Devil’s Relics tome 1 : une oeuvre intrigante
En ce jeudi, on s’est décidé à s’attarder sur un titre qui avait fait pas mal de bruits lors de son annonce. Il s’agit de Devil’s Relics, édité chez Glénat, dont le premier tome vient tout juste de sortir. La fameuse oeuvre de Maître Gims est donc tombé entre nos mains et on s’est dit qu’il serait intéressant de s’y attarder. On était assez perplexe en découvrant le synopsis ainsi que l’extrait qui fut disponible à la Japan Expo. Finalement, après nous être plongé dans ce récit, on s’est rendu compte qu’il y avait pas mal de points positifs qui rendait cette aventure littéraire vraiment plaisante. Très mystérieux et intrigant, ce pur shônen parvient à nous accrocher du début jusqu’à la fin. Une licence qui, derrière son classicisme, parvient à nous surprendre agréablement. Il est donc temps de partir l’aventure en compagnie d’un gaillard qui ne fait pas dans la dentelle.
À la recherche de la relique démoniaque
Devil’s Relics, scénarisé par Jean David Morvan et dessiné par Tamura Yoshiyasu est un manga basé sur une idée originale de Maître Gims. On se retrouve propulsé dans un monde futuriste où le chaos est partout. La lumière a totalement disparu de ces terres, ne laissant derrière elle qu’une ombre qui s’épaissit de plus en plus. Il est difficile à présent de pouvoir vivre normalement pour l’ensemble de la population qui sont la victime de multiples gangs et criminels. Alors que le désespoir s’empare peu à peu de la majorité des gens qui vivent dans la peur, une légende perdure. Cet unique mythe qui subsiste dit que le Diable a disparu. Avant de partir, il aurait laissé des parures dispersées un peu partout sur ces contrées. Chacune de ses reliques permettrait à son détenteur d’acquérir un immense pouvoir. Même s’il ne s’agit que d’une légende, ces fameux artefacts sont la cible de nombreux individus qui cherchent à s’emparer de la puissance renfermée à l’intérieur.
C’est dans cet environnement violent qu’a grandi Kaïs. Forcé de se lancer dans des combats clandestins pour pouvoir survivre, cet adolescent garde pourtant la tête haute. S’il s’oblige à pratiquer ce genre de duels, c’est avant tout pour gagner suffisamment d’argent afin d’aider sa tante. Cette dernière est celle qui l’a élevé depuis son plus jeune âge et représente pour lui une véritable figure maternelle. De plus, il peut compter sur le soutien sans faille de son amie Milena. Malheureusement, le bonheur que lui procure cet entourage n’est que peu de chose face à la pourriture qui s’étend au sein de cette ville. Sa force a toujours su le protéger lui et sa famille. Cependant, son innocence n’est-elle pas un fardeau dans ce milieu où tout est décidé par l’argent et la domination. Quelle vérité se cache derrière ce monde en proie au chaos et à la violence ? Les reliques sont-elles plus qu’une simple fable ? Kaïs va bientôt embarquer pour un long et périlleux voyage où il devra se frayer un chemin à coups-de-poing !
Dès le départ, on ressent une étrange sensation face à tout ce qui constitue cette histoire. Devil’s Relics parvient à retenir notre attention de par sa construction singulière. On est devant un univers dont on ignore tout et qui apporte suffisamment d’élément pour nous pousser à en savoir plus. Une entrée en matière assez captivante.
Une introduction efficace
Ce premier tome de Devil’s Relics peut être divisé en deux parties. Tout d’abord, on se retrouve au cours d’une vente aux enchères assez obscure qui va très vite se transformer en une course-poursuite. En fait, toute cette facette s’avère assez floue du fait que l’on ignore les raisons de tout cela ainsi que la présence de notre héros. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’un point négatif, car tout ce que l’on peut observer est amené de manière à susciter notre intérêt. On a envie de comprendre comment et pourquoi on se retrouve dans cette situation. De plus, les personnages introduits dans ce prologue s’avèrent particulièrement intéressants avec chacun des pouvoirs qui leur sont propres. Une introduction assez mystérieuse, mais qui éveille notre curiosité et nous donne un aperçu du monde dans lequel on est propulsé. D’ailleurs, il y a même un côté frustrant à ce que ce moment se coupe pile à l’instant où Kaïs allait montrer de quoi il était capable. Cela nourrit notre envie de savoir ce qui se passe et sert alors pleinement à notre immersion.
L’autre grande partie de cette oeuvre nous ramène dans le passé. On découvre alors les origines de notre guerrier qui gagne sa vie à travers des combats clandestins. Le lecteur se rend compte alors de la puissance de celui-ci. Il affiche une force surhumaine qui lui permet de balayer tous ses adversaires en quelques secondes. Ce voyage dans le temps est en réalité le début de ce récit et permet de présenter efficacement les divers personnages. De plus, cela permet de planter le décor de ce monde très sombre où c’est la loi du plus fort qui règne. Si ce style d’univers est assez récurrent, cela n’empêche pas ce manga de proposer une scène attirante qui nous donne envie d’en voir plus. À cela s’ajoute aussi le mystère qui entoure Kaïs et qui permet à ce protagoniste d’être bien plus qu’une simple brute. D’ailleurs, son caractère s’avère très différent de ce que sa brutalité peut laisser penser. C’est avant tout un jeune homme soucieux de la seule famille qui lui reste et qui n’a pas envie de se battre. Un traitement intéressant qui peut donner naissance à un héros assez marquant et attachant.
