Goblin Slayer

Goblin Slayer tome 1 : la chasse est ouverte !

En ce mercredi, on a décidé de se pencher sur un seinen fantastique qui a su attirer notre regard. Il s’agit de Goblin Slayer, édité chez Kurokawa, dont le premier tome vient tout juste de sortir. Avant d’entamer cette lecture, on était complètement ignorant de ce que ce volume allait bien pouvoir nous réserver. On avait lu ni le synopsis ni le premier chapitre et on s’était juste cantonné aux différentes annonces qui avaient été faites dessus. Cette ignorance totale a joué un grand rôle dans notre ressenti car la surprise fut de taille en découvrant cette oeuvre. Ce titre nous a mis une grosse claque et fut aussi prenant qu’il est par moment oppressant. Un manga qui a de très nombreuses qualités et dont il est grand temps de vous en parler. Soyez donc prêt à aiguiser vos lames et à préparer vos pièges, car on va s’attaquer à un ennemi bien retors. Les gobelins n’ont jamais été aussi dangereux !

La menace des gobelins

Goblin Slayer-début

Une arrogance qui peut coûter cher.

Goblin Slayer, scénarisé par Kumo Kagyu et dessiné par Kousuke Kurose et Noboru Kannatuki, nous plonge dans un monde fantastique. On y suit une prêtresse qui vient tout juste de quitter son temple pour rejoindre la guilde des aventuriers. Désirant se rendre utile auprès d’eux, elle est déterminé à faire de son mieux pour prodiguer ses soins. Elle va finalement faire la connaissance d’un groupe souhaitant la voir rejoindre leurs rangs. Ils ont besoin d’une guérisseuse pour une mission de chasse aux gobelins. Malgré les protestations de la représentante de la guilde, ils décident tout de même de choisir cette quête. Après tout, il ne s’agit que de créatures faibles facile à exterminer. Ils partent donc avec la victoire déjà en tête. Ces jeunes aventuriers décident d’entrer dans la grotte évoquée dans la missive et, sans le savoir, vont tomber dans un terrible piège. Alors qu’ils avancent toujours plus profondément dans ce lieu, ils se retrouvent acculés par leurs proies. Les rôles s’inversent et les arrogants aventuriers se font avoir.

Heureusement, un homme en armure fait alors son apparition. Sauvant avec aisance la prêtresse, il découpe les gobelins en à peine quelques secondes. Profitant d’une petite pause, il se présente à la demoiselle comme le Goblin Slayer. Il lui explique alors le véritable danger que peut symboliser un tel attroupement de ces monstres. Malgré tout, il est bien déterminé à accomplir sa mission même s’il est seul. Alors que la peur est toujours présente dans le coeur de la guérisseuse, elle choisit tout de même de l’accompagner. Elle va alors être témoin de l’efficacité de ce mystérieux guerrier et de ses multiples plans pour se sortir de ce pétrin. C’est ainsi que va débuter une collaboration entre ces deux êtres que tout oppose, mais qui vont s’allier pour venir en aide aux victimes. Face à de tels tueurs, il faut savoir être sans pitié.

Ce qui choque assez rapidement dans Goblin Slayer, c’est ce décalage qui se fait entre le côté assez mignon des premières pages et la dure réalité qui suit peu après. On est propulsé dans un torrent de violence et de sang qui marque rapidement notre regard. Un malaise qui va suivre le lecteur tout du long de cette aventure.

Une lecture violente

Le tour de force de Goblin Slayer vient de sa capacité à nous prouver le danger que représentent les gobelins. Cette approche est amenée de manière très intelligente et au moment où tout éclate, on ne peut que rester figé de terreur. Pour mieux appréhender cela, il faut comprendre que le manga se divise en deux parties bien distinctes. La première consiste à suivre la prêtresse dans ses débuts en tant qu’aventurière. Il y a un côté très innocent et gentillet qui se dégage d’elle et de tout ce qui l’entoure. Lorsqu’elle rejoint son nouveau groupe pour accomplir leur première mission, on se dit que tout va bien se passer. Après tout, on a la même vision qu’eux concernant les monstres qu’ils vont affronter. C’est là que Kumo Kagyu exprime tout son talent et son ingéniosité. Le fait de mettre en avant une créature aussi insignifiante que le gobelin est une belle trouvaille. Dans l’esprit de bon nombre de gens, ces êtres sont des ennemis très facile à battre. Il n’y a qu’à voir dans les livres, les jeux vidéo ou même les films. Dans l’inconscient populaire, le gobelin n’est rien d’autre qu’une proie facile.

C’est avec cette idée que l’on décide de suivre ces jeunes recrues et que l’on va découvrir la terrible vérité. Les fameuses peaux vertes s’avèrent bien plus retorses qu’il n’y paraît. Leur nombre bien supérieur et leur aptitude à apprendre de leurs erreurs en font des adversaires redoutables qui évoluent. Au moment où l’on comprend que l’on s’est trompé sur toute la ligne, il est déjà trop tard. On assiste à un pur massacre qui met mal à l’aise de par l’effet de surprise et la violence de la situation. C’est une toute nouvelle image que l’on a d’eux. À partir de cet instant, on ressent une certaine frayeur à l’idée de recroiser ces bêtes. Une sorte de traumatisme qui affecte non seulement les victimes, mais aussi le lecteur. Ces quêtes nous semblaient à la portée de n’importe qui et finalement elles peuvent conduire à une mort certaine. La rage et le sang qui coule ne font qu’appuyer cette envie de donner un air plus dangereux à ces petites créatures. Une parfaite maîtrise du sujet qui retourne totalement notre esprit.

