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Le coffre à trésor des animes : Shaman King

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ouvert mon “coffre à trésor des animes” et je me suis dit qu’il était grand temps de changer ça. Pour cela, je me suis replongé dans quelques vieux souvenirs et c’est là qu’un anime m’est venu à l’esprit. Une licence que j’ai évoquée quelques fois, mais qui n’a jamais fait l’objet d’une telle chronique auparavant. Je parle bien sûr de Shaman King, la première version de l’anime, que je regardais sur Fox Kids. C’est sur cette chaîne que j’ai découvert énormément d’animes qui sont devenus cultes pour moi tels que Magical Dorémi, Shinchan ou bien Medabots. Et notre sujet du jour a aussi grandement rythmé mon quotidien quand j’étais plus jeune. Évidemment, je sais à quel point cette version a pu être décriée étant donné qu’elle ne suit pas le fil rouge du manga et passe énormément de choses à la trappe. Mais pour le gamin que j’étais qui ne connaissais pas du tout la licence, ce visionnage m’a profondément marqué et pour plusieurs raisons. Préparez-vous à assister à une compétition qui va laisser bien des cicatrices.

Être Shaman King

Pour ceux qui ignorent de quoi parle Shaman King, on suit Yoh, un adolescent qui a la faculté de voir et de parler aux esprits. Véritable shaman au talent incroyable, il va se retrouver mêlé à une compétition impitoyable pour désigner qui sera le prochain Shaman King. Un synopsis assez classique en apparence, mais qui va cacher bon nombre de rebondissements et surtout des révélations inattendues et frappantes pour le gamin que j’étais. Mais pour commencer, s’il y a bien une chose qui me revient tout de suite en mémoire quand je repense à cet anime, c’est son générique français. Je trouvais que celui-ci collait tellement bien à la série et donnait directement du punch avant même que l’on plonge dans l’épisode à venir. Et même encore aujourd’hui, je me la réécoute de temps en temps avec plaisir tant elle est gravée en moi. Mais ce qui avait le plus retenu mon attention au départ était cet excellent équilibre entre humour, action et même drame. Comme je l’a dit, je ne connaissais pas du tout le manga à l’époque et ma première perception de cet univers se fit avec l’anime. Et là, j’étais déjà fasciné par tout ce qui se mettait en place. Par exemple, je trouvais que Yoh changeait drastiquement des héros que je connaissais qui se voulaient souvent très expressifs, parfois absurdes ou drôles. Là, on a un jeune homme qui semble apprécier tout particulièrement sa tranquillité et qui recherche justement celle-ci plutôt que de se lancer dans des combats grandioses.

Malgré tout, il se retrouve emporté par cette compétition entre ces comparses pour ce fameux titre. La nonchalance de ce protagoniste amenait un petit vent de fraîcheur qui venait aussi contraster avec les moments où il pouvait justement se laisser guider par de vives émotions comme la tristesse ou la colère. Une force tranquille qui pouvait aussi se montrer impitoyable si on osait toucher à ses amis. Et le côté comédie des premiers épisodes a fini par prendre une tournure beaucoup plus sérieuse au fur et à mesure que je découvrais les autres personnages. Car oui, ce que j’adorais dans cette série, c’est que quasiment toutes ses figures arrivaient à me marquer d’une façon ou d’une autre. Entre ceux qui deviennent les alliés de Yoh, ses adversaires charismatiques ou même ceux qui auront un rôle de soutien. Le casting de Shaman King est absolument fantastique, car chaque personne qui va croiser la route de notre protagoniste et de sa bande va finir par trouver parfaitement sa place dans la trame narrative. Et même dans l’action en elle-même, j’étais bluffé par tout ce qui nous était proposé. On voyait ces shamans combattre à l’aide de leur esprit et il n’était pas question d’une simple échelle de puissance. La victoire se décidait à celui qui maîtrisait le mieux ses compétences, la synergie avec l’esprit ou bien une stratégie ingénieuse. Et encore aujourd’hui, je me rappelle de certains combats comme si je les avais vus hier. Par exemple, l’affrontement entre Yoh et Faust m’avait frappé tant cette confrontation amenait un point de bascule dans le récit. Une défaite pour notre jeune héros, mais aussi une plongée dans l’effroi que pouvait instiller l’œuvre chez le spectateur.

Et en fait, si aujourd’hui je connais toute l’histoire du manga, ses spin-offs et suites ainsi que la nouvelle version de l’anime, je chéris profondément cette première découverte de Shaman King. Comme je l’ai dit, une série qui est loin de retranscrire tout ce qui fait l’âme du matériau de base, mais qui a aussi su amener quelque chose d’important pour moi à l’âge où je l’ai découvert.

Shaman King 1

Un anime incomplet et pourtant si précieux

Là, je vais partir sur quelque chose de plus personnel, mais qui me tient à cœur à travers le prisme de Shaman King. A l’époque où j’ai découvert cette première version de l’anime, j’avais vraiment besoin de cette dose d’imaginaire et de fantastique que l’on ne pouvait pas retrouver dans la réalité. Et c’est quelque chose qui a aussi été présent avec toutes mes découvertes de l’époque. Quand j’ai posé les yeux sur cette œuvre, j’ai pris une baffe tant tout fonctionnait sur moi. Je voyais devant moi des personnages attachants, touchants et charismatiques qui faisaient le pont entre le monde des vivants et celui des morts. Des combattants qui avaient chacun un but et qui parvenaient, au fil des épisodes, à nous montrer toute l’étendue de leur écriture. Même le personnage qui peut sembler être un running gag ambulant au départ finit par montrer une profondeur inattendue. Et c’est ce que j’ai aimé tout au long de cette aventure. Oui, tout n’est pas traité et la fin n’est pas forcément des plus satisfaisante, mais quand j’y repense aujourd’hui à travers mon prisme d’adulte, je vois surtout une série qui m’a bercé gamin. Avec ses forces et faiblesses, elle est parvenue à me faire apprécier un peu plus le monde de l’animation, l’univers manga et aussi le Japon de façon générale. De même, je trouvais l’évolution de Yoh captivante avec, à chaque fois, une nouvelle étape de franchie sans que ce soit dans l’exagération la plus folle.

