Le périple d’un joueur : les RPG
Cela faisait longtemps que l’on ne s’était pas posé pour parler un peu jeu vidéo. On rectifie le tir en vous proposant aujourd’hui une chronique qui nous tenait particulièrement à cœur. Vous le savez, on a l’habitude de parler d’un titre en particulier ou bien d’un élément précis qui nous a marqués. Cependant, on s’est dit que l’on allait attaquer cette fois un sujet plus large avec un genre dans sa globalité. Il s’agit des RPG et il n’est pas question ici de faire une longue rétrospective de ce type. On va surtout vous présenter pourquoi ce style de jeu compte énormément pour nous et surtout ce qu’il représente à nos yeux. Même si ce genre a beaucoup évolué avec le temps et s’est même mélangé à d’autres, il y a beaucoup de choses à dire sur cette forme de gameplay et d’expression qui nous a parlé directement. Avec des sagas cultes, des opus mémorables et des expériences inoubliables, on est parti pour une très longue chronique. Le plus important dans le jeu vidéo est de réussir à nous faire rêver, nous divertir et nous permettre, le temps de quelques heures, à nourrir notre propre créativité. L’heure est donc venue de raviver bon nombre de souvenirs.
Un genre ayant bercé nos débuts de joueur
En effet, il faut revenir bien loin dans le temps pour trouver la source de notre passion pour ce genre. S’il est vrai que nos premiers pas vidéoludiques furent sur du Crash Bandicoot, Spyro ou bien Dragon Ball Z super Butôden, il n’y a pas eu cette flamme que l’on a pu voir en découvrant notre premier RPG. Les titres cités ont bercé ma jeunesse et m’ont donné cet amour du jeu vidéo en me montrant un divertissement absolument génial et jouissif. Mais le moment fatidique fut lorsque j’ai lancé pour la première fois FF7 chez un cousin. Un geste anodin, mais qui m’a plongé dans ce jeu qui m’a totalement fait adhérer à ce style et qui allait grandement contribuer à mon intérêt pour le RPG. Ce fut cette rencontre avec le périple de Cloud et ses amis que j’ai pris conscience que le jeu vidéo pouvait aller encore bien plus loin qu’un simple amusement immédiat. En parcourant ces terres fictives, j’ai plongé au cœur d’une histoire dépassant l’entendement. Des rebondissements à foison, des personnages charismatiques, des enjeux matures et surtout un scénario qui nous tient en haleine du début jusqu’à la fin. Même le gameplay a énormément joué sur mon appréciation de cet opus où l’on apprenait, à force d’essais, d’échecs et de réussites, à combiner les bonnes matérias. J’avais le sentiment de faire partie intégrante de quelque chose d’incroyable et c’est là que j’ai ouvert les yeux sur tout ce que pouvait apporter le jeu vidéo en dehors de l’amusement. Cela peut être un formidable terrain de jeu pour cultiver notre propre créativité et surtout nourrir notre imagination. C’est une chose que je ressens particulièrement dès l’instant où je me plonge dans un rpg. En fait, on oublie totalement le monde qui nous entoure pour se concentrer sur cet univers fictif qui nous permet de vivre des expériences que l’on n’aurait jamais cru possible auparavant.
On a bien sûr tous notre propre façon de ressentir une épopée vidéoludique. Chacun est plus sensible à un genre qu’à un autre et pour ma part, ce fut le jeu de rôle qui m’a ouvert les yeux sur une toute autre facette du jeu vidéo. Le fait de devoir prendre son temps, entraîner ses personnages, réfléchir à comment les optimiser au mieux, se confronter à des ennemis impressionnants et surtout avoir la sensation de faire partie d’une histoire hors du commun sont autant d’éléments qui ont allumé ce feu en moi pour le rpg. Pour en revenir à FF7, il est sûrement le titre qui me tient le plus à cœur, car il est à l’origine de cet attrait pour ce domaine et m’a permis de me lancer à la découverte de bien d’autres contrées imaginaires. Cependant, ce qui m’a le plus attiré dans ce genre, c’est justement parce qu’il représente à merveille ce que l’on peut attendre d’un récit qui doit nous transporter. Au même titre qu’un roman dont on façonne nous-même l’image que l’on a de ce monde, ici on s’ouvre à un environnement inédit que l’on comprend au fur et à mesure de notre progression et va resserrer son empreinte sur nous. Des épopées qui dépassent l’entendement et où tout semble possible. Les émotions font partie intégrante du voyage et cela ajoute donc une autre dimension à toutes ces sessions que l’on peut faire. En s’ouvrant à ce style, j’ai pu comprendre à quel point l’esprit humain pouvait concevoir des histoires formidables qui apportent cette magie dont on a tous besoin dans notre vie. Celle-ci peut se retrouver au cinéma, dans la littérature, les séries ou le jeu vidéo. Pour ma part, c’est à travers le rpg que j’ai pu m’émerveiller devant des mondes qui sont le reflet de cette féerie qui peut accompagner n’importe qui.
