C'est de l'amour, crois-moi !

C’est de l’amour, crois-moi ! T1 : quel drôle de sentiment

La romance est un genre qui a souvent une image faussée dans l’esprit de certains lecteurs qui pensent que cela tourne souvent en rond. S’il est vrai que l’on peut retrouver des archétypes à travers plusieurs œuvres, c’est aussi un type de récit qui peut prendre bien des formes différentes. Que l’on soit sur une histoire d’amour entre étudiants, entre adultes ou bien abordant des thèmes bien précis autour des relations au sein d’un couple, on peut vraiment être admiratif de la diversité qui existe en la matière. Et je suis toujours curieux de voir ce que peut donner une nouvelle série dans ce domaine. Voilà pourquoi aujourd’hui, je vous parle de la nouveauté des éditions Kana répondant au nom de “C’est de l’amour, crois-moi !”. Si son titre ne laisse pas planer de doute concernant dans quoi on s’embarque, j’étais tout de même curieux de voir ce qui pouvait se cacher derrière. Et je ne m’attendais pas du tout à adhérer autant à ce récit notamment concernant ses deux protagonistes. Une œuvre qui va réussir à capter toute notre attention autour d’eux. Préparez-vous donc à faire la connaissance d’un tandem pour qui il est difficile de ne pas craquer.

Un coup de main salvateur

On pourrait croire, en lisant ces quelques lignes, que “C’est de l’amour, crois-moi” part dans une direction assez classique. Et ce sentiment est finalement bien pensé, car la formule imaginée ici n’a rien d’inédite. Pourtant, cela n’entache en rien le plaisir que l’on va ressentir en découvrant cette histoire. La raison à ça est justement que l’on sent la maîtrise de l’artiste concernant son récit. Brillant dans l’écriture de ses personnages, le manga va réussir à nous happer totalement en seulement quelques minutes. Et tout ça vient avant tout de son duo de protagonistes qui va être au centre de l’attention.

Un duo qui fait mouche

Comme je l’ai évoqué un peu plus haut, il ne faut pas voir en “C’est de l’amour, crois-moi” une œuvre qui cherche à offrir une forme d’originalité dans l’écriture de cette romance. Au contraire, on sent l’envie de l’artiste de partir sur une relation plus classique, mais dont elle va pouvoir maîtriser chaque élément. Et cela se ressent totalement dans l’écriture de ces deux protagonistes. D’un côté, on nous présente Risa, une étudiante pouvant sembler froide et peu expressive. Toujours parée à toute éventualité, elle souhaite pouvoir se débrouiller seule en toute situation. Mais pourtant, ce sérieux cache aussi une profonde tristesse de ne pas réussir à se rapprocher des autres. Un isolement qui s’est construit au fil des années et dont elle n’arrive plus à se défaire, se leurrant en pensant que tout ça est voulu de sa part. Et de l’autre côté, on a Zen, un adolescent qui a tout du voyou comme on peut en voir régulièrement. Capable de se battre, il donne l’image d’être un sacré énergumène qui pense plus à s’amuser qu’à prendre les choses au sérieux. Mais plus on apprend à le connaître et plus on se rend compte que derrière cette image qu’il véhicule se cache un garçon d’une loyauté sans faille envers ses amis et qui est toujours prêt à aider son prochain. Ainsi, quand on fait leur connaissance la première fois, on a l’impression qu’ils sont aux antipodes l’un de l’autre. Et pourtant, plus on avance et plus on se rend compte qu’ils sont plus proches du fait qu’on les juge avant tout sur une impression que sur leur véritable personnalité.

C’est vraiment quand on assiste à leur premier échange que les masques vont peu à peu tomber. Cela est, par exemple, magnifiquement représenté par les expressions faciales de notre héroïne quand personne ne l’observe et qui m’ont fait mourir de rire. Cela vient totalement casser cette image que l’on a d’elle pour voir que derrière tout ça se cache une adolescente comme les autres et qui n’arrive juste pas à exprimer ce qu’elle a sur le cœur. L’humour ici est un très bon moyen pour désamorcer ça et justement mettre en lumière cette difficulté qu’il peut y avoir à se dévoiler surtout quand les autres pensent déjà tout savoir de nous. C’est finalement au contact de ce yankee que cette vision des autres va voler en éclats, car il parvient à voir au-delà de cette “armure” qu’elle porte. Et plus les chapitres avancent et plus on va être admiratif de ce lien qui se tisse entre eux. C’est là que mangaka brille le plus, car elle symbolise à travers eux l’importance d’avoir au moins une personne avec qui on peut être soi-même. Cela se ressent totalement ici tant il y a une synergie incroyable entre Risa et Zen. Ils ont beau être très différents, on a l’impression qu’ils sont déjà si proches sans que cela soit forcé. Une sincérité très touchante qui donne envie de les soutenir même face à tout ce qui semble graviter autour de ces deux étudiants. Une véritable bouffée d’air frais qui réussit justement ce pari de réussir à nous accrocher pleinement alors que l’on est finalement face à un scénario classique. La preuve que la simplicité est parfois le meilleur chemin pour toucher en plein cœur le lecteur.

