Une vie faite de lectures – Devil Devil
Et voilà un nouveau rendez-vous très spécial à mes yeux. Cela fait un petit moment que je souhaitais le faire et c’est maintenant lancé. Sur Esprit Otaku, j’ai toujours eu à cœur de vous partager mes découvertes, mais aussi ce qui peut faire le charme d’une licence. Une passion que j’ai depuis de nombreuses années, mais je n’ai jamais pris le temps de m’attarder sur mon propre vécu en tant que lecteur. Revenir en arrière pour voir tout le chemin parcouru et partager avec vous quelques petites anecdotes sur mes titres préférés, mais aussi ceux qui ont marqué ma découverte du milieu du manga. C’est pour ça qu’aujourd’hui est le premier numéro d’une vie faite de lectures où je reviendrais régulièrement sur les multiples titres qui m’ont accompagné et leur impact sur moi. Une chronique qui se veut très personnelle et qui, je l’espère, vous permettra de mieux cerner ma vision de ce médium tout en mettant en avant des sagas qui datent maintenant. Pour inaugurer cette nouvelle virée littéraire quoi de mieux que de commencer par le début. Ce premier manga que j’ai lu et qui m’a permis d’ouvrir les portes de cet art affichant une infinité d’univers.
Par où tout a commencé
Quand on parle de premier manga, la plupart des gens indiquent un titre souvent devenu un classique. Il faut dire que ces derniers sont l’occasion parfaite pour se jeter dans le milieu et ainsi proposer une entrée efficace dedans. On peut citer Dragon Ball, Slam Dunk, Détective Conan, Yu Yu Hakusho, Naruto, One Piece, Bleach et bien d’autres. Cependant, ce ne fut pas mon cas pour ma part. En effet, si l’épopée de Sangoku fut dans mes premières lectures, il ne fut pourtant pas celle qui inaugura mon amour du manga. En réalité, ma première expérience avec le manga fut Devil Devil en sixième. Je m’en souviens très bien, car je cherchais à la base un cadeau pour un ami et je me suis dit qu’un manga serait une bonne idée sans avoir réellement de connaissances en la matière. C’est finalement en cherchant parmi les rayons que je suis tombé sur cette série qui a attiré mon regard à l’époque. Que ce soit par sa couverture ou bien son synopsis, j’ai été interpellé rapidement par cette licence. Ce manga, édité chez Pika, racontait l’histoire de Ios, un ange, et Sword, un démon, qui se vouait une rivalité sans borne. Profitant de chaque bataille entre leur camp respectif pour régler leurs différends, ils nourrissaient une haine farouche entre eux. Mais suite à un combat qui tourne mal, les deux sont blessés grièvement et doivent trouver refuge sur Terre. Une fois sur place, ils empruntent le corps de deux adolescents qui se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. Malheureusement, ils ignorent alors que ces deux humains sont en réalité frères. Ils doivent alors cohabiter ensemble malgré leur rancœur tenace. Pour ne rien arranger, Sword se retrouve dans une enveloppe charnelle de faible constitution là où Ios était dans celui d’un voyou passant son temps à se battre. C’est ainsi que débutait leur quotidien sur cette planète à la recherche d’un moyen de regagner leur corps.
Un contexte qui n’est plus aussi fréquent qu’à cette époque où les démons et anges étaient présents dans de nombreuses séries. Il est vrai que maintenant il existe un nombre incroyable de séries qui sont parvenus à m’éblouir bien plus que Devil Devil. Pourtant, si le titre n’est pas exempt de défauts, j’ai un profond attachement pour lui. Tout d’abord parce que cette série est toujours aussi divertissante même après tant d’années, mais surtout parce qu’elle symbolise à mes yeux. Ce fut mes premiers pas dans l’univers manga (je parle bien ici de lecture et non d’animes qui est une toute autre affaire que l’on abordera dans une autre chronique). Me remémorer cette licence, c’est me souvenir de cette période gamin où je me posais à côté du rayon livres de mon supermarché afin de lire deux ou trois tomes en attendant que mes parents finissent les courses. C’est aussi me rappeler de cet émerveillement que j’avais à la fin de chaque tome en me demandant ce qui allait bien pouvoir se passer par la suite, mais qu’il fallait attendre plusieurs jours pour revenir sur place. Une découverte qui a grandement contribué à mon amour de l’imaginaire, mais surtout à me montrer à quel point la fiction est un moyen d’expression formidable. Tout peut prendre vie au sein de ces pages et le temps de quelques minutes je n’étais plus dans ce lieu bruyant, mais en compagnie de ces personnages qui me faisaient sourire. Des êtres qui apportaient cette étincelle dans les yeux au fur et à mesure que je découvrais leur aventure. Devil Devil c’est avant tout pour moi une première porte ouverte que j’ai franchi et qui a allumé cette étincelle mettant le feu à brasier toujours plus grand de nos jours. Une flamme qui n’a fait que s’intensifier au fil des volumes.
