The Promised Neverland

The Promised Neverland tome 1 : fuir ou mourir

On y est, la fameuse semaine où va sortir l’un des titres les plus attendus de cette année. Difficile de le louper au vu de toute la campagne marketing qui a été fait dessus. Nous parlons bien sûr de The Promised Neverland, édité chez Kazé, dont le premier tome arrivera demain. Est-ce que ce manga est à la hauteur de nos attentes ? La réponse est oui, car ce premier volume recèle en lui de nombreux atouts indéniables. Porté par une ambiance angoissante et impliquant fortement le lecteur, cette expédition s’avère prenante et terrifiante. De plus, cet article fut réalisé suite à une lecture commune avec notre camarade blogueuse Sofia Lire en Bulles  dont vous pouvez trouver la chronique ici. Il est donc temps de vous partager notre ressenti sur cette œuvre prometteuse. J’espère que vous êtes prêt à découvrir l’effroyable secret derrière l’orphelinat Grace Field House !

L’enfer derrière le paradis

The Promised Neverland-bonheur

Un bonheur éphémère

The Promised Neverland, scénarisé par Kaiu Shirai et dessiné par Posuka Demizu, nous fait suivre la vie d’Emma. Cette jeune fille coule des jours paisibles au sein de l’orphelinat Grace Field House. Elle considère tout ceux qui habitent en ce lieu comme sa famille. Les autres enfants deviennent ses sœurs et frère sous l’attention de “Maman”. Cette dernière n’a beau n’avoir aucun lien de sang avec ses protégés, elle est considérée comme leur mère. Leur quotidien semble idyllique et rien ne semble pouvoir perdurer cette paix. Cependant, certains interdits commencent à éveiller l’intérêt d’Emma et de certains de ses camarades. Pourquoi leur est-il impossible de sortir du domaine ? Que cache le monde extérieur ? Tous ceux ayant quitté l’établissement ne sont jamais revenus. Malgré toutes ses questions, ils décident de savourer leur existence comme si de rien n’était. Malheureusement, tout va basculer en une soirée.

Enfreignant l’une des règles de leur mère, Emma et Norman se rendent au portail de l’orphelinat. Ils font alors une macabre découverte qui leur ouvre les yeux sur le terrible secret de ces lieux. Afin d’échapper au funeste destin qui les attend, une seule solution s’offre à eux. Ils doivent s’évader sans éveiller le moindre soupçon. La tâche ne sera pas facile pour les aînés qui devront conduire les plus jeunes en lieu sûr. De plus, “Maman” passe du statut de protectrice à celui de geôlière. Elle sera une adversaire redoutable pour nos héros qui devront utiliser toute leur intelligence et leur ruse pour espérer survivre. Cependant, la vie en dehors de ces murs est-elle vraiment sûre ? Malheureusement, le temps est compté et Emma, Norman et Ray ne peuvent plus se permettre d’attendre plus longtemps. C’est une course contre la montre qui se joue où la fuite est la seule solution face à la mort imminente qui se rapproche.

En plus de nous proposer un récit nous tenant en haleine, The Promised Neverland possède deux autres qualités. La première vient de l’ambiance qui se dégage tout au long de la lecture. Un atout qui sert pleinement l’histoire.

Une ambiance terrifiante

Même si cette série est un shônen, on est loin des classiques du genre. Derrière l’intrigue prenante que découvre le lecteur se cache une aventure possédant une identité forte et qui lui est propre. L’atmosphère de ce tome colle parfaitement avec ce qu’il souhaite nous raconter. Tout d’abord, on se retrouve emporté par la joyeuse et paisible vie de ces enfants. Rien ne semble pouvoir entacher ce bonheur que l’on observe chez eux. Cependant, plus l’on avance dans les chapitres et plus un sentiment de malaise s’empare de nous. Tout comme Emma, on se pose des questions sur leur demeure et ce que cache cette utopie. On a cette sensation que rien n’est vrai et cette impression se vérifie au moment fatidique. En seulement quelques secondes, on est assailli par la tension qui se dégage et devient palpable. C’est cette escalade émotionnelle et l’angoisse qui nous envahit qui rend The Promised Neverland aussi palpitant.

On a beau être inquiet pour le destin de ces orphelins, la curiosité finit par l’emporter. La page se tourne et les situations oppressantes se multiplient. Les mésaventures que vivent nos héros arrivent même à déteindre sur nous. Ce premier tome parvient à retranscrire tout cela avec une habileté déconcertante. On est littéralement pris aux tripes du début jusqu’à la fin, ne sachant ce que le futur réserverait à ces prisonniers. Outre son fil rouge captivant, ce manga transpire autant la terreur scénaristiquement que visuellement. La patte graphique de Posuka Demizu sert aussi pleinement cette ambiance, car il parvient à retranscrire parfaitement les moments de paix pour ensuite les détruire en un claquement de doigts. Tous les éléments de bonheur deviennent néfastes et dangereux tandis que l’ennemi semble partout. Cette rupture est le point de départ de cette ambiance malsaine qui donne toute sa saveur au titre. Une œuvre qui retient notre attention tout en nous offrant de nombreuses sueurs froides.

