Nos impressions sur Days Gone : une virée pleine de saveurs
En ce samedi, on s’est dit que l’on allait vous proposer un article bien différent de ce que l’on peut avoir l’habitude de faire. En effet, on oublie un peu les mangas et les animes pour se tourner vers une autre passion que l’on aime tout autant. On parle bien sûr de l’univers des jeux vidéo. Même si on a déjà eu l’occasion de parler de certains titres, on a eu envie de mettre plus en avant certaines expériences vidéoludiques que l’on pouvait avoir. C’est pour cela qu’on a décidé que l’on ferait quelques chroniques afin de vous partager nos impressions dessus. Pour bien débuter, on va s’attaquer à un jeu que l’on attendait énormément. Il s’agit de Days Gone, réalisé par Bend Studio, qui est une exclusivité de Sony. S’il y a eu bon nombre de retards sur cette aventure et que cela a inquiété une partie des joueurs, on a enfin pu mettre les mains dessus. Après plusieurs heures lors de notre session, voici donc notre ressenti global sur cette épopée qui mérite que l’on s’attarde dessus. On tient bien sûr à signaler qu’il ne s’agit ici que de notre avis personnel et que l’on serait ravi de connaître le vôtre.
Une aventure qui prend de l’ampleur
On vous le dit tout de suite, Days Gone n’est pas forcément le hit que l’on attendait au départ. Cependant, il y a quelque chose qui se passe tout au long de notre progression. En effet, plus on jouait et plus on se rendait compte à quel point on accrochait à l’univers et à ce qui nous était conté. Jouer Deacon est un vrai plaisir et l’on savoure chaque petit moment que l’on passe dans ces paysages à la fois magnifiques et terrifiants. On est clairement devant le genre d’expériences qui ne fait que se bonifier au fil des heures alors que l’on apprend à maîtriser et se méfier de cet environnement qui peut cacher plus d’une menace. Les différentes mécaniques autour du gameplay donnent quelque chose de cohérent et qui nous met vraiment dans la peau d’un personnage qui doit absolument tout faire pour tenir face à un univers qui n’a pratiquement plus rien d’humain. Il y a toujours un petit élément ou une scène qui nous donne envie de continuer. Si certains détails peuvent sembler classiques, il faut reconnaître que le titre possède de nombreuses particularités rendant l’ensemble de cette virée aussi prenante que captivante.
Déjà, la map est conséquente et met ainsi en place un terrain de jeu que l’on s’amuse à explorer dans ses moindres recoins. Outre cela, il y a pas mal de scénarios à faire et qui permettent de lever le voile sur certains personnages ou faits ayant eu lieu depuis la fameuse épidémie. En réalité, on a toujours l’impression d’avoir quelque chose à faire, car même si l’on ne se lance pas dans une activité particulière, le simple fait de se balader et de lutter face aux obstacles qui se dressent sur notre chemin est déjà une grande source d’amusement. Outre cela, un point qui fait que l’on s’accroche à ce périple est aussi la progression de Deacon qui permet d’avoir une toute autre vision de ce qui nous entoure. Ainsi, notre manière de jouer va autant évoluer que notre motard qui va s’avérer être plein de ressources pour contrer ses assaillants. D’un coup, on perd la notion du temps et les minutes deviennent des heures sans même que l’on se rende compte de cela.
Un héros aux multiples nuances
Il était impossible de traiter de Days Gone sans évoquer celui qui se tient sur le devant de la scène. On parle évidemment de notre biker préféré qui parvient à s’attirer notre sympathie rapidement. En réalité, plus qu’un certain attachement, on est surtout fasciné par ce personnage qui évolue dans un monde où la mort rôde à chaque instant. On va bien sûr éviter au maximum les spoils afin de laisser le plaisir de la découverte intact. Cependant, il faut quand même comprendre ce qui tourmente ce pauvre Deacon depuis maintenant deux ans. Ce qui marque avant tout, lorsque l’on entre dans la peau de cet homme, est ce qu’il est capable de faire. Il est vrai que les périples se déroulant en plein milieu d’une apocalypse zombie ont rarement donnés des héros parfaitement purs. En évoluant dans un tel contexte, il est normal de voir des hommes et des femmes tout faire pour subsister. Cela est parfaitement retranscrit dans le caractère de notre biker qui garde ce caractère presque hors-la-loi de son ancienne vie. Il n’hésite pas à tirer si c’est nécessaire et à éliminer tous ceux qui peuvent représenter un danger pour sa propre survie. De plus, cela s’accentue encore plus avec ce rôle de chasseur de primes qui lui colle à présent à la peau.
D’ailleurs, de ce que l’on a pu voir, il préfère nettement être sur les routes à affronter les multiples dangers qui rôdent un peu partout plutôt que de rester confiner dans un camp. De ce fait, on sent qu’il essaye de ne pas avoir d’attache et que sa seule véritable maison est sa moto qui est l’une des rares choses qui le rattachent à son passé. Cependant, ce garçon n’est pas uniquement une brute qui tue à tout-va. On sent aussi qu’il a des principes et une profonde loyauté envers ses amis. On peut le voir avec Boozer, son frère de route et d’arme. Il souhaite à tout prix à le protéger du danger même si cela va à l’encontre des désirs de ce dernier. On ressent alors une profonde tristesse dans ce regard qui prouve que derrière les insultes, les fusillades et le meurtre se cache un personnage profondément meurtri qui ne sait plus vraiment quoi faire. Cela permet au joueur de ressentir un profond attachement envers ce motard et surtout une puissante empathie concernant le parcours qu’il a dû faire depuis maintenant deux ans. Un protagoniste qui n’est ni mauvais ni bon et dont l’attitude et l’histoire parviennent à créer une sympathie entre lui et nous.
