Pépites d’un studio [01] : Level-5
Cela faisait très longtemps que j’avais envie de parler jeux vidéo à travers les studios qui sont derrière nos aventures préférées. Il faut dire qu’il y a énormément à dire et j’ai longtemps réfléchi pour vous proposer un rendez-vous particulier et personnel. Et je me suis dit que le mieux était de vous parler de ma découverte de tel ou tel développeur par le biais des titres qui m’ont tant marqué de leur part. Pour bien commencer cette série de chroniques, je me suis penché sur un studio qui m’a beaucoup fait rêver au fil des épopées vécues. Et non, je ne commence pas par Square Enix, mais par Level-5. Cette société a comblé énormément de joueurs à travers ses productions originales et qui ont toutes cette patte si unique. Alors oui, je ne vais pas aborder toutes les grandes licences qui ont vu le jour entre les mains de ces artistes, mais surtout celles qui ont vraiment été des coups de cœur dans ma vie de gamer. Et qui sait, je vous ferai peut-être découvrir certains jeux. Le studio japonais va fêter ses 26 ans cette année et on peut dire qu’il a été particulièrement productif. Posez-vous donc tranquillement le temps que je vous parle de mes pépites de Level-5.
Dark Chronicle
On commence avec ce qui fut mon premier jeu Level-5. Je parle bien sûr de Dark Chronicle qui se passe dans le même univers que Dark Cloud, la première production du studio. Si beaucoup ont été avant tout marqués par ce dernier, je n’ai pas eu la chance de le découvrir tout de suite. C’était sans connaître le studio et étant juste attiré par la jaquette que je me suis lancé dans cette nouvelle épopée. Et quelle claque ce fut tant je me retrouvais devant un univers enchanteur, fantastique et plein de mystères. Avec son tandem attachant, son gameplay regorgeant de brillantes idées et un récit qui nous faisait voyager dans le passé et le futur, il y avait tant à découvrir. C’est justement l’une des grandes forces de ce titre qui est d’avoir une durée de vie très conséquente sans pour autant que l’on ressente des lenteurs ou une frustration dans la progression. Il y a toujours quelque chose à faire entre l’évolution des armes, la personnalisation du robot, la construction de villages et toutes les autres mécaniques propres à cet opus. Il m’arrive d’ailleurs très régulièrement de refaire une partie tant le jeu n’a pas pris une ride et fonctionne toujours aussi bien. Et surtout, cette aventure a été l’occasion pour moi de m’imprégner de cette ambiance si propre aux productions Level-5. On peut tout à fait faire face dans ce titre à des passages éprouvants, dramatiques et poignants. Mais il y a toujours ce côté féérique, enchanteur et presque par moment enfantin qui fonctionne à merveille. On est un gamin face à ces oeuvres vidéoludiques et cela ne fait qu’accentuer encore plus l’amusement ressenti et les émotions vécues. Dark Chronicle a été pour moi une claque monumentale et qui fut l’une de mes plus belles acquisitions sur PS2. Une épopée comme j’en ai rarement vécu et qui réussit toujours à me rappeler pour repartir à l’aventure.
Rogue Galaxy
J’enchaîne cette fois avec un autre titre qui fut fait quasiment dans la foulée de Dark Chronicle, mais qui a connu un succès moindre. Il s’agit de Rogue Galaxy qui pourrait facilement être désigné comme le successeur spirituel des deux premiers jeux du studio. Après tout, on retrouve certaines mécaniques assez similaires ou qui apparaissent sous une autre forme comme le développement des armes. Mais en dehors de ces quelques éléments, Rogue Galaxy délivre une aventure absolument grandiose et qui prend des allures de périple intergalactique en compagnie d’un équipage pour le moins étonnant. On sent totalement l’inspiration Star Wars notamment au début du récit. Si j’avais beaucoup aimé le tandem de Dark Chronicle, Rogue Galaxy a su proposer une équipe beaucoup plus grande et où chaque membre a son histoire à nous raconter. Encore une fois, le titre brille par cet équilibre cartoonesque et coloré contrebalancé par la tension dramatique de l’œuvre. On ne va pas être épargné et les émotions seront palpables tout au long de notre périple. Ce qui est tout aussi génial, c’est le contenu absolument impressionnant derrière ce titre. S’il y a déjà un sentiment d’aventure palpable en allant explorer les diverses planètes de ce système, le jeu récompense les joueurs qui vont chercher à accomplir tout ce qu’il y a à côté de la trame principale. Chasse aux primes, construction d’usines, combats d’insectes, fusion d’armes et tant d’autres choses sont au programme de cette épopée spectaculaire. Et si cela ne suffit pas, le titre peut se targuer d’offrir un périple dont on ne peut détacher le regard. On s’émerveille devant chaque lieu visité et on a juste envie de se perdre dans cette galaxie qui a tant de choses à nous raconter. Une pépite malheureusement méconnue et qui pourtant vaut encore le détour aujourd’hui.
