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Ma collection RPG #12 : Resonance of Fate

Et voilà, on est déjà au douzième numéro de “Ma collection RPG” et si cela peut paraître déjà énorme, ce n’est qu’une petite partie de ce que l’on peut déjà traiter dans ce domaine. Il faut dire que depuis la création du genre, le RPG n’a eu de cesse de nous offrir une multitude d’expériences différentes. Certaines sont devenues cultes, d’autres simplement plaisantes et quelques-unes ont su se créer une renommée sans pour autant être les plus populaires. Et c’est ce dernier cas de figure qui m’intéresse aujourd’hui au vu de notre sujet du jour. A chaque fois, je me demande quel titre je vais bien pouvoir parler et j’aime alterner entre un connu et un autre plus de niche. Voilà pourquoi, cette fois, je me tourne vers le second étant donné que je vais vous parler de Resonance of Fate. Un jeu qui fut, pour ma part, une découverte nourrit avant tout par la curiosité qu’un vif intérêt initial. J’étais intrigué de voir ce qui pouvait se cacher derrière la jaquette et le synopsis proposé. Mais le résultat final fut des plus surprenants à plus d’un titre tant l’expérience proposée sortait des sentiers battus. Préparez-vous donc à écouter l’un de mes nouveaux récits autour de cette cité bâtie sur une immense tour.

Un premier contact surprenant

Comme je l’ai dit en introduction, je me suis lancé dans Resonance of Fate plus par curiosité que par réel intérêt. Je me demandais ce que pourrait donner cette aventure et je me rappellerais toujours de ce premier contact avec cette scène d’introduction qui m’avait totalement bluffé. Quand je voyais cet homme, accompagné d’une sorte de prêtre, se confronter à un jeune garçon qui avait tout l’air d’une bête, j’étais subjugué. La mise en scène, le décor et l’action proposée ont parfaitement su me mettre dans l’ambiance de cet univers à la fois brutal et intrigant. Même si je savais très bien que ce n’était qu’une cinématique et que l’on ne serait pas à ce niveau durant le reste de l’épopée, cela suffisait déjà à me motiver pour la suite. Et une fois réellement dans le jeu, j’ai alors enchaîné les surprises à tous les niveaux. Déjà, le monde proposé n’a eu de cesse de m’interpeller avec cette ville existant sur une tour touchant le ciel et où la société se divise en caste en fonction du niveau où l’on se trouve. Une idée intéressante et permettant d’appuyer aussi ce côté inégalité entre ces classes sociales où l’écart des richesses est flagrant. Et il y a deux points qui vont vraiment m’avoir marqué dès le début de cette aventure. La première repose sur le gameplay pendant et en dehors des combats. Pour le premier, pour aller d’une zone à l’autre, il est nécessaire de se faire un chemin via un damier sur cette mappemonde.

Jouant un peu comme un petit tétris, je m’amusais à obtenir un maximum de ces “pièces” pour libérer l’ensemble de chaque étage pour découvrir les multiples secrets et trésors disponibles. Une idée intéressante et ludique permettant aussi de pousser le joueur à vouloir découvrir l’ensemble des lieux. C’était un point qui avait retenu mon attention, car cela avait parfaitement joué ce rôle pour moi. Et quand arrive le premier combat, je me suis retrouvé face à quelque chose de difficile à expliquer au vu de ce qui était proposé. En effet, les affrontements s’axent sur le principe de combo et de course de chaque personnage permettant de délivrer des assauts dévastateurs. Et je l’avoue, les premières heures où j’ai joué, j’ai eu beaucoup de mal à appréhender et maîtriser ces mécaniques. Je tentais des choses sans réellement savoir ce qui allait réellement se passer au final. Et ce fut même la première raison de mon abandon, pendant un moment, de mon avancée. Finalement, je me suis replongé dedans et c’est là que j’ai vraiment pris conscience de ce qui pouvait faire l’attrait de tout ce système. Un jeu qui peut se montrer complexe à maîtriser, mais qui devient grisant une fois que l’on assimile toutes les subtilités de ce gameplay. Et en dehors de ça, je tiens aussi à parler de quelques points autour de l’histoire en elle-même. Si l’intrigue principale est étonnante à plus d’un titre, notamment autour de certains rebondissements et thématiques, c’est surtout autour de notre trio de protagonistes que j’ai été conquis. En fait, on sent que chacun a son passé douloureux, ses inquiétudes et failles, mais c’est ensemble qu’ils arrivent à aller de l’avant. Et cela se ressent à travers tout un tas de petites scènes entre eux. Des moments de leur cohabitation qui peuvent nous faire sourire, rire ou nous toucher, car on ressent à quel point chacun a pu être sauvé par les deux autres. Un point réussi pour donner de l’attachement et de la sympathie pour ces personnages nuancés et cherchant à trouver leur place dans ce monde.

Resonance of Fate

Resonance of Fate et son expérience atypique

Clairement, Resonance of Fate fait partie de cette catégorie de jeux où l’on a l’impression d’être face à un ovni. Avec son ambiance à la fois captivante et déroutante, ses personnages loin des stéréotypes habituels des héros du genre et cet univers de science-fiction loin d’être réjouissant, voilà une aventure qui m’a marqué. Ce fut une expérience qui a bousculé mes habitudes en matière de RPG et qui, si je l’ai abandonné une première fois, a su me séduire bien plus en prenant un peu plus du recul. Et je pense que l’on est sur une œuvre qui a justement provoqué ce même ressenti pour beaucoup alors qu’il est loin d’être dénué de qualités. Bien au contraire, il y a beaucoup à dire sur les thèmes traités et comment ceux-ci trouvent leur place dans la diégèse du jeu. Mais le gameplay et l’ambiance sont tellement uniques à Resonance of Fate que l’on est déboussolé pendant un bon moment à essayer d’assimiler tout ça. Il faut clairement prendre son temps pour cerner ce qui fait la force du titre et c’est là que l’on peut alors être totalement immergé dans le récit. Un jeu qui n’est donc pas uniquement un bon RPG, mais aussi un véritable ovni qui, s’il a divisé, a su marquer d’une manière ou d’une autre les joueurs rien que pour son côté déstabilisant. Et finalement, c’est aussi un témoignage de l’extrême richesse de ce genre qui peut aussi aller au-delà de ce que l’on connaît en matière de schémas narratifs, de gameplay ou de codes propres à ce style.

En écrivant ces lignes, j’ai eu l’envie de me replonger dans le jeu, car il y a cette attirance que lui seul arrive à provoquer. Une œuvre qui, même si toujours déroutante aujourd’hui encore, fait preuve d’une grande ingéniosité et créativité sur bien des points. De même, je trouve que le titre affiche encore une DA qui fonctionne très bien et colle parfaitement à cette atmosphère si particulière. Regorgeant aussi de bonnes idées, de secrets à découvrir et de mystères à résoudre, Resonance of Fate est l’exemple du jeu qui demande de l’investissement pour être pleinement plongé dans cette histoire. Un parti-pris qui peut rebuter, mais qui permet ensuite de découvrir une épopée remarquable aux multiples rebondissements. J’espère en tout cas que cette chronique vous aura plu et n’hésitez pas à me demander d’autres titres que vous aimeriez que j’évoque s’ils font partie de ma collection. J’apprécie d’échanger sur des œuvres qui sont loin de faire l’unanimité ou qui sont plus discrètes, car elles ont pourtant beaucoup à nous raconter et font partie intégrante de l’histoire du RPG. Je serais curieux de savoir si vous avez déjà joué au titre et votre ressenti dessus. On se retrouve vite pour encore plus d’aventures vidéoludiques à décortiquer !

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