Un récit important à mes yeux
Comme je l’ai dit un peu plus haut, Devil Devil n’est pas forcément le titre qui reste dans les mémoires surtout au vu de l’incroyable marché que l’on a actuellement. Pourtant, ce titre avait tout pour me plaire à cette époque. Une très bonne combinaison d’humour, d’action et d’émotion. La relation entre Ios et Sword était fantastique tant on pouvait déceler quelque chose de plus fort qu’une simple rivalité sur qui est le plus fort. Au fil des tomes, je pouvais voir se dessiner un groupe d’amis improbable, mais si attachant. C’est vrai que notre démon passait son temps à crier et à vouloir se battre, mais il a aussi su se canaliser notamment dans les moments les plus importants. Un guerrier capable de prendre ses responsabilités quand c’était nécessaire et pareil pour Ios qui vivait un développement tout aussi prenant. Sans parler bien sûr de la myriade de personnages qui gravitaient autour de ces deux phénomènes. Même après tant d’années, je me souviens encore des impressionnants combats que j’avais pu découvrir la première fois au sein de la saga. Pareil pour les divers arcs narratifs qui ne faisaient que monter crescendo en intérêt et en puissance. Bien évidemment, il y avait aussi une bonne part d’ecchi, mais qui ne m’a pas marqué outre-mesure à cette période de ma vie. J’étais avant tout concentré sur l’action et ce duo qui était sous le feu des projecteurs. Ce qui est fascinant avec ce premier pas dans le milieu du manga est ce souvenir bien vivace qui reste ancré dans mon esprit. Moi, lisant mon volume de Devil Devil à côté de cette immense étagère contenant tellement de séries. J’étais pleinement concentré sur cette épopée que je visais en compagnie de ces deux êtres surnaturels, mais au fond de moi je me projetais aussi dans le futur.
Qu’est-ce que le prochain titre que j’allais lire pouvait me réserver comme univers ? Est-ce que j’allais être autant emporté que ces quelques pages que je tenais en main ? Voilà le genre de questions qui me venait à l’esprit à chaque fois que je reposais un volume et admirais ces séries qui m’étaient inconnues. Cela faisait déjà quelque temps que j’avais été bercé par de multiples récits fantastiques, que ce soit par le cinéma ou bien la littérature jeunesse. Cependant, Devil Devil est le manga qui m’a fait prendre conscience de la richesse du manga. Me perdre devant cette bibliothèque qui me paraissait gigantesque était un bonheur sans nom. D’ailleurs, une fois que j’ai eu la conclusion de cette première histoire, je ne savais pas du tout par quoi j’allais enchaîner. L’hésitation de tomber sur une série qui me rebuterait ou ne collerait pas à mes goûts était bien présente. Pourtant, c’est à cet instant que j’ai enchaîné les licences et enrichi ma propre imagination. Devil Devil est autant un récit que j’aime redécouvrir et me remémorer que cette invitation à me lancer dans cette myriade de mondes qui allait passer après lui. Je vois autant cette aventure pour ce qu’elle fut au niveau amusement que pour ce qu’elle a déclenché chez moi. Une passion en perpétuelle évolution autour de cette forme d’art qui, aujourd’hui encore, me fait autant vibrer. C’est pour ça que l’œuvre de Yûki Myoshi revêt une telle importance pour moi. Une épopée en compagnie d’un duo turbulent qui m’avait donné ce sentiment d’évasion. Une expérience littéraire est avant tout là pour nous faire voyager et nous divertir, mais cela peut aussi créer des moments forts comme celui que j’ai eu tout au long de cette lecture qui a illuminé mes débuts en tant que collégien.
