à la fois grotesques et hypnotiques, renforçant l’horreur corporelle. La bande-son de Yoko Shimomura, avec ses mélodies jazzy inquiétantes et ses rythmes industriels, plante une atmosphère pesante, entre tension et mélancolie. D’ailleurs, c’était l’une des premières fois que je faisais vraiment connaissance avec le style de cette compositrice légendaire. Encore aujourd’hui, certaines ost réveillent tant de souvenirs concernant ce jeu. Ce mélange d’urbanité new-yorkaise et de cauchemar biologique crée un univers qui vous happe et ne vous lâche pas. Et c’est pour tout ça que je trouve que le titre arrivait parfaitement à nous emmener là où il voulait dans cette ambiance oppressante et aussi écoeurante par moment. Le dégoût fait totalement partie ici de l’expérience, car nous faisons face à des créatures provenant d’êtres vivants, mais qui ont été tellement déformés qu’ils sont méconnaissables. Et je me souviens à quel point tout ça contribuait à cette angoisse d’avancer que je pouvais avoir de peur de tomber sur l’une des ces monstruosités.

Parasite Eve

Un gameplay RPG hybride, audacieux et exigeant

Côté gameplay, Parasite Eve est un OVNI qui fusionne RPG et survival horror avec une audace folle. Les combats se déroulent en temps réel avec une touche stratégique : Aya se déplace librement sur le champ de bataille, mais vous devez attendre une jauge ATB (Active Time Battle) pour attaquer, viser ou lancer des sorts. Ces derniers, appelés “Parasite Energy”, sont des pouvoirs mitochondriaux comme des boucliers d’énergie ou des explosions pyrokinétiques, qui donnent à Aya une aura presque surhumaine. A l’image des monstres qu’elle affronte, elle semble avoir dépassé le stade du simple humain pour s’éveiller à une toute nouvelle forme. Tout ça est couplé à ce thème bio-punk qui fait toute l’identité de la saga. Ce système hybride est à la fois nerveux et tactique : il faut esquiver les attaques, bien placer ses tirs et gérer ses ressources, surtout face aux boss monstrueux qui demandent de l’anticipation. Je me souviens très bien m’être retrouvé en galère plus d’une fois à l’époque tant je n’étais pas forcément habitué à de telles mécaniques de jeu sur un fond aussi horrifique.

L’exploration, dans des environnements semi-ouverts comme Central Park ou un hôpital abandonné, est ponctuée de puzzles simples et de loot pour améliorer armes et armures. Chaque pièce d’équipement peut être personnalisée avec des mods (vitesse, portée, etc.), offrant une profondeur stratégique rare pour l’époque. Le jeu n’est pas long – comptez 10 à 12 heures pour l’histoire principale – mais sa rejouabilité est boostée par le mode “EX Game”. Ce New Game+ débloque le Chrysler Building, un donjon optionnel particulièrement conséquent avec des défis corsés et une vraie fin secrète D’ailleurs, c’était assez rare pour moi d’avoir des jeux à cette période de ma vie de joueur qui nous offrait autant de changements en refaisant une partie.. Ce contenu endgame, plus l’aventure principale en elle-même et tout ce qui est lié, ont suffi à me captiver pendant tellement d’heures. Et même si je me suis parfois retrouvé bloqué face à une difficulté pouvant être assez haute par moments, je revenais finalement toujours pour surmonter ça.

Le jeu n’était pas dénué de défauts, mais cela n’était vraiment pas grand-chose par rapport à tout ce qu’il offrait à côté. Une telle originalité et surtout maîtrisée qui permet à cette licence d’être vraiment à part dans le paysage vidéoludique. A la fois épique, prenant, terrifiant et innovant à plusieurs reprises, je repense à cette histoire avec autant de frissons que de sympathie. Cela me donne presque envie de réinstaller ma vieille console pour me refaire une partie en écrivant ces lignes. Et surtout, j’avais aussi cette impression de retrouver ce qui pouvait faire le charme de bon nombre de productions de Squaresoft tout en assistant à quelque chose de vraiment unique. Même en étant pas forcément trop attiré par l’horreur à cette époque, contrairement à maintenant, j’ai été envoûté par ce qui se passait devant moi.

Dans ma collection, Parasite Eve est une relique précieuse, un titre qui ose marier l’horreur viscérale à la profondeur d’un JRPG. Son ambiance unique, entre science-fiction crédible et terreur organique, m’a scotché par son audace et sa maturité. Pour un fan de Final Fantasy ou Resident Evil, c’est le parfait mélange des deux mondes, avec une héroïne charismatique et une histoire qui reste dans la tête. Ce serait vraiment génial de voir le retour de la série ou même un remaster/remake pour permettre aux nouvelles générations de vivre cette épopée qu’ils ont pu louper. Et vous, quel monstre vous a le plus terrifié ? Avez-vous conquis le Chrysler Building ? Partagez vos souvenirs en commentaire, je suis tout ouïe ! À bientôt pour une nouvelle chronique dans le vaste monde du RPG.

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