Et vraiment, j’ai été totalement surpris par le rapide attachement que j’ai éprouvé pour nos deux protagonistes. Ils forment vraiment l’âme de cette histoire et leur lien a vraiment su me toucher en seulement quelques pages. On sent que face à un monde qui juge souvent sur les apparences, ils arrivent à se voir comme ils sont réellement. Ainsi, on a envie de voir comment va évoluer leur relation et surtout ce qu’ils vont réussir à construire par rapport à leur entourage. Surtout qu’il y a plusieurs éléments qui peuvent venir mettre leur grain de sel dans le début de cette idylle.

C’est de l’amour, crois-moi nous donne un sourire

Je me suis lancé dans “C’est de l’amour, crois-moi” sans avoir de réelles attentes et je n’ai clairement pas boudé mon plaisir. Celui-ci est surtout dû à l’incroyable aura qui se dégage de nos deux protagonistes. Dès que l’on ouvre les yeux sur qui ils sont réellement, on découvre des personnages tellement humains et touchants. J’ai autant envie de les soutenir dans cette nouvelle vie où ils se connaissent que de secouer ceux qui osent médire sur eux. Et finalement, c’est un très bon et parfois triste reflet de cette société où l’on préfère juger sur l’apparence que de réellement chercher à connaître une personne. Surtout que Risa est une demoiselle qui n’est pas naturellement froide. Au contraire, elle peut se montrer attentionnée, douce et parfois même drôle à ses dépens. On voit sa vraie personnalité et cela ne fait que renforcer notre attachement pour elle. De même, Zen est un jeune homme qui arrive à briser cette image initiale pour voir qu’il n’est pas seulement un yankee. C’est avant tout un ami fidèle et qui ne peut s’empêcher de venir en aide à ceux qui ont su se montrer sincères avec lui. Cela entraîne une relation qui peut se montrer comique par moment, surprenante à d’autres, mais qui va surtout permettre à chacun d’aller de l’avant. Sans oublier que la mangaka ne se limite pas uniquement à dessiner une relation naissante. Il est aussi question d’autres petites intrigues à côté qui peuvent totalement chambouler ce lien qui s’est formé entre nos deux nouveaux amis.

“C’est de l’amour, crois-moi” à assurer la surprise pour moi et est devenu une belle découverte. A mes yeux, cette lecture représente ce qui, pour moi, fait aussi la force de cette simplicité. Il n’est pas question ici de se plonger directement dans un triangle amoureux ou bien d’être dans une constante hésitation. Au contraire, on veut ici nous proposer une histoire d’amour qui fonctionne tant on a l’impression que nos deux protagonistes sont parfaitement complémentaires. Une alchimie qui suffit à elle seule à nous séduire pour permettre ensuite à l’autrice d’étoffer son récit avec d’autres figures pouvant venir ébranler cette relation. Et si on voit que l’adversité pourrait bien être au programme, on a aussi envie d’y croire quand on voit cette prometteuse complicité qu’on peut déceler à plusieurs reprises tout au long de cette lecture. Une série qui plaira sûrement à ceux qui recherchent une romance qui vous touchera facilement et surtout axée sur la complémentarité et la sincérité de ses deux protagonistes. A présent, j’ai tout de même quelques questions qui me trottent dans la tête suite à cette lecture. Est-ce que ce lien va être mis à mal au vu de l’entourage de Zen ? Risa va-t-elle réussir à s’ouvrir à d’autres personnes autour d’elle ? Que risque-t-elle d’apprendre sur le passé de ce jeune homme qui lui a tendu la main ? Va-t-on assister à la venue d’un nouvel acteur bousculant les rapports entre eux ? Ce qui est sûr, c’est que je serais de la partie pour la suite de cette épopée amoureuse.

N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre avis ainsi que votre ressenti concernant ce premier volume de “C’est de l’amour, crois-moi”. Trouvez-vous que le couple qui se forme au sein de ces pages fonctionne ? Est-ce que l’alchimie entre nos deux protagonistes a su vous toucher ? Appréciez-vous justement cette dynamique entre eux et cette ascension entre émotion et humour ? Trouvez-vous qu’il y a une sincérité qui se dégage de chaque échange entre les personnages tout au long de cette introduction ? Qu’attendez-vous pour la suite de cette licence ? Je reste à votre disposition pour échanger, discuter et débattre autour de ce sujet.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *