The Witch and the Beast tome 1 : la chasse aux sorcières débute
Il arrive parfois que l’on soit prêt à découvrir une œuvre dès son annonce, mais que la surprise soit quand même présente. On visualise très bien ce qui pourrait nous attendre lors de la lecture et on est encore plus impatient de se lancer dans l’aventure. C’est alors que l’on pose les yeux sur ces quelques pages et que l’on est totalement étonné de ce que l’on y découvre. Une maîtrise de l’effet de surprise qui vient accentuer l’expérience ressentie au cours d’un tome. On a parfaitement ressenti ça avec une série qui vient tout juste de débuter. Nous provenant tout droit du catalogue de Pika, il s’agit de leur dernière licence en date. Intitulée The Witch and the Beast, ce manga nous promettait un récit autour de la sorcellerie fort intrigant. Pourtant, on a été marqué par la capacité de ce dernier à nous étonner. Une aventure fort prometteuse et dont on vous détaille aujourd’hui tout ce que l’on a retenu du premier volume. Préparez-vous à accompagner un duo pour le moins surprenant dont le travail les oblige à se confronter à de grands dangers. L’heure est donc venue de partir à la traque aux sorcières.
Une quête de vengeance
The Witch and the Beast, imaginé par Kousuke Satake, nous emmène dans un monde bien loin du nôtre. Ces terres peuvent être le théâtre de terribles phénomènes surnaturels. Des ravages sans précédent ont alors lieu et détruisent de nombreuses vies et villes. La majorité de ces événements sont dus à la sorcellerie. Celles qui la pratiquent sont considérées comme des abominations qu’il vaut mieux chasser sous peine d’en subir les conséquences plus tard. C’est dans ce contexte que l’on fait la connaissance de Ashaf et Guido. Ce duo singulier semble parcourir le monde dans un but bien précis, notamment concernant cette dernière. En effet, si Ashaf se présente comme un magicien affable et chevronné misant avant tout sur l’élégance et son éloquence, sa partenaire est en totale contradiction avec lui. Fonçant tête baissée dans le danger, casse-cou, violente et n’ayant pas sa langue dans sa poche, la jeune femme n’a que faire des apparences. A ses yeux, rien n’est plus important que de traquer sans vergogne les sorcières qui pullulent en ce monde. Une haine profondément ancrée en elle et qui ne fait que renforcer son agressivité dès lors qu’elle est chargée d’une mission où il faut s’occuper d’une de ces proies. En effet, ce tandem de choc s’avère faire partie de l’Ordre de l’Echo Noir. Cette organisation a pour but de réguler les problèmes liés à la magie et la sorcellerie sur l’ensemble du globe. Des magiciens pour contrer d’autres êtres surnaturels.
Peu importe la teneur du phénomène, Ashaf et Guido doivent accepter les ordres sans sourciller. Une situation qui est loin de faire l’unanimité auprès de la demoiselle qui ne souhaite qu’incruster son poing dans le visage de ses némésis. Sa rancœur ne cesse de grandir et son acolyte a bien du mal à la garder sous son contrôle. Certains diraient même qu’elle peut avoir des allures de bête sauvage dès lors qu’elle a senti la présence d’une sorcière. Mais qu’est-ce qui motive une telle haine pour ces femmes ? Alors qu’ils devraient d’abord penser au bien commun, Guido n’a que faire des autres. Sa quête personnelle prend le pas sur tout le reste et rien ni personne ne semble pouvoir se mettre en travers de sa route. Cette rage, qui l’anime, n’est motivée que par son désir de vengeance. La chasse est alors sur le point de débuter et il est fort probable qu’Ashaf ait du mal à sauver les apparences. Mais bon, il est parfois utile d’avoir un tel monstre à ses côtés pour se défendre contre ceux qui résisteraient un peu trop. Le voyage ne fait donc que commencer pour ces deux êtres diamétralement opposés, mais dont les intérêts ont fini par se croiser. Cette course-poursuite contre un ennemi aussi dangereux qu’insaisissable pourrait bien réveiller un passé douloureux. La haine appelle la haine et le commun des mortels va être témoin d’un spectacle macabre où la mort est la seule solution pour en terminer avec toutes ces affaires. Reste à savoir qui sera debout à la fin. Serait-ce la sorcière ou bien la bête ?
