CARNET-DE-VOYAGE-OTAKU-meian-2

Carnet de voyage d’un otaku spécial Meian chapitre 3

Pour bien terminer cette semaine, on s’est dit que l’on allait retourner explorer une multitude d’horizons à travers un autre carnet de voyage qui sera consacré, cette fois-ci, à Meian. L’éditeur a su proposer un très grand nombre de suites il n’y a pas si longtemps et il était donc intéressant à nos yeux de pouvoir se pencher sur toutes ces lectures. Avec un catalogue qui ne cesse de s’étoffer et d’offrir une diversité bienvenue, l’éditeur a clairement su renforcer les choix qui se proposaient à nous. Au programme de ce vendredi, on va donc parler de l’arrivée d’un nouvel ange, d’un conflit prenant une toute nouvelle tournure, de l’apparition de nouveaux ninjas, d’une fuite cruciale et de l’éveil d’un monstre. Alors que l’on se remémore encore tout ce que l’on a pu vivre au sein de ces lectures, on ne peut s’empêcher de ressentir une profonde joie en revoyant ces formidables épopées qui continuent leur évolution. Cinq tomes qui ont su apporter de nombreux éléments nécessaires, prometteurs et importants pour l’ensemble de ces licences. L’heure est donc venue de se poser quelques instants pour analyser cette liste d’ouvrages.

Tombée du ciel tome 3

Tombée du ciel

Tombée du ciel, imaginé par Suu Minazuki, avait stoppé son histoire alors que le quotidien de notre cher Tomoki était loin d’être celui qu’il espérait. Ce jeune homme désireux d’avoir une vie paisible avait eu la malchance de voir un être aux allures d’anges tombé devant lui. Se nommant Ikaros, cette demoiselle s’était dès lors mis à son service et lui proposait d’exaucer n’importe lequel de ses voeux. Un pouvoir plus que tentant et qui va surtout être la cause de nombreuses péripéties pour l’adolescent qui voit son rêve voler en éclats. Malgré tout, il ne peut s’empêcher au plus profond de lui d’apprécier cette venue apportant énormément de surprises et de délires. Accompagné en plus de son amie d’enfance et de l’élève le plus étrange du bahut, il peut clairement dire qu’il n’a pas le temps de s’ennuyer avec un tel entourage. De plus, il ne peut s’empêcher de vouloir voir sa nouvelle colocataire se rapprocher des humains. Elle qui a toujours une attitude très froide faisant penser à une simple machine, il espère secrètement qu’elle puisse s’intégrer dans cette société. Une relation de confiance commence alors à naître en eux. Tomoki était loin de se douter que tous ces changements n’étaient que le prélude à un événement bien plus grand. Sans crier gare, une autre créature non identifiée à fait son apparition sur Terre et semble connaître Ikaros. Se ressemblant en de nombreux points, les deux êtres tombés du ciel vont finalement se faire face. Une rencontre qui pourrait réveiller de douloureux souvenirs chez celle qui a pris ses aises dans le monde des hommes. L’étudiant va être le témoin d’un nouveau calvaire qui va aller en totale contradiction avec sa précieuse devise. La vie calme et paisible qu’il souhaite est encore loin de pouvoir refaire surface.

