Klaus

Klaus : un merveilleux conte de Noël

Étant donné que l’on est maintenant à moins d’un mois de Noël, on avait envie de mettre un peu plus de magie dans nos articles. Pour cela, on s’est dit qu’il serait intéressant de s’attarder sur des œuvres touchant à l’esprit des fêtes afin de ponctuer notre voyage jusqu’à la fin d’année. Afin d’ouvrir le bal, on a décidé de vous parler d’un film d’animation qui nous a mis une grande claque. On s’est jeté un peu dessus par simple curiosité et parce que l’on aime toujours quand cela évoque l’esprit de Noël. Ce titre n’est autre que Klaus, disponible exclusivement sur Netflix, et qui nous offre un conte d’une tendresse et d’une ingéniosité sans pareille. Il n’est pas rare de voir des œuvres nous mettre au contact de la figure la plus légendaire de cette période de l’année. Pourtant, ce long-métrage d’animation va réussir à éclipser tous les autres de par l’imagination qui en ressort et l’émotion qu’il parvient à susciter chez le spectateur. Un voyage aux multiples facettes et qui va nous faire passer des rires à la joie en passant par une certaine tristesse. Le temps est donc venu d’atteler le traîneau et de partir pour un lieu peu connu pour son hospitalité.

Les origines de la plus magique des fêtes

Klaus, réalisé par Sergio Pablos, nous plonge dans un monde très proche du nôtre. On y fait la connaissance de Jesper, un jeune homme ayant rejoint la prestigieuse Académie postale royale sous recommandation de son père qui n’est autre que le directeur de cet établissement. Malheureusement, le garçon n’en a que faire de distribuer le courrier. Il passe son temps à se prélasser et à échouer aux examens afin de retrouver le confort qu’il a de par son statut de noble. Alors qu’il est convoqué par le chef des lieux, notre héros espère bien que son vœu va se réalisé. Il va pourtant très vite déchanter en entendant son père lui annoncer qu’il avait réussi à devenir facteur et que sa première affectation serait dans la bourgade de Smeerensburg. Cependant, il reçoit comme ultimatum qu’il devra affranchir 6 000 lettres en un an sous peine de se voir couper les vivres. A l’idée de ne plus pouvoir profiter de sa paresse quotidienne, Jesper ne peut qu’accepter et se dit qu’il n’aura pas de mal à réaliser cet objectif. Il ne s’attendait pas à ce que son nouveau foyer serait un tel lieu de cauchemar pour lui.

En effet, ce petit village retranché sur une île est bien loin d’être réputé pour son accueil. Bien au contraire, ce qui fait la célébrité des habitants n’est autre que la violence qui les caractérise. Deux clans s’affrontent depuis des générations et n’ont que faire du courrier qu’ils pourraient bien écrire. Après tout, à quoi sert une lettre lorsque l’on peut directement s’attaquer à la famille rivale qui se trouve devant soi. C’est donc un véritable enfer pour notre facteur qui va devoir tout faire pour convaincre les gens de prendre le temps de coucher sur le papier tout ce qu’ils souhaiteraient dire. Cependant, un détail va venir titiller l’esprit de ce fils de bonne famille. Il s’agit d’une personne s’étant installé dans les bois et qui n’a que peu de contact avec les autres. Se disant qu’il n’a plus rien à perdre, il va rendre une petite visite à cet individu sans se douter un seul instant que sa rencontre avec lui va drastiquement changer son existence ainsi que celle des gens vivant dans ce lieu maudit.

Alors que l’on pouvait penser tomber devant un film d’animation plaisant, mais sans plus, Klaus va rapidement nous convaincre du contraire. Tout l’éloigne du classique récit de Noël que l’on a l’habitude de voir. Cela provient de par l’incroyable imagination des gens se trouvant derrière qui ont su donner naissance à une incroyable réécriture du mythe du Père Noël. Mettant en avant des éléments peu traités ailleurs, ce titre réussit à créer un univers à la fois réfléchi et magique s’inscrivant parfaitement dans cette légende qui berce notre âme d’enfant.

Klaus-facteur

Pas facile d’être facteur.

