Derrière la couverture : The Promised Neverland tome 4
Après de très bons retours sur le premier article, on a décidé de continuer notre nouveau rendez-vous consacré aux couvertures de mangas. On oublie le sport et les combats épiques pour se concentrer, cette fois-ci, sur une tentative d’évasion haletante. Oui, c’est bien le phénomène de 2018 que l’on va tenter d’analyser et plus précisément le quatrième tome. Pour rappel, The Promised Neverland est édité par Kazé et compte actuellement cinq ouvrages alors que l’anime vient de débuter sur Wakanim. On tient aussi à signaler ici qu’il ne s’agit que de spéculations et qu’il est tout à fait possible que l’on puisse surinterpréter les détails de cette image. Malgré tout, il y a certaines petites choses que l’on peut déceler lorsque l’on s’attarde un peu plus sur ce premier visuel qui fait déjà travailler notre imagination. Est-ce que ces suppositions qu’engendre cette analyse seront-elles avérés par le contenu de l’œuvre ? Il est grand temps de voir cela dans ce second numéro de “Derrière la couverture”.
Un gros problème en vue
Pour commencer, il faut remettre le contexte en place. Il est donc possible que l’on spoil certains éléments pour ceux n’ayant pas lu les précédents volumes. On avait donc laissé Emma et les autres alors qu’ils étaient aux prises avec maman. Elle avait tout découvert et fait en sorte que son cher bétail ne puisse plus s’enfuir. Pour cela, elle cassa la jambe de notre héroïne et annonça que le tour de Norman était venu pour être emporté par les démons. C’était donc sur une situation de crise que se terminait le troisième tome. Maintenant qu’on a tous les éléments nécessaires, il est grand temps de passer au sujet qui nous intéresse. Au départ, on ne voyait pas grand chose à dire sur ce visuel. Finalement, en s’attardant sur les détails, on remarque une chose cruciale. Cela concerne les trois visages de nos héros qui sont très révélateurs. On peut observer la mine renfrognée d’Emma et de Ray. Cela est tout à fait normal lorsque l’on pense au futur qui les attend. Leur espoir de s’évader s’est brisé en même temps que la jambe de la jeune fille.
On ressent donc toute l’amertume et la tristesse qui les habite et on se demande s’ils vont vraiment pouvoir s’en sortir. Pourtant, le petit détail qui change tout vient de ce cher Norman. En effet, celui-ci affiche un petit sourire qui contraste avec la face de ses amis. Il est difficile de l’imaginer aussi joyeux alors qu’il s’apprête à mourir. Cela est-il le symbole d’une quelconque porte de sortie pour ces orphelins ? Il faut dire que ce garçon a toujours été celui ayant l’esprit le plus acéré. Il est donc impensable pour le lecteur de croire qu’il ne puisse pas avoir un plan de secours. Il y a donc un parallèle qui se fait entre la tension actuelle qui pèse sur leurs épaules et le maigre espoir qui brille légèrement sur cette couverture. Il est clair, en tout cas, que Norman ne se rendra pas sans se battre. On peut déduire cela de son petit sourire, mais aussi par rapport à tout ce qu’il a montré par le passé. Il est presque le personnage qui a su unifier le côté trop sérieux de Ray et la trop grande gentillesse d’Emma. D’ailleurs, c’est peut-être pour cela qu’il reste à la surface de l’eau que l’on peut contempler derrière eux. Un dernier acte possible pour ce génie afin d’empêcher ses frères et sœurs de se noyer dans cet enfer sans nom qu’est Grace Field House.
The Promised Neverland nous laisse un petit espoir
On se rend compte qu’à travers un simple élément, un visuel peut faire carburer notre esprit. Peut-être que ce visage souriant de Norman n’est qu’une feinte et que l’on aura le droit à un récit particulièrement sombre. Il est aussi possible que ce détail ait été pensé afin de faire réfléchir le lecteur quant à ce qui pourrait arriver dans les pages qui suivent. Cela prouve en tout cas qu’il suffit d’un tout petit indice pour nous plonger totalement dans le manga avant même d’avoir tourné la première page. C’est aussi ça que peut représenter ces couvertures qui servent de porte d’entrée à des aventures prenantes et inoubliables. On peut facilement dire que le tome 4 de The Promised Neverland parvient à jouer un grand rôle quant à notre immersion dans le récit de ces pauvres enfants. Demizu Posuka a su capter toute la détresse de ces personnages pour nous la transmettre à travers ce dessin.
En réalité, on peut même se dire que ce travail sert parfaitement de pont entre ce qu’il s’est passé auparavant et ce qu’il va advenir par la suite. Même si l’on connaît déjà ce qui va se passer au sein de ces chapitres, contempler ces couvertures permet de voir d’un autre œil ces sagas que l’on parcourt. C’est tout à fait le cas pour cette licence qui nous offre des visuels à la fois sublimes et révélateurs de certains points. Autre suggestion que l’on pourrait faire ici concerne la présence de ce trio en tête d’affiche. Même si on sait qu’il s’agit des principaux héros de cette épopée, il est clair que ce quatrième volume va se concentrer sur eux et leur relation. Il n’y a qu’à voir qu’ils se tiennent les mains pour se rendre compte à quel point leur lien est fort. Malgré le danger qui approche à grand pas, on se met à penser qu’il existe une solution possible pour que tout le monde s’en sorte. Cela a beau prendre une tournure inattendue au sein de ces pages, on se met à voir le message qui pouvait se cacher ici. Un simple dessin peut parfois valoir mille mots.
On espère que ce deuxième numéro de “Derrière la couverture” vous aura plus. N’hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé et si vous souhaitez que l’on traite des visuels bien précis. De plus, n’hésitez pas à nous partager votre propre analyse de cette image.
© Kaiu Shirai & Demizu Posuka / Shueisha