Twisted-Wonderland

Twisted-Wonderland – La Maison Heartslabyul T1 : attention à vos têtes !

On ne se doute pas parfois du succès d’une licence qui a su se faire une place importante au Japon. C’est pour ça que quand une telle œuvre débarque chez nous, il est toujours intéressant de se pencher dessus afin de voir ce qui fait l’attrait et le charme de celle-ci. Si j’évoque ça, c’est parce que l’on a eu un très bon exemple de ça récemment du côté de chez nobi nobi. La maison d’édition a proposé il y a quelques jours la sortie de Twisted-Wonderland, un manga en 4 volumes qui s’inscrit dans une adaptation du jeu mobile qui a déjà conquis tant de mondes. Appartenant à Disney, cette licence utilise les grands méchants de ses longs-métrages pour créer un school-life à l’univers enchanteur et surtout s’appropriant à merveille les codes de ces antagonistes. Etant un grand passionné de tout ce qui touche ce studio et surtout ces films qui ont bercé mon existence, j’avais très envie de me lancer dans cette franchise qui avait tout pour me plaire. Voilà pourquoi j’ai rapidement craqué pour cette lecture qui a su me surprendre à plusieurs niveaux. J’espère que vous êtes parés pour rejoindre une académie où l’on peut facilement perdre la tête.

Bienvenue à l’école des méchants

Même sans être un grand aficionados des films Disney, Twisted-Wonderland laisse présager d’un univers plus que prometteur au travers de son synopsis. Et il faut reconnaître que ce premier volume sait y faire pour capter notre regard que ce soit par l’atmosphère qui s’en dégage, le style graphique et tout ce qui compose cette académie. Même si on est avant tout dans une adaptation de l’œuvre qui s’attarde uniquement sur un des sept dortoirs, cela suffit amplement pour nous imprégner de cette ambiance. Une série qui va ainsi proposer une magie unique et qui a le don de nous interpeller sur chaque petit détail.

Trouver sa place

Ce qu’il est important de noter au départ est le fait que Twisted-Wonderland nous fasse suivre un personnage qui va aller en totale contradiction par rapport au monde que l’on découvre. Yuken est un protagoniste qui peut sembler faire tâche étant donné que contrairement aux autres élèves que l’on va découvrir dans cette école, il n’a pas le moindre pouvoir magique. Et de ce fait, il y a quelque chose de très intéressant qui s’opère au niveau de ce jeune homme. Il est en réalité le reflet du lecteur qui se retrouve propulsé dans un lieu dont il ignore tout et qui amène une réalité bien terne sur un terrain de jeu bercé par l’imaginaire et la fiction. De ce point de vue, le titre parvient ainsi à nous amener une figure à laquelle on peut facilement s’identifier et qui va ainsi nous rapprocher de ses questions et nous faire partager avec facilité tous ses sentiments à l’égard de ce nouvel environnement. En dehors de ça, ce premier volume va surtout être l’occasion de découvrir et d’appréhender ce monde qui s’offre à nous. C’est là que l’esthétisme du manga va fonctionner à merveille étant donné que le trait de l’artiste sublime à merveille l’aspect fantastique, mais aussi sombre de cette académie. Car oui, il faut rappeler que l’on est devant une école qui vénère et a établi tout son fonctionnement autour de sept des plus grandes figures du mal des longs-métrages Disney. Et là, on touche à une partie assez drôle et bien fichue, car on sait pertinemment que ces antagonistes n’ont absolument rien de réjouissant ou de vénérable.

Pourtant, c’est tout le contraire qui se passe ici. Les différents dortoirs admirent et suivent la voie de leur fondateur tout en respectant les autres méchants symbolisant les autres sections de l’école. Et si l’on peut entrevoir une première mésaventure qui va aussi s’inspirer grandement d’un univers Disney, la plus grande force de cette introduction est son invitation au sein de ce territoire magique. On se laisse facilement envoûter par ce que l’on découvre et toute cette sombre féerie qui entoure ces terres. Parvenant à amener une forme de corruption à toute la lumière des productions du studio, on ne va avoir de cesse de découvrir des aspects de cette histoire qui s’accordent parfaitement avec l’idée de mettre en avant une académie qui idolâtre de tels êtres néfastes. Et même si on sait tout ça, on a envie justement de voir jusqu’où le titre parvient à développer ça. Nous ne sommes pas uniquement dans une appropriation de tout ce qui a pu faire le charme des films qui ont bercé notre enfance. Il y a une véritable réflexion qui est amenée pour tordre tout ça et inverser les rôles de ce que l’on a connu jusqu’ici. Les méchants deviennent source d’inspiration tandis que les monstres sont le reflet de créatures magiques ayant été souillées par toute cette noirceur. Une revisite qui fonctionne à merveille et qui, en plus de ça, arrive à jouer la carte du mystère avec brio. On a envie de parcourir chaque section de cet endroit pour lever le voile sur les innombrables secrets qui peuvent exister.