Une formidable réécriture

Comme on l’a dit un peu plus haut, les œuvres portant sur Noël et tout le folklore autour sont légions. Il est presque impossible de ne pas avoir un film préféré traitant le sujet. Cela peut autant aller de la simple histoire d’amour à une aventure plus épique et visant les enfants qu’une histoire plus profonde. Cependant, peu savent autant retravailler la légende de cette fête aussi bien que Klaus a su le faire. Tout d’abord, le fait que l’on suive comme héros un facteur est une idée à la fois pertinente, brillante et intéressante étant donné que c’est lui qui fait la liaison entre les enfants et le Père Noël. On est donc rapidement captivé par la manière qu’a le réalisateur de nous montrer le rôle crucial qu’à cet individu qui ne va penser, dans un premier temps, qu’à accomplir son devoir pour rentrer chez lui. En réalité, tout ce que l’on sait autour de la légende entourant notre fabricant de jouet préféré parvient à être amené de manière logique et créative au sein de cet univers où les sourires sont loin d’être monnaie courante.

Rien que la manière dont le personnage de Klaus est introduit et l’ascension qu’il va avoir dans le coeur des gens de Smeerensburg ne peut que nous subjuguer. Rien n’est laissé au hasard et on est le témoin privilégié de la naissance d’un plan à la base cupide qui va se transformer en une tradition féerique. Qu’il s’agisse du fameux traîneau avec les reines, des lutins aidant à la conception des cadeaux ou même le fait que les enfants doivent être sages pour être sur la liste, on est à chaque fois bluffé par la manière dont sont introduits tous ces détails. Cela ne fait que nous immerger toujours plus dans ce récit qui joue habilement sur la corde sensible et nous rappelle tout ce que l’on pouvait imaginer en étant plus jeune. On a beau ne pas être dans le côté magique du fameux personnage du Père Noël, le réalisme qui sert de base à ce mythe va ensuite se transformer en une force plus fictive. Le récit d’un être humain qui a essayé d’apporter de la joie chez chacun et dont le geste a fini par perdurer et à créer cette légende que l’on aime tant.

Bien sûr, qui dit fêtes de fin d’année dit aussi de nombreuses émotions et Klaus est loin d’être avare à ce niveau-là. Bien au contraire, on se retrouve devant un film qui, en plus de nous en mettre plein les yeux, va nous permettre d’oublier tout ce qui nous entoure. Pendant toute la durée du film, on va vibrer, rire et avoir une petite larme au contact de ces acteurs qui nous livrent une prestation à la fois chaleureuse et bouleversante. Une oeuvre qui capte tout ce qui fait l’essence de Noël pour nous peindre un tableau aux multiples nuances.

Un récit chargé en émotions

Il n’est pas rare que ce genre de films mettant en scène Noël réussisse à apporter une émotion presque palpable. Après tout, les notions transmises par ces aventures ont beau être classiques, elles n’en restent pas moins importantes et vitales pour chacun. De plus, cette période de l’année est toujours propice à oublier un peu les problèmes de la vie pour se concentrer sur ce que l’on a de plus précieux. Ce sentiment est bien présent dans Klaus qui est parvenu à offrir au spectateur des scènes particulièrement bouleversantes. Déjà, le fait d’assister au changement qui s’empare de ce lieu et des habitants ne nous laisse pas indifférent. Après tout, on observe la disparition de toute cette haine et violence pour qu’à la place une véritable amitié puisse se forger. D’ailleurs, il est encore plus marquant de voir que ceux sont les enfants qui inaugurent ce mouvement de réconciliation. De ce fait, on remet sur le devant de la scène l’innocence que l’on peut avoir à cet âge-là où l’on ne rêve que de s’amuser, et cela, peu importe les rancunes qu’il peut y avoir autour de nous.

