Le périple d’un joueur : Luca Blight – un antagoniste qui nous hante encore
Et voilà, on ne peut plus se passer de parler de nos souvenirs vidéoludiques. Après avoir abordé, dans une précédente chronique, l’importance de certains liens dans le monde du jeu vidéo, on avait envie d’aborder un tout autre sujet. Vous le savez sûrement, mais on a toujours apprécié de voir des antagonistes ayant un rôle important dans l’écriture d’un jeu. Il ne s’agit pas uniquement d’avoir un adversaire qui souhaite tout détruire sur son passage, mais qui parvient à faire évoluer ce monde à travers ses actes. Pourtant, il arrive qu’un méchant emblématique fasse son apparition et terrorise le joueur simplement par son charisme et sa volonté de tout détruire. On va justement aborder l’un d’entre eux et qui est sûrement l’un des antagonistes les plus remarquables du monde vidéoludique. On parle bien sûr de Luca Blight, prince héritier de Highland dans Suikoden II de Konami. Si vous connaissez ce titre, on imagine déjà que vous comprenez pourquoi on avait envie de parler de cet individu plus proche du monstre que de l’homme. On espère donc que vous êtes prêts à découvrir un guerrier qui n’a d’autres passions que de semer la mort dans son sillage.
La bête du champ de bataille
La première chose sur laquelle il faut s’attarder concernant ce personnage peu recommandable n’est autre que la manière dont il nous est présenté. Dès notre première rencontre avec lui et qui a lieu assez tôt dans l’aventure, on comprend qu’il est un être abject qui se nourrit de la souffrance des autres. A l’origine du conflit qui va avoir lieu tout au long de notre épopée, son seul désir est l’éradication totale de la Ville-Etat de Jowston. Cependant, il ne s’agit pas uniquement de conquérir et terrasser toutes les troupes adverses. Sa cruauté se répand aussi aux simples civils qui ne peuvent se cacher de son courroux. Ne cherchez pas la moindre pitié dans son regard, il n’en a absolument aucune. Il n’hésite même pas à sacrifier la jeune génération de sa propre patrie pour avoir le prétexte de détruire le traité de paix entre sa nation et celle de son adversaire de longue date. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que l’on est rapidement témoin de cet acte ignoble qui sert autant d’élément déclencheur à l’histoire que d’une entrée fracassante pour Luca qui va même jusqu’à rire de la situation. On nous le présente donc comme un fou du combat dont le seul plaisir est de tuer tous ceux qui se dressent sur sa route. Une force implacable que rien ne semble pouvoir arrêter et qui va rapidement instaurer la peur chez nos héros, mais aussi dans le cœur du joueur qui comprend qu’il n’est pas un ennemi que l’on peut confronter directement. En tant que spectateur de ce tragique spectacle, tout ceci va contribuer à hisser le statut de l’héritier de Highland comme le grand ennemi à vaincre et à nourrir notre rage à son égard. Il est impossible de rester de marbre devant cet individu qui ne se nourrit que de la destruction qu’il provoque autour de lui. Cependant, tout ceci n’est qu’un premier aperçu de ce qu’il est capable de faire.
