Shin-chan : le garçon le plus loufoque du monde

Le temps est venue de s’attarder sur l’un des mangas et anime les plus populaires qui soient. On parle évidemment du petit garçon le plus dingue du monde otaku à savoir Shin-chan. Cela fait des années que le personnage créé par Yoshito Usui nous fait rire au cours de ses aventures. Retour sur la réussite spectaculaire d’un enfant turbulent.

Le quotidien de Shin-chan

Le manga a vu le jour en 1990 et sa popularité fulgurante lui permet de faire son apparition en anime dès 1992. On y suit les aventures de Shinnosuke Nohara (de son surnom Shin-chan) ainsi que de ses amis et sa famille au fil des jours. Ici pas de réel but ni de grandes aventures pour notre héros mais juste les petites expériences de la vie de tous les jours. C’est donc à travers les yeux de cet enfant de cinq ans que l’on observe le monde et que l’on suit les nombreuses bêtises de ce jeune héros turbulent. Il faut reconnaître que malgré son jeune âge, Shin-chan fait preuve d’une imagination débordante mais est aussi propice à de nombreux propos que l’on peut qualifier “d’obscène” surtout envers son institutrice dont il est secrètement amoureux.

Il n’existe pas de réelle continuité entre chacun des épisodes dont chacun est unique et propose son lot de fous rires. On ne peut que rire devant le caractère atypique de Shin-chan ainsi que de ses nombreuses bêtises toutes plus déjantés les unes que les autres. On ressent vraiment la volonté de l’auteur de vouloir proposer de courtes histoires qui se veulent avant tout divertissantes et amusantes. C’est une oeuvre sans la moindre prise de tête qui a pour seul objectif de nous divertir.

Une famille complètement barrée

Il ne faut pas croire que c’est seulement grâce à Shin-chan que l’on rigole car il ne serait rien sans son entourage tout aussi déjanté que lui. On pense évidemment à sa mère, Misae Nohara, très colérique et souvent autoritaire que son fils ne cesse de mettre à bout de nerfs de par ses farces et autres bêtises. Vient ensuite le père,Hiroshi Nohara, qui est beaucoup plus léger que sa femme et qui participe souvent aux gamineries de son enfant au grand dam de la mère. Enfin vient son chien, Shiro, qui, même s’il ne parle pas, est tellement expressif que l’on peut voir son désespoir se dessiner sur son visage au vu des plans de son jeune maître dans lesquels il se retrouve embarqué malgré lui. De plus, au fil des épisodes la famille s’agrandit avec notamment la petite sœur, Himawari Nohara, qui viendra prendre l’attention des parents au malheur de Shin-chan qui va ne cesse de l’embêter.

Famille-Shin-chan

Une famille classique… en apparence

Cependant, la galerie de personnages ne s’arrête pas là car viennent s’ajouter le grand-père complètement excentrique et pervers tel Tortue géniale qui n’hésite pas à aider et encourager son petit-fils dans ses délires. A cela on peut compter les quatre comparses de Shin-chan, Nene, Kazama, Masao et Bo qui se retrouvent souvent mêlé aux histoires de leurs amis et qui le suivent toujours dans ses aventures malgré leurs réticences. Enfin vient le personnel de l’école maternelle avec leurs institutrices ainsi que le principal, monsieur Takakura, surnommé par les élèves “Le parrain” de par sa tenue vestimentaire et ses allures de mafieux.

Tous ces protagonistes sont l’essence même de l’œuvre qui permet de transformer des éléments ou événements de la vie quotidienne en véritable aventure pleine d’humour, de joie mais aussi par moment de réflexion.

Des histoires qui font mouche

Bêtise-Shin-chan

Shin-chan en pleine réflexion sur sa prochaine bêtise

Lorsque l’on se concentre sur les épisodes en eux-mêmes, on comprend que s’il n’y a pas de lien d’une aventure à l’autre il existe tout de même un fil conducteur. Ce dernier s’avère être son héros Shin-chan, qui voit le monde comme un grand terrain de jeu à travers ses yeux d’enfants. On replonge à travers lui dans notre propre enfance et où à chaque instant on découvrait le monde d’un air plein d’admiration. Ce sont ces découvertes et les péripéties qui en découlent qui font tout l’intérêt du titre. Plus que de nous amuser, Shin-chan nous fait replonger en enfance. Même si l’on peut classifier le manga et l’anime comme pour adulte par rapport à certains propos grivois, cela fait partie du charme de l’œuvre car à travers cela on comprend la découverte de la vie amoureuse et aussi des rapports intimes. Bien sûr ceci est accentué à l’extrême afin de provoquer l’hilarité du lecteur et spectateur.

On suit donc notre jeune héros qui cherche tout simplement à s’amuser, parfois à l’excès et énervant son entourage, comme la plupart des enfants de son âge. On sent aussi son incompréhension devant certains événements qui vont chambouler sa vie. Le plus flagrant concerne la naissance de sa petite sœur qui prend toute l’attention de ses parents et qui fait que Shin-chan ne devient plus le centre d’attention. Il verra ainsi ce nouveau né comme un ennemi mais finira par s’attacher au nouveau membre de sa famille et fera tout pour agir comme un grand frère.

Ce sont des histoires qui peuvent tous nous toucher car l’on a pu se retrouver dans ces mêmes situations et cela nous affecte personnellement. La légèreté du titre permet de s’attacher à ses personnages et ceci peu importe les situations.

Un mauvais garçon qu’on aime

Shin-chan-mauvais-garçon

Comment ne pas aimer cet être innocent !

Peu importe les plans idiots et les facéties de Shin-chan, on ne peut s’empêcher de s’enticher de ce petit bonhomme et de lui pardonner la moindre de ses frasques. Même si le design des personnages est très cartoonesque, cet élément n’empêche nullement de se sentir proche d’eux et de rire avec eux. Ce petit garçon mal élevé est avant tout curieux et arrive à devenir attachant tout au long de ses nombreuses farces. On arrive même par moments à se mettre à la place de ce jeune garçon. Son insolence et son langage parfois très cru font partie du charme de notre petit garçon préféré.

On est face à une série qui ne se prend pas la tête en enchaînant les situations les plus burlesques qui soient. Que ce soit dans sa famille, ses amis ou même notre jeune héros il est facile de se mettre à la place d’eux et de s’amuser devant ses situations de tous les jours. De plus, le format court des épisodes s’étalant sur moins de 10 minutes ne nous laissent aucun moment de répit et on enchaîne les épisodes sans s’en rendre compte. Il suffira de quelques épisodes pour que vous deveniez fan de ce garnement et de sa danse des plus troublantes.

Peu importe les avis, Shin-chan restera l’une des icônes de la culture otaku et qui saura rappeler de nombreux souvenirs à tous les nostalgiques qui ont grandi avec lui.

L’avenir d’une icône

Cela fait maintenant des années que Shin-chan nous fait rire même si chez nous seulement deux saisons ont été diffusés. Il reste un vrai phénomène au Japon et continue de vivre sa vie de jeune garçon turbulent en comptant plus de 785 épisodes à son actif. En ce qui concerne le manga, la disparition malheureuse de son auteur en 2009 a mis un terme à son édition. Même si la découverte de scripts a permis de continuer la série il est pour l’instant difficile de se prononcer sur son futur en papier.

Cependant, son adaptation animée à encore de beaux jours devant elle et je conseille à toutes les personnes cherchant à rigoler de se tourner vers cette série qui saura vous amuser autant que vous toucher.

N’hésitez pas à laisser en commentaires votre avis sur Shin-chan ainsi que vos plus grands fous rires de la part du jeune garçon.

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