Don’t call me Magical Girl, I’m OOXX tome 4 : le prix d’un rêve
Il y a quelques fois des séries qui divisent et permettent de lancer des débats intéressants sur ce qui fait la force ou non d’un titre. On prend alors un grand plaisir à décortiquer tout ce que recèle ce genre d’œuvres afin de voir ce que l’autrice souhaite raconter. L’une des séries répondant grandement à cette description provient tout droit du catalogue de chez Chattochatto. Alors que l’on a parlé à plusieurs reprises, on est reparti pour rendre visite à des magical girls pas comme les autres. En effet, aujourd’hui on va parler du quatrième tome de Don’t call me Magical Girl, I’m OOXX qui est arrivé la semaine dernière. Après nous avoir plongés dans le désir et le passé des membres de ce trio, on se demandait comment l’intrigue allait évoluer. On n’était clairement pas prêt à ce que la saga prenne une telle tournure au sein de ces cases. La lutte qui s’effectue devant nous pour concrétiser le rêve de ces jeunes filles va ainsi se tourner bien plus vers l’émotion et les sentiments que précédemment. Un très bel atout qui va être sublimé ici. On espère donc que vous êtes prêts à repartir à la chasse aux esprits !
Savoir faire les bons choix
Don’t call me Magical Girl, I’m OOXX, scénarisé par Yang Chi-Cheng et dessiné par SimonCreative, s’était arrêté alors que Sakura avait compris qu’il pouvait exister d’autres moyens pour elle afin de maintenir son enveloppe corporelle que de partir à la chasse aux esprits. A présent qu’elle sait cela et surtout après les derniers événements en date, traquer ces êtres surnaturels est devenu bien plus compliqué. Elle ne peut plus se résigner à franchir cette limite qui lui permettait de mettre un terme à l’existence de ses proies sans le moindre scrupule. Condamnée à vivre avec cette boule au ventre, elle est aussi forcée de suivre les directives des étranges individus masqués. A cela s’ajoute son différend qu’elle a eu avec Magi pendant une de leur représentation et tout semblait alors aller à vau-l’eau. Heureusement, Tuna fit acte de présence pour réconcilier les deux parties. Cette demoiselle a toujours servi de pont entre les différents membres du groupe et a fait de son mieux pour que Sakura puisse comprendre et s’ouvrir un peu à sa collègue de travail. Elle découvrit alors une bonne partie du passé de Magi et comprit en partie ce qui pouvait la motiver et la ronger. L’équilibre semblait de retour entre les différents partis, et cela, pour le plus grand plaisir de tous. Cependant, être une magical girl n’est pas de tout repos et cela entraîne toujours de gros problèmes pour la suite.
En effet, Sakura va prendre connaissance de la méthode qu’utilise Tuna pour survivre. L’adolescente décide alors de retenter à chasser les esprits même si elle sait pertinemment qu’infliger le coup de grâce sera compliqué pour elle. Dès lors qu’elle tombe sur une de ces créatures magiques, elle a beau l’avoir au creux de sa main, elle ne peut aller à l’encontre de cette résistance qui l’assaille. C’est un tout nouveau regard qu’elle porte sur eux alors que son compagnon de toujours essaye tant bien que mal à lui faire comprendre ce qui retient son geste. C’est à cet instant précis qu’un nouveau Ponsceau va être ouvert et attirer l’attention de cette dernière. Elle est bien loin d’imaginer la rencontre fatidique qu’elle va faire en se rendant là-bas. Pendant ce temps-là, il est l’heure pour Tuta et ses amies de célébrer l’anniversaire de Mamie qui vient tout juste d’être admise à l’hôpital. Même si les temps semblent sombres, cela n’empêche pas la vieille femme de garder le sourire et surtout d’encourager ces petites à continuer de vivre. Voulant créer des souvenirs impérissables avec elle, Tuta va alors demander aux magical girls de préparer des cadeaux pour fêter l’événement. L’émotion est alors palpable dans cette chambre d’hôpital où les souvenirs se confrontent à un futur plus qu’incertain. Le temps semble compté pour ce trio qui souhaite juste accomplir leur rêve avant que tout cela ne finisse par s’écrouler. Leur quête personnelle pourrait bien alors prendre le pas sur leur devoir.