Devil Devil ou le lancement d’une grande aventure
Ce que je souhaitais faire à travers cet article était de vous partager une partie de mon vécu. Il ne s’agit pas ici de décortiquer un titre en profondeur, car cela je le réserve pour d’autres chroniques. C’était avant tout une façon de vous exprimer à quel point Devil Devil fut important à mes yeux. Nous avons tous une série qui nous a fait découvrir le manga et il y a toujours une certaine nostalgie qui se greffe à celle-ci. On peut tout à fait dire que ce n’est pas l’œuvre la plus incroyable aujourd’hui, mais cela n’empêche nullement d’apprécier ces souvenirs que l’on a grâce à elle. Ce fut pour moi le premier chapitre d’un très long ouvrage qui continue encore de s’écrire au fur et à mesure de mes lectures. Un voyage inauguré ce fameux jour et qui ne s’est jamais arrêté tant les artistes donnent vie à un nombre grandissant d’univers. Comme je le dis très souvent, le manga est un univers affichant une infinité de mondes à explorer. Il ne cessera jamais de grandir tant que l’imaginaire guidera des hommes et des femmes à donner vie à des histoires de toute sorte. Cette chronique est un peu singulière par rapport aux autres, car bien plus personnelle. Mais c’est toujours plaisant de s’arrêter quelques minutes pour juste se laisser emporter par notre mémoire. On revoit alors des scènes que l’on pensait avoir oubliées et ce premier pas fait délivre alors toute sa magie. Il est formidable d’avancer et de se lancer dans toutes ces séries qui sont là et qui arriveront. Mais il est aussi important de ne jamais oublier celles qui ont façonné ce chemin que l’on parcourt tous, mais à notre façon.
J’espère de tout coeur que ce numéro vous aura plu et vous aura peut-être donné envie de découvrir Devil Devil ou bien de relire votre tout premier manga. N’hésitez pas à me dire si vous souhaitez que je continue à travers d’autres titres qui ont posé les bases de mon attrait pour ce médium. Mais j’espère surtout être parvenu à vous partager un peu de cette passion qui m’anime et qui transforme chaque aventure littéraire en un moment unique. A une époque où tout va très vite et où l’on enchaîne parfois les séries, il est vital de s’arrêter quelques instants pour simplement se laisser guider par de vieux souvenirs. Que vous aimiez les séries d’avant, les gros hits actuels ou les titres plus discrets, on a tous ce même plaisir devant ces ouvrages. L’amusement et le partage sont les fondements de cette culture qui est là pour nous distraire et nous faire vivre des épopées inimaginables. Je vous souhaite juste le meilleur et surtout une vie pleine de découvertes et d’aventures en tout genre. Rêver est vital pour chacun d’entre nous et le manga est un parfait moyen de laisser notre esprit vagabonder vers des contrées magiques et inexplorées.
Pour conclure ce premier numéro d’Une vie faite de lecteurs, dites-moi dans les commentaires quel fut votre premier manga et son impact sur vous. Est-ce celui qui vous a fait aimer ce genre et vous lancer dans cette incroyable épopée ? Qu’est-ce qui a le plus retenu votre attention au cours de cette lecture ? Avez-vous encore de nombreux souvenirs à travers cette œuvre qui fut votre premier pas dans cet univers aux multiples histoires ? Est-ce qu’il a influencé en grande partie vos goûts par la suite ? Quel est votre sentiment sur tout le chemin parcouru depuis cette découverte ? Je reste à votre disposition pour échanger, discuter et débattre autour de cette passion commune.
J’aime beaucoup ce genre d’article plus personnel, je suis donc content de lire ça et j’espère qu’on en aura plus régulièrement !
Pour répondre rapidement aux questions en fin d’article, me concernant, j’ai découvert le manga avec Dragon Ball quand j’étais vraiment jeune (genre 7 ou 8 ans), mais ça n’a pas suscité de passion pour le manga en général, seulement pour Dragon Ball. Je crois que le manga suivant a été Naruto presque 15 ans après, c’est pour dire. Et c’est seulement vers 30 ans que je me suis lancé pour de bon dans cette passion, en enchainant des séries comme L’Attaque des Titans, GTO, My Hero Academia et Bakuman en parallèle. Je crois que c’est vraiment là que j’ai eu envie d’approfondir ma connaissance de ce médium.
Merci beaucoup pour ton retour !
Je suis content que ce format te plaise et je ferais de mon mieux pour en faire d’autres 🙂
Oui, c’est vrai qu’on avait pu en parler et c’est justement très intéressant de voir cette passion pour le manga faire son apparition bien des années après.
Ce sont des témoignages de ce genre que j’aime lire et entendre. C’est personnel, intime même et on ressent un amour particulier que tu éprouve pour cette œuvre. Je ne connais que de nom Devil Devil mais j’ignorais son univers. Tu m’as donné envie de réfléchir sur la question me concernant. J’en ferais un article à l’occasion 😉
Merci beaucoup pour ton retour et je serais très curieux de voir ce que donnerait ton article ! 🙂