Ces moments parviennent donc à nous attendrir et cela marche aussi pour l’évolution de Jesper qui va peu à peu prendre conscience que les draps de soie et les serviteurs ne sont pas le plus important. A travers toutes les expériences qu’il vit dans son nouveau foyer, il va comprendre qu’il y a quelque chose de bien plus important que son ancienne vie. Une très belle progression qui nous fait avoir une profonde sympathie à son égard. Cependant, s’il y a bien un protagoniste qui arrive à nous émouvoir, c’est bel et bien Klaus. Ce vieux bûcheron silencieux vivant à l’écart des autres ne peut que retenir notre attention. Au fur et à mesure que l’on passe du temps en sa compagnie, on finit par briser la carapace qu’il s’est forgée pour découvrir toute la douceur qui se cache derrière. Un homme qui n’a pu accepter un événement de son passé et qui va finalement s’ouvrir aux autres suite à sa rencontre avec ce facteur excentrique. L’émotion monte alors crescendo et l’on ne peut que verser une petite larme de joie en voyant que le silence qui l’accompagnait finit par disparaître et que de nombreux bruits sortent à présent de sa demeure. Un récit qui nous touche de par toutes ces valeurs et surtout la chaleur humaine qui se propage d’un acteur à l’autre.

Klaus est une oeuvre qui a su nous offrir une expérience bien particulière et émouvante. Si l’on est déjà fan de tout ce qui touche à Noël et à la féerie des fêtes, ce film est parvenu à sublimer tout cela. Plus qu’un énième conte que l’on regarde avec le sourire, ce long-métrage est une véritable petite pépite. Ingénieux à la fois dans le fond que dans la forme, ce récit parvient à toucher la corde sensible et à nous rappeler à quel point le partage et l’amour sont au coeur de cette saison qui approche. Un titre qui peut plaire à toute la famille.

Klaus-émotion

Un florilège d’émotions.

Klaus enchante cette fin d’année

Klaus est le genre de film qui fait du bien et donne le sourire lorsqu’on le regarde. Une belle surprise dont on attendait rien et qui est parvenue à illuminer notre soirée. De par sa manière de traiter le mythe de Noël, son humour ou bien l’émotion qui peut se dégager de la majorité des scènes, ce titre a tout ce qu’il faut pour plaire. Une aventure qui nous montre qu’une action désintéressée en appelle toujours une autre et qui revient aux sources de ce que l’on peut rêver pour les fêtes. Une construction intelligente et emplie d’une profonde sincérité a fait que l’on propulse directement ce long-métrage d’animation comme l’un de nos gros coups de coeur de cette année. Même l’évolution des personnages est bien pensée et permet de transformer cet univers très gris en un fantastique tableau dont on ne peut détacher le regard. De plus, l’animation est réussie et parvient surtout à coller parfaitement à l’histoire afin de la sublimer toujours plus.

Vous l’aurez donc compris, on ne peut que recommander cette aventure qui sert parfaitement d’introduction à cette période où la magie et l’espoir ressurgissent. Une oeuvre dont l’écriture est à la fois intelligente et travaillée afin que l’on passe un excellent moment tout en ouvrant les yeux sur toutes ces notions qui peuvent nous sembler acquises. On a beau savoir que la fin d’année est avant tout là pour que l’on s’amuse, que l’on soit heureux en famille et que l’on ait envie de partager, ce film parvient à nous rappeler tout cela avec une facilité déconcertante. Une épopée qui nous aura fait vibrer, rire et surtout toucher à travers sa galerie de protagonistes haute en couleur. Un pur instant de bonheur qui mérite amplement le coup d’œil au vu de toute la douceur qui s’en émane. Un film qui colle parfaitement à l’esprit des fêtes, mais qui donne aussi naissance à un périple pouvant être apprécié à tout moment. Alors que l’on a l’habitude de ressortir d’un voyage avec tout un tas de questions, ce n’est nullement le cas ici. On repart de cette bourgade avec des souvenirs plein la tête et surtout une joie qu’il est impossible de dissimuler.

N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre avis ainsi que votre ressenti concernant Klaus. Avez-vous été touché par ce récit empli de magie ? Trouvez-vous que l’idée de raconter les origines de Noël de cette manière est finement pensée ? Quel est le personnage qui vous a le plus marqué durant ce périple ? Croyez-vous que l’on tient là un classique pour les fêtes de fin d’année ? D’ailleurs, quel est votre film de Noël préféré ? On est toujours présent pour pouvoir échanger et discuter autour de toutes ces œuvres. 🙂

© Sergio Pablos/Netflix