Alors que Don’t call me Magical Girl, I’m OOXX a toujours su proposer une aventure atypique et parfois même casse-tête, cette nouvelle escapade va conserver cela tout en y ajoutant un élément bien spécifique. Cet acte inédit va ainsi nous présenter un voyage plus touchant et aussi nous présenter bon nombre de surprises. Un passage qui va nous montrer à quel point on s’est attaché à toutes ces âmes sans même que l’on s’en rende compte. Le monde des esprits et celui des humains s’entremêlent une fois de plus pour un véritable ascenseur émotionnel qui va autant nous donner le sourire que nous faire avoir la larme à l’oeil.
L’émotion au coeur du récit
On avait déjà eu le droit précédemment à des passages particulièrement touchants au sein de Don’t call me Magical Girl, I’m OOXX. Cependant, c’est bel et bien la première fois que le récit va tourner principalement sur ce point qui va alors être sublimé de façon brillante. En se lançant dans cette lecture, on ne s’attendait pas du tout à ce que cela puisse nous affecter autant et démontre le talent de l’autrice pour nous délivrer des personnages attachants sans même que l’on s’en rende compte. Tout ici va être une remise en question pour la majorité des protagonistes qui cherchent autant à continuer de suivre leur route qu’à réfléchir au véritable but de leur existence. Tuna, Sakura et Magi sont clairement ici les actrices au centre de tout même si cela est fait de manière diamétralement différente. La première est autant heureuse de pouvoir profiter des instants de bonheur qu’elle partage avec sa famille, ses amis et le reste de son entourage qu’inquiète en comprenant ce qu’implique sa véritable nature. On a alors le droit à un enchaînement de situations la mettant en valeur et qui va grandement nous surprendre. Elle reste fidèle à elle-même en continuant de sourire, d’aider les autres et d’apporter un peu de réconfort, mais on sent que derrière toutes ses actions se cache une tragique réalité. C’est d’ailleurs suite à l’une de ses scènes que l’on ne va pas pouvoir retenir une petite larme en repensant à tout ce qu’elle a fait et tout ce qui la caractérisait.
Du côté de Sakura, on est interpellé par son envie et surtout son besoin de repartir à la chasse aux esprits. Alors que l’on pensait qu’elle avait enfin trouvé une autre solution à son problème, sa véritable nature de magical girl ressurgit. Les encouragements de son acolyte et son envie d’en finir avec cette main réticente l’empêchant de passer à l’acte nous font craindre le pire. Après tout, elle souhaite devenir humaine, mais pour cela elle est prête à arracher la vie à des êtres surnaturels ce qui est tout bonnement inhumain. La dualité est donc traitée ici à merveille et le lien qu’il va y avoir avec les autres protagonistes ne va faire que renforcer ce sentiment de détresse qui l’entoure et surtout une certaine résignation concernant son souhait. Ce nouvel acte va donc être autant empreint de désespoir que de quelques lueurs permettant d’espérer un avenir radieux pour nos héroïnes. La confusion qui peut régner dans leur cœur est tout à fait naturelle et c’est réellement dans ces moments de doutes que ces jeunes filles nous paraissent les plus humaines possibles. On rentre dans une psychologie pertinente de tous ces individus qui ponctuent le récit et permet ainsi d’entrevoir tout le potentiel qui se cache derrière chacun d’entre eux. Alors que l’on est estomaqué par ce que l’on observe, on se surprend à se remémorer tous ces instants partagés avec eux et cela montre à quel point ce récit, en plus d’être complexe à analyser, peut aussi jouer sur la corde sensible.
