Un avis en retard : Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp
C’est en continuant de suivre un peu l’actualité du moment au niveau du jeu vidéo et surtout cette envie du plus grand nombre d’être toujours au fait des dernières sorties que j’ai eu ce désir de vous proposer rapidement un nouveau numéro d’avis en retard. On le sait, il y a une ribambelle de jeux qui sort et pourtant il est assez facile de passer à côté, car on n’a pas parfois pas le temps ou bien parce que l’on se focalise principalement sur les grosses sorties. Mais il est pourtant important de s’arrêter quelques instants pour voir ce qui se cache derrière les gros AAA et autres épopées particulièrement présentes sur le devant de la scène. En plus de ça, ce numéro va me permettre d’aborder un sujet bien spécifique que j’avais envie de traiter depuis fort longtemps. J’espère que cette proposition vous plaira en vous parlant d’un jeu dont j’ai beaucoup apprécié vous partagez mon avancée sur les réseaux. Il s’agit de Advance Wars 1+2 : Re-Boot Camp. L’heure est donc venue de s’arrêter quelques instants pour voir ce qui se cache derrière le retour de cette licence.
Un retour dans le temps
Quand on parle d’Advance Wars, cela m’évoque forcément beaucoup de souvenirs. En effet, mes premières expériences sur la licence furent sur GBA avec les deux épisodes ayant justement eu le droit à leur retour cette année. J’avais passé un nombre incalculable d’heures à faire de mon mieux pour vaincre chaque ennemi et surtout aller au bout de chaque campagne. J’étais donc très heureux en apprenant que ces deux opus allaient faire l’objet d’une compilation remise au goût du jour sur Switch. Même si on a eu le droit à un report assez long par rapport à la date initiale, l’opus est maintenant disponible. Autant le dire tout de suite, cette version n’apporte rien de réellement nouveau en matière de gameplay et se concentre avant tout sur une refonte graphique qui appuie encore plus l’aspect cartoon des personnages tout en les rendant encore plus vivants. Alors on est en droit de se demander en quoi cette compilation se montre pertinente. Tout d’abord, il faut souligner que le dernier jeu en date de la franchise date de 2008. Cela fait donc quinze ans que l’on n’avait pas eu le droit à une nouvelle aventure au sein de la licence. Il faut donc prendre ce retour comme une manière de ramener la série Advance Wars dans l’esprit des gens. Mais le plus important est d’y voir autant une invitation aux plus nostalgiques de retrouver Andy et les autres généraux tout en permettant à toute une nouvelle génération de joueurs de découvrir cette saga.
Surtout qu’en tant que tactical, ces deux premiers opus font déjà un travail incroyable. Que cela soit sur leur version GBA ou bien sur Switch, on renoue avec tout ce qui fait la force de cette franchise. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, nous sommes face à des jeux qui nous mettent aux commandes, dans le premier opus, des officiers d’Orange Star dans leur combat contre les autres nations afin de lever le voile sur celui qui manipule toutes les forces dans l’ombre. Le second épisode fait directement suite au premier Advance Wars et l’on va diriger l’ensemble des nations présentes précédemment face à la renaissance de la nation Black Hole. Le jeu se découpe ainsi en une succession de missions où l’on va être projeté sur des cartes à diriger diverses unités pour vaincre l’ennemi en face. De la stratégie au tour par tour qui fonctionne à merveille et appuie avec force sur le sens tactique du joueur en prenant en compte bon nombre de facteurs. En effet, pour l’emporter, il va autant falloir connaître son opposant que nos propres unités. Utilisant avec brio les premières missions du jeu comme tuto, on va rapidement assimiler les forces et faiblesses des diverses troupes terrestres, maritimes et aériennes. On se laisse facilement prendre au jeu d’analyser le terrain pour réfléchir à la meilleure approche qui soit. Mais ce qui fait aussi le charme de la série vient de son casting. Des officiers loufoques et charismatiques qui vont eux aussi avoir leurs spécialités. Je peux par exemple citer Grit et son affinité avec l’artillerie lui permettant d’avoir une plus grande distance dans ses tirs là où ses tanks et autres unités directes sont plus faibles. Pareil pour Eagle, l’aigle royal, qui est un roi quand il s’agit de troupes aériennes, mais bien plus faible quand il faut combattre sur l’eau.
Il faut donc apprendre à maîtriser les divers généraux et trouver ceux avec lesquels on peut élaborer les meilleures tactiques que ce soit d’un point de vue personnel ou bien en fonction des terrains proposés. Pour moi qui ai passé un temps incroyable sur les versions GBA, découvrir cette compilation fut comme un retour dans le passé. Mais ce fut un excellent voyage qui a su raviver des souvenirs et surtout montrer que l’aventure en elle-même n’a pas vieilli d’un poil ainsi que son gameplay qui se veut toujours aussi efficace et facile à appréhender.
