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Shin Tokyo T1 & 2 : le verdict est tombé

Le mois d’octobre continue et on peut dire qu’il y a toujours quelque chose à faire en rapport avec Halloween. Et c’est encore plus vrai quand on se penche sur les mangas d’horreur qui font leur apparition. Après avoir parlé la semaine dernière de Animal Human, je me penche sur une autre nouveauté des éditions Mangetsu qui sort justement aujourd’hui. Je parle bien sûr de Shin Tokyo qui débarque directement avec ses deux premiers volumes. J’étais déjà très intrigué rien qu’en regardant les couvertures des tomes, mais c’est vraiment en me plongeant dans cette histoire que j’ai pu découvrir une bien belle surprise. Nous sommes clairement dans un titre qui doit être réservé à un public averti, mais qui se veut moins dérangeant que la nouveauté de la semaine dernière. Ici, on va bien plus suivre une survie des plus intenses au sein d’un environnement servant presque de purgatoire aux personnages qui s’y retrouvent. On va alors assister à un récit qui utilise l’horreur de façon très créative pour construire un univers prometteur. Soyez donc prêts à faire votre entrée au sein de l’Underground.

Chute dans l’Underground

Quand on se pose quelques minutes sur le synopsis de Shin Tokyo, on peut se dire que l’on est face à un titre qui part sur des sentiers déjà vus. Après tout, ce n’est pas la première fois que l’on voit toute une classe se retrouver dans une situation de vie ou de mort et où les cadavres vont se multiplier. Cependant, le manga va rapidement réussir à se différencier par bien des aspects. On bascule alors dans une remarquable créativité de la part de l’auteur qui va réussir à nous happer dans l’exécution de ce schéma. Autour de deux protagonistes sympathiques, on va vivre une plongée saisissante dans cet enfer. 

Survivre à tout prix

En deux volumes, Shin Tokyo a beaucoup à offrir et surtout à nous raconter. Et pour bien commencer, je trouve que le manga réussit très bien à jouer sur le désespoir de ce prof et son souhait de punir ses élèves pour créer un lieu propice à stimuler l’imagination de son auteur. Je parle bien sûr de l’Underground qui va vraiment être la star de cette série. En effet, on nous laisse supposer au départ qu’il s’agit d’une simple légende urbaine et que tout ça n’est que de l’ordre de l’imaginaire et non quelque chose de réel. Mais quand on bascule dans l’effroi en découvrant que tout ça existe bien, on va avoir une véritable accélération du rythme. Après tout, on va tomber directement face à un premier adversaire qui va être un vrai cauchemar pour ces étudiants qui subissent le revers de ceux qui ont causé toute cette situation. Et l’ambiance est tellement réussie, car on se retrouve dans un Tokyo où il ne semble pas y avoir âme qui vive et où toute forme de lumière laisse place à une profonde obscurité. On est alors déjà inquiet en découvrant cet environnement, car on nous fait bien comprendre, sans dire le moindre mot, que le danger rôde partout. Et là, on tombe sur l’élément du récit qui a vraiment su montrer toute l’ingéniosité du mangaka et qui n’est autre que les bourreaux de cet endroit. Dès que l’on découvre le premier d’entre eux, j’ai trouvé le design vraiment réussi, mais surtout j’ai adoré le fait que chacun d’entre eux réussit à s’inspirer d’un personnage existant marquant.

Cela définit autant sa façon de combattre, de jouer avec ses victimes, son style, mais aussi même la manière de comment les vaincre. Et je trouve que le fait de créer des entités aussi dangereuses tout en y insufflant de nombreuses inspirations fonctionne très bien. On ne va pas être uniquement dans l’effroi du moment face à ces monstres. En tant que spectateur, on a aussi envie de voir tous les bourreaux qui peuvent rôder dans les diverses zones tout en réfléchissant à comment réussir à se débarrasser d’eux. Ainsi, on est à un croisement entre horreur et l’envie d’en découdre qui donne un résultat captivant tout en venant grandement enrichir le lore de cette histoire. Surtout que l’on se rend compte qu’il y a bien plus que des ennemis à abattre, mais tout un système qui régit ce monde alternatif. Plus on avance dans les chapitres et plus on se rend compte de la complexité de ce lieu et des épreuves à surmonter. Et au-delà de ça, j’ai aussi trouvé que le manga jouait admirablement bien la carte du mystère pour nous tenir en haleine et réussir à surprendre autant le lecteur que les personnages au vu de certains rebondissements. C’est notamment le cas au travers de nos jumeaux. Ces deux frères nous touchent profondément par le lien qui les unit que l’on va se questionner sur pas mal de choses à leur égard au fur et à mesure de notre progression. Tout ça donne vie à une épopée d’une grande intensité où l’on va autant avoir envie de voir certains de nos protagonistes survivre tandis que l’on est aussi dégoûté de voir ce que certains ont commis et fait subir à ce professeur qui voulait juste être en paix.

