GTO : un professeur pas comme les autres

Il est temps de rigoler un bon coup avec le professeur le plus déjanté du monde otaku. Je parle évidemment de GTO et de son héros Eikichi Onizuka. Peu importe les années qui passent, cet instituteur aux méthodes étranges reste un fondement du dessin animé japonais. On revient sur les bancs de l’école dans une classe qu’on aurait tous aimé avoir !

Eikichi Onizuka est dans la place

Prenant place après les évènements du manga Young GTO, on suit le quotidien d’Eikichi Onizuka. Ayant abandonné sa vie de loubard pour se ranger, il décide de devenir professeur. Malgré tout, ses vices pour les jolies filles et les bagarres sont toujours d’actualité malgré sa nouvelle fonction. Après une première expérience couronnée de succès, ce tout jeune professeur va se retrouver au sein d’une toute nouvelle école. Il sera pris en tant qu’enseignant à condition qu’il s’installe dans l’établissement et qu’il s’occupe de la classe la plus difficile. Souhaitant ardemment devenir le GTO (Great Teacher Onizuka), il acceptera avec plaisir la proposition de la directrice. Il ne sait pas encore que ce qui l’attend sera la plus grande épreuve de sa vie.

GTO-Onizuka

Un prof pas comme les autres

En effet, les élèves particulièrement retors de sa classe vont tout faire pour le dégoûter de son nouveau poste. Malgré les épreuves lui faisant face, Onizuka va tout faire pour éduquer ces adolescents. Il n’hésitera pas à utiliser des techniques non conformistes et douteuses pour ouvrir les yeux de ses élèves.  On s’attarde donc sur le parcours de notre professeur qui tente tant bien que mal d’inculquer à ces adolescents le respect. Pour cela il pourra compter sur l’aide de la jeune professeur Fuyutsuki qui ne laisse pas indifférent notre bad boy. Malheureusement son passé de délinquant ne sera pas au goût du reste de l’équipe pédagogique et, notamment, du sous-directeur Hiroshi Uchiyamada. Détesté par un grand nombre, Onizuka va pourtant tout faire pour réaliser son rêve.

C’est donc ainsi que commence une farandole d’épisodes à mourir de rire. Que ce soit les situations dans lesquels se retrouve impliqué Onizuka ou bien son comportement déjanté, on ne peut que rire devant les évènements rocambolesques qui surviennent.

Un humour omniprésent

GTO-farces

Gros problème en perspective pour Onizuka

Voilà l’un des premiers points qui a fait le succès de la série et du manga. Toute l’œuvre repose en grande partie sur les épaules de notre héros. Ce dernier, possédant un caractère bien trempé de par son passé, est tout sauf l’image que l’on se fait d’un professeur. Son langage grossier et souvent cru, ses sautes d’humeur et ses moments de folie en font l’un des personnages préférés de la culture otaku. Sa façon d’enseigner est tout simplement unique et vaut le détour. Il redouble d’ingéniosité pour proposer des cours barrés qui marqueront à jamais ses élèves. Saut à la corde du haut d’un pont, partie de jeux vidéo, pièges et autres farces sont le lot quotidien de sa classe. Chaque épisode est un festival d’humour qui fait le plus souvent mouche et qui nous fait passer un merveilleux moment.

Malgré tous, ses élèves sont aussi très doués pour faire tourner en bourrique notre prof préféré. Les morsures de faux serpents, des photos compromettantes ou des pièges tout aussi inventif rendent la mission d’Onizuka tout aussi difficile qu’elle nous fait rire. On pensera aussi au running gag entre le sous-directeur et sa chère voiture qui subissent les aléas des méthodes d’Onizuka. En réalité on ne sait jamais ce qu’a préparé notre GTO et on ne peut qu’être pris au dépourvu lorsque cela arrive. De plus, les références à d’autres mangas sont récurrentes et font place à des moments inoubliables. On pense évidemment à l’interprétation par Onizuka, dans un premier temps, de Doraemon pour finir par une imitation de Ken le survivant.