Ces aventures inoubliables
Après l’aventure FF7, je n’avais qu’une envie qui était de revivre ce type d’aventure où l’on s’extasie à chaque instant de ce que l’on peut observer. C’est alors que j’ai pu entamer une longue et incroyable odyssée au sein d’une multitude de rpg qui ont tous apporté leur pierre à l’édifice. D’ailleurs, j’aime à dire que ma passion de ce style de jeu vient en réalité de trois licences bien précises. La première, que l’on a déjà abordée un peu plus haut, est Final Fantasy. Si le 7 fut notre premier contact à l’égard de la franchise, nos pas ont continué et l’on a pu enchaîner avec le 8, 9 et 10 qui ont façonné ce fort attrait que j’ai pour la saga de Square Enix. Chaque opus était un voyage onirique qui abordait des thématiques pouvant m’échapper à l’époque ou que je ne comprenais pas, mais qui parvenait à me donner ce ressenti que je cherchais tant. Une impression de dépaysement total et surtout d’un périple comme il n’en existe nul part ailleurs. La première partie d’une trinité de base qui va se compléter ensuite avec Grandia. Là encore, si vous me suivez, vous savez à quel point ce jeu vidéo est important à mes yeux. Il est celui qui m’a montré une aventure avec un grand A. Jamais les mots exploration, découverte et aventuriers n’avaient été aussi bien représentés dans un jeu vidéo. Si l’on se retrouvait mêlé à un destin grandiose, le plus important dans cette épopée était de nous faire totalement oublier notre réalité pour intégrer ce monde qui cachait tellement de secrets. Chaque nouveau lieu, chaque rencontre inédite et chaque combat apportaient un sentiment de satisfaction comme rarement on n’en a connu comme si nous étions à la place de Justin. Un héros tout à fait banal qui aurait très bien pu être le joueur qui décide finalement de quitter son foyer pour errer et s’extasier au sein de ces contrées que peu de gens ont foulé du pied.
C’est ensuite qu’est arrivé le troisième titre qui a complété mon attachement au rpg. Il s’agit de Suikoden II. Ce fut une véritable claque à l’époque et c’est encore le cas aujourd’hui. L’un des jeux qui m’a le plus bluffé par sa qualité d’écriture, son contenu phénoménal, ses personnages soignés et captivants ainsi qu’un antagoniste légendaire. Tout était incroyable et ce fut la cerise sur le gâteau pour me lancer pleinement dans cette voie qu’est ce genre qui s’est maintenant distillé un peu partout dans le monde vidéoludique. La suite fut parsemée d’autres excellentes œuvres telles que la saga Tales of, Shadows Hearts, Shin Megami Tensei, Persona, Xenoblade Chronicles et bien d’autres. D’ailleurs, il est aussi intéressant que si on parle souvent de titres qui se concentrent surtout sur ce que l’on appelle du jrpg, on a aussi su apprécier d’autres aventures qui ont su combiner ce style à d’autres tel que l’action-rpg. C’est ainsi que des séries comme The Witcher, Kingdom Hearts et Elder Scrolls sont aussi parvenus à nous enchanter à travers leur récit et le périple qui nous était proposé. C’est ce qui est justement bien avec le rpg, c’est qu’il peut s’adapter à de multiples formes. Parfois, un jeu va être saupoudré de quelques éléments rappelant celui-ci ou alors totalement fusionné son genre avec le rpg. Après tout, chaque jeu vidéo est une forme de jeu de rôle où l’on incarne un personnage censé nous faire vivre une odyssée extraordinaire. C’est ce qui est justement captivant avec cette catégorie, car elle peut en réalité aborder bien des visages et être autant catalogué comme un gameplay spécifique qu’une base fondamentale du jeu vidéo dans sa globalité.