Si le synopsis de The Witch and the Beast nous donne rapidement toutes les clés en main pour savoir dans quoi on s’aventure, l’histoire nous réserve quand même de belles surprises. En plus de nous décrire un monde à la fois sombre et très malsain, l’auteur va réussir à équilibrer un rythme effréné à des instants beaucoup plus calmes et importants. On est rapidement plongé dans le bain et l’on prend alors conscience de la cruauté qui peut se cacher derrière cette œuvre. Un conte qui dépeint le mythe de la sorcière avec brio tout en y ajoutant une tension palpable à chaque instant.
Une histoire sombre et envoûtante
Il est important de comprendre que ce premier volume de The Witch and the Beast se compose de deux parties bien distinctes. La première sert de présentation des personnages et du combat mené tandis que la suite va s’axer sur le quotidien de ce tandem. Autant le dire tout de suite, les premières pages frappent très fort. Tout d’abord, il est important de souligner la qualité du dessin. L’auteur nous offre un très beau travail à ce niveau-là et permet autant de sublimer les acteurs et actrices de sa pièce que l’environnement. Si le trait apporte un cachet supplémentaire à cette introduction, c’est aussi dans l’écrit que l’on va être bluffé. Cette première partie va donc nous décrire avec brio tous les enjeux propres à cette histoire, les personnages que l’on suit et surtout le contexte dans lequel on évolue. On avance quelques minutes sans vraiment savoir sur quel pied danser avant de finalement se prendre une très grosse claque. L’inquiétude que suscitent les sorcières est alors parfaitement perceptible et l’on prend conscience du danger omniprésent qui entoure nos protagonistes. D’ailleurs, ces derniers se permettent de donner naissance à un duo qui va rapidement se démarquer de ce que l’on a vu autrefois. Une alchimie entre les deux qui naît justement de leur opposition. On avance donc en compagnie de ces deux agents captivants au sein d’une intrigue qui resserre son étreinte petit à petit. Sans même s’en rendre compte, on est alors totalement emporté par cette atmosphère étouffante.
On a donc une excellente mise en bouche qui s’effectue durant les premières pages. C’est alors qu’arrive la seconde partie qui va bien plus s’axer sur le devoir de cet ordre et ce que cela implique. En proposant une telle structure, l’auteur parvient aisément à capter notre attention avant de nous plonger dans un rythme plus lent, mais loin d’être inintéressant. Au contraire, cela permet d’entrevoir autant le grand potentiel derrière ce scénario que d’enrichir rapidement cet univers. D’ailleurs, ce premier tome va aussi se permettre de traiter d’un sujet à la fois bien retranscrit et fascinant. Il s’agit du cercle vicieux qu’engendrent la haine et la vengeance. Vivre pour haïr nous est montré comme une terrible source de malheurs. Des souffrances qui entraînent d’autres souffrances. Une longue et interminable chaîne qui semble être au cœur de cette histoire et qui ne cesse de se renforcer au fil des péripéties. Un voyage qui se veut violent, terrifiant et surtout impressionnant dans ce qu’il raconte. C’est un parti-pris efficace et qui donne une identité unique à cette œuvre qui vient tout juste de débuter. En plus, il y a une profonde maîtrise de l’intrigue qui est sans cesse bousculée par rapport à tout ce que l’on apprend. A la fois épique dans ses confrontations et mystérieux dans ses phases d’enquêtes, The Witch and the Beast parvient à combiner habilement ces deux facettes. Une virée qui mélange la puissance d’une bête et l’élégance d’un magicien.
En s’attardant sur The Witch and the Beast, on ne s’attendait peut-être pas à ce que l’histoire puisse prendre une telle tournure. Si on pouvait sentir l’élégance et l’atmosphère qui allait découler de cette œuvre rien que par sa couverture, on ignorait totalement que ce manga allait autant se vouloir sombre. Une plongée parfois effrayante et oppressante où l’on est constamment aux aguets. Cette licence parvient donc à frapper fort dès ce premier contact et surtout à capter notre attention pour le futur. Les quelques moments que l’on a passés en compagnie de ce tandem ont alors suffit pour que l’on ait envie de voir où mènera cette quête.
