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Crows T1 & 2 : l’envol des corbeaux

Il y a des séries qui font partie intégrante du quotidien de certains lecteurs et sont rapidement devenues des monuments de tout un genre. Même des séries qui ne sont pas forcément sorties chez nous ont su fédérer toute une communauté de fans qui ont permis à un manga d’étendre son aura au-delà des frontières du Japon. Et s’il y a bien un exemple de ça, c’est Crows qui est considéré comme une pierre angulaire du furyô et dont les passionnés de ce titre sont présents partout sur le globe. Alors quelle joie quand Kana annonce la parution de la saga. Je ne pouvais clairement pas passer à côté, car même si je n’avais jamais lu Crows avant, cet univers est pourtant très cher à mon cœur grâce aux deux films Crows Zero qui sont sortis et qui servent de préquel au manga. Des longs-métrages qui ont aussi beaucoup contribué à faire connaître ce nom à l’internationale. Maintenant, j’ai enfin le manga entre les mains et je n’ai pas mis longtemps à le dévorer. J’ai alors rapidement compris ce qui fait le charme de cette histoire et retrouver tout ce que j’avais apprécié dans les films. Je vous invite donc à faire une petite visite de Suzuran, un lycée pour le moins accueillant.

Un nouveau venu perturbateur

Le synopsis de Crows peut sembler assez classique aujourd’hui, étant donné que l’on se retrouve plongé dans un lycée où les combats vont rythmer la vie de ces voyous. Cependant, Crows ne se tourne pas uniquement vers la baston pure et simple. En fait, ce qui va réellement être intéressant concerne l’arrivée de Bôya. Alors que tout semble être dans une impasse concernant les conflits actuels entre les divers factions, l’arrivée de cet adolescent va faire l’effet d’une tornade. Un gars qui va avoir un grand impact sur ceux qui vont oser se mettre en travers de sa route.

Un furyô qui fait mouche

On va mettre de côté ce que je connaissais déjà de la saga à travers les films pour se focaliser ici sur un premier ressenti de l’univers Crows. Tout d’abord, je trouve que le titre arrive facilement à nous plonger dans le quotidien propre à ce lycée où l’on passe plus de temps à se battre qu’à suivre les cours. En fait, avant même les personnages, Suzuran est déjà un lieu assez emblématique où l’on a vraiment le sentiment de passer dans un autre monde. On pose les yeux sur ces élèves qui respirent vraiment ce côté voyou que ce soit dans le style vestimentaire que dans leur attitude. On veut clairement nous plonger dans ce qui fait un furyô et l’auteur le fait à merveille. On arrive directement en terrain hostile avec des factions qui s’affrontent pour être au sommet de l’école. Et c’est là qu’arrive pour moi l’un des éléments faisant l’âme de cette histoire. Je parle bien sûr de notre protagoniste Harumichi Bôya. Ce qui est bien avec lui, c’est que l’auteur ne cherche pas à en faire un personnage charismatique de base. Au contraire, on a presque l’impression d’avoir un ado qui se la pète et qui, finalement, va plus briller par ses idioties que par son talent au combat. On a ainsi l’image d’un joyeux luron sympathique qui aime bien attirer l’attention sur lui. Mais plus on avance dans les chapitres et plus on va se rendre compte qu’il est à la hauteur de ses propos. En seulement quelques cases, le lecteur va être témoin de sa force prodigieuse et de sa capacité à faire taire les plus redoutables adversaires.

Mais même là, il y a quelque chose d’assez unique qui se passe. La première fois qu’on le voit se battre sérieusement, tout est tellement expéditif, et même une partie non montrée, que l’on a du mal à se dire que cet idiot peut être aussi redoutable. Il y a presque une incrédulité qui se forme à l’image des autres étudiants qui ne croient pas en ce que les rumeurs racontent. Et pourtant, on va rapidement nous montrer que ce n’était pas un coup de chance. Harumichi est un protagoniste fantastique, car il ne se contente pas de tourner autour d’une facette précise. Il est autant un ami un peu benêt dont on apprécie la compagnie qu’un bagarreur aguerri qui va faire trembler tout le lycée. C’est ce que j’apprécie dans le manga et dans la symbolique de cet adolescent qui débarque de nulle part et qui va tout balayer sur son passage. Un monstre de puissance, mais qui va aussi apporter d’importants changements en amenant ses principes dans un environnement où règne la loi du plus fort. C’est pour ça qu’on aime autant suivre le quotidien de Bôya. Il est un voyou, mais qui a des principes et qui va nous donner des frissons dès lors qu’il décide de passer à l’action pour protéger un pote. Il représente à merveille l’esprit de camaraderie qui est si important dans ce genre d’œuvre et qui va rappeler que le plus important est de profiter d’instants fantastiques en compagnie d’amis qui peuvent aussi couvrir tes arrières. Ainsi, Crows est avant tout le récit d’un jeune homme qui va chambouler le rapport de force à Suzuran et montrer que les corbeaux sont les plus forts dès lors qu’ils s’unissent.