Inazuma Eleven
Alors là, je vais sûrement parler d’un titre que beaucoup connaissent et qui est devenu rapidement l’un des fer de lance du studio. Il s’agit bien évidemment de Inazuma Eleven. Il faut savoir que pour ma part, je n’ai découvert la série qu’avec le second opus. Et c’est là que j’ai totalement plongé dans cet univers que j’apprécie tant. Oui, nous sommes dans un jeu “sportif” totalement exagéré où chaque joueur a des techniques improbables et spectaculaires. Mais c’est ce qui fait justement tout son charme, car on ne se prend pas du tout au sérieux durant les matchs qui peuvent être tendus et épiques. Mais surtout, il faut savoir qu’à la base je ne suis pas le plus grand fan de jeux sportifs. Mais Inazuma Eleven a une telle dimension RPG que j’ai totalement craqué. Le simple fait de devoir composer son équipe parmi des centaines de joueurs, d’améliorer chacun d’entre eux jusqu’à finalement constituer notre équipe de rêve est un pur bonheur. Et à chaque nouvelle partie que je fais, je finis toujours par tenter une nouvelle équipe tant les possibilités sont grandes et l’envie de diversifier son effectif est palpable. Si j’ai aussi énormément apprécié les épisodes d’après, il y a aussi quelques mécaniques que j’ai trouvé moins pertinentes que d’autres en fonction des titres. Mais malgré tout, j’ai toujours beaucoup d’affection pour cette licence qui a su trouver un parfait équilibre entre l’aspect sportif, le RPG et des techniques inimaginables. Une fois de plus, Level-5 montre qu’il désire avant tout créer des jeux qui ne se laissent aucune limite et qui font appel à l’enfant que l’on est et dont l’unique but est de s’amuser avant tout. Une philosophie que j’apprécie et qui a toujours été au centre de toutes les productions du studio.
Danball Senki
Cette fois, je vais parler d’une autre grosse saga du studio, mais dont un seul opus est arrivé jusqu’à chez nous. Il s’agit de Danball Senki que l’on connaît en France sous le nom de LBX. La première chose que je tiens à souligner est le fait que Level-5 nous montre son envie constante de proposer des expériences toujours différentes et uniques en leur genre. Ici, on se retrouve dans une aventure qui nous fait suivre de jeunes adolescents fan des LBX qui sont similaires à des Gunpla. Des petits robots que l’on peut customiser comme on veut pour ensuite les faire s’affronter sur des dioramas ayant chacun leur spécificité. Pour moi qui avait été bercé par des séries comme Medabots, j’avais devant moi le jeu parfait pour me replonger dans cette folie constructive autour d’alliés robotiques. Et le gameplay en est une parfaite représentation où on va diriger notre petit compagnon lors des combats pour faire face à bon nombre d’adversaires différents. Ce qui fait toute la beauté de ce jeu, c’est que l’on peut personnaliser comme on souhaite notre LBX. Des tonnes de membres sont disponibles pour s’adapter à toutes les situations et ennemis. On veut jouer au corps à corps ? Alors on peut partir sur un arsenal focalisé sur des armes de ce style et des jambes rapides pour foncer vers l’adversaire. Pareil si l’on veut jouer la distance où l’on peut réfléchir à un set précis pour garder l’opposant à bonne distance. Les possibilités sont innombrables et cela accroît une durée de vie déjà colossale. On cherche à faire les meilleures combinaisons possibles tout en créant le robot de nos rêves. Un gameplay grisant et qui montre l’ingéniosité du studio à ce niveau. Dommage que ce premier jeu n’a pas eu le succès escompté et que l’on n’aura sûrement jamais la suite en France.