Des histoires fantastiques
Le rpg, c’est aussi pour moi des récits inoubliables qui ont grandement contribué à nourrir mon imaginaire et à me montrer qu’il n’y a pas de limites à la créativité. Un genre qui nous prouve à travers la majorité de ses œuvres que le jeu vidéo peut aussi être un formidable moyen d’expression pour ceux qui sont derrière ces aventures. Encore aujourd’hui, je me rappelle de quasiment toutes les histoires que j’ai pu vivre une manette à la main tant elles ont réussies à proposer un périple qui m’immerge pleinement dans leur monde respectif. On attaque alors un élément très important pour moi et qui fut dicté par mon amour de ce style d’expérience vidéoludique. Il s’agit de l’attrait que je peux avoir pour l’aspect scénaristique d’un jeu. En effet, si ce médium est formé d’un ensemble d’éléments ayant chacun leur intérêt, on a tous quelque chose qui va plus nous parler que le reste. Certains vont chercher la claque graphique tandis que d’autres voudront avoir un sentiment de liberté pendant leur aventure. Direction artistique, gameplay, musiques ou bien scénario sont des sujets qui reviennent toujours sur la table quand on parle d’un titre. C’est tout à fait normal, car on est tous plus sensible à une partie qu’une autre. De mon côté, c’est avant tout l’histoire qui compte. Si je suis pleinement emporté dans une intrigue, je peux totalement faire abstraction du reste tant j’ai envie d’en apprendre plus sur les tenants et aboutissants de cette quête. C’est comme ça que j’ai pu découvrir des contes fabuleux tels que le combat de Cloud pour la sauvegarde du monde, le conflit géopolitique et runique de Suikoden II, la soif d’aventure de Grandia, les péripéties du sorceleur Geralt ou bien le combat des Phantoms Thieves pour ramener la justice.
D’ailleurs, le jeu vidéo peut aussi être une formidable source d’inspiration pour créer des récits féériques, mais pouvant aussi aborder des thématiques graves et importantes. Des sujets qui gravitent autour de la quête de nos héros et poussent le joueur à autant vivre cette épopée qu’à réfléchir sur ce qui est traité. C’est quand on se retrouve devant un scénario de cette envergure que l’on prend conscience à quel point ce medium est une forme d’art qui transcende le divertissement pour réussir à raconter d’autres choses autour. La question de la vie et de la mort de Bibi, la peur d’être remplacé de Riku, les sacrifices de Jowy ou même la justice de Persona 5 ne sont qu’une infime partie de tout ce que les rpg ont su raconter depuis tant d’années. Une bonne histoire, ce n’est pas forcément une aventure dantesque. Parfois, les plus beaux récits sont ceux qui abordent des questions personnelles et existentielles qui vont transcender le jeu pour impacter l’esprit du joueur. On s’interroge au même titre que les personnages que l’on rencontre et l’on cherche juste à trouver une réponse qui puisse les libérer de leur fardeau. Avec ce style de prédilection, j’ai toujours pu être en contact avec des épopées qui brillaient autant par ce sentiment de liberté propre au genre que par ces individus qui rendent cette escapade encore plus savoureuse. Une intrigue peut autant être contée par des décors, des événements, des écrits ou des personnages qui vont tous apporter leur pierre à l’édifice que l’on observe et dont on ne connaîtra le résultat final qu’une fois la ligne d’arrivée franchie.
Prendre le temps
C’est peut-être une notion qui peut donner à sourire, mais c’est quelque chose de très important pour moi. A une époque où l’on ne prend souvent plus le temps de se poser et de s’arrêter quelques minutes, les rpg sont pour moi un excellent moyen de stopper un tant soit peu cette course effrénée. Il est vrai que se lancer dans une épopée pouvant durer des dizaines d’heures, voir une centaine, est loin d’être possible pour tout le monde. C’est aussi le cas de mon côté et malgré tout c’est un pur plaisir que de progresser lentement dans ces jeux. Même si je n’avance que de quelques pas, cela suffit amplement à me satisfaire et surtout à me donner une impression de construction complète. Un besoin de patience qui nous fait apprécier les petites choses. Ainsi, le simple fait de passer un ou deux niveaux est déjà comme une belle victoire. Une aventure qui se façonne pas à pas et où l’importance n’est pas d’aller le plus vite jusqu’au combat final. Le rpg est un genre qui nous demande d’être lent, car c’est comme ça que l’on peut pleinement contempler et être enchanté par ce qui nous est proposé. Découvrir un nouveau lieu, parler à des PNJ, obtenir un équipement inédit ou bien profiter tout bonnement de l’histoire sont autant de petits éléments qui contribuent à nous faire voyager. Il est justement crucial de pouvoir temporiser une vie qui va à cent à l’heure pour notre bien-être. Prendre son temps peut être une source de bonheur quand il s’agit de se lancer dans un projet grandiose, une fresque immense ou une épopée mythique. C’est ainsi que l’on peut profiter pleinement de l’expérience proposée même si on ne progresse que petit à petit chaque jour ou même semaine.