Il n’est pas rare dans le monde du jeu vidéo de devoir faire face à des opposants qui ne pensent qu’à conquérir le monde ou à simplement le détruire. On pourrait croire que Luca Blight fait partie de cette catégorie, mais cela serait passé à côté de tout ce qu’il représente. Sa soif de sang insatiable est là pour créer un profond malaise chez le joueur qui veut autant l’arrêter que ne plus le croiser. On est le témoin impuissant de ses agissements qui nous écœurent, mais où l’on sait pertinemment que l’on n’est pas de taille face à un tel regroupement de colère et de violence. On assiste à la naissance d’un être qui n’a plus rien d’humain et dont la puissance le rend presque intouchable. Il est un avatar de la Mort qui ne peut exister sans ôter la vie à d’autres gens. Le Mal incarné qui peut faire sourire quand on le compare à ça, mais qui prouve aisément qu’il mérite un tel titre. A chaque fois, on observe en silence et terrorisé de ce qu’il est capable de faire sans pouvoir être capable de l’empêcher de commettre ses massacres. Tout ceci est finement pensé par les développeurs de l’époque pour que justement on ne le considère plus comme un prince machiavélique, mais comme un démon qui ne peut être arrêté même à force de renforcer notre propre groupe. C’est aussi ça qui est remarquable avec cet antagoniste, car même en surmontant de nombreuses épreuves au fil de l’aventure et en renforçant notre camp et nos troupes, on continue de nourrir cette inquiétude que l’on ne puisse terrasser cette créature infernale à forme humaine. Un adversaire qui s’insinue dans notre esprit dès notre première rencontre avec lui et qui ne nous quittera plus même après la confrontation attendue contre ce dernier. Un monstre absolu qui fait pâlir de peur les plus grands guerriers et qui va renforcer son aura et sa force à chaque nouvelle victime.
Une escalade dans la violence
Si Luca Blight a su se hisser au sommet des antagonistes mémorables, ce n’est pas uniquement par sa puissance hors du commun ou sa folie sanglante. Le fait de le voir capable de toutes les atrocités pour atteindre son but est un premier pas afin de l’imposer comme un ennemi de taille, mais sa légende ne se contente pas de ça. C’est là que rentre en ligne de compte tous les actes qu’il va commettre et qui vont provoquer une escalade de la violence, mais aussi de l’humiliation des victimes qui espèrent pouvoir fuir en obéissant avant que le couperet ne tombe finalement. En le voyant au départ, on se dit déjà qu’il est un être ignoble qu’il faut terrasser au plus vite au risque de le voir commettre d’autres monstruosités. Malheureusement, il va falloir attendre longtemps pour enfin réussir à mettre un frein à son ambition morbide. Entre temps, on va continuer à suivre son ascension en matière de tuerie et alors que l’on pensait que l’on ne pouvait être plus mortifié par cet homme, il parvient toujours à dépasser nos craintes initiales. Un génie du mal dont l’esprit tordu n’a aucune limite en matière d’idées pour torturer ses proies. Dès l’introduction, on le voit donc à l’origine de l’assaut et du massacre de la brigade des jeunes soldats de Highland. Il n’hésite donc pas à tuer de simples adolescents qui font partie de son peuple pour créer un mensonge qui deviendra la vérité aux yeux de la population. Un seigneur qui n’a donc aucun scrupule à l’égard de ses propres citoyens si cela lui permet d’assouvir son désir de combats. S’il s’agissait d’un premier exemple déjà fort efficace pour avoir une idée globale de la pourriture de ce commandant, ceci n’est en réalité qu’un bref aperçu. Il va être donc grand temps d’aborder la scène qui s’est inscrite dans l’esprit de tous les joueurs ayant vécu l’expérience Suikoden II. Alors que l’on venait de découvrir les conséquences du passage de l’armée Highland dans un petit hameau où il n’y avait plus qu’une seule survivante, on va être le témoin direct du pillage du village de Ryube.