Oui, Twisted-Wonderland peut paraître singulier au premier abord au vu de ce qu’il propose en matière de school-life. Pourtant, que l’on soit fan ou non des univers Disney, il y a quelque chose qui attire inexorablement le regard. Un envoûtement qui nous donne le sentiment d’être au sein d’un endroit comme on en voit nulle part ailleurs. Plus que de jouer sur l’appréciation des fans de tous ces éléments tirés des grands films du studio, le manga réussit à créer une identité qui lui est propre. Il s’empare de tout ce que l’on connaît autour de ces longs-métrages pour les amener à sa sauce et créer une expérience plaisante.

Twisted-Wonderland joue ses cartes

Il est évident que Twisted-Wonderland a encore beaucoup de choses à nous raconter au travers des trois autres tomes à venir. Cependant, il faut aussi apprécier la façon dont ce premier volume parvient avec brio à nous immerger dans cet univers. Un autre monde qui regorge de possibilités et dont on comprend rapidement l’intérêt qu’il a pu susciter par le biais du jeu d’origine. En plus de posséder une esthétique soignée, le trait de la mangaka vient donner vie à un environnement dont on admire chaque détail. Et il n’est pas forcé d’être fan des histoires Disney pour apprécier ce que l’on a devant nous. Bien sûr, il s’agit d’un plus, car le connaisseur ne va avoir de cesse de décortiquer et dénicher toutes les références que l’on peut trouver. Mais même sans, nous faisons face à un manga qui offre un divertissement simple, efficace et qui laisse présager d’un futur prometteur. J’apprécie tout particulièrement la manière dont les codes des productions du célèbre studio ont été détournés pour amener les grands méchants à finalement avoir leur heure de gloire sans pour autant être là physiquement. Ils laissent ici un héritage captivant et surtout une académie qui déborde d’idées pertinentes. Évidemment, au vu de la courte durée de cette série, on se doute que l’on ne pourra traiter chaque facette de cet univers. Mais c’est une bonne porte d’entrée à cette approche audacieuse et réussie de la face sombre de ces contes qui ont émerveillé notre quotidien un jour ou l’autre.

Il est vrai, comme je l’ai dit en introduction de cette chronique, que je suis un fan des productions Disney. Cette découverte fut donc un plaisir sur l’utilisation de tous ces mythes forgés au fil des années et des films. Mais en dehors de ça, Twisted-Wonderland délivre un premier volume qui se veut fort sympathique. Parvenant à proposer une atmosphère venant accentuer notre immersion au sein de cette école et surtout à proposer un lore très prometteur, il y a de quoi capter notre attention. De même, si le récit en lui-même peut sembler convenu par moment, il y a aussi une véritable ingéniosité dans l’appropriation des codes des titres du studio pour créer un univers qui inverse tout. Les méchants sont à l’honneur et ceux qui représentaient la lumière ont fini par devenir des entités néfastes. En voyant ça, j’ai envie d’observer comment cet environnement va se développer et surtout si l’on va avoir une facette toujours plus sombre de ce quotidien au sein de l’académie. Si vous cherchez une œuvre à la fois magique, envoûtante et affichant pourtant une petite dose de sinistres, alors vous devriez apprécier la proposition de cette série. En sachant que l’on est parti pour une courte aventure, j’ai quelques questions qui me viennent en tête à présent. Est-ce que l’on va pouvoir découvrir tous les secrets et mystères entourant ce dortoir en l’honneur de la reine de cœur ? Que vont proposer les personnages de ce récit en matière d’interactions et de sujets traités ? Est-ce qu’il sera possible pour notre jeune japonais de faire son grand retour chez lui ? J’ai en tout cas hâte de poursuivre le cursus de cet établissement si particulier.

N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre avis ainsi que votre ressenti concernant ce premier volume de Twisted-Wonderland. Cette oeuvre parvient-elle à s’approprier les univers Disney tout en créant une aventure unique ? Etes-vous intéressé de voir comment va évoluer le quotidien de notre jeune japonais parmi tous ces personnages haut en couleur ? Appréciez-vous tout ce qui gravite autour de cet établissement et de son fonctionnement si spécifique ? Trouvez-vous que le titre réussit à jouer habilement la carte du mystère ? Qu’attendez-vous pour la suite de cette licence ? Je reste à votre disposition pour échanger, discuter et débattre autour de ce sujet.

 

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