The Witch and the Beast entame son périple
Comme on a pu le dire plus tôt dans l’article, The Witch and the Beast est une belle surprise. Ce que l’on pouvait espérer attendre a finalement pris une tournure bien différente de ce que l’on imaginait. Une œuvre qui parvient donc à laisser son empreinte très rapidement et surtout à offrir une aventure à la fois ténébreuse et captivante. Clairement, on est dans une épopée qui ne se veut pas joyeuse. Tout ici est pensé pour nous représenter un monde où l’inquiétude est omniprésente. Même s’il ne s’agit que de quelques petites broutilles en rapport avec la magie, on ne peut s’empêcher de craindre la menace que représentent les sorcières. C’est sur cet aspect que le mangaka a fait un travail remarquable, notamment dans le premier acte. On est à la fois terrifié et attristé de voir jusqu’où toute cette histoire de haine nous amène. Alors que la magie devrait être source d’émerveillement, elle prend ici une teinte bien plus sombre. On est donc emportés par tout ce qui nous est décrit et surtout tenu en haleine au vu de ce qu’annonce l’intrigue. D’ailleurs, les deux personnages que l’on suit sont aussi bien soignés. Chacun apporte ce que l’autre n’a pas. Cela donne ainsi une paire complémentaire ayant à la fois du charisme, de la prestance, mais aussi une certaine bestialité. Une introduction ayant parfaitement su nous conduire là où elle le souhaitait et surtout nous donner l’envie de connaître la suite. Un rythme efficace et une narration très bonne qui permettent d’immerger encore plus le lecteur dans cette incroyable quête de vengeance.
Vous l’aurez aisément compris, mais on a pris un immense plaisir à découvrir les débuts de ce tandem. Un récit qui nous saisit par moments à la gorge et n’est pas uniquement là pour nous divertir. On y ressent aussi un certain questionnement sur cette rage qui peut animer certaines personnes. The Witch and the Beast a beau avoir un cadre fantastique, c’est avant tout l’histoire sans fin de ce cercle vicieux qu’est la haine. Si vous souhaitez une œuvre assez sombre et qui pourra vous surprendre alors ce manga est peut-être ce qu’il vous faut. Ashaf et Guido ont ce qu’il faut pour proposer une collaboration remarquable et qui reste longtemps gravé en mémoire. En plus, tout le scénario tournant autour de Guido est captivant et permet de jouer avec l’imaginaire du lecteur. A présent, il est temps d’évoquer les nombreuses questions qui nous viennent en tête après avoir refermé cet ouvrage. Qui est donc vraiment cette jeune femme ? Qu’est-ce qui s’est réellement passé pour que ces deux individus se retrouvent à collaborer ? Que se passera-t-il une fois ce désir de vengeance assouvi ? Qui est donc cette personne qui hante les pensées de la demoiselle ? Il va falloir prendre son mal en patience pour finalement avoir la réponse à tout ça. En tout cas, c’est un pari réussi et dont on espère qu’il portera ses fruits jusqu’au bout. La bête est encore loin d’avoir étanché sa soif de sang.
N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre avis ainsi que votre ressenti concernant ce premier volume de The Witch and the Beast. Pensez-vous que l’on aura le droit à un bon développement concernant nos deux amis par la suite ? Trouvez-vous que la qualité des dessins souligne bien l’aspect à la fois sombre et fantastique de l’histoire ? Avez-vous été attiré par cette quête de vengeance qui anime l’un de nos deux protagonistes ? Pensez-vous que l’on aura le droit à d’autres surprises de taille pour le futur de la licence ? Selon vous, cette œuvre a-t-elle su démontrer ce qu’elle avait dans le ventre dans cette introduction ? Qu’attendez-vous pour les prochains tomes ? On reste à votre disposition pour échanger, discuter et débattre autour de ce sujet.