Une ambiance oppressante
Alors là, on s’attaque sans doute à l’un des plus gros points forts de cette expérience vidéoludique. Days Gone est parvenu à nous happer totalement dans ce qu’il souhaitait nous montrer grâce à cette atmosphère angoissante qui ne nous quitte qu’à de rares instants. Si l’on peut savourer une certaine tranquillité au sein des camps de survivants, celle-ci disparaît très vite dès le moment où l’on met le nez dehors. Bien sûr, rouler sur sa bécane a quelque chose de grisant et permet de se sentir un tant soit peu tranquille en pensant pouvoir fuir une menace trop grande. Malheureusement, la moto ne protège pas de tout et va même être un facteur parfois stressant surtout lorsqu’elle finit par tomber en rade alors que l’on est sous le feu ennemi. Dans ces moments, on se sent vraiment impuissant et cela permet d’accentuer et de sublimer l’aspect violent et cruel de ce monde. Evidemment, le premier danger qui guette Deacon dans cette région n’est autre que la présence des Freakers. Ces zombies mutants ont beau être facile à éliminer, leur véritable force vient de leur nombre. Il n’est pas rare de se retrouver submergé par une dizaine de ces créatures.
Cette tension qui naît peu à peu lors de ces situations a beau être déjà forte, elle n’est rien en comparaison d’un affrontement avec une horde. On ne peut qu’être effrayé en voyant ce nombre impressionnant d’adversaires qui n’attendent qu’un signal pour se jeter sur leur proie. Le moindre bruit et cela devient alors une course-poursuite intense où la moindre erreur est fatale. Tous ces éléments nourrissent et font grandir cette atmosphère qui s’empare de nous. On se met alors à agir de manière instinctive en jouant la discrétion plutôt qu’un assaut frontal. Une peur qui nourrit notre imagination et nous permet de visualiser tout un tas de plan pour se confronter ou éviter un problème. D’ailleurs, si les Freakers sont une part importante du défi qu’il nous faut relever, il ne faut pas oublier les autres groupes. Si certains sont amicales, il en existe d’autres qui ne pensent qu’à trucider ceux qui ne font pas partie de leur clan. Cela donne lieu à des situations improbables où fuir une horde nous amène tout droit dans les griffes d’un autre groupe. Le choc qui s’ensuit alors est à la fois terrifiant et palpitant, car on essaye de faire de notre mieux pour échapper à cette sanglante mêlée. Un fabuleux travail qui permet au joueur d’être complètement immergé dans ce quotidien horrible et souvent tragique.
Days Gone tire son épingle du jeu
Comme on l’a dit, Days Gone est loin d’être sans défaut. On pourrait bien sûr citer quelques bugs que l’on a eu ou une écriture parfois en déca de ce que l’on aurait espéré avoir. Malgré tout, on ne peut bouder le plaisir que l’on a de rouler avec notre moto le long des routes escarpées de l’Oregon. Une zone que l’on adore explorer de fond en comble et qui recèle bien des secrets. Il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir dans ce titre afin d’en voir le bout, mais on sait déjà que l’on sera sous le charme de cet opus qui est bien plus qu’une simple plongée dans un monde post-apocalyptique. Les mutants que l’on rencontre ne servent que de toile de fond à ce récit qui nous raconte le parcours d’un homme qui essaye de survivre et de se libérer des chaînes de son passé. C’est en tout cas ce que l’on a pu ressentir tout au long de nos heures de gaming qui ont su nous surprendre agréablement. Un voyage qui n’a peut-être pas la carrure des plus grands, mais qui n’en reste pas moins puissante, plaisante et surtout divertissante.
Il est assez difficile de recommander un jeu vidéo sur la base de quelques parties sans avoir pu voir l’intégralité de la trame scénaristique et les possibilités offertes par le gameplay et l’environnement. Malgré tout, ce que l’on a pu contempler et expérimenter a su nous convaincre qu’il y avait beaucoup de potentiel dans cette licence. Une formidable preuve que la sphère vidéoludique est capable de proposer des expériences ayant leur propre identité et qui ne font qu’éveiller toujours plus notre intérêt au fur et à mesure que l’on progresse. C’est aussi ça le principal atout de Days Gone. Il parvient à nous accrocher et à nous immerger un peu plus à chaque minute que l’on se perd au sein de ces décors. Quoi qu’il en soit, nos impressions jusqu’à maintenant se sont avérés extrêmement positives sur cet opus qui brille avant tout par sa faculté à nous accrocher à cette excursion qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Un formidable travail du studio qui mérite que l’on s’attarde dessus afin de montrer que le jeu vidéo peut donner naissance à des épopées qui restent gravés dans notre esprit.
N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre opinion ainsi que vos impressions concernant vos sessions sur Days Gone. Êtes-vous heureux de cette aventure où la survie prime ? Avez-vous été convaincu par Deacon et le monde qui l’entoure ? Les Freakers ont-ils su vous donner quelques sueurs froides ? Racontez-nous votre propre expérience en tant que biker et chasseur de primes au sein de cet univers qui s’avère fort agréable. On serait ravi de pouvoir en discuter avec vous ! 🙂
© Bend Studio / Sony