L’autre grande qualité de The Promised Neverland vient de l’immersion que l’on ressent au cours de ce périple. Le titre arrive à nous donner la sensation d’être bien plus qu’un simple observateur.

Une immersion saisissante

The Promised Neverland-maman

Maman fait peur !

Au début, le fait de suivre Emma nous cantonne au rôle de spectateur. On assiste à ce prélude, curieux de voir ce qui pourrait advenir par la suite. C’est lorsque les choses s’emballent que l’auteur parvient à faire quelque chose d’incroyable. Alors que la jeune fille et ses amis cherchent un moyen de s’évader, le lecteur se retrouve propulsé à leur côté. On devient presque l’un des protagonistes du récit tant celui-ci nous captive. En effet, il est très facile de s’identifier à ces personnages. Après tout, ils ne possèdent ni pouvoirs ni techniques de combat. Il s’agit simplement d’enfants dont certains sont dotés d’une grande intelligence. On se retrouve alors à se triturer les méninges pour essayer d’élaborer notre propre plan d’évasion. La frontière entre le spectateur et l’acteur semble s’effacer dans notre esprit pour ne faire plus qu’un seul et même rôle. On a beau simplement contemplé le tourment de nos héros, on garde cette sensation que l’on pourrait être à leur place.

Cet aspect de The Promised Neverland permet de s’attacher à Emma et toute sa famille. Cependant, la peur de se faire attraper est surtout présente dans certaines scènes précises. Il s’agit des moments où “Maman” fait son entrée. Cette femme symbolise la plus grande menace, autant pour les personnages que pour nous. On semble complètement démuni face à ses apparitions et ses nombreuses ruses. Le moindre faux pas pourrait causer la mort de chacun des enfants ce qui ajoute encore plus de tensions sur les épaules d’Emma ainsi que les nôtres. On a même l’impression que c’est le lecteur qu’elle observe comme si on était l’un de ses protégés. Cela accentue davantage cet aspect immersif qui rend l’ensemble à la fois envoûtant et étouffant. Nous partageons le même stress que nos protagonistes devant ce danger bien trop grand pour être affronté. Un véritable coup de maître qui rend cette lecture inoubliable.

Au final, The Promised Neverland est une expérience à la fois marquante et unique. Une épopée qui nous prend par la main pour ne plus jamais nous lâcher. Ce premier tome sert ainsi de parfait prologue à la mission de nos jeunes héros.

The Promised Neverland offre une angoisse mémorable

The Promised Neverland fait partie de ces mangas qui parviennent à nous emporter dans leur histoire avec une grande facilité. Cela n’a beau être que le premier tome, on est déjà totalement séduit par ce qui nous est proposé. A peine découvre-t-on le quotidien d’Emma et des autres que déjà on est pris dans ce qui se joue devant nous. Le rythme monte alors crescendo et ne nous laisse plus aucun instant de répit. On est totalement à la merci des dangers qui rôdent dans cet orphelinat. Que ce soit de par son atmosphère oppressante ou l’immersion du lecteur, tout est là pour nous faire vivre une expérience unique. Alors que l’on ferme ce volume, une seule pensée nous vient à l’esprit. Où peut bien être la suite ? Ce début sert à poser tous les éléments servant à l’emprise de l’intrigue sur nous. On est inquiet pour Emma et les autres enfants et l’on souhaite découvrir si oui ou non, ils parviennent au bout de leur évasion. Une première excursion mémorable qui laisse difficilement de marbre.

Esprit Otaku vous recommande donc grandement cette série qui, en plus d’être prometteuse, apporte un vent de fraîcheur au genre. Si vous souhaitez une histoire sortant de l’ordinaire et sombre à souhait alors The Promised Neverland est ce qu’il vous faut. Ce récit haletant ne cesse de nous surprendre et joue habilement avec le lecteur afin d’insuffler toujours plus d’effroi. Ces pauvres enfants parviendront-ils tous à sortir de ce lieu maudit ? Quel plan tordu à prévu “Maman” ? Que cache le monde au-delà des grilles du domaine ? Tant de questions dont les éventuelles réponses nous angoissent. Pourtant, derrière cette peur se cache une infime source d’espoir qui mérite que l’on se batte pour elle. Il va donc falloir être patient pour découvrir si les pensionnaires de Grace Field House parviendront à mener leur mission à bien. Si les prochains volumes sont de la même trempe ou supérieurs à ce premier tome, alors il est possible que l’on soit face à l’un des hits de cette année. Le jeu du chat et de la souris ne fait que commencer !

Et vous, qu’attendez-vous de The Promised Neverland ? Quelles sont vos impressions sur ce titre ? Êtes-vous tenté par vivre ce périple aux côtés d’Emma, Norman et Ray ? 🙂

© Kaiu Shirai & Demizu Posuka / Shueisha

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