Kaina of the Great Snow Sea & The World of Summoning – nouveautés Pika
Comme j’ai déjà pu le dire précédemment, septembre est décidément un mois plein de surprises. En effet, les nouvelles licences sont nombreuses depuis quelques semaines et on n’a clairement pas le temps de souffler. Il arrive même qu’un éditeur propose plusieurs séries inédites le même jour et, afin de parler de chacune d’entre elles, je vous propose aujourd’hui un petit combo de mes avis sur ces nouvelles aventures. Cette fois, je me tourne en direction de chez Pika qui propose deux mangas faisant leurs débuts au sein de leur catalogue. Le premier est Kaina of the Great Snow qui est à l’origine un anime que l’on a pu découvrir sur Crunchyroll. Le second est The World of Summoning que la maison d’édition a proposé au format de chapitre en ligne avant l’arrivée de ce premier tome relié. J’étais intrigué par ces deux épopées et c’est donc avec joie que je me suis dit que j’allais analyser ce qui pouvait bien se cacher derrière. Abordant deux propositions totalement différentes, il est pourtant possible d’être captivé par les nombreuses promesses se dégageant de ces introductions. L’heure est donc venue de s’attarder quelques instants sur ces nouveaux périples.
Kaina of the Great Snow Sea
Kaina of the Great Snow Sea, scénarisé par Tsutomu Nihei et dessiné par Itoe Takemoto, nous plonge dans un monde où les terres ont été englouties par la neige. C’est dans cet environnement que le jeune Kaina tente de survivre au mieux et d’aider les autres gens de son hameau. Il s’avère être le seul jeune homme de celui-ci tandis que les autres occupants ne sont, pour la plupart, que des vieillards qui n’ont plus la force de partir à la recherche de ressources. D’ailleurs, selon les dires des plus anciens, ils seraient les derniers êtres en vie présents sur la Canopée. Dans l’espoir de tenir le plus longtemps possible, le jeune homme n’hésite jamais à braver le danger lié aux intempéries et aux créatures qui vivent dans cette étendue gelée afin de dénicher un peu de nourriture. Cependant, son regard se perd aussi souvent au loin et observant ces étranges lumières qui semblent bouger lentement. Malgré tout, rien ne semble indiquer qu’il puisse y avoir d’autres gens en vie au-delà de cette membrane qui relie les cimes des colossaux arbres orbitaux. Cependant, tout le village va être surpris un beau jour alors que Kaina revient de son expédition. C’est durant celle-ci qu’il fait la rencontre d’une mystérieuse jeune fille évanouie qui s’avère être originaire de la mer Blanche. Cette zone représente l’immense étendue de neige qui recouvre le monde d’en bas et où personne n’est censé vivre. Mais la présence de cette demoiselle et surtout la manière dont elle est arrivée jusqu’ici ne laisse planer aucun doute sur ses origines. La ramenant chez lui, Kaina va finalement attendre qu’elle se réveille. Mais quand elle ouvre enfin les yeux, il ignore que sa rencontre avec cette jeune femme va radicalement changer sa vie. Il s’apprête à embarquer pour une épopée qui mettra le destin du genre humain entre ses mains.
J’avais déjà pu découvrir Kaina of the Great Snow Sea par le biais de l’anime qui est à l’origine de cette histoire. Mais j’étais curieux de voir comment ce récit allait être retranscrit par le biais du dessin et surtout si l’on allait être autant emporté dans ses enjeux. Le résultat est plus que satisfaisant notamment au vu du talent de la dessinatrice Itoe Takemoto que l’on connaît déjà en France pour son titre “Elin la charmeuse de bêtes”. En effet, on va avoir le droit à un titre très épuré dans son dessin et qui pourtant ne manque pas de relief. Il y a un côté envoûtant qui se dégage de cette lecture où la neige est omniprésente et où l’être humain s’efface petit à petit. En fait, cette introduction va amener quelques éléments d’intrigue sans pour autant nous plonger pleinement dans son histoire. Ici, il est avant tout question de s’imprégner de ce monde qui voit l’humanité disparaître et qui regorge de choses qui nous échappent. Sans forcément nous donner énormément de détails sur chaque facette de cet univers, on arrive à poser un regard à la fois émerveillé et inquiet devant ces étendues blanches qui s’étendent devant nous. De même, on est face à une œuvre qui va réussir à exprimer bien plus de choses par le silence qu’en s’attardant sur de longues discussions. Tout est principalement visuel et ce calme apparent représente parfaitement cet environnement qui se veut dénué de vie humaine. Un décor qui retient notre attention, mais qui nous plonge aussi dans une forme de solitude pouvant rapidement être angoissante. Ce qui va être maintenant intéressant de voir va concerner le lancement de cette aventure et surtout voir ce qui peut se cacher derrière cet amas de neige. Un premier tome prometteur et surtout une formidable expérience visuelle.
