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Ma collection RPG #05 : Golden Sun

Quand on revient sur les jeux qui nous ont marqué, il n’est pas rare que l’on se focalise sur les consoles de salon et tout ce qui a gravité autour. Pourtant, s’il y a bien un support sur lequel on est beaucoup à avoir joué, c’est la Gameboy. Pour ma part, cette console portable m’a accompagné pendant de très longues années et au fil des modèles. Je me suis donc dit que pour ce cinquième numéro de “Ma collection RPG”, j’allais m’attarder sur l’un des titres qui a fait les beaux jours de celle-ci. Et quoi de mieux pour représenter ça que de parler de l’excellent Golden Sun. Je me concentre ici sur le premier opus qui fut une grosse claque à l’époque de sa sortie, et cela, pour de multiples raisons. Je me souviens encore de voir les visuels de cette aventure dans les magazines de jeu vidéo et c’est ce qui m’avait fait sauter le pas. Quel moment ce fut quand j’ai mis en place la cartouche pour me lancer dans cette épopée qui allait occuper bon nombre de mes journées. Un titre médiéval-fantasy qui regorgeait de bonnes idées et qui mêlait parfaitement RPG, aventure et stratégie. Préparez-vous donc, car aujourd’hui je vous parle de Golden Sun.

L’aventure Golden Sun

Nous sommes beaucoup à repenser avec nostalgie à Golden Sun tout en espérant un jour que la licence fasse son retour. Mais pourquoi ce jeu a tant marqué les esprits ? A mes yeux, la principale qualité de ce titre était de réussir à nous inviter à un voyage hors du commun. En compagnie de Vlad et de ses amis, on partait vers des terres inconnues dans le but de sauver ce monde. Si les enjeux étaient particulièrement importants, le titre laissait tout de même une grande place à l’aventure. Ainsi, on parvenait, à plusieurs reprises, à oublier notre objectif principal pour s’imprégner de cet univers qui s’étendait devant nous. J’ai encore bien en mémoire tout le premier acte de cette histoire tellement je me suis amusé à faire et refaire le jeu. Et ce qui retenait aussi l’attention dès le début de notre épopée est la direction artistique de celle-ci. Une approche qui pouvait paraître étrange avec cette impression de 3D mélangée à de la 2D, mais finalement cela permettait des plans vraiment intéressants et un côté spectacle étonnant notamment dans les combats. D’ailleurs, si le gameplay en lui-même pouvait être assez classique en reprenant les codes du JRPG, on peut tout de même souligner quelques subtilités. C’est notamment par rapport au système de Djinn que le titre réussissait à se démarquer.

Des petites créatures spirituelles qui étaient cachées un peu partout et qui permettaient, une fois trouvées, de renforcer nos personnages et de lancer des techniques surpuissantes ou même les combiner pour lancer de redoutables invocations. D’ailleurs, l’un des souvenirs que j’ai et qui m’a profondément marqué concerne justement ces invocations qui nous en mettaient plein la vue. Cela donnait un sentiment de puissance qui grandissait au fur et à mesure du nombre de Djinns récupérés. Mais surtout, je trouvais qu’il y avait une ingéniosité dans le gameplay en dehors des combats. En effet, on pouvait faire appel à bon nombre de sorts spécifiques pour venir à bout des énigmes qui se trouvaient un peu partout dans le monde. Cela poussait souvent à revenir plus tard une fois que l’on aurait la bonne capacité pour ensuite trouver ce qui pouvait bien se cacher. De même, il était possible d’utiliser les facultés d’un membre de l’équipe pour, par exemple, lire les pensées de n’importe quel PNJ. Tout ceci donnait une autre dimension à cette épopée et faisait que le joueur n’était pas uniquement interpellé par les affrontements à venir, mais aussi par l’exploration. Et c’est ce juste équilibre qui faisait toute la beauté de cette épopée vidéoludique pour moi. Surtout qu’il était aussi captivant de voir l’évolution de notre groupe qui était finalement constitué d’adolescents se retrouvant impliqués dans un récit qui les dépassait. Quatre jeunes héros qui voguaient vers l’inconnu pour un scénario qui nous réservait bon nombre de surprises, mais aussi une certaine frustration. Quand je dis ce terme, ce n’est pas péjoratif, mais on sent que ce premier épisode était déjà pensé pour avoir une suite qui serait complémentaire à ce périple. C’est pour ça que le grand final que l’on allait vivre dans Golden Sun nous donnait autant un sentiment d’accomplissement que l’impression que tout ça n’était que le début. Une saga qui n’était pas pensée pour s’arrêter à un seul jeu, mais bel et bien à deux titres qui sont intrinsèquement liés.