Alors que l’on était à la recherche d’un individu en particulier, on revient au sein de ce village autrefois paisible et qui est maintenant la proie des flammes. Nos héros restent cachés et assistent à ce moment avec effroi. On pose les yeux sur les nombreux cadavres qui occupent les rues et au milieu de ce charnier se trouvent Luca et ses hommes. Le joueur va voir l’épée de ce monstre s’abattre sur un homme qui suppliait pour sa vie et le dégoût redouble de violence avec sa seconde victime. Une jeune femme qui va aussi l’implorer et dont il va jouer avec elle et qui donner la terrible scène de l’imitation du cochon. Ce passage est sûrement celui qui contribue le plus à transformer ce général déjà sinistre en un monstre qui ne se contente pas de tuer, mais aussi de donner un maigre espoir à ses cibles pour mieux les détruire. Il symbolise toute l’horreur de la guerre comme si cette notion s’était incarné en un être humain. Redoutable, sans pitié et véritable démon, il va même aller jusqu’à sacrifier toute la population d’une ville pour accomplir un sinistre rituel par rapport à l’une des runes en sa possession. Il est une ordure qui va trancher, tuer et massacrer tout un tas de personnes sans que l’on ne puisse rien faire. Une écriture justement intelligente de la part du studio qui voulait justement créer une entité qui ulcère le joueur qui va voir naître en lui un violent conflit entre ce désir de l’arrêter et cette peur de constater qu’il pourrait bien devenir une victime comme une autre devant une telle cruauté. Un combat interne qui va nous préparer au légendaire face-à-face que l’on attendait autant que l’on craignait. Une construction rarement vue dans un jeu vidéo pour donner naissance à un antagoniste qui nous choque tellement que l’on ne peut plus oublier son image même quand on est loin de son emprise. Voilà un adversaire qui va justement influencer toute notre épopée et va nous pousser à redoubler nos efforts pour l’abattre, mais sans pour autant être totalement sûr de pouvoir l’emporter.
Un adversaire à la hauteur de sa légende
Si l’on a déjà abordé plusieurs points qui ont fait de Luca Blight ce personnage si emblématique de la licence Suikoden, on est encore loin d’avoir tout évoqué. En effet, jusqu’ici on a parlé de l’écriture de ce dernier d’un point de vue scénaristique, mais il faut aussi se concentrer sur l’ennemi en lui-même au moment de l’affronter. Tout d’abord, il est important de noter que la bataille contre ce terrifiant épéiste va survenir bien longtemps après le début de l’aventure sans pour autant signifier la fin de celle-ci. Cela peut paraître étonnant, mais notre victoire contre lui ne symbolise que la moitié du voyage, mais tout cela est une autre histoire que l’on abordera peut-être un autre jour. Il ne faut pas croire que la confrontation avec notre némésis va juste servir à mettre un point final à son histoire. Même pendant cette lutte, il parvient à continuer d’écrire son mythe en nous donnant un défi particulièrement retors à surpasser. Ce n’est pas pour rien que l’on nous demande de créer trois groupes de six combattants pour l’assaillir. Il est si impressionnant et redoutable, qu’il est nécessaire pour le joueur d’essayer de le surpasser par le nombre. Ainsi, même en ayant fait des heures d’entraînement et ayant créé trois équipes solides, on ne peut s’empêcher de se dire que l’on est obligé de passer par là pour en finir. Une manière très intelligente d’utiliser le gameplay afin de nourrir l’impressionnante et sinistre aura qui fait pâlir tous les boss combattus jusqu’ici. Dès l’instant où l’on lance les hostilités, on découvre un opposant comme rarement on en a vu auparavant et qui va bien au-delà des grands méchants de RPG. Chacune de ses attaques nous tétanise tant on se demande si nos guerriers vont réussir à survivre suffisamment pour lui infliger un maximum de dégâts avant la relève de la prochaine team.