The World of Summoning
The World of Summoning, imaginé par Yuuki Kodama, nous plonge dans un monde contemporain où tout semble aller pour le mieux. Malheureusement, la paix va être perturbée le jour où d’étranges distorsions vont apparaître un peu partout et faisant apparaître des êtres venant d’autres dimensions. Ce contact avec d’autres formes de vie ne fut pas de tout repos au départ et a créé une profonde scission entre les humains et ceux provenant de ces autres mondes. C’est pour réguler leur présence et vérifier qu’il n’y ait aucun problème lié à ces apparitions que les invocateurs ont fait leur entrée sur la scène mondiale. Ces êtres ont la capacité de faire apparaître diverses “choses” en provenance de ces lieux normalement inaccessibles au commun des mortels. Finalement, un équilibre fut trouvé et certains visiteurs ont fini par créer une sorte de zone qui leur est dédiée et où ils sont loin des contacts avec les humains. C’est au milieu de ces entités surnaturelles qu’a grandi Tokoyo, un jeune garçon qui rêve de devenir invocateur. En suivant cette voie, il espère pouvoir apporter du bonheur à ceux qui se sont occupés de lui en leur apportant des objets provenant de leur monde respectif. Pour cela, il s’inscrit à l’Académie d’invocation, un établissement spécialisé dans cet art. Mais alors qu’il pensait suivre un cursus normal, il se retrouve de force dans la classe des forces spéciales. Il semblerait que malgré lui, il aurait attiré l’attention de certaines hautes instances parmi le personnel de l’école qui pense qu’il cacherait un lourd secret. De ce fait, le voilà obligé de suivre un entraînement drastique pour surmonter les obstacles qui se dressent devant lui. Sa vie d’étudiant et d’invocateur est loin d’être aussi calme qu’il l’espérait.
Des deux titres abordés aujourd’hui, The World of Summoning était sans doute celui qui me tentait le plus. Connaissant le travail de l’auteur et surtout sa créativité pour proposer des récits prometteurs et funs, j’avais hâte de me pencher sur ce premier volume. Je dois dire que j’ai été largement conquis par ce que j’ai pu lire ici. On est face à une histoire qui laisse le champ libre à énormément de possibilités pour le développement du lore, des techniques, mais aussi des enjeux futurs. Avec cette idée d’invocateurs et de mondes parallèles, le mangaka laisse le champ libre pour que sa créativité s’exprime pleinement. Si l’on reste dans un schéma classique par rapport à ce décor scolaire dans lequel on va être immergé, c’est tout ce qui se construit autour qui va attirer notre regard. De même, on est intrigué par Tokoyo et ce que cette vie entourée d’être fantastiques a pu lui apporter. On a envie d’en apprendre plus sur lui en plus d’apprécier son propre combat et ce qu’il veut apporter en tant qu’invocateur. Il est vrai qu’il est bien différent des autres élèves, mais c’est justement par sa personnalité et ses connaissances en matière de surnaturel que l’on va adhérer à ce qu’il propose. De plus, ce premier volume nous dépeint un divertissement efficace pouvant autant être spectaculaire dans les phases d’action que drôle dans les interactions entre les personnages. Cela permet un équilibre simple et qui fonctionne à merveille où chaque chapitre est l’occasion de s’attacher un peu plus à cette fiction. Et surtout, j’ai été envoûté par cette capacité de l’auteur à utiliser des éléments bien connus de ce genre de récit tout en y apportant sa petite touche personnelle et en laissant présager un énorme potentiel pour la suite. Une lecture que je recommande et qui saura facilement vous amuser.
Ah ouais mais le manga Kaina of the Great Snow Sea est encore tout récent même au Japon, je pensais pas.
Concernant The World of Summoning, déjà j’ai l’impression que le personnage principal ressemble un peu au trait de Mitsuru Adachi, c’est surtout quand on le voit de face que j’ai eue cette impression.
Mais concernant le tome en lui-même, j’ai plutôt bien apprécié ma lecture du premier volume. Je sais qu’on peut s’attendre à quelques choses de bien d’une série de l’auteur de blood lad, et l’univers qui interagit avec les autres mondes créer déjà quelque chose d’intéressant. Ça peut cela dit vite devenir un gros bordel parce que je n’ai pas l’impression que ce pouvoir à de limites dans ce qu’il est capable de faire (voyager dans un autre monde, transporté des objets, lancer des attaques, etc….).
Ce qui me chagrinne un peu, c’est le fait que la série ne fasse que 3 tomes, je ne doute pas qu’on connaitre se secret du héros avant la fin, mais ça me parrais trop juste pour développer à le fois l’univers, la raison de pourquoi les gens sont maintenant capable de créer des portail vers un autre monde, ou encore développer les personnages déjà présenter dans la classe.
Je trouve ça dommage parce qu’au final ça te frustre de voir que la série à le potentiel mais qu’elle à peu de chance de l’exploiter entièrement. Même si ça reste pertinent de soutenir les auteurs et ce genre d’œuvre, on risque malheureusement de rester sur une œuvre qui finira oublier une fois sa parution finie.
Oui, Kaina en manga est assez récent ^^
Ah je n’ai pas trop fait de rapprochement niveau Adachi pour le héros The World of Summoning.
C’est malheureusement le cas pour beaucoup de séries qui proposent des univers captivants, mais ne connaissent malheureusement pas le succès pour continuer…