Au contraire, ses nouvelles capacités laissaient entrevoir sa faculté à faire face aux pires ennemis à venir tout comme ses comparses ne restaient pas en arrière. Ce qui commença comme l’aventure d’un adolescent rêveur s’est transformé en une quête où toute cette équipe va grandir les uns aux côtés des autres. Ce qui fait que l’on avait aussi un esprit presque familial au sein de cette team avec des querelles internes bien sûr, mais aussi de magnifiques moments de camaraderie. En réalité, je trouvais dans cette œuvre tout ce que j’aimais tant et qui me faisait du bien au moral. Pas uniquement de l’action frénétique, mais des amitiés fortes, des moments chargés en émotion et sans oublier un humour qui faisait mouche. Et que ce soit du côté des shamans que de leur esprit respectif, on finissait toujours par avoir un attrait pour chacun tout en étant fasciné par les duos qui se formaient. Car oui, cette série n’est pas l’histoire d’un seul personnage, mais d’une multitude de tandems dont la lutte peut changer à jamais l’avenir de ce monde. Un anime d’enfance que je chéris et dont je suis parfaitement conscient des imperfections, encore plus après avoir connu l’histoire du manga, mais qui a toujours une place importante dans mon cœur. Le genre de récit où, gamin, on attend chaque épisode comme si c’était un jour de fête. Le genre de souvenirs qui me donnera toujours le sourire et qui montre aussi à quel point un anime, un manga ou un jeu vidéo peut avoir un impact considérable à un moment de notre vie.

On se rapproche de la conclusion de cette chronique et il faut absolument que je parle d’une chose à travers Shaman King. Un anime qui n’a pas seulement aidé à la construction de ma passion pour tous ces médiums dont je parle aujourd’hui. Il s’agit aussi d’une expérience qui m’a touché et a amené beaucoup de choses dans mon regard du monde qui m’entoure. A l’image d’un Yoh profitant de la quiétude de la vie, il faut aussi savourer ce qui nous entoure.

Un anime qui m’a façonné

Si j’ai choisi aujourd’hui de parler de Shaman King, c’est aussi pour faire une rétrospective de cette période qui a grandement contribué à mon appréciation de tout ce qui touche à la culture pop et à l’imaginaire dans sa globalité. Voilà un très bon exemple d’anime qui, aux côtés de tous les autres que j’ai pu regarder à ce moment, ont su me faire rêver et me transmettre tant de valeurs importantes. Un récit qui m’a tenu en haleine jusqu’au bout et qui, même aujourd’hui, continue de m’offrir ce petit moment d’évasion que je chéris tant. Et finalement, quand j’y repense, la philosophie qui guide la vie de Yoh est quelque chose qui m’a profondément impacté. Voir un jeune homme de son âge, auquel je pouvais m’identifier à l’époque, prendre autant la vie du bon côté alors que celle-ci pouvait se montrer éprouvante me faisait du bien. Il fut l’un des premiers à montrer aussi bien la beauté de ces instants de paix que l’on peut avoir et surtout l’importance d’être à l’écoute de ce qui nous entoure. Le genre de héros qui nous montre que le bonheur se trouve totalement dans les petits instants où l’on a l’impression de se déconnecter de tout le reste pour savourer le moment présent. Ce calme qui le caractérise et qui peut presque donner l’impression qu’il se fout un peu de ce qui peut se passer tant que son mode de vie n’est pas perturbé est finalement une très belle leçon de pause et d’appréciation de ce qui compte réellement. Pareil pour ses échanges avec ses amis.

Il sait quand leur faire confiance, quand les remettre dans le droit chemin et inversement. Une relation de confiance qui permet d’unir ces rivaux pour en faire une équipe soudée que l’on a envie de soutenir.Shaman King est pour moi une œuvre très complète qui arrive autant à nous faire rire qu’à nous émouvoir tout au long de cette épopée. Des affrontements grandioses, mais surtout des individus qui vont lutter pour leurs convictions et faire face autant à leurs rivaux de toujours qu’à leurs propres failles. Et c’est finalement une excellente quête d’introspection. J’ai eu des étoiles dans les yeux en revoyant la nouvelle adaptation, car j’avais l’impression de revenir en enfance. Mais même avec ça, je garde toujours une place dans mon cœur pour cette première version qui a rythmé une période parfois compliquée pour moi au même titre que tant d’autres animes. Il est temps de refermer ce coffre à trésor des animes en ayant un certain pincement au cœur. Même si le temps défile à une vitesse, on n’oublie jamais toutes ces œuvres qui ont pu nous marquer tout au long de notre vie. Et vous, avez-vous vu cet anime ? Vous a-t-il marqué autant que moi ? N’hésitez pas à me dire dans les commentaires ce que vous en avez pensé ainsi que vos souvenirs dessus.

Shaman King 2

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