Eizôken

Eizôken & Magu – God of Destruction : du fun et des animes chez nobi nobi

On peut dire que ces dernières semaines, le monde du manga se montre particulièrement prolifique en matière de nouvelles licences. Il est d’ailleurs très difficile de pouvoir aborder chaque titre dans une chronique spécifique. C’est pour ça que je me suis dit, au vu de tout ce que pouvait offrir ces dernières séries, qu’il serait préférable de vous faire un article groupé afin de vous parler de chaque inédit de certaines maisons d’édition. Il faut dire qu’il y a beaucoup de choses à dire. Pour aujourd’hui, on va se tourner du côté de nobi nobi qui a accueilli deux nouveautés dans son catalogue. Il s’agit de Eizôken et Magu – God of Destruction. Ces mangas avaient suscité l’intérêt de nombreux lecteurs étant donné l’anime que l’on avait pu découvrir pour le premier et les bons retours sur le second via Manga Plus. J’étais, pour ma part, très curieux de voir ce que ces histoires pourraient offrir et je n’ai donc pas mis longtemps pour me pencher dessus. Si l’on est face à deux récits diamétralement différents, ils offrent pourtant des intrigues qui savent attirer l’attention. L’heure est venue de parler animes et dieu de la destruction !

Eizôken !! – Pas touche à nos animés !

Eizôken ! Pas touche à nos animés Vol.1Eizôken, imaginé par Sumito Ôwara, nous fait suivre Midori Asakusa. Cette élève de première année au lycée s’avère être une véritable passionnée d’animation. Tout le temps libre qu’elle a est dédié au dessin. Ne se séparant jamais de son carnet de croquis, elle laisse son imaginaire prendre le pas sur tout le reste afin de créer des décors propices aux créations les plus folles. Son rêve pour plus tard serait de créer son propre dessin animé, mais cela s’annonce compliqué pour la jeune fille. En effet, elle a beaucoup de mal avec la foule et les inconnus à tel point qu’il lui est impossible de rejoindre le club qui se concentre déjà autour des animes. Et ce n’est pas sa meilleure amie Sayaka Kanamori qui pourra l’aider. Cette dernière se montre toujours impassible et n’est motivée que par l’argent. Elle ne voit donc pas en quoi se pencher sur une telle activité pourrait lui rapporter le moindre sous. Mais les deux compères vont faire une rencontre qui va bouleverser leur vie. C’est au détour d’une sortie qu’elles vont faire la connaissance de Tsubame Mizusaki, une camarade de classe qui s’avère être aussi une mannequin célèbre à ses heures perdues. Mais si elle semble tout avoir, son rêve n’est pas d’être sur les podiums, mais de devenir animatrice. Cette adolescente adore donner vie à des personnages en tout genre et laisse libre cours à son imagination pour qu’ils se mettent à bouger devant ses yeux. C’est une fois réunies toutes les trois qu’elles vont avoir une idée lumineuse. Elles s’apprêtent à créer leur propre club afin de mettre au point leur projet d’animé. Mais pour y parvenir, c’est un long chemin semé d’embûches qui les attend. Cependant, entre le talent de Midori pour créer des univers enchanteurs, la maîtrise de Tsubame en ce qui concerne la conception des personnages et le sens des affaires de Sayaka, ce trio risque bien de faire des étincelles.

Comme j’ai pu le dire en introduction, Eizôken est une œuvre qui est loin d’être inconnue du grand public étant donné que l’on a pu découvrir sa version anime. Cependant, pour ceux qui ne connaissent pas ce titre, le manga peut se présenter comme une excellente surprise. En effet, nous sommes dans un récit tranche de vie et plus particulièrement school life où l’on va suivre notre trio dans leur projet d’anime. Ce qui va rapidement ressortir de cette lecture, c’est l’alchimie qui s’opère entre les trois personnages principaux. Elles ont beau avoir leurs propres objectifs, chacune de ces demoiselles va réussir à apporter son savoir-faire à la réalisation de leur plan. Cela amène aussi des situations assez drôles et symbolisant à merveille cette camaraderie naissante entre elles. Si l’aspect humain est assez efficace et nous permet rapidement d’avoir de la sympathie pour ce club, un autre élément de taille va avoir son importance. Il s’agit tout bonnement du traitement apporté au thème principal du manga. Il est très rare que l’on ait des séries qui s’attardent sur le monde de l’animation et il y a donc un côté instructif qui se dégage de cette aventure même si cela est bien dissimulé derrière les folles idées de nos héroïnes. C’est justement là que le titre se démarque, car il va surtout s’attarder sur le résultat de chacun de leurs travaux afin de nous expliquer ce qui se cache derrière chaque élément. On est donc autant happé par le processus pour arriver à ce rendu final qu’à tout ce que ces adolescentes cherchent à nous raconter à travers leur imagination. On se retrouve donc face à une œuvre qui représente à merveille toute la beauté de cet art et surtout l’importance de laisser sa créativité prendre le pas afin de donner vie à des univers qui dépassent l’entendement. Un résultat plus que convaincant et qui donne envie de voir jusqu’où elles seront capables d’aller.