Fantasy Life
Il est grand temps de clôturer cette petite chronique avec le dernier jeu de cette sélection. Un titre que j’ai pris un peu par curiosité, surtout porté par la confiance que j’avais dans les réalisations du studio. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu. Il est vrai que Fantasy Life n’est pas un titre qui brille forcément par son scénario, car ce n’est pas la priorité du titre. En fait, on a devant nous un jeu qui veut simplement nous faire passer un moment de joie et d’évasion simple où notre expérience va radicalement changer en fonction du métier choisi. Cela peut aller du simple chevalier à des rôles beaucoup plus surprenants qui changent radicalement notre façon de percevoir notre aventure. S’il est possible de changer de rôle au fur et à mesure que l’on progresse dans l’histoire, on s’attache réellement à ce choix que l’on fait en premier. Même si on n’est pas un combattant aguerri, on va réussir à trouver un moyen de s’éclater en effectuant les tâches uniques pouvant être réalisées par la voie prise. Et je le redis, mais on a justement là une preuve de l’ingéniosité du studio qui ne se limite pas uniquement à créer des jeux qui collent à des codes déjà bien établis. Il y a toujours une volonté d’amener quelque chose d’inédit à travers le gameplay tout en conservant ce qui fait l’âme des jeux Level-5. Une véritable bouffée d’air frais où chaque nouvelle partie était une chance d’aborder cette épopée d’une autre manière. Et s’il aura fallu un moment avant de voir un autre épisode pointer le bout de son nez, c’est maintenant chose faite avec le nouvel opus qui devrait sortir en fin d’année. Ils ont beau ne pas être le nom que l’on ressort le plus souvent, Level-5 est un studio qui a le don de faire rêver et de nous délivrer un vrai moment d’évasion.
[…] jeux qui sont, à mes yeux, de petites pépites et cela par studio. Après avoir abordé le cas de Level-5, je me suis dit que j’allais rester au Japon pour parler d’un studio qui fut auparavant deux […]
J’ai brièvement entendu parler de Dark Chronicle, mais je n’avais jamais entendu le nom de Rogue Galaxy. À voir si les jeux n’ont pas trop mal vieilli pour les faire, ou sinon je regarderais une aventure suivie dessus.
Je vois qu’on a tous les 2 découvert Inazuma éléven avec son second jeu, j’ai d’ailleurs jamais touché au premier depuis. Une franchise que j’ai d’abord découverte avec son adaptation animée avant de me lancer dans les jeux. Tout comme toi j’ai apprécié cette possibilité infinie de créer son équipe, et encore plus sur chrono stone ou il était possible de reconvertir des joueurs à d’autres postes.
Fantasy Life j’ai découvert assez tard et j’avais assez peur en commençant que ce soit un jeu qui a été trop hype. Mais finalement c’est tout le contraire, malgré des métiers surprenant au premier abord, ils ont tous leur particularité bien à eux et arrivent à être amusant plus on apprend à les maîtriser. J’espère que le nouvel opus qui sort aura du succès, car comme animal crossing c’est un jeu qui demande du temps.
Dans les jeux de Level 5 je rajouterais aussi Yokai Watch qui m’a beaucoup marqué étant enfant. Le jeu était fluide et offrait une bonne alternative à Pokémon avec un système de combat différent et une foule de nouveaux monstres. Le seul gros défaut était surtout le taux de recrutement qui était trop aléatoire, je me rappelle avoir galéré pendant 1 heure pour recruter un yokai de rang E une fois (alors que c’est le rang le plus faible)
Franchement, Dark Chronicle et Rogue Galaxy ont très bien vieilli !
On les fera peut être en live à un moment ^^
Pareil, je n’ai pas touché au premier ensuite XD
J’ai hésité à mettre Yokai Watch car j’ai beaucoup aimé aussi les opus.
Je trouvais justement que Level-5 était parvenu à imposer sa patte pour se différencier comme dans chacune de leurs oeuvres.
Merci Doc pour le commentaire !