Doki-Doki---5-séries-à-découvrir-#01-2

Doki-Doki : 5 séries à découvrir #01

Après le très bon accueil que vous avez fait au numéro dédié à Meian, je me suis dit que je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin. Et j’ai donc réfléchi au prochain éditeur que j’allais aborder pour vous présenter 5 séries à découvrir absolument au sein de leur catalogue. Quand je repense à cette année, il y a quelques noms qui me reviennent facilement et parmi eux Doki-Doki. La maison d’édition n’est pas forcément celle qui est le plus sur le devant de la scène, mais elle arrive à proposer de très belles petites pépites qui méritent le coup d’œil. Surtout que récemment, il y a eu d’incroyables découvertes pour ma part qui ont été d’énormes coups de cœur. L’occasion de mettre en lumière qui ne sont pas forcément sur toutes les lèvres et qui, pourtant, vous feront vivre de remarquables aventures. Et surtout, c’est parfait en cette période pour faire des cadeaux de dernière minute à ceux qui voudraient se lancer dans de toutes nouvelles séries. Il est donc grand temps de se poser quelques minutes afin que je vous parle de cinq mangas que je recommande chaudement.

Pour les fans de fantasy : Beast King and Medicinal Herb

Beast King and Medicinal Herb est le premier de cette liste et quelle claque. Ce manga réussit à amener une toute autre approche de la fantasy. Il nous offre une bouffée d’air pur dans un genre que l’on pouvait parfois trouver redondant. Oubliez les épopées guerrières, les boss finales et les quêtes apocalyptiques. Ici, la magie ne vient pas de la puissance, mais de la douceur : un voyage lent et contemplatif où chaque chapitre est une escale dans un monde vivant, luxuriant et enchanteur. Les créatures qu’on croise ne sont pas des monstres à abattre, mais des êtres vivants qu’on apprend à comprendre, à soigner, à respecter. On tourne les pages avec délectation, émerveillé par la beauté brute de la nature, et on redécouvre ce genre sous un œil totalement différent ce qui fait énormément de bien. Et pourtant, le titre ne se limite pas à ça. Derrière cette sérénité apparente, le manga porte une critique acérée : l’homme, avec son avidité sans limite, détruit tout ce qu’il touche, sans mesure, sans remords. Cette menace plane doucement, mais sûrement, et donne à l’ensemble une gravité discrète que Tina va comprendre à force de vagabonder avec Galon. Ce qui rend le tout encore plus précieux, c’est le temps que l’œuvre prend pour respirer. Rien n’est précipité : l’univers se déploie patiemment, les personnages se révèlent couche après couche, et les derniers tomes en date nous prouvent que l’histoire ne se contente pas de ce thème initial. Elle creuse aussi dans le passé de Tina et Galon, dans leurs blessures, leurs espoirs, leurs choix. Au final, Beast King and Medicinal Herb propose sa version de la fantasy non pas en voulant révolutionner, mais en revenant à l’essentiel : l’émerveillement, l’empathie, le respect du vivant. Et ça fait un bien fou. Une parenthèse enchantée, profonde et nécessaire, qui donne envie de partir explorer cet autre monde et s’émerveiller de cette nature fantastique.

En résumé

  • Une nouvelle vision de la fantasy
  • Un tandem terriblement attachant
  • La nature et la faune fantastique brillamment mis en avant
  • Un voyage qui ne fait que monter en puissance à chaque tome
  • Un pur ascenseur émotionnel