Vraiment, j’ai été grandement surpris par ma découverte de Shin Tokyo. Au départ, on peut penser que l’on va être sur une sorte de jeu de survie étant donné les codes qui sont présentés. Mais finalement, on est beaucoup plus dans une sorte de quête de survie où l’on est face à des gens qui font face à la haine qui a pu naître d’une victime. Et je trouve justement que le titre déborde d’imagination pour donner quelque chose de fort, prenant et intense tout en nous donnant envie d’en découvrir un peu plus. Le genre de récit qui a totalement sa place dans une PAL pour Halloween.

Shin Tokyo affiche un univers prometteur

Je le redis, mais ma lecture des deux premiers volumes de Shin Tokyo a été une très bonne surprise. Je me suis vraiment laissé emporter par ce cauchemar que vont vivre ces étudiants qui doivent tout faire pour échapper à leurs bourreaux. Le manga fait preuve d’une très bonne ingéniosité sur tout un tas de plans. Que ce soit dans le design et la personnalité des bourreaux, les diverses zones de l’Underground ou bien le système qui s’étoffe au fil des chapitres, il y a toujours quelque chose à découvrir. Et surtout, on voit aussi que ces geôliers ne sont pas l’unique danger qui plane sur nos personnages. On doit aussi se méfier des autres survivants que l’on peut croiser dans certains chapitres. Car oui, on nous montre clairement que l’être humain peut aussi être un prédateur pour les siens même quand tout montre qu’il faudrait s’entraider. Cela appuie encore plus l’inquiétude ressentie et surtout l’impression que nos étudiants ne sont à l’abri nulle part. Mais surtout, j’ai été étonné de voir comment le titre réussi à se jouer de nous à plusieurs reprises. J’ai parlé de certains mystères qui maintiennent notre attention tant on a envie de réponses à tous ces sujets. Mais en plus de ça, on a le droit à un événement qui va nous surprendre au même titre que nos protagonistes. Une information qui nous donne l’impression qu’il peut y avoir quelque chose d’autre pour certains. Cela amène aussi des réflexions très intéressantes sur la perception que certains peuvent avoir de nous et de la haine que l’on peut engendrer alors que l’on n’a jamais cette impression que l’on véhicule autant de colère.

C’est donc un beau coup de cœur que j’ai eu pour ce début de Shin Tokyo. Une très belle démonstration de ce que l’on peut proposer en matière de récit horrifique tout en offrant une histoire haletante et prometteuse. Je trouve justement qu’il y a un très gros potentiel dans cette histoire surtout que la série s’est conclue au Japon au bout de 12 tomes. Cela laisse présager pas mal de possibilités pour les dix volumes restants et surtout encore plus de confrontations face à des bourreaux toujours plus monstrueux ou risqués. Un récit qui aura su me tenir en haleine et aussi créer un tandem de frères pour lequel j’ai une sympathie tout en ayant une forte curiosité à leur égard ainsi qu’à leur passé. J’ai autant eu des frissons par moments qu’une furieuse envie de voir jusqu’où pourront aller ces étudiants qui ont encore tant de chemin à faire pour espérer s’en sortir. Si vous avez envie de suivre une aventure qui vous donnera autant des sueurs froides que l’irrépressible envie d’explorer un lieu cauchemardesque alors vous serez sûrement conquis par cette nouvelle licence. Et bien sûr, j’ai bon nombre d’interrogations à venir pour la suite de l’épopée. Est-ce que nos lycéens parviendront-ils à atteindre la fameuse tour ? Quels autres bourreaux vont se dresser sur leur route ? Vont-ils faire la rencontre d’autres survivants dangereux ? Et qu’en est-il du mystère qui entoure les jumeaux ? Il me tarde de prolonger ce cauchemar éveillé et qui risque de faire encore bon nombre de victimes.

N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre avis ainsi que votre ressenti concernant ces deux premiers volumes de Shin Tokyo. Trouvez-vous que la série a du potentiel sur la durée ? Appréciez-vous tout ce qui se construit autour de cet Underground ? Trouvez-vous qu’il y a une bonne dose de créativité pour proposer un survival-horror intense et ingénieux ? Etes-vous curieux d’en voir plus sur ce lieu maudit et sur les bourreaux qui traquent nos protagonistes ? Est-ce que le récit réussit, selon vous, à aborder des notions fortes ? Qu’attendez-vous pour la suite de la licence ? Je reste à votre disposition pour échanger, discuter et débattre autour de ce sujet.

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