Cela me permet d’aborder un sujet qui me tient à cœur et qui peut parfois être compliqué à notre époque. Il s’agit de ne pas tout prendre comme si c’était une course. C’est vrai que l’on est constamment poussé à passer d’une tâche à l’autre sans avoir le temps de souffler. C’est justement pour ça qu’il est vital d’avoir un passe-temps, que cela soit le jeu vidéo ou un autre, pour retrouver ce goût de la lenteur. Il n’est aucunement grave de se lancer dans un titre qui a déjà plusieurs années ou bien d’être en retard par rapport à d’autres. L’important c’est ce que l’on ressent personnellement à travers cette aventure. Même si cela doit prendre des mois et que l’on se concentre uniquement sur un jeu, cela n’a pas d’importance tant que l’on prend plaisir à découvrir ce qui se trouve en face de nous. Je peux dire, pour ma part, que c’est justement le rpg qui m’a ouvert les yeux sur l’importance de prendre du temps pour soi et l’amusement que l’on peut ressentir à explorer sans objectif concret. Une manière d’appréhender le jeu vidéo, mais aussi la vie en elle-même. Il est évident que l’on a tous un temps différent que l’on peut consacrer à un hobby, mais même si cela n’est que pour quelques minutes, il faut pouvoir savourer pleinement ces instants où l’imaginaire prend le pas sur le réel. Je ne remercierai donc jamais assez ces œuvres, qu’elles soient cultes ou non, de m’avoir appris cette très belle leçon de vie et qui m’accompagne constamment. Le rpg, un style qui nous pousse à prendre du temps pour être au cœur d’un périple qui transcende tout ce que l’on a pu connaître. Chaque seconde devient alors une source d’émerveillement, de contemplation, mais aussi de rêve. Un sujet qui vaut le coup que l’on s’y attarde tant cela est devenu répandu de courir sans jamais s’arrêter quelques minutes pour admirer ce qui nous entoure.
S’évader à travers les RPG
Ce que l’on souhaitait exprimer à travers cette chronique, c’était avant tout notre attrait pour les rpg, mais surtout montrer à quel point on peut être happé par un type de jeu vidéo. Peu importe que vous adoriez les FPS, les RTS, les jeux d’action, de simulation, etc… Le principal, c’est de profiter de tout ce que l’on éprouve en se lançant dans une nouvelle partie. Pour moi, découvrir une aventure inédite qui va me faire passer des heures entières dans des contrées inconnues et somptueuses n’a pas de prix. Que ce soit un Final Fantasy, Tales of, The Witcher, Persona ou toute nouvelle licence abordant ce genre si important à mes yeux, je sais que je prendrais du plaisir à simplement mettre le CD et être emporté par l’histoire qui me sera raconté. Le jeu vidéo est un formidable terrain de jeu qui ne cesse de s’étendre, et même s’il est souvent source de reproches, il ne faut jamais oublier tout ce qu’il a déjà pu nous offrir. Des contes et des légendes qui aujourd’hui encore nous font rêver et remémorer des souvenirs impérissables. Sephiroth partant dans les flammes de Nibelheim, le sommet du mur du bout du monde dans Grandia ou l’affrontement mythique contre Luca Blight dans Suikoden II sont des instants qui sont à jamais gravés dans mon esprit. Peu importe les années qui passent, le rpg continue de nous offrir des fables envoûtantes qui montrent toute la créativité de ces gens qui donnent tout ce qu’ils ont pour nous amuser et aussi que l’on brise les barrières de notre propre imaginaire.
J’espère, à travers cet article, que cela vous aura peut-être donné envie de vous lancer dans certains titres ou vous a rappelé quelques bons souvenirs vidéoludiques. N’hésitez pas à partager dans les commentaires votre propre genre de prédilection dans le jeu vidéo ainsi que ce qui vous attire le plus dans celui-ci. Ce sera un plaisir que de pouvoir échanger avec vous et de discuter de nos vécus respectifs au sein de ces univers de fiction. Il est parfois pertinent de s’arrêter quelques instants afin de mettre des mots sur ce que l’on éprouve en vivant ces épopées uniques qui peuvent parler différemment à chacun d’entre nous. Le jeu de rôle a été, est toujours et sera encore le style qui me fait le plus vibrer. Des histoires haletantes en compagnie de personnages travaillés et intéressants suffisent à me combler de bonheur. Des camarades le temps d’un voyage et avec qui on peut façonner des fresques inimaginables et qui construisent en partie notre rapport à ce medium. Le jeu vidéo est un univers affichant une infinité de mondes et où chacun peut trouver son bonheur. Il suffit parfois de simplement se lancer et de voir ce que cela donnera pour avoir de magnifiques surprises et apprécier un titre pour ce qu’il est. Amusez-vous et surtout profitez de toutes ces épopées qui n’attendent que vous et peu importe que vous en fassiez une, dix, cent, ou que cela puisse vous prendre quelques jours ou une année. Le principal, c’est de se divertir et surtout de s’évader.