Mangaka : Tatsukazu Konda & Asahi Sakano

Nombre de tomes : 04/07 

A retrouver sur le site Doki-Doki ainsi qu’en librairies


Pour les amateurs de tournois : Doomsday War

Dans les surprises de cette année, il y a Doomsday War qui m’a scotché dès son premier volume. Il faut tout d’abord comprendre que l’on est face à une oeuvre se focalisant sur un tournoi qui va décider de l’avenir des nations restantes sur Terre. Dans la droite lignée de Valkyrie Apocalypse, le titre parvient tout de même à apporter sa propre originalité. L’artiste va utiliser avec brio toute cette dose d’action pour nous faire porter un regard critique sur l’humanité tout en véhiculant des thématiques totalement d’actualité. Par exemple, il prend le temps de nous offrir une introduction loin du champ de bataille pour nous faire comprendre la gravité de la situation. On étouffe sous une tension sourde, à regarder le monde s’effondrer et les grandes nations organiser froidement ce carnage comme seule solution de survie. Le cynisme est absolu : des pays prêts à tout sacrifier, y compris leur humanité, pour quelques miettes de pouvoir. Et nous, lecteurs, on se sent à la fois impuissant et colérique devant tout ça. C’est là où notre principal protagoniste vient apporter un peu d’espoir au milieu de ce tournoi sanglant. Un idéaliste, jeté dans ce cirque macabre comme un agneau parmi les loups… et soudain, il devient le dernier éclat d’espoir dans ce tableau désespérément noir. Et malgré ça, la série prend aussi un malin plaisir, au fil des affrontements, à nous rappeler la noirceur qui peut se cacher derrière l’être humain. Mais surtout à nous faire avoir de l’empathie pour ces combattants qui ne sont considérés que comme des armes vivantes pour ces nations qui cherchent surtout à s’en sortir en écrasant les autres. Ce contraste fait mal, mais il fonctionne à la perfection. Et alors que tout cela suffirait déjà à rendre le manga captivant, l’auteur en rajoute une couche avec le thème de l’IA, traité de façon glaçante. On comprend que l’humanité n’est plus maître de rien, juste l’otage d’une entité qui peut, d’un claquement de doigts numériques, tout anéantir. Résultat : Doomsday War n’est pas qu’un battle-royale survitaminé. C’est un miroir déformant, sombre et terrifiant de notre présent, qui nous force à regarder en face nos propres dérives. Et quand enfin le tournoi démarre, on va découvrir une oeuvre qui sait autant être cynique et pertinente qu’une fresque guerrière intense où l’on en prend plein les yeux.

En résumé

  • Un titre parlant avec brio de thèmes actuels (IA, écologie, guerre, géopolitique)
  • Un tournoi d’une intensité folle
  • Des combattants qui nous touchent en plein coeur
  • Des combats frénétiques aux enjeux considérables
  • Un trait soigné et sublimant chaque duel

Mangaka : Natsuko Uruma

Nombre de tomes : 03/06

A retrouver sur le site Doki-Doki ainsi qu’en librairies


Pour ceux qui veulent être ému : Le Garçon et le Dragon

J’ai déjà pu l’évoquer il y a peu, mais Le Garçon et le Dragon a été un véritable coup de cœur. Le genre de récit qui laisse des traces longtemps après la dernière page. Ce one-shot n’est pas qu’en apparence une jolie fable mignonne : derrière la rencontre improbable entre un petit garçon solitaire et un dragon à la recherche de sa moitié se cache une réflexion profonde, presque urgente, sur la tolérance, l’entraide et la capacité à tendre la main quand tout semble perdu. Chapitre après chapitre, on voit naître entre eux un lien d’une pureté bouleversante : deux êtres que tout sépare et qui pourtant choisissent de se rapprocher, de se protéger et d’avancer ensemble. C’est simple, c’est beau, et ça fait mal tellement c’est juste. Car oui, ce one-shot va aussi aborder des thèmes difficiles en lien avec notre protagoniste. Alors que tout semble mignon de prime abord, on va finalement découvrir une vérité bien plus sombre et terrible. Une révélation qui va faire l’effet d’un électrochoc et rendre cette relation entre nos deux protagonistes encore plus importante et symbolique. En à peine un ouvrage, Idonaka réussit l’exploit de nous faire rire, pleurer, espérer, et surtout de nous rappeler des valeurs qu’on a trop tendance à oublier. Une fable qui touche la corde sensible et réussit à justement utiliser un thème grave pour amener cet espoir dont on a besoin. On voit à quel point être là pour ceux qui sont en détresse ou ne peuvent crier à l’aide est vital. Bref, Le Garçon et le Dragon est de ces rares œuvres qui parlent à l’enfant qu’on était et à l’adulte qu’on est devenu. Une petite pépite douce-amère, universelle et nécessaire, que je recommande fortement tout en prévenant que le titre peut aborder un thème assez difficile à encaisser. En plus de ça, l’ouvrage est magnifique et peut faire une idée cadeau parfaite.