Pour ne rien arranger, il ne se contente pas de faire une attaque et de nous passer la main. Il enchaîne à chaque fois trois assauts qui peuvent rapidement terrasser plusieurs personnages en un tour. Il ne s’agit plus ici de se contenter de balancer toutes nos meilleures attaques en veillant de temps en temps à la santé de nos protagonistes. La tension est à son paroxysme, car la moindre erreur est fatale. Il faut donc élaborer une stratégie non pas pour l’emporter avec les deux premiers groupes, mais pour gagner assez de temps pour réduire ses HP afin que l’équipe du héros puisse porter le coup fatal. Ce qui fait que même en l’attaquant avec dix-huit combattants, ce n’est que par l’usure que l’on peut espérer voir la fin de cette lutte éprouvante. Ce jeu parvient à transformer un simple combat de boss en quelque chose d’encore plus grand et qui va profondément marquer l’expérience de la personne tenant la manette. Une ingéniosité remarquable pour continuer d’appuyer le fait que Luca Blight n’est pas un être humain, mais une bête qui semble imbattable. A l’image du sadisme de cet individu, la fin de la troisième confrontation ne signe pas la conclusion de tout ça. Alors que l’on est éreinté par cette opposition, il faut ensuite enchaîner avec un duel en un contre un face à ce monstre qui peut encore venir à bout de tous nos efforts. Un conflit au sommet et qui va être la scène idéale pour notre ennemi afin d’enchaîner les paroles lourdes de sens et qui nous font comprendre le trop lourd tribut que l’on a dû payer. On se souviendra notamment du “Il aura fallu des centaines de personnes pour me vaincre alors que moi, j’en ai tué des milliers.” Une phrase qui va parfaitement représenter le danger qu’il était et le fait que même en l’ayant battu, il aura laissé son empreinte sur ce monde à travers la montagne de mort sur lequel il s’est assis.
Un être loin d’être purement maléfique
Ce titre peut vous étonner après tout ce que l’on a pu raconter depuis le lancement de cette chronique. Pourtant, il est important de s’attarder sur les origines de cette bête qui ravage ces terres. Luca Blight n’a pas eu une haine viscérale pour la Ville-Etat de Jowston sur un simple coup de tête ni même par simple soif de sang. Pour cela, il est important de revenir en arrière et de se concentrer sur la précédente guerre entre les deux principales forces de Suikoden II. A cette période, Highland n’avait pas l’image d’un royaume sans pitié et combattait même avec honneur là où son opposant n’hésitait nullement à s’abaisser à des tactiques malsaines. Une inversion de ce que l’on connaît au lancement du jeu et qui va atteindre son point culminant quand la femme d’Agares Blight, lui-même ainsi que leur fils Luca se retrouvent pris au piège au cours d’une embuscade menée par une bande de malfrats. Le souverain d’Highland va alors fuir face à cette situation en abandonnant sa famille à un sort pire que la mort. En effet, la mère du jeune garçon va être abusée par ces criminels tandis que leur autre otage est forcé à regarder ce qu’elle endure. Ils vont finalement réussir à retrouver le chemin de leur patrie et apprendre un peu plus tard que ces mercenaires furent engagés par Muse, lieu de pouvoir central de Jowston. En découvrant tout ce passif, on comprend en grande partie la haine que peut avoir Luca pour ces gens qui ont causé toutes ces souffrances. Des individus qui n’ont rien d’humain et qui, en faisant ça, ont donné vie à un monstre encore plus terrible que ce qu’ils étaient. Bien évidemment, on ne peut pas pardonner les actes qu’il commet pendant notre épopée. Cependant, cette découverte des origines de ce mal va nous ouvrir les yeux sur un autre sujet pertinent de l’œuvre et qui est magistralement représenté par ce prince macabre.