Magu – God of Destruction

Magu – God of Destruction, imaginé par Kei Kamiki, nous plonge dans un monde où il y a longtemps, l’humanité fut prise pour cible par le dieu de la destruction. Ce dernier, invoqué par un culte dédié à son être, s’apprêtait à semer la mort sur son chemin. C’est uniquement grâce aux efforts d’une poignée d’individus que cette créature maléfique a pu être enfermée dans une pierre sacrée. A présent, des siècles sont passés sans que personne ne se souvienne de la menace qui a pu planer sur la population. Mais, dans un petit village au bord de la mer, une jeune fille s’apprête à réveiller ce mal profondément endormi. Son nom est Ruru Miyanagi, une collégienne qui vit une bonne partie du temps seule. Alors qu’elle cherche de quoi faire son repas du soir sur la plage, elle va déterrer la fameuse pierre de la légende. Cependant, elle ignore tout de ce qu’il s’agit et va malencontreusement fissurer celle-ci avant qu’elle ne se brise totalement. Dès cet instant, le dieu de la destruction s’éveille afin de reprendre son sinistre projet. Mais il s’avère que toutes ces années de captivité ont quelque peu entamé son état. Étant à présent minuscule et ne pouvant faire appel à sa puissance que très peu de fois, il ne ressemble plus à la déité maléfique qu’il était auparavant. Il souhaite alors que Ruru soit sa nouvelle fidèle et qu’elle le serve le temps qu’il récupère ses forces. Mais cette dernière est très loin de l’image qu’il pouvait avoir des humains durant sa dernière venue sur Terre. Pleine d’énergie et ne se laissant pas marcher sur les pieds, elle s’apprête à montrer à son nouveau colocataire qu’il existe bon nombre d’humains différents. Ainsi débute une cohabitation aussi mouvementée qu’hilarante entre ces deux êtres diamétralement opposés. Ce dieu maléfique n’aura jamais été autant à la merci de ces individus qu’il pensait être à ses ordres.

Autant le dire tout de suite, j’ai été grandement séduit par ce premier volume de Magu – God of Destruction. N’ayant jamais eu l’occasion de le découvrir sur Manga Plus, j’ai pu découvrir pleinement tout ce que voulait nous raconter l’auteur à travers cette introduction. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il maîtrise habilement les codes de la comédie et de l’humour pour nous délivrer des premiers chapitres simples, efficaces et qui nous plongent rapidement dans ce récit. Oui, nous ne sommes pas dans une oeuvre qui cherche absolument à se démarquer par une originalité folle. Mais c’est par son envie de divertir que ce manga va nous délivrer la plus belle expérience qui soit. Le contraste entre Magu et Ruru fonctionne à merveille tant on est plié de voir ce dieu de la destruction dans un tel état et devant s’accommoder des décisions de la jeune fille. De même, la galerie de personnages qui va s’étendre au fil des pages va amener toujours plus de situations loufoques. En plus de ça, il y a un excellent travail qui est fait pour transformer ce symbole du mal en une créature pour laquelle on arrive à avoir une forme de sympathie. Cherchant toujours à infliger son courroux à l’humanité, il va pourtant changer progressivement au contact de cette humaine et même nous délivrer des moments assez touchants. En plus des gags qui fonctionnent très bien pour la grande majorité, cette histoire est avant tout celle de deux êtres qui vont se trouver et apprendre à vivre ensemble. Un récit qui arrive à nous montrer ce qu’il peut y avoir de bon en l’être humain et l’influence positive que l’on peut avoir sur notre entourage en fonction de nos actions et paroles. Une aventure idéale pour rire et s’amuser sans se prendre la tête en compagnie d’un duo remarquable.

2 Comments

  • Docteurchips dit :

    Je dois avouer bien apprécier l’animé Eizôken par sa DA au petit oignon et son côté tranche de vie sur la réalisation des animés. Mais je pense que sortir les 2 premiers tomes en même temps aurais pu être une bonne chose car (de mémoire) il se passe un peu de temps avant les premières créations animé. Mais je reste tout de même intrigué par la façon dont la série va rendre en manga, parce que encore je peu comprendre qu’un manga parle de la façon de faire un manga, mais un manga qui parle de comment faire un animé me semble plus compliqué a adapté tant il y a un écart entre le dessin et le rendu (autant sonore que visuel) d’un animé.

    Bon sinon Magu ? Mais ça a l’air trop bien, déjà j’apprends que la série ne fera que 9 tomes et rien qu’avec ce résumé tu ressens déjà une certaine alchimie entre les 2 personnages qui pourra amener de la joie que de la tristesse sur le passé ou les épreuves d’eux deux (bon j’espère pas trop triste si c’est vraiment le cas). Et il y a un petit aspect « monstre et compagnie » dans le design du dieu de la destruction qui n’est pas pour me déplaire. Pour finir, j’aime bien le contrast avec la couverture toute mignonne et colorer et la police du titre qui reflète plus un film d’attaque de monstre Un futur achat confirmer 👌

    • EspritOtaku dit :

      C’est vrai que la question concernant Eizôken que tu poses est intéressante et en manga cela peut paraître étrange notamment par ce changement qu’il y a entre réalité et fiction pour nos protagonistes.
      A voir comment cela évoluera visuellement sur la suite !

      Pour Magu, c’est vraiment une bonne petite bouffée d’air frais ^_^

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