En résumé

  • Un ouvrage magnifique
  • Un one-shot qui touche la corde sensible
  • Un duo émouvant et fabuleux
  • Un trait absolument enchanteur
  • Une fable moderne et traitant de sujets graves avec délicatesse

Mangaka : Idonaka

Nombre de tomes : One-shot

A retrouver sur le site Doki-Doki ainsi qu’en librairies


A la recherche d’une romance pipou : Une fille si féline

Une fille si féline est le genre de manga qui vous enveloppe comme une couverture chaude un soir d’hiver : rien d’ostentatoire, pas de grands effets, juste une douceur sincère et une simplicité désarmante qui font un bien fou. Tout repose sur ce duo magnifique : un garçon paralysé par sa timidité maladive et une mystérieuse camarade « féline » qui semble n’avoir besoin de personne. Deux solitudes radicalement différentes qui, au fil des chapitres, finissent par se frôler, se comprendre, se compléter. On sourit devant leurs maladresses, on a envie de les encourager, et on fond devant les minuscules progrès qu’ils font l’un vers l’autre. Ce que le manga réussit le mieux, c’est montrer à quel point la solitude peut être lourde, même quand on est entouré de monde. Lui, prisonnier de sa peur du regard des autres ; elle, barricadée derrière une indifférence qu’on devine être une armure. Aucun des deux n’est jugé, aucun n’est forcé de changer d’un claquement de doigts : on les accompagne, tout simplement, dans leur lente et touchante tentative d’ouvrir une porte. Il n’est pas question ici de se focaliser sur un profond trauma ou d’avoir une facette plus dramatique. Il s’agit juste d’une tranche de vie lumineuse, drôle par moments, poignante à d’autres, mais toujours juste. Une petite bulle de bienveillance qui fait rire, réfléchir et, surtout, qui rappelle qu’on n’est jamais aussi seul qu’on le croit. Bref, Une fille si féline n’a pas besoin de révolutionner le genre pour marquer les esprits : il suffit de le lire pour se sentir un peu moins à part. Un vrai petit remède contre la grisaille.

En résumé 

  • Une douce et tendre comédie romantique
  • Une représentation réaliste de la solitude
  • Deux opposés qui vont totalement nous séduire
  • Une magnifique relation qui prend son temps
  • Un développement surprenant des personnages

Mangaka : Akinoko

Nombre de tomes : 04/05

A retrouver sur le site Doki-Doki ainsi qu’en librairies


Pour les amoureux des chats : Le gros chat et la sorcière grincheuse

Le Gros Chat et la Sorcière grincheuse est sans aucun doute le manga « chats » qui m’a le plus ému de ces dernières années. Sur le papier, c’est une comédie isekai toute mignonne : une vieille sorcière solitaire tente d’invoquer un familier majestueux… et se retrouve avec un chat obèse, maladroit et irrésistiblement attachant. S’ensuit un quotidien bordélique fait de maladresses, de ronrons tonitruants et de moments plus touchants. On rit beaucoup au contact de cette cohabitation mouvementée. Mais plus on avance, plus on comprend que tout ça cache des thèmes bien plus tristes et réels autour de notre sorcière. Rejetée, crainte, oubliée de tous, elle vit recluse au fond de sa forêt depuis des décennies. L’invocation n’était pas seulement un caprice de sorcière ; c’était un cri silencieux, une ultime tentative de combler le silence et la solitude. Et ce gros chat, aussi encombrant soit-il, arrive comme une réponse inattendue du destin. Il ne parle pas, il renverse tout, il prend toute la place… et pourtant il remplit exactement le trou béant qu’elle portait en elle. Petit à petit, on voit la carapace de la sorcière se fissurer et de petits sourires font leur apparition sur son visage. Ce que raconte vraiment ce manga, derrière l’humour et les boules de poils, c’est la solitude des personnes âgées mises au ban de la société. Le sentiment d’être devenu transparent une fois qu’on n’est plus « utile ». Et surtout, c’est la preuve bouleversante qu’un animal, même peut devenir la bouée qui empêche de couler. J’ai clairement eu quelques larmes tant ce sujet me touche et me parle. Le Gros Chat et la Sorcière grincheuse est bien plus qu’une adorable comédie fantastique. C’est une énorme bulle de réconfort dans un monde qui peut se montrer horrible à l’égard de certains. Un titre que je recommande à tout le monde tant il parle de quelque chose pouvant frapper n’importe qui.

En résumé

  • De la fantasy qui donne du baume au coeur
  • Un traitement efficace de la solitude pouvant être brisée par un animal
  • Un binôme pour lequel on fond totalement
  • Des personnages secondaires attachants
  • Une courte série maîtrisée jusqu’au bout

Mangaka : Hiro Kashiwaba

Nombre de tomes : 05 tomes [série finie]

A retrouver sur le site Doki-Doki ainsi qu’en librairies

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