Quand on parle de Tombée du ciel, on s’attend avant tout à une comédie très tournée vers le ecchi cherchant à nous distraire et nous faire rire. Cela serait alors bien triste de cantonner cette licence à ce simple aspect. En effet, si ce troisième volume va continuer de nous offrir des situations cocasses, il va surtout briller par les connaissances que l’on va acquérir concernant Ikaros et son homologue. Dès lors que la mystérieuse inconnue fait son apparition, on bascule dans un récit bien plus tragique et qui nous ouvre les yeux sur le cruel destin qui est réservé à ces créatures qui nous semblaient surpuissantes. Le lecteur se retrouve donc à revoir entièrement sa vision de ce scénario qui, au-delà des blagues potaches et des sourires que l’on aborde, cherche avant tout à nous faire avoir une profonde empathie pour ces entités. Un pari plus que réussi de par tout ce que l’on peut voir et ressentir. A l’instant où l’on apprend la vérité, on sent notre coeur se serrer en comprenant les enjeux qui découlent de l’arrivée d’Ikaros et surtout de la cruauté qu’il peut exister au sein même de ce conte. D’ailleurs, on ne peut qu’être touché en voyant les relations qui se tissent entre Tomoki et ses deux amis venant d’ailleurs. Derrière son caractère grivois et sa nonchalance se cache un garçon qui souhaite véritablement que ses deux nouvelles amies puissent être heureuses et surtout sourire. Cela donne donc une toute autre dimension à ce que l’on peut observer durant ce quotidien qui peut sembler farfelu, mais qui permet de casser ce passé obscur qui anime Ikaros et sa camarade. Il suffit même de quelques mots pour nous montrer toute la beauté de ce récit. Une très belle évolution pour cette licence qui ne se cantonne pas à simplement vouloir jouer sur l’humour.

© 2007 Minazuki Suu, Kadokawa Shoten

Baltzar tome 6

Baltzar

Baltzar, imaginé par Nakajima Michitusne, nous avait laissés alors que le conflit entre WeiBen et Holbaek venait de s’intensifier. Alors que les affrontements éclatent un peu partout sur la ligne de front, Baltzar et une délégation du Baselland sont invités à rejoindre le champ de bataille pour admirer les prouesses de leur allié. Cependant, cette simple visite va se transformer en véritable cauchemar quand l’ensemble de cette unité va être pris pour cible par le camp adverse. Devant tenir une résistance désespérée face à la cavalerie de l’opposant, les morts se multiplient notamment du côté du Baselland qui ne compte plus que les jeunes élèves de l’académie militaire et le second prince. Après une manoeuvre audacieuse, l’instructeur de cette petite bande va réussir à transformer une fuite peu convaincante en une embuscade effroyable qui va faire de nombreux dégâts dans les rangs adverses. Tout le monde est alors surpris, que cela soit Holbaek ou bien Baltzar et sa troupe, de ce que le monde s’apprête à vivre comme évolution de l’art de la guerre. Si le spectacle qui s’offre à eux est horrible, ils profitent tout de même de cette chance pour se retirer et finissent par rejoindre le quartier général des opérations de l’armée de WeiBen. Acclamés comme des héros à leur arrivée, les quelques soldats qui subsistent parmi eux n’ont pas vraiment goût aux réjouissances. Cette tragédie pourrait bien avoir grandement détérioré les relations entre les deux royaumes qui étaient alliés dans cette histoire. Alors que tout le monde profite d’un repos bien mérité, le jeune officier chargé d’enseigner l’art militaire va recevoir une visite fort surprenante. Une jeune femme répondant au nom d’Annelise se présente comme journaliste du WeiBen. Elle déclare alors avoir des informations intéressantes pour son interlocuteur qui ne sait plus sur quel pied danser. Le futur promet d’être plus qu’incertain au vu de la tournure que pourrait prendre ce conflit.

A travers ce sixième volume, Baltzar va nous montrer qu’il est bien plus qu’un simple récit se déroulant sur le champ de bataille. Si l’on a pu être fasciné par l’affrontement qu’il y a eu entre l’unité de l’instructeur et la cavalerie ennemie, cette lecture va réussir à attirer notre regard sur un aspect parfaitement maîtrisé de la part de l’auteur. Il ne s’agit nul autre que de la politique qui induit indubitablement de nombreuses manigances en coulisse. En plus de nous permettre d’en apprendre plus sur certains personnages et aussi les désirs de quelques hauts gradés, ce tome va lancer un événement de la plus grande importance. On va assister à une réunion au sommet où les coups de feu sont remplacés par les paroles, les coups bas et aussi l’espionnage. Si l’on avait pu voir par le passé à quel point cette licence parvenait habilement à passer d’un tableau à l’autre sans jamais perdre de sa superbe, cette expédition va clairement monter le niveau d’un cran. On a presque cette impression que la majorité des acteurs présents sur scène sont en réalité dirigés en coulisse par un marionnettiste de talent. C’est cette faculté à nous donner l’impression d’assister à une grande victoire alors qu’en réalité tout semble déjà écrit qui fait aussi tout le charme de cette série. Les faux-semblants sont nombreux et on ne sait plus du tout en qui Baltzar peut avoir confiance. Un véritable jeu de dupes qui se déroule entre les puissants et dont les soldats ne sont que des sacrifices nécessaires pour atteindre leur but. On est alors totalement pris par cette tourmente qui assaille notre officier et ses élèves qui ne cessent de nous épater malgré les obstacles qui se dressent devant eux. Le lecteur se demande alors comment tout cela va évoluer autant du point de vue des personnages que du niveau de la géopolitique. Un manga d’une richesse incommensurable et qui a tout pour devenir un très grand titre.

© 2011 Nakajima Michitsune, Shinchosha

Les 7 Ninjas d’Efu tome 6

7 ninjas d'Efu-Meian

Les 7 Ninjas d’Efu, imaginé par Takayuki Yamaguchi, s’était arrêté alors que l’on avait encore à l’esprit le terrible combat entre Musashi et la démone qui se cachait parmi les arbres. Un affrontement dantesque qui avait aussi ouvert les yeux du grand guerrier concernant le chemin qu’il devait suivre à présent. Bien loin de tout cela, une autre histoire était sur le point de débuter. C’est dans un petit hameau où vivent Japonais et étranger que se trouve la charmante Taeyang. Jalousée par les autres femmes du château, cette dernière s’avère avoir éveillé la curiosité du seigneur des lieux. Désireux d’avoir tout ce qu’il convoite, cet homme est autant épris de la demoiselle que de son rêve de grandeur. Malheureusement, une ombre vient tâcher son magnifique tableau en la personne de Ieyasu Tokugawa. Pour pouvoir accomplir son objectif, il est déterminé à renverser cet homme. Cependant, il est bien loin d’être sot et sait pertinemment qu’il aura besoin d’une force colossale pour réaliser cet exploit. C’est pour cette raison qu’il est aussi à la recherche de Burokken. Ce nom est celui donné à la forteresse humaine qui fut autrefois l’armure du célèbre Shingen Takeda. Malgré son désir brûlant de réveiller cet artefact légendaire, ses paroles ne peuvent rien faire et il espère secrètement que sa nouvelle conquête puisse changer la donne. Il ne sait pas encore que cela va entraîner de violentes répercussions qui pourraient bien donner naissance à un être démoniaque. Alors qu’un terrible affrontement se prépare, un autre homme est sur le point de connaître un profond changement dans son existence. Le fameux Sôji Okita pourrait bien lui aussi faire son entrée sur scène alors que de nombreuses années le séparent de toute cette histoire.

Les 7 Ninjas d’Efu continue son petit bout de chemin à travers un nouveau volume qui présente toujours la naissance des derniers ninjas infernaux qui restent à découvrir. Ce qui est remarquable dans cette lecture, c’est à quel point l’auteur réussit à allier une certaine surenchère sans que cela ne nous sorte de cette histoire. Bien au contraire, on est sans cesse ébahi en voyant par exemple cette armure faisant la taille d’un château, un cheval-robot ou même le fait que le célèbre Okita puisse rejoindre l’intrigue. Cette facette délirante et surréaliste de ce conte colle en réalité parfaitement à l’ambiance du titre qui se veut autant sanglant que décomplexé. En tant que simple spectateur, on admire cela avec un immense sourire en imaginant les combats épiques qu’il pourrait y avoir par la suite. Outre cela, le mangaka reste fidèle à sa marque de fabrique en prolongeant son oeuvre d’un acte aussi violent que déroutant et abordant des sujets pouvant sembler faire partie du délire, mais qui ont une portée bien plus grande. Il n’y a qu’à voir la confrontation qui se déroule dans la première partie du tome entre les étrangers du hameau et les japonais. Rien que par les mots utilisés, on ressent pleinement cette scission qui pouvait tout à fait exister à l’époque et qui retranscrit donc à merveille cette peur de l’inconnu. Si l’on est toujours plongé dans une action frénétique, on ne peut s’empêcher d’admirer la myriade de petits détails que l’auteur a incorporé au sein de ses planches et qui rendent ce voyage encore plus mémorable. Les 7 Ninjas d’Efu est une saga qui parvient autant à concilier sa volonté d’être spectaculaire que de proposer un véritable travail d’écriture concernant les divers personnages que l’on rencontre.