L’aspect humoristique du titre n’est pourtant pas son seul atout. Derrière les blagues et les situations hilarantes se cache une analyse profonde de la société japonaise. Elle nous fait autant rire que réfléchir, faisant de GTO un shonen pas comme les autres.

Une réflexion profonde de la jeunesse

GTO-malaise

Un malaise profond touche chaque élève

On entame une partie totalement à l’opposé de la première. Le divertissement que nous procure GTO peut aller bien plus loin qu’une simple série comique. Derrière les gags et les réactions d’Onizuka et de ses élèves se cache un vrai malaise. Cette oeuvre, qu’il s’agisse de l’anime ou du manga, traite avant tout de la cruauté dont peuvent faire preuve certains élèves. On y exprime le malaise des étudiants qui, souvent pour se protéger, n’hésite pas à blesser et humilier leurs camarades. Dès les premiers épisodes on sent le message qui nous est transmis. Le personnage de Yoshikawa en est un parfait exemple. Il s’agit d’un étudiant lambda assez timide qui ne cesse de se faire rabaisser et humilier par d’autres élèves. Ce harcèlement finit par le pousser dans ses derniers retranchements et c’est seulement grâce au soutien d’Onizuka qu’il arrive à surmonter ses angoisses.

L’autre grande réflexion vient dans le personnage même de notre héros. On le considère comme un paria de par son passif dans les gangs de rues. Tout le monde considère qu’il n’est pas fait pour le métier d’enseignant. Derrière ces allures de bagarreurs et ses méthodes peu orthodoxes on nous envoie un autre message. Le non-respect des convenances est aussi au cœur du récit. Notre GTO a beau être à la base un loubard, il n’en reste pas moins un être humain. Il fait preuve d’une grandeur d’âme qui peut faire défaut à des gens bien sous tous rapports. La bienveillance, le respect et la fidélité ne sont pas le monopole de certaines personnes. Notre professeur arrive, à travers sa méthode d’éducation, à apporter et inculquer toutes ces valeurs à sa classe.

Outre le malaise social qui peut avoir lieu dans les établissements scolaires, GTO ne s’arrête pas là. La société elle-même est la cible de l’auteur qui cherche à démontrer certains problèmes récurrents et qui peuvent être source de grand malheur.

Une critique de la société

Dans un premier temps, on peut s’attarder sur le reste de l’équipe pédagogique. On est face à une caricature très importante du monde scolaire. Hormis la directrice, Fuyutsuki et Onizuka, les autres membres du personnel ne s’intéressent nullement à leurs élèves. Ils les considèrent comme des bons à rien qui ne mérite pas que l’on perde du temps pour eux. C’est ainsi qu’au lieu de les aider, les professeurs préfèrent faire comme si de rien n’était. Le proviseur adjoint est un très bon exemple, préférant s’attarder sur sa chère Cresta plutôt que sur son rôle dans l’école. Le professeur de gym est aussi un bon sujet, se servant de sa matière pour admirer les filles. C’est un tableau bien noir qui nous est dépeint et qui nous fait réfléchir sur certains aspects de la vie.

Là où personne ne lèverait le petit doigt pour ces jeunes en difficulté, c’est finalement un homme que l’on n’attendait pas qui viendra les sauver. Bien sûr l’œuvre expose avec exagération ses aspects de la société japonaise. L’aspect comique n’est en réalité qu’un moyen de faire passer un message pouvant être appréhendé par tout le monde. De plus, en dehors des cours on nous dépeint la ville comme très sombre et emplie de dangers. Onizuka cherche en quelque sorte à sauver ces adolescents d’un monde qu’il a trop bien connu. Son expérience de la dure réalité de la vie permet d’ouvrir les yeux de ses élèves sur le monde qui l’entoure. C’est pour cette raison que chacune de ses méthodes est spectaculaire. Il cherche à marquer les esprits de ces enfants qui devront bientôt passer à l’âge adulte.

Justement, que serait GTO sans ses élèves qui constituent autant le plus grand défi d’Onizuka mais aussi ses plus précieux alliés. Chacun d’entre eux est un archétype différent de l’étudiant qu’il est possible de croiser n’importe où dans la vraie vie.

GTO et ses élèves mémorables

GTO-Urumi

Un diable se cache derrière ce visage d’ange

Les étudiants d’Onizuka ont beau être nombreux, on s’attarde tout au long des épisodes à un petit groupe d’individus. Ils représentent, au début, les pires éléments perturbateurs de la classe. Ces enfants aux attitudes bien différentes ont totalement évolué au fur et à mesure de l’histoire. On a déjà parlé du cas de Yoshikawa qui, timide au début, finit par s’ouvrir aux autres et ainsi finit par s’entourer de vrais amis. Il est le premier à comprendre la force et le talent de son aîné et à l’aider de son mieux. Vient ensuite Kikuchi, un surdoué et un génie en informatique. Cherchant dans un premier temps à coincer Onizuka à l’aide de photos montages il finira par l’aider grâce à son intellect surdéveloppé. On enchaîne avec Murai, vraie tête brûlée qui voit Onizuka comme un ennemi à abattre. Sa colère est encore plus prononcée quand il comprend que ce dernier a des vues sur sa mère. Pourtant, il finira par s’entendre avec lui, même s’il continue de se disputer et de se mettre en colère contre son instituteur.

Ces élèves ne sont qu’une petite partie de ceux qui constituent cette classe à problème. Chacun à ses propres problèmes qu’Onizuka tentera de résoudre afin de leur faire comprendre ce qui est vraiment important. Un autre bon exemple vient d’Urumi Kanzaki. Cette dernière possède un Q.I supérieur à 200 et représente l’élite de l’école. Pourtant elle ne vient que très peu en cours, s’ennuyant fermement et trouvant comme seule source de distraction la tourmente de ses professeurs. Onizuka arrivera pourtant à la faire changer d’avis et à lui expliquer qu’il y a toujours quelque chose à apprendre. Pour tous ces élèves complètement perdus, notre héros représente un guide pouvant les préparer à ce qui les attend dans le futur. Il est le symbole de ce que l’éducation a besoin pour permettre à ces jeunes de s’épanouir.

Avec tous ces points forts, GTO est une oeuvre ayant totalement changé le monde otaku. Son personnage excentrique, sa critique du monde scolaire et le talent d’écriture sont autant de raisons de s’intéresser à ce chef-d’oeuvre de la japanimation.

Une oeuvre intemporelle

Peu importe le temps qui passe, certains titres restent mythiques. Voguant à travers les générations, ces ouvrages font voyager leurs lecteurs et spectateurs à travers de fabuleuses histoires. GTO est le parfait exemple de cette situation. Les années ont beau passer, il reste l’une des séries les plus populaires du monde otaku. Pas besoin de fantastique, de magie ou de monstres pour attirer le regard. C’est une histoire divertissante qui nous fait réfléchir sur notre quotidien. Eikichi Onizuka est, pour un grand nombre, l’un des meilleurs héros de shonen !

Que vous soyez habitués à la culture otaku ou que vous êtes nouveaux dans cet univers aux mille facettes, GTO est un classique. Esprit Otaku ne peut que vous conseiller de vous plonger ou de redécouvrir les folles aventures de ce professeur si particulier. Un anime et un manga d’exception qui sauront vous dépayser et vous fournir une bonne dose de rire. De plus, les titres autour de GTO sont nombreux et aussi intéressants que son aîné. Le manga d’origine Young GTO est aussi une vraie pépite à lire absolument.

Laissez en commentaires vos avis sur Onizuka ainsi que les moments qui vous ont le plus fait rire !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *