No Game No Life

No Game No Life tome 1 : une partie endiablée

Les adaptations de light novels ou bien d’animes en mangas sont parfois des expériences assez périlleuses. C’est encore plus difficile quand le titre a déjà su faire forte impression. Vous l’aurez compris, on va s’attarder sur l’une de ces œuvres et pas n’importe laquelle. On va parler de No Game No Life, édité chez Ototo, dont le premier tome est sorti il y a peu. Ayant vu la version animée, j’avais beaucoup apprécié tout ce qui constituait l’univers du récit ainsi que ses personnages. Ce seinen était donc l’occasion de se replonger, une fois de plus, dans ce monde si fascinant. Est-ce que l’on retrouve tout ce qui a fait la saveur de l’anime ? Je peux vous dire tout de suite que c’est bien le cas. C’est un réel plaisir que de retrouver nos deux geeks dans un environnement qui leur correspond. Il est donc temps d’assister à cette partie qui risque de rester dans les annales.

Une vie régie par le jeu

No Game No Life-Sora et Shiro

Shiro et Sora dans toute leur splendeur

No Game No Life, imaginé par Yuu Kamiya et dessiné par Mashiro Hiiragi, nous plonge dans le quotidien de Shiro et Sora. Ces derniers sont frère et sœur et vivent une vie recluse en s’adonnant à leur passion du monde vidéoludique. En effet, Sora s’avère être un NEET (personne sans activité) et Shiro est une Hikikomori (personne restant cloîtrée chez elle). Devenu expert à tout ce qui touche le monde du jeu, leur légende s’est étendue à travers l’ensemble de la sphère geek. À leurs yeux, le monde réel n’est qu’un divertissement pourri auquel ils n’ont aucune envie de participer. Un beau jour, ils reçoivent un étrange mail accompagné d’un lien. En cliquant sur ce dernier, une partie d’échec se lance alors face à un adversaire inconnu. Ne pouvant résister à l’appel d’un défi, ils décident d’accepter de jouer. Ce combat s’annonce plus difficile que prévu au vu du talent de leur ennemi.

La fratrie parvient finalement à l’emporter. L’inconnu leur adresse ses félicitations et leur demande ce qu’il penserait d’un endroit où tout est décidé par les jeux. Ce lieu serait un paradis pour Shiro et Sora qui ne supportent plus leur monde. C’est alors que des mains sortent de l’écran et qu’une voix leur annonce qu’ils vont être réincarnés sur une terre qui leur correspond. Nos deux héros se retrouvent alors à faire une chute vertigineuse dans un autre univers. Face à eux se dresse un jeune garçon qui les accueille à Disboard, le monde-échiquier. Se présentant comme le dieu de ces lieux, il déclare que tout ici se joue aux jeux. Les paris peuvent aller jusqu’à décider de la vie d’une personne où les frontières d’un royaume. Notre duo observe alors ces contrées en comprenant qu’enfin, ils ont trouvés l’utopie qu’ils cherchaient. La fratrie compte bien utiliser tout son talent pour profiter pleinement de leur nouvelle vie.

Le premier point fort de No Game No Life vient de son duo de héros. Shiro et Sora possèdent une aura captivante qui fait que l’on s’attache rapidement à eux. À la fois drôle et talentueux, ces deux personnages frappent un grand coup.

Une fratrie hors du commun

Ce qui fait le charme de ce récit est, tout d’abord, la prestance qui se dégage de ces deux protagonistes. Ils n’ont beau être que des adolescents préférant rester enfermés chez eux, on sent qu’il y a quelque chose d’autre. C’est lorsqu’on les voit à l’œuvre que l’on découvre le charisme de nos deux accros du jeu. Les voir exprimer toutes leurs capacités nous fait comprendre qu’ils sont bien au-delà de simples joueurs. Leur talent ne se concentre pas uniquement sur une partie, mais sur l’ensemble des éléments qui les entourent. Ils sont des génies ayant chacun leur point fort. Sora est un pro lorsqu’il s’agit d’observer, d’analyser et de prédire les agissements d’un adversaire de chair et d’os. Quant à Shiro, elle est dotée d’une capacité d’apprentissage hors norme qui la rapproche plus d’un ordinateur que d’un être humain. Ils font partie de ces héros qui expriment toute leur puissance dès le début du récit.

Pourtant, le fait de plonger dans le monde de Disboard leur donne la possibilité d’exprimer tout leur potentiel. Outre cela, la complicité qu’il y a au sein de cette fratrie offre des moments hilarants et surréalistes. Pourtant, au fur et à mesure que l’intrigue avance, on se rend compte d’une chose. Shiro et Sora ont beau être imposants, notre esprit ne peut les imaginer séparés. Comme ils aiment le dire, ils ne forment qu’une seule entité et cela se sent dans l’écriture. Cependant, ce qui accentue aussi cet aspect indissociable est le fait qu’ils sont traumatisés dès qu’une certaine distance les sépare. Leur nonchalance et fainéantise fait place à un malaise et à une certaine tristesse pour ces deux personnages ayant chacun leurs propres démons. Côté dessin, l’ensemble des plans où l’on aperçoit notre duo sont d’une grande efficacité et représente parfaitement ce qui les symbolise. Derrière leurs visages d’anges, se cache des joueurs qu’il vaut mieux éviter d’affronter.

L’autre force du récit vient de l’univers qui nous est dépeint. Ce dernier s’avère aussi riche que complexe et permet d’offrir un monde rafraîchissant et inédit. Une scène où notre tandem va pouvoir laisser libre cours à leur folie du jeu.

Un monde aux multiples richesses

No Game No Life-Disboard

Bienvenu à Disboard !

L’arrivée de nos héros sur le sol de Disboard est le réel top départ de cette nouvelle aventure. Au premier coup d’œil, on se rend compte que ces terres n’ont rien en commun avec la réalité. On tourne le dos au contemporain pour rejoindre un univers de fantasy aux nombreuses qualités. Dès les premières secondes, on se rend compte de la mythologie qui est propre au monde-échiquier. Il possède ses propres légendes, races, codes, langages et divinités. De plus, il est soumis à des lois célestes que chaque être doit suivre à la lettre. Le lecteur se retrouve alors face à des lieux inconnus ayant leur propre histoire. Cela permet de capter notre attention et de nous donner envie d’en apprendre plus sur les us et coutumes des habitants. Ce premier tome a beau offrir une multitude d’informations, cela est amené de manière fluide et rapidement compréhensible. On n’est donc jamais perdu devant toute l’étendue du lore qui nous fait face.

Le principe aussi que tout se décide par le jeu est une belle trouvaille. En effet, la violence n’a pas sa place sur cette terre. La notion de danger pourrait donc disparaître au vu de cette situation. C’est pourtant le contraire qui se passe. Le fait que toute une vie puisse être détruite par un simple lancer de dés ou une partie de cartes ajoute une part de hasard. La crainte de tout perdre aussi aisément provoque une pression supplémentaire aux habitants de Disboard. À cela s’ajoute aussi l’inégalité entre les différents peuples. Les races dotées de pouvoirs magiques sont avantagées par rapport aux simples humains. Ce soi-disant équilibre apporté par ce système n’est régi que par la triche et le talent. Ces pays ont beau sembler coloré, ils possèdent une part d’ombre qui rend l’ensemble prenant et inattendue. Un terrain de jeu où la politique, les pays et le destin de chacun peut basculer à tout moment.

S’il possède quelques petits défauts, No Game No Life est une lecture palpitante. Ce premier tome installe parfaitement les bases d’un monde aux nombreuses possibilités. Une première excursion qui nous promet de grandes choses pour la suite.

No Game No Life avance ses pions

Ce manga possède des qualités indéniables qui rendent cette lecture très plaisante. Même s’il possède de nombreuses scènes fan-service, cela n’empiète pas tellement sur la qualité générale du titre. Porté par son concept intéressant, ce premier tome de No Game No Life est avant tout là pour susciter une envie irrépressible de connaître la suite. Cela marche fort bien de par la vision que l’on nous montre des capacités de Shiro et Sora. On désire plus que tout assister à une réelle partie dans ce monde où tout est décidé par le jeu. De plus, l’univers qui nous est dépeint semble si gigantesque et énigmatique que l’on souhaite en apprendre davantage. Même si je savais ce qui m’attendait du fait d’avoir vu l’anime, cela ne m’a pas empêché de profiter pleinement de ce voyage dépaysant. Une œuvre à l’immense potentiel dont il serait dommage de passer à côté.

Vous l’aurez donc compris, on a totalement été séduit et l’on vous conseille fortement cette série. Que vous soyez familier avec la licence où que vous cherchiez juste une histoire qui sort de l’ordinaire, ce manga saura répondre à vos attentes. Le prochain volume sera sûrement l’occasion de voir le commencement de la légende de nos deux joueurs invétérés. Shiro et Sora parviendront-ils à se faire une place dans leur nouveau monde ? Quels adversaires les attendent ? Ce qui est sûr, c’est que l’on sera présent aux côtés de nos deux héros pour les soutenir dans leur périple au cœur du monde-échiquier. Si vous ne pouvez attendre de lire la suite, vous pouvez toujours explorer Disboard à travers l’anime qui est disponible sur ADN.

N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre avis sur No Game No Life. Avez-vous été envoûté par le périple qui attend Sora et Shiro ? 🙂

© Kamiya Yuu & Hiiragi Mashiro / Media Factory

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