In the Land of Leadale tome 1 : une nouvelle vie débute
Il ne faut parfois pas grand-chose pour que l’on soit intéressé par une œuvre. Que cela soit sur un ressenti personnel, une adaptation anime donnant envie ou même une couverture attrayante, il existe de nombreuses façons d’être attiré par un manga. C’est souvent ainsi que l’on peut tomber sur de belles surprises au moment de la lecture. Ce fut le cas récemment avec une nouvelle licence venant tout droit du catalogue de Doki-Doki. Il s’agit du premier volume de In the Land of Leadale. Si ce nom vous dit peut être quelque chose, c’est aussi parce que l’anime est diffusé en ce moment sur Crunchyroll. Avec son côté chaleureux qui s’exprime dès les premières pages, on avait hâte de voir si cette nouvelle épopée allait parvenir à nous offrir une bouffée d’air frais. En effet, même si le synopsis peut sembler classique au premier abord, on se rend vite compte que la licence ne s’arrête pas à l’histoire d’une héroïne projetée dans le monde virtuel qu’elle arpentait auparavant de manière fictive. Un conte débordant de tendresse et qui va surtout chercher à nous faire vivre une aventure dépaysante. L’heure est donc venue d’explorer ces terres qui nous sont inconnues.
Un réveil déconcertant
In the Land of Leadale, d’après l’œuvre originale de Ceez, est dessiné par Tsukimi Dashio, conçu par Suzukaze Ryô et c’est Tenmaso qui s’occupe du character-design. On fait la connaissance dans cette série de Keina Kagami. Cette jeune fille se réveille brusquement dans un lieu étrange en se questionnant où elle peut bien être. Cependant, sa surprise est loin d’être finie quand elle voit son visage dans le miroir. La voilà dans le corps d’une haute-elfe répondant au nom de Cayna. Ce pseudonyme va réveiller bien des souvenirs chez la demoiselle qui comprend qu’elle est dans la peau de son avatar qu’elle avait créé sur “Leadale”. Ce dernier s’avère être un jeu de rôle en réalité virtuelle dont la renommée n’a fait que grandir. Avec toujours plus de joueurs rejoignant l’aventure, tous les yeux étaient braqués sur ce monde vidéoludique. Laissant beaucoup de liberté à ceux qui tentaient l’expérience, chacun pouvait trouver son bonheur au sein de ces terres fictives. Si elle était une joueuse accomplie, Keina ne s’attendait pas du tout à finir par incarner véritablement son alter ego virtuel. Elle comprend alors que quelque chose s’est passé concernant son corps dans la réalité. S’inquiétant de ce que lui réserve le futur et se demandant si elle pourra un jour revenir parmi les siens, elle décide quand même de voir ce que peut lui réserver cette seconde existence. Avec son équipement légendaire, ses sorts redoutables et ses connaissances du jeu, cette elfe se dit que tout ira pour le mieux.
Malheureusement, les surprises sont loin d’être finies pour elle. En effet, elle apprend rapidement que ce monde semble différer de celui qu’elle connaît. Au lieu de sept royaumes se faisant la guerre, il est question de trois puissances ayant réussi à trouver un statu quo. En réalité, 200 ans se sont écoulés entre l’époque où se passe l’histoire de “Leadale” et ce qu’elle vit actuellement. Les temps sont différents et les troubles se sont apaisés pour la population qui semble vivre des jours heureux. Il va donc lui falloir apprendre tout ce qui a bien pu changer et s’acclimater à cet environnement inédit qui pourtant lui semble familier. Elle ignore alors dans quoi elle s’embarque, mais Cayna est déterminée à profiter de cette nouvelle vie qui se présente à elle. Alors que ses pensées se tournent vers cette réalité qu’elle a quittée, son regard se porte au loin vers cet horizon dont elle ignore tout. La magie et la féérie vont devenir son quotidien alors qu’elle doit aussi apprendre à contrôler ses capacités. Après tout, ce n’est pas tous les jours que ces gens vont faire la rencontre d’une haute-elfe capable de terrasser les monstres les plus redoutables d’un claquement de doigts. Une nouvelle légende pourrait alors voir le jour, mais c’est avant tout avec l’envie de profiter de ces instants d’accalmie si précieux qu’elle aborde cette épopée qu’elle n’aurait jamais cru vivre un jour. Pour cette demoiselle qui n’avait d’autre refuge que ce jeu vidéo, là voilà maintenant prête à connaître sa plus fantastique aventure.
Comme dit dans l’introduction, le résumé de In the Land of Leadale peut sembler assez classique pour un premier volume. Cependant, il ne faut pas croire que la série s’arrête uniquement à ce postulat de base. Il ne faut pas longtemps au lecteur pour entrevoir ce qui fait réellement le charme de cette série. Ce titre est avant tout pensé, à travers son introduction, pour égayer notre journée. Un moment de détente et de bienveillance qui va s’exprimer à travers les nombreux aspects de ce récit. Il n’est pas question de vivre, pour l’instant, une immense aventure. On est avant tout devant un périple qui prend son temps et se concentre sur un bonheur plus simple.
Rien ne vaut un peu de douceur
Autant le dire tout de suite, In the Land of Leadale n’est pas un manga qui va briller par son aspect épique. Ce n’est clairement pas le but de cette introduction qui veut partir dans une direction différente et loin d’être inintéressante. En se plongeant sur les terres de “Leadale”, on se retrouve propulsé dans un environnement qui nous est inconnu et que l’on a à cœur de découvrir. En fait, on se rend vite compte que le monde présenté joue un grand rôle dans l’expérience ressentie. Cayna a beau connaître très bien l’univers de ce jeu, l’ellipse temporelle qu’il y a eue va l’amener quasiment au même stade que nous. Tout est une question d’apprentissage et elle peut juste compter sur tout ce qu’elle a engendré par le passé pour surmonter chaque épreuve. Là encore, on n’est pas face à des monstres gigantesques qui débordent de puissance. Il y a un calme singulier qui se dégage de ces pages et qui n’est troublé que quelques secondes avant de finalement retrouver son atmosphère initiale. C’est ainsi que l’on va être constamment entouré par cette douceur qui s’exprime à travers les personnages que l’on rencontre, notre héroïne, mais aussi l’univers qui s’étend devant nous. On n’est pas dans l’effervescence de la ville, mais dans une campagne où chacun s’entraide et où la camaraderie prime sur le reste. Il n’est pas question de drames ou de violences, mais de gens qui vivent au rythme d’un quotidien banal et pourtant précieux.
C’est aussi ça que nous montre à merveille ce premier volume. En nous amenant dans un tel lieu de départ, il veut que l’on ait ce sentiment de commencer dans un endroit paisible qui puisse nous séduire par sa simplicité. Au même titre qu’un jeu vidéo où l’on débute dans un petit village, cette licence reprend ça tout en nous donnant envie de rester ici. Le lecteur a cette sensation que l’on est dans une aventure qui met à l’honneur le bonheur de vivre des jours heureux sans forcément être au contact d’événements grandioses. C’est en ça que la série se démarque en proposant d’entrée de jeu un conte qui se veut bienveillant, doux et léger. Bien sûr, cela peut changer par la suite, mais ces premiers pas expriment ça avec beaucoup de tendresse. D’ailleurs, il est important de noter le parallèle entre le monde réel d’où vient notre héroïne et ces contrées magiques. Sans rentrer dans les détails pour vous laisser la surprise, on nous montre un contraste à la fois fort et poignant entre ces deux versions de Cayna. C’est en prenant conscience de ce qu’elle endure dans son quotidien de tous les jours que l’on comprend le plaisir qu’elle a de marcher et observer tout ce qui l’entoure au sein de cet univers fictif. Quand la réalité est parfois trop pesante, il est crucial de pouvoir s’évader, ne serait-ce que quelques instants, au sein de paysages où rien ne peut entacher le sourire que l’on a. C’est ce que veut nous dire ce titre qui y arrive très bien à travers ces premiers actes dont le plus grand attrait est de véhiculer des valeurs simples et pourtant si belles.