L’autre grand attrait de Goblin Slayer vient de son personnage central. Véritable expert dans l’art de tuer ces créatures, il n’hésite pas à étaler sa science. De ce fait, on découvre une pléthore de solutions aussi dévastatrices qu’intelligentes pour se débarrasser de la menace que représentent ces peaux vertes.

L’art de chasser

Goblin Slayer-héros

Les choses sérieuses commencent.

Le Goblin Slayer apporte une toute nouvelle dimension au récit dès son arrivée. Alors que nos aventuriers étaient devenus le gibier, cet individu va retourner la situation à lui seul. En peu de temps, on comprend qu’il a l’expérience de ce genre de situations. Le lecteur, tout comme la prêtresse, était désemparé avant sa venue. Il devient une lueur d’espoir dans cet enfer. Cependant, il ne s’agit nullement d’une lumière chaleureuse. Notre tueur de gobelins porte parfaitement son nom, car son objectif n’est rien d’autre que d’exterminer toute cette nuisance. Pour ce faire, il va faire preuve d’une ingéniosité bluffante. En effet, on est loin de l’idée du guerrier sans peur qui fonce dans le tas en trucidant tout ce qui se trouve sur son chemin. C’est bien plus subtil que ça. En sachant de quoi sont capable ses proies, notre exterminateur applique de nombreuses ruses et stratagèmes pour en venir à bout. Ainsi, on a le droit à plusieurs leçons pour se débarrasser d’eux et cela peut aller du piège enflammé à l’attaque surprise ou même à une utilisation de la topographie.

Il a beau ne montrer aucune peur et faire figure de redoutable combattant, le Goblin Slayer n’en est pas moins un homme prévoyant. Cette manière d’attaquer le problème sert autant à sa construction qu’à accentuer l’aura de danger des peaux vertes. D’ailleurs, notre héros ne fait jamais appel deux fois à la même tactique. Il y a donc une constante innovation dans sa manière de détruire ses ennemis, ce qui amène toujours un côté fascinant et extraordinaire dans ses méthodes pour tuer. Cependant, cet individu casqué n’est pas qu’un simple guerrier. Rien que dans ce premier tome, on arrive à déceler certains éléments qui prouvent qu’il a une écriture bien plus soigné qu’il n’y paraît. Que ce soit sa haine envers les gobelins, ses origines ou cette obsession pour ce genre de quêtes, tout est pensé pour donner lui donner une profondeur. On sent que derrière cette armure se cache un être ayant un passif à la fois douloureux et captivant. Ce faucheur sans pitié abattra ses cibles sans la moindre once de pitié.

Au final, Goblin Slayer ne nous épargne rien et c’est ce qui fait toute sa force. On est complètement happé dans ce monde où la mort est le quotidien de chaque aventurier. De plus, la notion de danger a rarement été aussi présente que dans cette oeuvre qui dépeint avec brio une épopée terrifiante et sanglante.

Goblin Slayer n’épargne personne

Que dire sur cette première excursion dans le monde de Goblin Slayer mise à part qu’elle fut marquante. La violence et la terreur qui s’exprime dans ses pages n’ont d’égales que la fascination que l’on a pour cette aventure. Une épopée qui brise les codes pour donner naissance à une lutte sanglante et viscérale entre les gobelins et celui qui n’a d’autre but dans la vie que d’en finir avec eux. Un combat de l’ombre qui semble bien loin des préoccupations des autres aventuriers. Qu’il s’agisse du scénario ou bien des dessins, tout sert pleinement à l’immersion du lecteur dans ce récit. On s’extasie devant les images que l’on peut voir avant de sombrer dans un cauchemar de chair et de larmes. Une première tentative vraiment réussie pour ce seinen qui n’a sans doute pas fini de nous réserver des situations insoutenables. Ce manga nous prend aux tripes et l’on se lance dans cette lecture avec une boule au ventre qui ne nous quitte à aucun moment.

Vous l’aurez deviné, on a été totalement conquis par ce début qui est d’une puissance incroyable. On tient vraiment à le signaler, cette série est avant tout destiné à un public averti. Si vous cherchez une aventure littéraire bouleversante ou bien un périple médiéval-fantastique qui ne nous épargne rien alors Goblin Slayer vous comblera. Après un tel démarrage, on est à la fois curieux et un tantinet effrayé de découvrir ce que nous réserve la suite. D’ailleurs, il y aussi l’anime qui arrive le 6 octobre sur Wakanim. L’occasion parfaite de voir cette oeuvre sous toutes ses formes. De plus, il y a aussi le roman qui est sorti en même temps que le manga aux éditions Kurokawa. Il n’y a pas à dire, cette fin d’année sera sous le signe du crève-gobelins ! Quels dangers attendent notre duo ? Peuvent-ils espérer mettre un terme à la prolifération de ces monstres ? Ce qui est sûr, c’est que le sang n’a pas fini de couler.

Et vous, qu’avez-vous pensé de ce premier volume de Goblin Slayer ? Avez-vous été convaincu par le périple de notre tueur de monstres ? N’hésitez pas à partager votre avis et votre ressenti sur ce titre dans les commentaires. 🙂

© Kagyu Kumo & Kurose Kousuke & Kannatsuki Noboru / Square Enix

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