© 2015 Yamaguchi Takayuki (mangaka), Akita Shoten

Angolmois tome 5

Angolmois

Angolmois, imaginé par Nanahiko Takagi, nous avait laissés en pleine surprise lors de notre dernier voyage. Alors que l’invasion des Mongols est de plus en plus oppressante, Jinzaburô et son groupe font de leur mieux pour trouver un refuge pour les citoyens les accompagnant tout en stoppant l’avancée ennemie. Pour cela, l’ancien samouraï ne voit pas d’autre solution que d’aller outre les principes qui régissent la vie de guerrier afin de pouvoir s’adapter à la situation actuelle. Profitant pleinement de la topographie des lieux et des connaissances des insulaires, ce chef improvisé va réussir à repousser leurs assaillants qui sont totalement désorientés. Malheureusement, les réjouissances sont de courte durée, car les Mongols vont faire preuve d’une ingéniosité inimaginable à travers une de leurs nouvelles armes. Totalement pris par surprise et effrayé en voyant l’efficacité d’un tel objet, les victimes se multiplient dans les rangs des fuyards. Yajirô va lui aussi faire partie des victimes et sa mort va provoquer un sacré coup au moral de ce qui reste. Face à ce canon à la puissance incommensurable, la troupe finit par reprendre sa route en profitant d’un moment d’accalmie. Le plus important à présent est de mettre le maximum de distance entre eux et leurs agresseurs. Face à cette désillusion et à la peur qui se répand dans ses rangs, Jinzaburô ne va pas avoir d’autre choix que de faire appel à des personnes qu’il aurait préféré éviter de retrouver. C’est l’esprit torturé qu’il va chercher une alliance possible avec les Purificateurs. Ces descendants des gardiens de Tsushima pourraient bien être un atout de taille face à la tempête qui s’annonce. Cependant, il faut toujours faire attention à ne pas finir dévoré par ceux que l’on souhaite comme compagnon.

Ce tome va grandement se différencier des autres de par le peu d’action qu’il y a. Auparavant, on a sans cesse été embarqué dans la frénésie des combats qui faisait rage et permettait ainsi d’appuyer cette pression qui pesait sur nos compagnons de route. Là, on est avant tout dans une lecture qui souhaite offrir un peu d’accalmie à ses pauvres habitants éreintés et cela se ressent pleinement tout au long du volume. Une manière intelligente de donner l’impression de s’éloigner de la menace que représentent les Mongols pour s’attarder sur d’autres problèmes de taille. Ainsi, la quiétude que l’on peut voir à travers le nouveau périple de Jinzaburô et des siens va souligner un autre souci à venir. Il s’agit de cette fameuse alliance que l’exilé espère pouvoir faire avec les Purificateurs. Ayant déjà eu l’occasion de les rencontrer précédemment, on sait à quel point ils peuvent se montrer redoutables au combat. Malgré tout, ils se sont aussi distingués de par leur caractère très spécial qui laisse planer autant de mystères que de doutes sur leur véritable objectif. On prend donc le temps ici d’apprendre à les connaître, à voir quels sont leurs motivations, leur histoire, mais aussi ceux qu’ils espèrent pour Tsushima à l’avenir. Il est alors très intéressant de voir les deux visions qui s’opposent entre Jinzaburô et le chef de ce groupe. S’ils souhaitent tous les deux offrir un répit au peuple de cette île, le chemin qu’ils souhaitent emprunter est diamétralement opposé. Toutes ces discussions, ces confrontations verbales et autres remarques vont rendre ce passage d’une importance capitale et tout aussi prenant que la plus violente des batailles. Le lecteur observe donc en silence la mise en place de ce qui pourrait être le dernier bastion de Tsushima. La suite promet donc d’être passionnante.