Une refonte efficace
En effet, quand on parle de refonte on peut facilement s’imaginer que l’on va avoir le droit à pas mal de nouveautés. Pourtant, comme j’ai pu le dire un peu plus haut, tout est une question ici de proposition artistique. On a vraiment le sentiment d’être devant un dessin animé avec ces personnages haut en couleur. Un rendu pertinent étant donné que les opus d’origine avaient pris aussi cette direction. Pour ce qui est du contenu en lui-même, il n’y a vraiment rien qui a changé. Les plus vétérans reconnaîtront sans peine les cartes proposées, les dilemmes à venir pour obtenir la victoire ainsi que les divers modes de jeu. Même le magasin de Hachi, servant de lieu où l’on peut acheter des généraux et cartes pour les modes versus ou Quartier Général, reste identique à ce que l’on a pu connaître par le passé. On pourrait donc qualifier ce retour de fainéant étant donné que les nouveautés sont avant tout graphiques. Mais est-ce que c’est vraiment si important que ça quand l’épopée initiale est déjà aussi excellente ? Advance Wars 1+2 : Re-Boot Camp est avant tout un titre qui est là pour remettre sur le devant de la scène une saga ayant totalement disparu depuis près de quinze ans. En ramenant les deux épisodes qui ont fait connaître la licence à bon nombre de joueurs, on réveille forcément la nostalgie de ces derniers. Mais c’est aussi et surtout l’occasion rêvée pour ceux n’ayant pas eu la chance de connaître cette franchise de s’y essayer.
Surtout qu’en lui-même, le gameplay est toujours aussi diablement efficace. On peut se prendre la tête pendant des heures à réfléchir à la meilleure stratégie pour vaincre tel adversaire. En plus de ça, on est sur un jeu qui, même si ses deux campagnes et les modes annexes sont importants, va aussi grandement briller par le fait de participer à des batailles entre joueurs. C’est là que l’aventure prend une autre dimension et où chaque partie peut devenir unique étant donné que chacun aura son officier préféré, mais aussi sa propre vision du champ de bataille. Il faut donc autant maîtriser les mécaniques de base du jeu que s’adapter en conséquence de ce qui se passe sur le terrain. Nous sommes face à une expérience vidéoludique qui sait très bien comment offrir un aspect compétitif tout en rapprochant efficacement les joueurs. En plus de ça, nous sommes sur un système de tour par tour et non du temps réel. Ainsi, chacun peut prendre le temps de réfléchir à la meilleure direction à prendre. Sans oublier aussi qu’il est possible de personnaliser ses parties de plusieurs façons différentes. Et si cela ne suffit pas, il est aussi possible de créer ses propres cartes pour allonger encore plus la durée de vie du titre en fonction de la créativité propre à chacun. Tout est déjà complet et le studio a juste brillamment trouvé le moyen de polir tout ça afin que la forme soit aussi réussie que le fond.
Pour ma part, ce fut un réel bonheur que de simplement retrouver tout ce qui m’avait accompagné pendant tant d’heures alors que j’étais gamin. J’ai surtout pu réussir là où j’étais bloqué à l’époque tant mon regard a évolué avec les années. Une sorte d’accomplissement que j’avais entamé il y a plusieurs années et que j’ai enfin pu conclure ici.
Advance Wars garde son charme
A travers cette chronique, j’avais envie de vous partager non pas une critique de ce Advance Wars, mais un simple ressenti suite à mon aventure en compagnie d’Andy, Max et Sam. Évidemment, voilà un jeu dont on ne parle déjà quasiment plus alors qu’il a seulement un mois d’existence. Mais j’avais envie, à mon échelle, de vous en parler, car ce n’est pas parce qu’un titre ne fait pas la une de l’actualité qu’il n’est pas intéressant. Au contraire, il est vital de regarder en dehors de tout ce qui nous est montré pour déceler des petits trésors ou simplement des jeux qui vont nous amuser. Ce fut exactement le cas pour moi concernant cette compilation. Au fur et à mesure que je progressais dans les deux campagnes du jeu, je me suis remémoré le moi d’il y a quelques années. Un simple gamin qui cherchait à tout prix le moyen pour avancer et qui n’y arrivait pas forcément. Mais cela ne m’a pas empêché d’avoir d’excellents souvenirs sur GBA. Cette version Switch a donc fait le pont entre ces deux périodes de ma vie et cela n’a fait que renforcer le plaisir que j’ai eu en retrouvant tous ces personnages. Il n’y a pas d’ajouts majeurs, mais cela n’enlève en rien au grand jeu qu’était et qu’est toujours Advance Wars. Si vous êtes fan de stratégie au tour par tour et que vous n’avez jamais eu l’occasion de découvrir cette licence, c’est l’occasion parfaite. Et si vous connaissez déjà, cela peut toujours être bon de raviver quelques souvenirs en tentant une fois de plus de venir en aide à Orange Star et les autres nations de ce monde vidéoludique.
Ce n’est pas parce que l’on semble en retard sur des jeux qu’il est trop tard pour les découvrir. Au contraire, participer à cette course effrénée à toujours être sur le titre du moment provoque inlassablement de passer à côté de bien des expériences prometteuses. Avec Advance Wars 1+2 : Re-Boot-Camp, j’ai pu profiter de plusieurs heures qui m’ont totalement fait oublier tout le reste. En plus de son contenu plus que conséquent, voilà aussi une licence qui colle si bien au côté hybride de la Switch. C’est en tout cas, pour moi, un grand oui. Je veux profiter de ce numéro de “Un avis en retard” pour vous partager tout bonnement des instants de bonheur qui, je l’espère, sauront aussi vous parler. Peu importe le nombre de jeux que l’on joue, le nombre de mangas que l’on peut lire ou le nombre d’animes que l’on regarde. Il suffit le plus souvent d’une seule belle aventure pour s’évader totalement. J’espère en tout cas que ce second article vous aura plu et n’hésitez pas à me dire si vous souhaitez que je vous propose d’autres avis en retard. Je serais très curieux aussi de connaître votre ressenti sur le retour d’Advance Wars.