Un RPG qui m’accompagnait partout

Oui, la GBA fut une console où j’ai énormément de bons souvenirs et Golden Sun en fait clairement partie. Je me rappelle encore embarquer ma console pour aller en cours et faire une petite avancée sur le trajet ou bien durant les récrés. Un jeu qui me donnait envie d’aller toujours plus loin dans l’exploration et de connaître tous les tenants et aboutissants liés à cette intrigue. D’ailleurs, je me souviens très bien que j’adorais les deux antagonistes que l’on affrontait et qui dégageaient un sentiment de puissance tout en étant très loin d’être uniquement des méchants au premier sens du terme. Et même si le scénario va réellement être captivant quand on assemble les deux premiers opus de la saga, cette première aventure au sein de ce monde onirique avait largement de quoi séduire. J’adorais la mythologie qui était proposée tout au long de mes pas sur ces terres. Il y avait un certain classicisme qui se dégageait de ce premier titre par rapport à d’autres grands noms du genre. Pourtant, Golden Sun est parvenu à se distinguer et à créer une épopée à part entière pour tellement de joueurs qui ont eu des étoiles plein les yeux devant le périple de Vlad et de son groupe. Des péripéties qui faisaient autant appel à notre sens de la stratégie pour venir à bout de certains boss, mais aussi d’ingéniosité pour se sortir de certaines situations. En parlant de ça, cette aventure pouvait se montrer particulièrement difficile sans pour autant être dans un blocage complet. Certains boss pouvaient être de véritables cauchemars et donner beaucoup de fil à retordre aux joueurs même les plus aguerris dans les RPG.

Golden Sun est un jeu vidéo très important pour moi, car il symbolise toute une période où je m’évadais au contact de la GBA et des titres qui ont fait sa légende. Celui-ci en faisait partie et je partais n’importe où avec elle. Ainsi, si mon quotidien était loin d’être réjouissant ou que ça allait mal, j’avais toujours ce petit groupe de héros pour me retrouver à tout instant et avec qui je partais explorer des contrées inconnues. Au même niveau qu’un FFTactics Advance ou bien un Fire Emblem, Golden Sun fait partie de ces expériences vidéoludiques qui ont construit ma passion du jeu vidéo sur cette console portable. Pas besoin alors d’un grand écran pour apprécier pleinement un récit qui nous faisait voyager et rêver. C’est dommage qu’après un troisième jeu qui n’a pas forcément eu la même aura que ses prédécesseurs, la licence se soit arrêtée. On peut toujours espérer qu’elle fasse son retour, mais en attendant, cette saga reste, pour moi, l’une des plus belles de la GBA. Et c’est vraiment quand j’ai pris le temps de faire les deux premiers jeux que j’ai pu apprécier toute l’écriture de cette histoire où l’on va de rebondissement en rebondissement et où ce que l’on pensait juste ne l’était finalement pas. J’espère en tout cas que cette chronique vous a plu et n’hésitez pas à me dire si vous aussi vous avez fait Golden Sun et s’il fut un jeu mémorable de votre enfance. On se retrouve très bientôt pour encore plus de contenus et sûrement un prochain épisode de “Ma collection RPG”.