En plus de nous interpeller, ce premier tome de Devil’s Relics possède aussi un autre atout. Il s’agit de ces combats qui ont beau ne pas être très nombreux, restent très divertissants. On a un sentiment de nostalgie quand on observe pour la première fois ces affrontements qui rendent hommage à de nombreux mangas cultes.
Des combats classiques mais prenants
Tout au long de notre excursion au sein de cette lecture, on a pu ressentir l’esprit très shônen du titre. Cela s’exprime notamment à travers les diverses phases de baston que nous offre cet adolescent. Dès l’instant où l’on rentre dans le feu de l’action, on comprend de nombreux points. Il y a un petit côté vieillot très attirant dans chacun de ces combats. Comme on l’a dit plus haut, on sent clairement l’inspiration avec, par exemple, l’aura autour des personnages qui nous fait penser immédiatement à Dragon Ball Z. Il y a aussi ce petit côté Ken le Survivant, notamment concernant l’atmosphère générale de la série. Cela n’est nullement un point négatif, car cette facette du manga n’empiète pas sur la qualité des duels qui s’avèrent assez dynamiques. On se laisse aisément emporter par ses échanges de coups et la force qui s’exprime à travers chaque combattant.
De plus, il y a un facteur à prendre en compte aussi et qui peut nous faire penser que les affrontements seront de plus en plus épiques. Il s’agit des capacités propres à certains individus et qui amènent une touche de fantasy. Si au départ, on se concentre sur des rixes à mains nues, il est fort probable que cela évolue beaucoup au fil des tomes. C’est donc avec une certaine impatience que l’on suit ces face-à-face prenants, mais qui ont encore une belle marge d’évolution. L’important ici n’est pas d’innover, car on se concentre avant tout sur le plaisir ressenti à chaque fois que Kaïs met un pain à son adversaire. Le lecteur sent qu’il n’affiche qu’une infime partie de ses compétences et on a envie de voir jusqu’où il peut aller et progresser. Des confrontations captivantes, mais qui peuvent encore largement nous surprendre !
Au final, Devil’s Relics possède de nombreuses qualités qui rendent ce scénario séduisant tout en donnant naissance à des personnages assez complexes. On a vraiment envie d’accompagner ce petit groupe dans leur future quête et d’en apprendre plus sur eux. Une épopée qui pose des bases convaincantes et qui a encore beaucoup de chose à nous montrer.
Devil’s Relics fait bonne impression
En conclusion, Devil’s Relics fut une bonne surprise. On ne savait pas trop quoi penser au départ de cette annonce et il faut admettre que l’on a passé un excellent moment à travers ce premier contact. Ce qui ressort avant tout, une fois que l’on a terminé ce tome, c’est cette faculté à nous donner envie de connaître la suite. Si l’œuvre s’inscrit dans un schéma classique, cela ne veut pas dire que l’expérience ressentie soit mauvaise. On se détend et on savoure chaque instant que l’on passe à regarder, analyser et contempler cette histoire qui s’avère divertissante. De plus, les petits hommages que l’on peut sentir dans certaines scènes sont appliqués de manière subtile et permettent à cette licence d’afficher une ambiance assez unique qui joue aussi sur la nostalgie. On a cette sensation d’effectuer un voyage dans le temps agréable et qui nous met devant une histoire prometteuse et qui présente un univers attrayant. Une introduction efficace et qui prépare bien le terrain pour l’avenir de la série.
On vous recommande donc avec plaisir ce titre qui cache bien son jeu et qui affiche un certain potentiel. Si vous aimez les récits d’actions à l’ancienne ou que vous cherchiez une aventure divertissante, alors Devil’s Relics devrait amplement vous convenir. On finit cette lecture avec tout un tas de questions. Notre esprit essaye de savoir ce qui peut bien se cacher derrière cette légende ainsi que le pouvoir dont fait preuve Kaïs. Cette terre est-elle condamnée à la nuit ? Notre héros devra-t-il laisser ses principes de côté ? Est-ce que les reliques existent-elles vraiment ? Une introduction qui parvient à accomplir parfaitement son rôle qui est de poser suffisamment de mystères pour que notre intérêt reste intact pour la suite de l’intrigue. On est très curieux de voir ce que pourra donner la série dans le futur et l’on suivra cela de très près. En tout cas, on passe de très bonnes minutes en compagnie de ces hommes et femmes qui luttent pour continuer d’exister en ce lieu rongé par la corruption.
N’hésitez pas à partager et à vous exprimer dans les commentaires concernant votre avis sur ce premier volume de Devil’s Relics. Que pensez-vous qu’il arrivera par la suite ? Qu’est donc, selon vous, ces reliques démoniaques ? On est impatient de connaître votre ressenti. 🙂
© Jean David Morvan,Tamura Yoshiyasu, Maître Gims & Darcy / Glénat