© 2013 Takagi Nanahiko, Kadokawa Shoten

Jormungand tome 7

Jormungand-Meian

Jormungand, imaginé par Keitarô Takahashi, s’était arrêté alors que l’on venait de faire une découverte fatale concernant l’un des membres de l’équipe de Koko. Alors que la marchande d’armes fait de son mieux pour satisfaire les demandes de ses clients, un événement inattendu va survenir. Son groupe va se retrouver aux prises avec des assassins expérimentés qui seront presque parvenus à leur fin. Heureusement, les membres de sa garde rapprochée ont réussi à déjouer leur plan et à éliminer cette terrible menace qui planait au-dessus d’eux. Cependant, la question était maintenant de savoir comment se débarrasser de ceux qui ont osé commanditer ce contrat. Si cette interrogation reste profondément ancrée dans l’esprit de la demoiselle, elle ne laisse rien paraître et se réjouit de voir ses compagnons au grand complet. Elle est alors loin de se douter que le plus grand danger pourrait venir de l’intérieur. Après avoir appris que les individus derrière Dominique et sa bande de tueurs à gage étaient liés à la CIA, ses inquiétudes se multiplièrent. Koko sait pertinemment qu’il ne vaut mieux pas traîner dans le coin surtout quand on est la cible de ces gens qui ne laissent rien au hasard. Pendant que son esprit est tourné vers ce problème, un des membres de son unité va s’éclipser quelques instants. Nommé par ses camarades comme étant R, l’homme va rencontrer dans le plus grand secret un officier-traitant de la CIA répondant au nom de George Black. Les pièces sont maintenant disposées sur l’échiquier et il se pourrait bien que le premier coup de ce nouvel opposant de l’ombre puisse être fatal à la jeune marchande d’armes. Koko va devoir redoubler de vigilance pour ne pas se faire piéger et de perdre ce qui compte le plus à ses yeux.

Quand on y réfléchit bien, Jormungand a toujours eu cette volonté, dans les premiers tomes, de suivre un schéma bien précis. On accompagnait Koko et ses hommes à travers le monde afin de contempler son zèle dans son travail. Ce quotidien, qui se répétait, parvenait à nous offrir un spectacle divertissant de par l’action qui en découlait et surtout la démonstration de force de cette organisation. Pourtant, quelque chose est en train de se dessiner au loin avec ce septième volume. Disons-le clairement, il s’agit sans doute de l’un des meilleurs tomes de la saga depuis son commencement. Si les fusillades sont toujours bien présentes et hypnotisantes, on est témoin d’un énorme virage au sein de la saga. Outre l’aspect dramatique propre à cette lecture, c’est surtout la nouvelle approche que l’on avoir de cette marchande d’armes qui nous semblait sympathique jusque-là. Malheureusement, les événements qui vont survenir au sein de ces pages vont clairement montrer qu’il sommeille autre chose en elle. On est alors captivé par cette double personnalité qui anime cette demoiselle qui parvient même à nous donner des frissons en un simple regard. D’ailleurs, il est pertinent de noter à quel point tout est pensé pour que l’on arrive à cet instant fatidique. Qu’il s’agisse des échanges entre R et George Black, de l’attitude de Koko ou même de la symbolique que représente Jonah, l’auteur nous montre à quel point ce récit est d’une grande richesse. On s’agrippe alors aux pages en espérant jusqu’au bout que tout cela soit faux et c’est en refermant cet ouvrage que l’on se met à entrevoir le funeste destin qui peut attendre ce groupe. Koko la souriante laisse ainsi place, pendant quelques minutes, au monstre qui réside en elle. Un spectacle aussi déconcertant que puissant et qui ne fait que nous donner encore plus envie de voir le futur de cette vendeuse d’armes.

© 2006 Takahashi Keitaro, Shogakukan