Don’t call me Magical Girl, I’m OOXX suit le chemin tracé par ses prédécesseurs tout en peaufinant l’attachement que l’on pouvait avoir pour la plupart des protagonistes. Mettant surtout en valeur une relation bien particulière, l’œuvre va même réussir à nous faire vibrer à travers une scène aussi cruciale que déchirante. Cette quatrième virée va sûrement être la plus personnelle pour nos héroïnes et ainsi se présenter comme une véritable fresque humaine. Alors que Sakura souhaite ardemment devenir une fille banale, elle n’aura jamais été aussi emplie d’humanité qu’au sein de ces pages.
Don’t call me Magical Girl, I’m OOXX nous serre le coeur
Don’t call me Magical Girl, I’m OOXX sait vraiment se jouer de nous pour que l’on vive une aventure spéciale. Si l’on peut avoir par moments l’esprit confus en essayant de bien comprendre tout ce qu’il se passe, ce nouveau volume va clairement reposer un peu tout ça afin d’exprimer tout ce que ces jeunes filles ont sur le cœur. Des émotions qui nous touchent profondément et prouvent que l’autrice sait très bien où il va et ce qu’il cherche à construire à travers le conte de ces demoiselles. Qualifier ce passage d’intime est ce qui correspondrait le mieux à ce que vivent ces personnages qui n’ont que leur rêve et les souvenirs d’une vie passée pour les guider. On est donc autant curieux de voir comment tout cela va finir qu’attrister en voyant certains événements se dérouler. En tant que lecteur, on se dit alors que toute cette histoire aurait pu prendre une toute autre tournure et cela ne fait que nous impliquer un peu plus dans le destin de ce trio et de toutes les personnes qui gravitent autour. Il y a réellement un côté éphémère qui se dégage de ces pages comme pour représenter la vie de ces esprits qui finit inlassablement par disparaître et avec eux tous les souvenirs créés. La mélancolie, la tristesse et la détresse sont alors palpables et ne font que rendre cette aventure encore plus déchirante qu’elle ne pouvait l’être. Une belle prouesse de la part de l’artiste qui se cache derrière cette série qui n’a pas fini de nous surprendre.
Il est vrai que Don’t call me Magical Girl, I’m OOXX divise. Il nous est déjà arrivé d’avoir le sentiment d’être un peu perdu en lisant ces pages et ce n’est qu’après avoir relu certains passages que l’on a pu comprendre le schéma global qui se dessinait. Ce nouvel ouvrage va s’éloigner un peu de ce casse-tête qu’il pouvait y avoir afin de se concentrer sur les états d’âmes des personnages et ainsi sublimer leur humanité. Sûrement l’un des tomes qui parvient le mieux à jouer sur cette corde sensible et qui montre que derrière toute cette histoire se cache avant tout des jeunes filles désireuses d’accomplir leur souhait. On continue donc de recommander cette série qui parvient à proposer des moments inoubliables et surtout à offrir un récit aux nombreux niveaux de lecture. Ce quatrième tome nous aura donné ainsi beaucoup d’attentes pour la suite alors que l’on a une certaine boule au ventre en quittant nos camarades. Tout semble incertain et l’on se demande alors s’il peut encore y avoir une once de lumière dans ce quotidien où elles sont obligées d’obéir aux ordres de cet étrange groupe. Les questions fusent ainsi dans notre esprit alors que l’on tourne la dernière page. Est-ce que la chasse aux esprits va finalement reprendre ? Est-il nécessaire d’écraser ses opposants pour pouvoir accomplir son rêve ? Sakura pourra-t-elle finalement comprendre la raison de son existence ? Magi va-t-elle devenir l’héroïne qu’elle a toujours voulu être ? Il nous tarde de savoir les réponses à tout cela.
N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre avis ainsi que votre ressenti concernant ce quatrième volume de Don’t call me Magical Girl, I’m OOXX. Avez-vous été touché par la manière dont l’aventure évolue ? Pensez-vous que le rêve de nos amies pourra se concrétiser ? Est-ce que, à votre avis, cela vaut-il le coup si c’est pour dire au revoir à son entourage ? Croyez-vous que l’on va assister à un gros bouleversement pour la suite du récit ? Qu’attendez-vous pour l’avenir de nos chères magical girls ? On reste à votre disposition pour pouvoir échanger, discuter et débattre autour de ce sujet 🙂