En fait, Luca Blight a disparu dès l’instant de cet assaut quand il était gamin. Un acte inhumain à priver cet enfant d’un avenir où il aurait pu être heureux et proche de sa famille. L’innocence de ce garçon fut détruite en même temps que sa vie. Dès cet instant, ce n’est plus Luca l’héritier qui va continuer à vivre, mais le futur prince fou dont la rage nous semble logique. A travers lui, Suikoden II nous montre les horreurs de la guerre qui est le véritable ennemi que l’on affronte tout au long de notre parcours. On est constamment témoin des affres de cette opposition qui va autant arracher la vie de nombreux soldats que de gens innocents. Un conflit entraîne inéluctablement un cycle éternel de haine et de vengeance qui ne cesse de grandir tant que celui-ci continuera de perdurer au fil des années. Luca n’est que le nouvel avatar de cette souffrance engendrée par la guerre et dont le seul moyen pour lui de soulager sa peine est de la transmettre à d’autres. Il est une bête, mais aussi une victime de ce que l’Humanité peut provoquer comme désespoir pour de simples querelles. On ne peut oublier tout ce qu’il a commis, mais on prend du recul sur ce que tout ce périple souhaite nous raconter au final et qui va parfaitement se prolonger dans la seconde moitié du jeu. On pourrait même se dire que ce redoutable adversaire est une représentation de la guerre personnifiée qui n’est mû que par le désir de faire souffrir et de tuer sans réellement faire de distinction. Un être bien plus complexe qu’il n’y paraît et dont la portée psychologique et philosophique est tout simplement remarquable. Un antagoniste qui est autant un guerrier légendaire, un souverain terrifiant et une ancienne proie de cette voie qu’il a fini par prendre de lui-même.
Un monstre ayant laissé son empreinte
Il est grand temps de clore cette chronique en parlant d’un dernier élément qui nous paraît important. Luca Blight est un antagoniste comme rarement on en a vu et qui montre aussi à quel point la licence Suikoden parvenait à créer un univers grandiose. On aborde, à travers la folie de cet homme, de nombreux sujets graves et importants autour de la guerre, mais aussi de l’obscurité qui peut dévorer le cœur de n’importe quel individu. On se demande ce qu’aurait pu devenir cet enfant s’il n’avait pas été la cible des ambitions d’autres monstres. Il fait partie intégrante de cette boucle sans fin où un conflit va donner naissance à tout un tas de créatures qui ne sont plus humaines et qui vont engendrer à leur tour des êtres dénués de toute morale et compassion. Les développeurs ont su créer un adversaire de légende pour tous ceux qui ont pu découvrir Suikoden II. Un être si abominable et empli de colère que son souvenir reste à jamais gravé dans notre mémoire. Il est un destructeur qui ne peut exister sans ôter la vie, mais qui va tout de même faire preuve d’une écriture maîtrisée de bout en bout. Un opposant que l’on a autant envie de combattre que de fuir comme la peste. Il est à l’origine de scènes mémorables qui n’ont absolument rien perdu de leur impact malgré les années et qui ont tous servi à façonner son mythe auprès de ceux qui ont osé se dresser devant lui. Rare sont les méchants à pouvoir autant inquiéter le joueur que de l’encourager à avancer et il fait clairement partie de cette catégorie.
Le monde du jeu vidéo est toujours un formidable moyen d’expression pouvant nous raconter des périples grandioses dont nous sommes acteurs. On peut alors y découvrir des personnages emblématiques qui nous touchent profondément ou des adversaires qui hantent encore aujourd’hui notre esprit. Ce titre y est parvenu à travers son univers, son scénario, mais aussi ce méchant à la fois imposant et diabolique. De sa première à sa dernière apparition, le prince Luca Blight sera resté fidèle à ce qu’il est. Un ennemi qui n’a plus rien d’humain et qui symbolise à lui seul toute l’horreur de la guerre, car il en a été lui-même la proie. Un individu qui n’a aucun scrupule pour accomplir son ambition et pour qui la force peut balayer n’importe quelle stratégie. On en est autant témoin que la cible à de nombreuses reprises dans cette partie où la simple évocation de son nom suffit à nous faire frissonner. On espère que cette chronique vous aura plu et qu’elle aura su réveiller en vous de vieux souvenirs concernant ce démon du champ de bataille. Une licence qui nous tient à cœur et qui n’a rien perdu de sa puissance malgré sa disparition depuis maintenant bien trop longtemps. N’hésitez pas à nous dire dans les commentaires ce que vous avez pensé de cette chronique, mais aussi votre avis sur ce personnage qui ferait pâlir n’importe quel démon. Dites nous aussi si vous souhaitez que l’on vous propose d’autres articles de ce genre.