Avec ce premier volume de In the Land of Leadale, on embarque pour un voyage qui réussit à nous donner le sourire. On ne vit pas forcément de grands combats ou bien des situations épiques, mais le sentiment d’évasion est totalement là. A l’image de notre héroïne qui voit cette immersion comme un événement sans précédent par rapport à son état, on est plongé dans un monde qui nous émerveille rien que par l’ambiance qui s’en dégage. On veut alors en apprendre plus sur l’histoire de cet univers et aussi juste profiter de ces quelques rencontres qui parsèment la nouvelle vie de cette demoiselle. Les plus belles épopées sont parfois celles qui sont les plus simples.
In the Land of Leadale trouve ses marques
Comme dit un peu plus haut, on avait déjà été bien séduit par l’adaptation anime de In the Land of Leadale. Avec ce premier volume du manga, on retrouve ce charme que l’on a tant aimé, mais avec une approche aussi assez différente. Nous laissant supposer une direction inattendue pour la suite du récit, cette licence nous offre une introduction qui nous comble. En effet, même s’il n’est pas question d’une grande épopée pour le moment, la douceur qui s’exprime à travers chaque élément du récit suffit amplement à nous donner le sourire. Une très belle preuve qu’il ne faut parfois pas grand-chose pour que le lecteur puisse être happé dans une histoire. Avec sa petite dose d’humour efficace, un univers prometteur et surtout une héroïne pour qui on a un profond affect rapidement, ce voyage démarre sous les meilleurs auspices. Une aventure qui n’affiche pas de grandes ambitions et qui n’en a pas besoin. Il est avant tout question ici de donner vie à une épopée qui nous donne ce sentiment d’évasion. Qu’une fois que l’on a posé le pied sur ces terres, notre seule envie soit d’explorer à notre rythme cet univers. Que cela soit par le trait ou l’écriture, cette introduction dégage ce charme qui fait mouche et nous montre l’importance de prendre son temps pour apprécier les petits bonheurs de la vie. Une direction pouvant être étonnante, mais qui colle à merveille avec le propos symbolisé par cette elfe autrefois humaine. Voilà une excursion qui nous rappelle à quel point rêver est important.
Vous l’aurez donc sans doute compris en lisant ces quelques lignes, mais on a eu beaucoup d’attrait pour ce premier tome de In the Land of Leadale. Chaleureux et réconfortant, ce titre veut que même au sein d’un monde qui nous est étranger on est la sensation d’évoluer en terrain connu. Pas besoin de fioriture ou de prétexte pour aller combattre des monstres par dizaine. Il suffit de poser les yeux sur ce petit hameau pour que l’on ait cette sensation de voyage qui compte tellement quand on se lance dans une lecture. Voilà une série qui pourra convenir à tous ceux souhaitant un moment de calme et de tendresse tout en souhaitant poser les yeux sur un univers donnant envie d’être exploré. Quand la réalité est parfois dure à supporter, il est crucial de trouver un moyen pour s’échapper ne serait-ce que quelques minutes. C’est l’un des messages de cette licence et qui est habilement mis en scène tout au long de cet acte. On se rapproche de la fin de notre chronique et il est donc grand temps d’aborder les questions qui nous trottent dans la tête. Est-ce que notre nouvelle amie va s’acclimater à cette nouvelle existence ? Est-il possible qu’elle puisse faire la rencontre d’anciennes connaissances ? Que lui réserve ce monde qui a tout de même bien changé par rapport à ses souvenirs ? Pourra-t-elle mener un quotidien paisible en ce lieu reculé ? Il va falloir être patient pour reprendre une bouffée d’air frais au sein de cet environnement verdoyant.
N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre avis ainsi que votre ressenti concernant ce premier volume de In the Land of Leadale. Trouvez-vous que l’on a de quoi se réjouir pour la suite des aventures de notre héroïne ? La tendresse qui se dégage du manga est-elle parvenue à vous séduire ? Est-ce que notre protagoniste a réussi à vous faire rire par rapport à son comportement envers son environnement ? Pensez-vous qu’il y a du potentiel derrière toute cette histoire ? Trouvez-vous que l’univers proposé peut devenir un excellent terrain de jeu tout en affichant un potentiel grandissant ? Qu’attendez-vous pour le futur de la licence ? On reste à votre disposition pour échanger, discuter et débattre autour de ce sujet.