Crows, c’est avant tout un manga qui brille par ses personnages. Je parle ici en grande partie de notre cher Bôya, mais la série regorge d’autres figures marquantes qui vont briller à son contact. Mais surtout, c’est un divertissement diablement efficace où on prend plaisir à suivre les mésaventures de cet étudiant qui est aussi idiot qu’attachant et qui sait susciter l’admiration. Je trouve d’ailleurs que le titre arrive à aborder des thèmes assez forts notamment sur la notion de camaraderie qui va être l’un des vrais combats de notre protagoniste face à des adversaires qui pensent avant tout à eux.

Crows récupère sa couronne

En fait, Crows a ce quelque chose qui envoûte même si le début peut sembler classique aujourd’hui. Cela fait partie de ces œuvres dont tu commences à lire les premières pages et où tu ne peux plus t’empêcher de continuer. On s’attache à ces personnages qui ont beau être des voyous, font aussi preuve d’une entraide et de principes qui nous touchent. Et c’est justement ce que trouve fascinant dans cette série à travers le personnage de Bôya. Il représente tout ce que l’on peut aimer et surtout les valeurs dans le furyô. Il nous fait rire et nous épate avec une facilité déconcertante. On peut le voir passer du parfait idiot au camarade de confiance qui n’hésite pas à se battre pour protéger ses amis. C’est ce qui rend, en grande partie, cette série aussi plaisante à suivre. De même, on a beau être sur des tomes assez conséquents, la narration fonctionne à merveille et affiche un rythme plus que soutenu. On enchaîne sans le moindre temps mort en passant par une multitude d’émotions et il n’y a pas besoin de plus pour convaincre. Un titre qui arrive à doser ce qu’il faut d’action, d’humour et de scènes marquantes pour que l’on ait envie d’y retourner à chaque fois. Surtout que l’on a aussi le droit à des adversaires déjà bien marquants avec l’un qui symbolise tout l’inverse de notre protagoniste et le second qui est finalement très similaire à lui. Un pur plaisir qui montre que même en étant un manga qui date maintenant, la magie opère toujours aussi bien.

Vous l’aurez compris, on est sur un gros coup de cœur avec ces deux premiers volumes de Crows. Une série que je ne peux que recommander et qui, même si vous n’êtes pas forcément attiré par ce style assez rétro, a cette faculté à nous plonger rapidement dans son récit. Il y a une telle aisance qui se dégage dans ce titre par rapport à l’écriture que l’on se laisse facilement porter par tout ce qui se passe. On veut juste en voir plus de notre cher Bôya qui débarque tel un justicier pour mettre des pains à ceux qui le cherchent. Pareil, on veut aussi voir comment vont évoluer les personnages qui commencent à graviter autour de lui et quel impact aura la présence de ce nouveau venu sur eux. Et je suis très content d’avoir enfin pu me lancer dans cette licence qui, je n’en doute pas, va encore nous faire vivre de sacrées aventures en compagnie de ces délinquants que l’on apprécie autant pour leurs qualités que leurs défauts. Si vous êtes curieux de découvrir un monument du genre ou que vous cherchez tout bonnement une lecture prenante de bout en bout alors n’hésitez pas. A présent, j’ai autant hâte de découvrir la suite que j’ai de questions qui me trottent dans la tête. Qui va vouloir se mesurer maintenant à ce nouvel élève ? Qu’est-ce que sa présence va provoquer à Suzuran ? Va-t-on assister à son ascension au sein du lycée ? Va-t-il rester un élément à part que les factions tenteront d’éviter ? Est-ce qu’il va finir par former son propre groupe ? Je suis très curieux de voir l’évolution de cette histoire.

N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre avis ainsi que votre ressenti concernant Crows. Connaissiez-vous déjà l’univers avant la parution de la série ? Aviez-vous hâte de mettre les mains sur ce classique du furyô ? Trouvez-vous que le récit arrive à nous délivrer un protagoniste aussi sympathique que charismatique ? Etes-vous curieux de voir comment va évoluer son parcours au sein de ce lycée ? Trouvez-vous que l’action est maîtrisée ? Avez-vous hâte de voir Bôya faire face à des ennemis pouvant lui donner du fil à retordre ? Qu’attendez-vous pour la suite de la licence ? Je reste à votre disposition pour échanger, discuter et débattre autour de ce sujet.

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