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Ma collection RPG #33 : FFIX

On reprend tranquillement nos petites habitudes avec un rendez-vous gaming chaque samedi. En ce mois de novembre, j’avais envie, pour le nouveau numéro de “Ma collection RPG” d’aborder un opus bien précis d’une saga que j’affectionne tout particulièrement. Il s’agit de FFIX, un épisode que j’ai déjà traité à maintes reprises à travers de multiples sujets. Pourtant, je ne lui ai jamais dédié une page dans cette sélection et je me devais de régler ça. Après avoir abordé le septième opus au tout début de cette rubrique, je me suis dit qu’il fallait aussi que j’évoque l’aventure de Djidane à travers un prisme très personnel afin que vous puissiez voir comment mon regard a évolué sur celui-ci au fil du temps. Car oui, il y a à dire concernant mon rapport avec cette épopée qui ne s’est pas forgé dès que je l’ai eu en main. Au sein de cette importante franchise dans mon cœur, Final Fantasy IX a une place vraiment à part tant il a su m’accompagner durant une bonne partie de mon existence. Un titre dont on ne peut apprécier vraiment les thèmes qu’après bien des sessions, mais qui est sûrement l’un des plus beaux et touchants de la licence. Je vous invite donc, une fois de plus, à retrouver Djidane et tous les autres.

Une odyssée qui m’a enchanté avec les années

Pour commencer, il est vrai que FFIX est devenu l’un de mes opus préférés, mais cela ne veut pas dire qu’il l’était dès le départ. En effet, cela peut paraître surprenant, mais à l’époque où j’ai découvert cet épisode, quand j’étais gamin, je n’avais pas du tout le même regard sur l’aventure de Djidane. La réalité est que je n’avais pas forcément assez de recul pour réellement prendre conscience de toutes les forces du jeu. Ce qui fait que ma première partie était satisfaisante, sans pour autant être aussi palpitante que ce que j’avais pu vivre avec Final Fantasy VII. Et cela montre aussi qu’il faut parfois revenir sur un jeu bien plus tard, avec un regard plus adulte ou en tout cas un état d’esprit plus adapté à l’œuvre qui se trouve devant nous. Evidemment, FFIX est devenu, au même titre que nombre de ses comparses, un titre que je refaisais régulièrement. Mais ce qui était génial, c’est qu’à chaque fois que je relançais une partie, mon regard changeait petit à petit. Au fil des années et des expériences vécues, j’ai pu mieux cerner jusqu’à comprendre totalement les messages que cette épopée avait à offrir. Et une fois que j’ai ouvert les yeux sur la richesse d’écriture de cet épisode, j’ai totalement redécouvert toute l’histoire de ces personnages et de ce monde. On a beau être sur un opus qui revenait à une ambiance plus médiévale et même un peu chibi à travers le chara-design de ses personnages, ce neuvième épisode est sûrement l’un des plus sombres de la saga.

Dès les premières heures, on va découvrir un monde en proie à la guerre menée par une ambition démesurée causant bien trop de souffrances. Ce qui est remarquable, c’est que le titre ne cherche pas à nous plonger directement dans le feu de l’action propre à ces enjeux. En réalité, l’intrigue va prendre énormément de temps à se construire. Cela peut donner l’impression d’un début un peu lent, mais justement le jeu joue à merveille sur ces instants d’accalmie ou plus posés pour construire tout ce qui va graviter autour de nos protagonistes. Et quand on s’arrête deux secondes sur eux, on se rend compte à quel point chacun va aborder un sujet important et pouvant parler à n’importe qui. Comment ne pas citer Bibi et sa recherche du sens de sa vie. Pareil pour Grenat qui se questionne et est terrifié à l’idée de ne rien pouvoir faire en tant que princesse et future reine. On parle ainsi de thématiques très profondes notamment autour de la mort et de la vie, mais aussi de l’amour, de la loyauté aveugle, de la solitude et bien d’autres choses. En réalité, on est face à un des opus qui aborde le plus de thèmes philosophiques poussant le joueur à faire sa propre quête introspective. C’est quelque chose pour moi qui s’est ressenti à chaque nouvelle session où, en même temps que ce groupe, je me mettais à réfléchir sur ce qui m’entoure et mon existence. Nous sommes face à un chef-d’œuvre autant pour le côté divertissant propre à la licence que pour tout ce qu’elle nous apporte. Le genre de récit qui ne peut laisser de marbre et qui surtout ne s’adresse pas forcément à un jeune public, mais à des joueurs qui sont bien plus conscients de ces questions qui peuvent toutes nous passer par la tête un jour ou l’autre.

Bibi - début

FFIX envoûtant et poussant à l’introspection

Clairement, FFIX a une place bien particulière dans mon cœur. C’est le genre d’expérience qui m’a profondément marqué et a laissé son empreinte sur moi. Mais surtout, je suis toujours aussi admiratif du fait que mon appréciation de cette épopée se renforce à chaque nouvelle virée sur ces terres. Cela montre à quel point l’écriture de ce titre est toujours autant d’actualité et raconte des thèmes universels avec une maîtrise absolument exceptionnelle. Et je suis vraiment heureux de voir à quel point ce neuvième épisode a su m’accompagner pendant une bonne partie de ma vie. A chaque nouvelle expérience vécue de mon côté, je parvenais à ressentir un peu plus ce que pouvaient vivre ces personnages qui vivaient tant de drames, mais qui ont aussi pu découvrir la joie et l’amitié auprès des autres membres de l’équipe. Oui, ce Final Fantasy peut se montrer éprouvant et pas toujours des plus joyeux, mais il frappe tellement juste. Une authenticité qui fait que peu importe le temps qui passe, la magie opère toujours. Et sans même parler uniquement de ça, cette aventure est aussi une magnifique vitrine du savoir-faire de Squaresoft à l’époque pour proposer des contes grandioses aux univers tellement riches et des histoires qui vont nous toucher en plein cœur. Rien qu’en écrivant ces quelques lignes, je me remémore avec tendresse bon nombre de scènes de FFIX et le sourire est là ainsi que bien d’autres émotions. Alors oui, il a grandement dénoté par rapport aux 7 et 8 qui avaient opéré un gros changement dans la licence et peut paraître “enfantin” de prime abord, mais en réalité, il est bien plus profond et déchirant qu’on pourrait le croire.

Comme dit plus haut, il me fallait au moins dédié un numéro de “Ma collection RPG” à FFIX tant il compte pour moi et revêt une place importante dans ma ludothèque. Il n’y a pas une seule année où je ne relance pas cet épisode, au même titre que d’autres, pour renouer avec cet univers pour lequel l’immersion est toujours aussi folle. Le genre de voyage qui ne laisse pas indemne et qui nous confronte à nous-même ainsi qu’à des questions que l’on tente souvent d’éviter alors qu’elles font partie intégrante de la vie. Une pure pépite qu’il faut découvrir et qui n’en devient que plus prenant à chaque nouvelle partie. Voilà une petite lettre d’amour à ce jeu qui m’a fait verser des larmes et qui m’a tant appris non pas sur la découverte initiale, mais sur des années à le faire et refaire. J’espère que cette chronique vous aura plu et n’hésitez pas à me dire dans les commentaires si vous avez un jeu qui vous a autant fait vibrer. On se retrouve très vite pour toujours plus d’aventures en tout genre.

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